Mirtazapine
La mirtazapine (Norset, Remeron) est un antidépresseur noradrénergique et sérotoninergique spécifique (NaSSA)[3],[4].
Mirtazapine | |
Énantiomère R de la mirtazapine (en haut) et S-mirtazapine (en bas) | |
Identification | |
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Nom UICPA | (±)-1,2,3,4,10,14b-hexahydro-2-méthylpyrazino(2,1-a)pyrido(2,3-
c)benzazépine |
Synonymes |
6-azamiansérine |
No CAS | R(–) S(+) |
(racémique)
No ECHA | 100.080.027 |
Code ATC | N06 |
DrugBank | DB00370 |
PubChem | 4205 |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule | C17H19N3 [Isomères] |
Masse molaire[1] | 265,3529 ± 0,0155 g/mol C 76,95 %, H 7,22 %, N 15,84 %, |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 114 à 116 °C[2] |
Données pharmacocinétiques | |
Biodisponibilité | 50 %[2] |
Liaison protéique | 85 %[2] |
Métabolisme | hépatique |
Demi-vie d’élim. | 37 heures (femmes), 26 heures (hommes) |
Excrétion |
75 % urine, 15 % fèces |
Considérations thérapeutiques | |
Classe thérapeutique | antidépresseur |
Voie d’administration | orale[2] |
Conduite automobile | déconseillée |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
Du fait de sa structure tétracyclique, la mirtazapine peut aussi être classée comme antidépresseur tétracyclique et est chimiquement apparentée à la miansérine[4],[5]. La mirtazapine est présentée aux États-Unis en 1996 par Organon BioSciences[6] ; et est utilisée principalement pour le traitement de la dépression sévère. En médecine vétérinaire, elle est utilisée comme orexigène (stimulant de l'appétit), notamment chez le chat[7].
La mirtazapine est un antagoniste des récepteurs 5-HT2A et 5-HT3 (récepteurs activés par la sérotonine) et alpha-2 présynaptiques de la noradrénaline. Le résultat de ces actions est l'augmentation des transmissions noradrénergique et sérotoninergique (5-HT1)[8].
Son brevet a expiré en 2004, des versions génériques sont donc disponibles[9].
Pharmacologie
La mirtazapine est majoritairement métabolisée au niveau du cytochrome CYP2D6 et son substrat par le CYP3A4.
Cette molécule favorise la neurotransmission noradrénergique et sérotoninergique.
Son action sédative résulte de son activité antagoniste sur les récepteurs H1 de l'histamine.
mirtazapine | |
Noms commerciaux |
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Laboratoire | Apotex, Arrow, Biogaran, European Generics (EG), Merck Sharp & Dohme (MSD), Mylan, NV Organon, Ratiopharm, Sandoz, Teva |
Forme | comprimés pelliculés, comprimés orodispersibles, solution buvable à 15 mg·ml-1 |
Administration | per os |
Classe | autres antidépresseurs, ATC code N06AX11 |
Autres informations | La conduite et l'utilisation de machines dangereuses sont déconseillées, surtout dans les heures qui suivent la prise du médicament |
Identification | |
No CAS | |
No ECHA | 100.080.027 |
Code ATC | N06AX11 |
DrugBank | 00370 |
Indications thérapeutiques
- Traitement des épisodes dépressifs majeurs.
La mirtazapine est un des antidépresseurs les plus efficaces disponibles, mais est aussi un des moins bien acceptés à cause de ses importantes propriétés sédatives. C'est pourquoi la mirtazapine est un traitement de deuxième intention du syndrome dépressif sévère (après l'échec d'un traitement par un antidépresseur ISRS à posologie optimale) ou de première intention lorsque ce syndrome s'accompagne d'une insomnie rebelle et/ou d'une comorbidité anxieuse importante.
Effets indésirables
Les effets indésirables les plus courants sont :
- somnolence
- prise de poids
- leucopénie
- sédation
- sécheresse buccale
- fatigue
- étourdissement
- céphalée / cauchemars
- neige visuelle
- rhabdomyolyse[10]
- idées suicidaires (notamment chez les adolescents et les jeunes adultes)
- virage maniaque iatrogénique ou lié à un terrain préexistant (voir manie)
La proportion et la sévérité des effets secondaires est à mettre également en rapport avec la vitesse à laquelle le patient la métabolise.
L'utilisation de la mirtazapine, comme des autres antidépresseurs, dans le trouble bipolaire est déconseillée car elle peut induire un virage maniaque. Si un patient bipolaire nécessite un traitement antidépresseur (syndrome dépressif très sévère ou réfractaire aux traitements de première intention), on préférera néanmoins un antidépresseur ayant un profil similaire à la mirtazapine (antidépresseurs sédatifs), et on l'associera toujours à un thymorégulateur. La mirtazapine ne doit jamais être utilisée en monothérapie et sans surveillance étroite dans les phases dépressives du trouble bipolaire.
Contre-indications
- Ne pas associer avec les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO)
À prendre en compte : association avec d'autres dépresseurs du système nerveux central, risque de majoration des effets sédatifs de la mirtazapine ; association avec du tramadol, ou un antidépresseur IRSS et IRSn, risque exceptionnel de syndrome sérotoninergique.
Notes et références
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) « Mirtazapine », sur DrugBank, consulté le 3 août 2009
- (en) Dante D.C. Wan, BSc; Divya Kundhur, MB BS; Kevin Solomons, MB ChB; Lakshmi N. Yatham, MB BS; Raymond W. Lam, MD, « Mirtazapine for treatment-resistant depression: a preliminary report », J Psychiatry Neurosci, no 28(1):55-59, (lire en ligne)
- Michel Dierick, Jozef Peuskens, Marc Ansseau, Hugo D'Haenen, Paul Linkowski, Manuel de psychopharmacothérapie, Academia Press, (ISBN 90-382-0406-X, lire en ligne), page 192: Antidépresseur sérotoninergique spécifique et noradrénergique (NaSSA). La mirtazapine a une structure tétracyclique et est chimiquement apparenté à la miansérine mais sans relation avec les tricycliques.
- (en) Mirtazapine, The Royal Pharmaceutical Society of Great Britain, (lire en ligne)
- (en) « REMERON (mirtazapine) tablet, film coated [Organon Pharmaceuticals USA] », DailyMed, Organon Pharmaceuticals USA, (consulté le )
- « Dechra propose une mirtazapine transdermique », sur La dépêche Vétérinaire, (consulté le )
- (en) Kent JM, « SNaRIs, NaSSAs, and NaRIs: new agents for the treatment of depression », Lancet, no 355(9219):2000., (lire en ligne)
- (en) Schatzberg, AF; Cole, JO; DeBattista, C, Manual of Clinical Psychopharmacology, Arlington, VA, American Psychiatric Publishing, , 7e éd., 720 p. (ISBN 978-1-58562-377-8), « 3 »
- La revue Prescrire, février 2014, tome 34 no 364, p. 109
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mirtazapine » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
- Page spécifique dans la base de données sur les produits pharmaceutiques (Canada)
- Compendium suisse des médicaments : spécialités contenant Mirtazapine
- Page spécifique sur le Répertoire Commenté des Médicaments, par le Centre belge d'information pharmacothérapeutique
- Page spécifique sur le Vidal.fr
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