Mohamed Hussein Tantawi
Le maréchal Mohamed Hussein Tantawi Soliman, également transcrit Tantaoui (arabe : محمد حسين طنطاوى), né le au Caire, est un militaire et homme d'État égyptien.
Mohamed Hussein Tantawi محمد حسين طنطاوى | |
Le maréchal Mohamed Hussein Tantawi en 2002. | |
Fonctions | |
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Président du Conseil suprême des Forces armées (chef de l'État égyptien, de facto) | |
– (1 an, 4 mois et 19 jours) |
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Vice-président | Sami Hafez Annan |
Premier ministre | Ahmed Chafik Essam Charaf Kamal al-Ganzouri |
Prédécesseur | Hosni Moubarak (président de la République) |
Successeur | Mohamed Morsi (président de la République) |
Secrétaire général du Mouvement des non-alignés | |
– (1 an, 4 mois et 19 jours) |
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Prédécesseur | Hosni Moubarak |
Successeur | Mohamed Morsi |
Vice-Premier ministre égyptien | |
– (22 jours) |
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Chef de l'État | Hosni Moubarak Lui-même |
Premier ministre | Ahmed Chafik |
Successeur | Yahia El Gamal |
Ministre égyptien de la Défense et de la Production militaire | |
– (21 ans, 2 mois et 23 jours) |
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Chef de l'État | Hosni Moubarak Lui-même Mohamed Morsi |
Premier ministre | Atef Sedki Kamal al-Ganzouri Atef Ebeid Ahmed Nazif Ahmed Chafik Essam Charaf Kamal al-Ganzouri Hicham Qandil |
Prédécesseur | Youssef Abou Taleb |
Successeur | Abdel Fattah al-Sissi |
Biographie | |
Nom de naissance | Mohamed Hussein Tantawi Soliman |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Le Caire (Égypte) |
Nationalité | Égyptien |
Profession | Militaire |
Religion | Islam sunnite |
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Commandants en chef des Forces armées égyptiennes Chefs d'État égyptiens |
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Il est ministre de la Défense et commandant en chef des forces armées égyptiennes de 1991 à 2012. Du (démission du président Moubarak) au (investiture de Mohamed Morsi), il était en tant que chef du Conseil suprême des forces armées, de facto chef de l'État égyptien par intérim.
Carrière militaire
D'origine nubienne par son père[1], Tantawi sert depuis le dans l'infanterie et a participé à la guerre israélo-arabe de 1956, à la guerre des Six Jours en 1967 et à la guerre du Kippour en 1973. Durant sa carrière il a exercé à plusieurs postes différents, dont celui d'attaché militaire au Pakistan en 1975, puis en Afghanistan[1]. Entre 1988 et 1991, il est le chef de la garde présidentielle de Moubarak puis devient en 1991 ministre de la Défense et commandant en chef des forces armées égyptiennes, postes qu'il occupe 20 ans[1]. Il a la réputation d'avoir évité toute infiltration de l'armée par les Frères musulmans ou des mouvances islamistes[1].
Le général Tantawi a été gratifié de la dignité de maréchal en 1991. Comme chef d'état-major, il a participé à la première guerre du Golfe aux côtés de la coalition.
Lorsque le , Moubarak après le début de la révolte populaire contre son régime, remanie son gouvernement, Tantawi se retrouve nommé vice-premier ministre[1]. Il fut lors des 18 jours de révolte, la première personnalité du régime à s'adresser aux manifestants sur la place Tahrir, le [1].
Révolution égyptienne de 2011
Le , après 18 jours de révolte du peuple, le président Moubarak démissionne et laisse le pouvoir au ministre de la Défense et commandant en chef des forces armées égyptiennes, Tantawi. Il devient alors le chef de la junte militaire qui hérite du pouvoir sous le nom de Conseil suprême des forces armées, ce qui fait de lui le chef de l'État égyptien par intérim de facto. Étant le plus âgé des membres de ce conseil, il n'est pas considéré comme un présidentiable[2].
Sur un plan personnel, Tantawi avait gardé un profil relativement bas depuis la remise du pouvoir au Conseil, ne faisant un premier discours qu'à l'occasion de la graduation d'un lot à l'Académie de police, le . Il a choisi de laisser les discours publics et la plupart des communiqués de presse aux autres membres éminents du conseil. Il a ainsi nommé Essam Charaf comme Premier ministre, accompagné de son cabinet. Tantawi a en revanche reçu un certain nombre de fonctionnaires étrangers, comme le Premier ministre britannique David Cameron et la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton.
Une nouvelle série de protestations place Tahrir en , a fini par dégénérer le ce qui a causé au moins 28 morts et des centaines de blessés dans le sillage de l'usage de la force par la police pour réprimer les manifestants[3]. Tantawi est apparu à la télévision nationale égyptienne pour garantir l'accélération de l'élection présidentielle, qui était la demande principale des manifestants. Il a également rassuré sur le fait que les forces armées étaient entièrement disposées à rendre immédiatement le pouvoir et à retourner à leur devoir d'origine, si c'est ce que les gens voulaient, en organisant un référendum populaire[3].
Les critiques de Tantawi en Égypte ont été nombreuses, notamment à travers les chants des manifestants de la place qui lui demandent de partir[4]. Selon The Telegraph, les manifestants ont également exigé l'exécution de Tantawi[5].
Transition et limogeage
Le , Tantawi passe le pouvoir au président élu, Mohamed Morsi tout en restant ministre de la Défense[6]. Le , Mohamed Morsi abroge le décret constitutionnel du donnant les pouvoirs législatifs au Conseil suprême des Forces armées et met à la retraite le maréchal Tantawi et le chef d'état-major des forces armées Sami Hafez Annan[7]. Le maréchal Tantawi devient néanmoins officiellement « conseiller du président » dans ce que certains journalistes considèrent comme une « solution négociée » au désaccord entre le pouvoir civil et l'armée[8],[9].
Reconnaissance
Une mosquée porte son nom au Caire[10].
Décorations
Décorations égyptiennes
- Égypte :
- Collier de l'Ordre du Nil[11]
- Grand-cordon de l'Ordre de la République
- Grand-cordon de l'Ordre de l'Indépendance
- Grand-cordon de l'Ordre du Mérite
- Membre de 1re classe de l'Ordre de la Vertu
- Grand-officier de l'Ordre de la Victoire
- Médaille de l'Ordre de la Libération
- Médaille du courage militaire
- Médaille de l'évacuation militaire
- Médaille du service militaire
Décorations étrangères
- Arabie saoudite : Grand-cordon de l'Ordre du roi Abdelaziz
- Arabie saoudite : Médaille de la Libération (en)
- Koweït : Médaille de la Libération du Koweït (en)
- Mauritanie : Grand-cordon de l'Ordre du Mérite national de Mauritanie
- Pakistan : Grand-cordon du Nishan-e-Imtiaz (en)
- Portugal : Grand-croix de l'Ordre de l'Infant Dom Henrique
- République arabe unie : Médaille commémorative de la République arabe unie
- Royaume-Uni : Chevalier-commandeur de l'Ordre de Saint-Michel et Saint-George
- Tunisie : Commandeur de l'Ordre de la République tunisienne
Voir aussi
Notes et références
- « Le maréchal Tantaoui, nouvel homme fort du régime », sur lemonde.fr,
- « Le maréchal Tantaoui, nouvel homme fort de l'Égypte », sur lefigaro.fr,
- (en) « Egypt military pledges to speed up power transfer », sur bbc.com,
- « Le maréchal Tantaoui, nouvel ennemi de la place Tahrir », sur 20minutes.fr,
- (en) « Egypt: 10,000 march in protest at woman dragged half-naked through street », sur telegraph.co.uk,
- « Egypte : le maréchal Tantaoui resterait ministre de la défense », sur lemonde.fr,
- (en) « Egypt's Morsi 'empowered' by army shake-up », sur aljazeera.com,
- « Mohamed Morsi s'affranchit de la tutelle des militaires », sur france24.com,
- « Égypte : fin de carrière pour le maréchal Tantaoui », sur lepoint.fr,
- « Egypte: Sissi rend hommage à Moubarak lors d'une cérémonie militaire - Le Point », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- « Egypte: l’ancien chef de l’armée, le maréchal Tantaoui, décoré par Morsi », sur jeuneafrique.com,
Liens externes
- (en) « Fiche sur le site des Forces armées égyptiennes »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
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