Monistrol-d'Allier

Monistrol-d'Allier est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Monistrol (homonymie).

Monistrol-d'Allier

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Brioude
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Puy-en-Velay
Maire
Mandat
Pierre Coupelon
2020-2026
Code postal 43580
Code commune 43136
Démographie
Population
municipale
206 hab. (2018 )
Densité 7,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 58′ 09″ nord, 3° 38′ 39″ est
Altitude Min. 551 m
Max. 1 074 m
Superficie 27,32 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Le Puy-en-Velay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gorges de l'Allier-Gévaudan
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Monistrol-d'Allier
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Monistrol-d'Allier
Géolocalisation sur la carte : France
Monistrol-d'Allier
Géolocalisation sur la carte : France
Monistrol-d'Allier

    Géographie

    La commune, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).

    Monistrol-d'Allier se situe à 610 mètres d'altitude.

    Deux gorges aux roches basaltiques convergent vers le site encaissé de Monistrol-d'Allier.

    Urbanisme

    Typologie

    Monistrol-d'Allier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Puy-en-Velay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 59 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65 %), prairies (26,9 %), zones agricoles hétérogènes (6 %), zones urbanisées (1,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 258, alors qu'il était de 260 en 2013 et de 277 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 41,7 % étaient des résidences principales, 43,4 % des résidences secondaires et 14,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 90,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 7,9 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Monistrol-d'Allier en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (43,4 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 80,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (79,8 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Monistrol-d'Allier en 2018.
    Typologie Monistrol-d'Allier[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 41,7 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 43,4 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 14,9 12,4 8,2

    Histoire

    Les inventaires des biens de l'Église, réalisés à la suite de la loi de séparation des Églises et de l'État du , suscitent des résistances dans certaines régions traditionalistes et catholiques, notamment une partie du Massif central. Des manifestations s'y opposent, tandis qu'une circulaire du ministère des Finances du stipule que « les agents chargés de l’inventaire demanderont l'ouverture des tabernacles », suscitant l'émotion des catholiques.

    Le dans le village de Champels, a lieu l'inventaire de la chapelle Notre-Dame-d'Estours[8]. Quelque cent-cinquante manifestants, armés de bâtons, de fourches, et pour certains de barres de fer, se ruent sur le receveur de l'enregistrement qui est accompagné de trois gendarmes ; le receveur de l'enregistrement est molesté, les gendarmes ripostent, la « fusillade » fait quatre blessés légers chez les manifestants[9].

    Héraldique

    Monistrol-d’Allier
    Blason
    D'azur à un monastère de quatre arches perroné de deux degrés, sommé à dextre d'un clocher et à senestre d'une croix latine, le tout d'argent maçonné de sable et ouvert de gueules, soutenu d'un cygne nageant sur une rivière mouvant de la pointe, le tout d'argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2002 mars 2014 Raymond Ravat dvd  
    mars 2014 En cours
    (au 27 août 2014)
    Pierre Coupelon[10]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].

    En 2018, la commune comptait 206 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8008008339199088829681 0601 060
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0561 0221 4411 2181 1731 1291 1261 0821 048
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0171 0779741 2111 088901884726631
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    557490395340312256222219199
    2018 - - - - - - - -
    206--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Lieux-dits : Champels, Chazaloux, Douchanez, Escluzels, Freycenet, Fontannes, La Borie, La Croix Blanche, La Croze, La Valette, La Vialle d'Estours, La Molle, Le Huitième, Les Chastres, Les Hers, Montaure, Pissis, Ramenac.

    Chapelle Notre-Dame-d'Estours.

    Culture locale et patrimoine

    Voie antique

    La commune est idéalement placée pour figurer Condate inscrit sur la Table de Peutinger entre Ruessio (Saint-Paulien) et Anderitum (Javols). Monistrol-d'Allier est sur le tracé en ligne droite entre ces deux anciennes capitales. Condate indique une confluence. Ce qui est le cas entre les deux rivières l'Allier et l'Ance du Sud[15].

    Le pèlerinage de Compostelle

    Sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

    On vient de Saint-Privat-d'Allier, la prochaine commune est Saugues avec la collégiale Saint-Médard et l'ancien hôpital Saint-Jacques.

    Religieux

    Monistrol a pour église, et pour presbytère, un ancien prieuré roman qui dépendait de l'abbaye de la Chaise-Dieu.

    Derrière le chevet, une croix gothique, des XVe ou XVIe siècle, porte, sur son fût un bourdon.

    Les personnages latéraux semblent représenter saint Jacques lui-même ou l’un de ces humbles en marche vers Compostelle.

    Lieu-dit de Rochegude – altitude 967 m

    C’est une ancienne place forte à la frontière du Velay et du Gévaudan. Tour à tour possédée par les plus puissantes familles des environs : Mercœur, Montlaur, Rochebaron.

    La chapelle est dédiée à saint Jacques, et les pèlerins ne manquaient pas d'y accomplir leurs dévotions.

    Le hameau d’Escluzels.

    La chapelle de la Madeleine.

    Un texte de 1312 évoque un oratoire de la région de Monistrol, dédié à sainte Madeleine. Est-ce la grotte actuelle qui, selon certains, aurait servi d'habitation celtique, et serait la réplique de celle de la Sainte-Baume ?

    Au XVIIe siècle, une façade de pierre surmontée d'un fronton vint la clore et la transformer en chapelle ; elle connut, à la fin de ce siècle, une grande célébrité.

    Dans les tombeaux taillés dans le roc, à droite et à gauche de la chapelle, on a trouvé des ossements de femme et d'enfant, ainsi que des pièces de monnaie du début du XVIIe siècle. Ces sarcophages datent-ils de cette période ou furent-ils réemployés ?

    Placée sur le chemin de pèlerinage, elle était une halte tout indiquée au cours d'une rude escalade.

    La voie de chemin de fer

    La ligne des Cévennes.

    Images

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. L'Illustration. N°3289 - Les Inventaires dans La Haute-Loire; Le Petit Journal, supplément illustré du 18 mars 1906 n° 800.
    9. Jean-Michel Duhart, La France dans la tourmente des Inventaires, Alain Sutton, 2001, p. 79
    10. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 27 août 2014).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. Jean-René Mestre, Prospection thématique concernant la voie romaine Lyon-Rodez dans la traversée du Velay occidental (Haute-Loire) : rapport au 1er décembre 1991

    Bibliographie

    • Régis Pontvianne, Notre-Dame des Tours, paroisse de Champels, C. Lacour
    • Jean Barthomeuf, Deux vierges romanes au canton de Saugues (Haute-Loire) : Notre-Dame d’Estours et de Notre-Dame de Saugues : in Cahiers de la Haute-Loire 1996, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne)

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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