Dictionnaire Vidal

Le Dictionnaire Vidal est un ouvrage médical français rassemblant des résumés des caractéristiques du produit de médicaments, et de certains compléments alimentaires aux études cliniques poussées des laboratoires pharmaceutiques.

Pour les articles homonymes, voir Louis Vidal (homonymie) et Vidal.

Dictionnaire Vidal
Pays France
Genre Dictionnaire médical

Le dictionnaire doit son nom à Louis Vidal.

Historique

Le dictionnaire doit son nom à Louis Vidal, qui a pris l'initiative de regrouper et d'éditer les fiches pharmacologiques du docteur Perrin de Nancy.

En 1914, il les rassemble toutes dans un premier catalogue intitulé Dictionnaire des spécialités pharmaceutiques, publié par Vidal et George, 123, rue La Fayette à Paris. On y trouve alors 338 produits pharmaceutiques.

Vers 1920, Vidal s'associe avec Dareau pour quelques années, mais rapidement seul le nom de Vidal reste, avec pour éditeur l'Office de vulgarisation pharmaceutique (OVP).

En 1976, le « Dictionnaire Vidal » est officiellement promu ouvrage de référence en France : la « Commission Alexandre », créée par Simone Veil, à l'époque ministre française de la Santé, est chargée de réviser et de valider les monographies insérées dans le VIDAL.

En 1997 est joint à l'ouvrage un cédérom qui comprend l'information sur le médicament.

En 1999, la société Vidal ouvre son premier site internet à destination des professionnels de santé, qui sera suivi dix ans plus tard (février 2009) par l'ouverture d'EurekaSanté, site internet d'information médicale destiné au grand public regroupant notamment les fiches sur le médicament issues de l'ouvrage Vidal de la famille.

Le 12 décembre 2008, la Base de données sur le Médicament Vidal reçoit l'agrément de la Haute Autorité de la Santé (HAS)[1],[2].

Présentation

Dans ce dictionnaire, les médicaments répertoriés sont triés par ordre alphabétique. Seuls les médicaments commercialisés en France et jugés suffisamment importants par l'industrie pharmaceutique figurent dans le Vidal. L'essor des génériques de ces dernières années a accentué ce phénomène, le Vidal ne contenant que très peu de ces « copies » de médicaments. Ce dictionnaire est renouvelé tous les ans. Ce n'est que l'une des sources d'informations, certainement la plus connue du grand public, concernant les effets secondaires, les contre-indications, etc. Il existe d'autres sources utilisées par les professionnels depuis l'essor de l'informatique de santé et des bases de données électroniques dédiées au médicament : Thériaque, Thésorimed, BCB (Base Claude Bernard) et VIDAL sont les 4 bases de données sur les médicaments agréées par la Haute Autorité de Santé[3]. Cet agrément permet leur usage au sein des Logiciels certifiés d'Aide à la Prescription (LAP) pour la médecine ambulatoire ou hospitalière ainsi qu'au sein des Logiciels d'Aide à la Dispensation. En février 2019, 72 certificats actifs de Logiciels d'Aide à la Prescription pour la médecine ambulatoire étaient actifs : 51 avec la Base VIDAL, 20 avec BCB et 1 avec Thériaque[4]. Sur le marché hospitalier, sur 52 certifications actives de Logiciels d'Aide à la Prescription, 34 étaient certifiés avec la base sur les médicaments VIDAL, 10 avec BCB, 4 avec Thériaque et 4 avec Thésorimed[5].

À chaque médicament est associé une fiche synthétisant les « résumés des caractéristiques du produit » (RCP) publiés par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Le Dictionnaire Vidal, dont le financement est essentiellement assuré par l'industrie pharmaceutique pour l'insertion des RCP, est distribué gracieusement aux médecins du secteur privé et seulement à quelques chefs de service des hôpitaux publics. En 2017, 61.000 exemplaires ont ainsi été adressés nominativement aux médecins français.

L'inscription d'un médicament coûterait entre 10 000 et 15 000 euros par an[6].

Contenu

Le contenu est divisé en plusieurs sections.

  1. Section bleue : classement alphabétique des médicaments par principe actif.
  2. Section jaune : classification des médicaments par famille pharmacothérapeutique.
  3. Section rouge : liste des génériques issue du répertoire officiel de l'ANSM (anciennement Afssaps).
  4. Section blanche : médicaments regroupés en monographies.
  5. Section saumon : produits parapharmaceutiques classés par ordre alphabétique.
  6. Section verte : répertoire alphabétique des établissements dont laboratoires pharmaceutiques, parapharmaceutiques, stations thermales, etc.

Références

  1. Décision du 4 juin 2008 portant adoption du référentiel de certification par essai de type des logiciels d'aide à la prescription en médecine ambulatoire et de la charte de qualité des bases de données sur les médicaments destinées à l'usage des logiciels d'aide à la prescription (lire en ligne)
  2. « Haute Autorité de Santé - Agrément de la Base de données sur les Médicaments Vidal », sur www.has-sante.fr (consulté le )
  3. « Agrément des Bases de données sur les Médicaments », Haute Autorité de santé, (consulté le )
  4. « Haute Autorité de Santé - Logiciels d'Aide à la Prescription pour la médecine ambulatoire certifiés selon le référentiel de la HAS », sur www.has-sante.fr (consulté le )
  5. « Haute Autorité de Santé - Logiciels d'Aide à la Prescription hospitaliers certifiés selon le référentiel de la HAS », sur www.has-sante.fr (consulté le )
  6. « Les dessous du Vidal... la Bible des médecins », sur Allo docteurs, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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