Mijoux

Mijoux est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Mijoux se trouve dans le Pays de Gex, dans le massif du Jura.

Mijoux

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Gex
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Gex
Maire
Mandat
Denise Comoy
2020-2026
Code postal 01410 ou 01170 (La Mainaz)
Code commune 01247
Démographie
Population
municipale
325 hab. (2018 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 22′ 01″ nord, 5° 59′ 40″ est
Altitude Min. 866 m
Max. 1 614 m
Superficie 21,90 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Thoiry
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Mijoux
Géolocalisation sur la carte : Ain
Mijoux
Géolocalisation sur la carte : France
Mijoux
Géolocalisation sur la carte : France
Mijoux
Liens
Site web mijoux.fr

    Géographie

    Géographiquement, le village est situé dans la partie supérieure de la vallée de la Valserine, étroite et encaissée entre les hautes corniches calcaires du premier anticlinal jurassien et le rebord du plateau de Lajoux (Jura). Mais la commune n'en possède que le versant oriental, de la « Combe-en-haut » où la rivière prend sa source, jusqu'à la « Combe-en-bas », près de l'entrée du village voisin de Lélex.

    Bien que très étirée - elle a seize kilomètres de long pour deux seulement de largeur moyenne - la commune est un carrefour : la route du fond de la vallée croise celle qui relie Saint-Claude à Genève par le col de la Faucille.

    Le village s'est installé à cette intersection, à 1 000 mètres d'altitude environ. La commune se compose aussi des hameaux des Sept-Fontaines et des Mars.

    Communes limitrophes

    Hameaux

    • Hameaux et lieux-dits principaux de Mijoux : Les Mars, Septfontaines, La Batarde, La Greffière, Le Carre, L'Acharnage, Les Cornes, Le Giboulet, La Gonrade, La Vannerie, La Vasserode, Bief bruyant, Les Bouvettes, Les Rosselles, La Borsatie, Le Combet, La Corbière, La Creuse, La Crinquante, La Fouilleuse, La Gouille, Les Joux Vertes, La Lotière, La Michaudie, La Nicode, La Peicharde, La Renfile, La Rose.

    Climat

    Le climat y est de type montagnard[1], avec des hivers froids et neigeux et des étés doux. En hiver, les journées sans dégel sont nombreuses et l'enneigement peut durer plusieurs mois. En été, les journées peuvent être chaudes avec des nuits fraîches, et les précipitations sont souvent orageuses.

    Urbanisme

    Typologie

    Mijoux est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (79,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70,6 %), prairies (15 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), zones urbanisées (1,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Les origines

    En 1334 la vallée fut déclarée propriété commune avec partage des revenus entre Jean II de Rosillon et le sire de Gex, Hugues de Joinville. Dans la convention, une clause allait s'avérer importante pour l'avenir car il fut décidé de bâtir et doter, à frais commun, un hospice dans la vallée.

    Cet hospice était desservi par quelques moines chargés d'offrir l'hospitalité aux pèlerins les plus pauvres qui se rendaient sur le tombeau des saints de Condat (Saint-Claude) pour prier. On y venait de Genève et de la Savoie. Cet hospice fut la première maison de Mijoux habitée toute l'année.

    Le peuplement du XVe au XVIIIe siècles

    Les conditions climatiques qui en dépendent ont fait que cette vallée sans printemps est longtemps restée inhabitée. Peu à peu les colons s'enhardirent à se fixer définitivement près de cet hospice, et défrichèrent.

    Ils s'établirent d'abord le long de l'ancienne route, qui reliait Lajoux à la Faucille. Le partage de la vallée en deux communes, Lajoux et Mijoux, dépendant de deux départements différents, l'Ain et le Jura, remonte au traité franco-espagnol signé à Auxonne en 1612 : le cours de la Valserine fut en effet choisi comme limite entre les deux pays. La rive gauche était devenue française en 1601 au traité de Lyon ; la rive droite le fut en 1678-1679, à la paix de Nimègue.

    Du XIXe siècle au XXIe siècle

    La nouvelle frontière qui fut établie en 1815 au traité de Paris, après la chute de Napoléon, fixa la ligne des douanes françaises au cours de la Valserine : Mijoux, comme tout le pays de Gex, devenait "pays franc".

    À cette époque la vallée était habitée par des familles nombreuses, dont l'activité principale changeait selon les saisons : en été, chacun s'affairait à rentrer le fourrage pour les bêtes, l'orge et les pommes de terre ainsi que les provisions de bois ; en hiver, dans toutes les fermes, les mêmes personnes taillaient et polissaient les pierres fines.

    Alors simple hameau de Gex, Mijoux est érigée en commune le .

    Mais la saignée de la grande guerre puis la crise économique contribuèrent à l'abandon des fermes, la dépopulation fut brutale, puisqu'en un demi-siècle, la commune perdit les deux tiers de sa population !

    Depuis 1969, le tourisme redonne vie à cette vallée.

    Politique et administration

    Mairie.

    Découpage territorial

    La commune de Mijoux est membre de l'intercommunalité Pays de Gex Agglo, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Gex. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[9].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Gex, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[10]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Thoiry pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[10], et de la troisième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[11].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1971 mars 1989 Madeleine Trabbia SE Lapidaire
    mars 1989 mars 2001 Jean-Paul Gros SE Hôtelier
    mars 2001 2005 Patrick Frigère SE Ingénieur sécurité
    février 2005 mars 2008 Serge Lançon SE Micro mécanicien
    mars 2008 juillet 2020 Jean-Yves Lapeyrere SE  
    juillet 2020 En cours Denise Comoy SE Retraitée
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1911. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].

    En 2018, la commune comptait 325 habitants[Note 3], en diminution de 9,72 % par rapport à 2013 (Ain : +4,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    664518442404424364323288227
    1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018 -
    191200258312375379336325-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Mijoux est une station de sports d'hiver de la vallée de la Valserine. Elle est située au pied des plus hauts sommets du Jura, et au pied du col de la Faucille. Son domaine skiable fait partie depuis 1999 de la station Monts Jura, dont les remontées unissent Mijoux au col de la Faucille et au mont Rond. Le ski de fond est pratiqué au domaine nordique de la Vattay.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Évènements

    • EuroVéloGex est une rencontre de cyclistes qui se déroule début juillet à Mijoux.

    Héraldique

    La commune de Mijoux porte :

    Écartelé : au premier et au quatrième d'or à l'aigle de sable, au deuxième et au troisième d'azur aux trois morailles d'or rangées en pal et au chef d'argent chargé d'un lion issant de gueules ; à la croisette du même brochant sur l'écartelé[17].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Le climat français », sur meteorologic.net (consulté le ).
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Pays de Gex Agglo - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    10. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Mijoux », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    11. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. Notice no PA00116425, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    17. Armes de Mijoux, sur labanquedublason2.com

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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