Migné-Auxances

Migné-Auxances (prononcé [miɲe ozãs]) est une commune du centre-ouest de la France, située dans la banlieue nord-ouest de Poitiers, dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Migné-Auxances

Donjon du XIe siècle du château
de Migné-Auxances.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Poitiers
Intercommunalité Communauté urbaine du Grand Poitiers
Maire
Mandat
Florence Jardin
2020-2026
Code postal 86440
Code commune 86158
Démographie
Population
municipale
6 127 hab. (2018 )
Densité 212 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 37′ 39″ nord, 0° 18′ 52″ est
Altitude Min. 65 m
Max. 143 m
Superficie 28,96 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Poitiers
(banlieue)
Aire d'attraction Poitiers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Migné-Auxances
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Migné-Auxances
Géolocalisation sur la carte : Vienne
Migné-Auxances
Géolocalisation sur la carte : France
Migné-Auxances
Géolocalisation sur la carte : France
Migné-Auxances
Liens
Site web [1]

    Ses habitants sont appelés Mignanxois.

    Géographie

    Géologie et relief

    La région de Migné-Auxances présente un paysage de plaines de champs ouverts et de vallées. Le terroir se compose de groies (Les groies sont des terres du sud-ouest de la France, argilo-calcaires, peu profondes - en général de moins de 50 cm d’épaisseur – et plus ou moins riches en cailloux. Elles sont fertiles et saines et donc, propices à la polyculture céréalière mais elles s’assèchent vite) dans les plaines calcaires pour 76 % et de 12 % de calcaire dans les vallées alluviales[2].

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    La commune est traversée par l'Auxance sur une longueur de 11 km.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 11,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 694 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Buxerolles », sur la commune de Buxerolles, mise en service en 1948[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 733,4 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[15].

    Voies de communication et transports

    Migné-Auxances est desservi par les lignes 1, 11 et 13 du réseau Vitalis.

    La commune est desservie par les lignes 1, 11 et 13 du réseau de transports en commun Vitalis.

    Urbanisme

    Typologie

    Migné-Auxances est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Poitiers, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[19] et 131 499 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20],[21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Poitiers dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,1 %), zones urbanisées (12,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10 %), zones agricoles hétérogènes (7,8 %), forêts (6,8 %), prairies (2,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le toponyme Migné provient de Magniacum, forme typiquement gallo-romaine. Elle est composée de Magnius, nom de personne gallo-romain, et du suffixe -acum qui indique la propriété ; il signifie donc les terres de Magnius. Ce suffixe a ensuite évolué vers -ec puis , comme il est d'habitude dans l'ouest de la France (cf. Cissé, Cloué, Pouillé, etc.)[25].

    Histoire

    Commune de 2 895 hectares, située à la périphérie de Poitiers, Migné-Auxances (prononcer auzances) se caractérise essentiellement par la vallée de la rivière Auxance (sans « s ») et des coteaux culminant à 132 mètres, dont les plus importants constituent le site des carrières des Lourdines. Véritable coulée verte, traversant la commune d'Est en Ouest, la vallée de l'Auxance constitue un précieux héritage de la nature. Les premières traces de présence humaine sur le territoire de la commune remontent à la période se situant entre 300 000 et 150 000 ans av. J.-C. avec l'existence d'un atelier de débitage d'outils de silex de type acheuléen. Vers 50 000 ans av. J.-C., l'époque néolithique laisse une trace sur le site des Lourdines sous la forme d'un menhir au lieu-dit « la Pierre rabattue ».

    Entre 2500 et 2000 ans av. J.-C., nos ancêtres se sédentarisent comme en témoignent les vestiges d'enclos circulaires à double enceinte mis au jour à Chardonchamp. Des fouilles ont permis de retrouver des fossés contenant des cornages de bison et plus de cent outils de silex.

    Entre 1500 et 1000 ans av. J.-C., c'est l'époque du bronze. Une cinquantaine de haches ont été découvertes près du pont de Migné. L'époque gallo-romaine est marquée sur le territoire. Le nom de Magnacum désigne la commune dans les premiers textes. Plus tard, le nom de Migné a désigné la paroisse puis la commune. De cette période date également le nom de la rivière Auxance dérivé d'un vocable franque ou germanique désignant un lieu planté d'aliziers, arbres de la famille des sorbiers. De nombreux sarcophages taillés dans le calcaire des Lourdines, sont les témoins de l'époque mérovingienne. Plusieurs nécropoles ont été mises au jour, la plus récente (mai 2011) devant le site de Salvert, sur le passage de la future ligne TGV.

    En 569, sainte Radegonde, prieure de l'abbaye Sainte-Croix de Poitiers, reçoit de l'évêque de Tours, un fragment de la vraie Croix au lieu-dit Sigon.

    Apparition d'une croix le 17 décembre 1826

    C'est au XIe siècle qu'est érigé de premier château (donjon carré ceint de douves) destiné à protéger le gué sur l'Auxance…

    En 1471, les terres de Sigon et d'Auxances sont réunies dans les possessions du chambellan du roi Louis XI.

    En 1568, lors des guerres de religion, l'armée royabbé Souffrantale opposée aux troupes protestantes de l'amiral de Coligny, cantonne au château d'Auxances où a lieu un affrontement qui fera 200 tués. La famille de Raze, dont les armoiries symbolisent la commune de Migné-Auxances, fut propriétaire de la seigneurie d'Auxances aux XVIIe et XVIIIe siècles.

    Le 17 décembre 1826, le bourg de Migné est témoin de l'apparition d'une croix lumineuse dans le ciel, devant plus de 2 000 personnes réunies à l'occasion de la plantation d'une croix dans le cimetière du village. Située à environ cinquante mètres au-dessus du sol, couchée dans la direction de l'Occident, longue d'environ quarante mètres, elle fut visible de dix-sept heures à dix-sept heures trente[26],[27],[28]. Sa présence fut prédite sept ans avant son apparition par l'abbé Souffrant (1755-1828), curé de Maumusson (Loire-Inférieure) et un ecclésiastique M. Vrindts[29].

    Pendant la Première Guerre mondiale, sur le site des carrières des Lourdines réquisitionné par l'armée pour y entreposer des munitions, le 8 décembre 1917, un incendie détruit un baraquement dans lequel une centaine de femmes confectionnait des gargousses pour les obus. 22 jeunes femmes périrent brûlées vive. Des obsèques nationales furent organisées le 13 décembre à Poitiers. Lors de la Seconde Guerre mondiale, ce furent les marins de la kriegsmarine qui réquisitionnèrent les carrières. En août 1944, 6 résistants qui participaient à la libération de Poitiers y furent torturés puis fusillés.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 mai 1953 Pierre Lindet    
    mai 1953 1958 Horace Chavigneau    
    1958 mars 1983 Pierre Saumon RI Médecin
    Conseiller général du canton de Poitiers-1 (1973 → 1976)
    mars 1983 1999
    (démission)
    Claude Dasriaux    
    1999 mars 2001 Didier Moreau[30] DVG Directeur de l'Espace Mendès-France de Poitiers
    mars 2001 mars 2008 Patrice Auzanneau DVD Enseignant retraité
    mars 2008 En cours Florence Jardin[31] PS-DVG Ancienne coordinatrice famille en centre socioculturel
    Vice-présidente de Grand Poitiers (2017 → 2020)
    Présidente de Grand Poitiers (2020 → )

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

    Services publics

    Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué une fleur à la commune[32].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].

    En 2018, la commune comptait 6 127 habitants[Note 7], en augmentation de 3,74 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,47 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 6121 5811 8051 7431 9312 0802 1242 3482 401
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 5512 6692 6892 7132 7792 9492 8802 5962 437
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 3062 2692 2291 9631 8411 7501 7702 2012 335
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    2 5543 0783 6914 2305 0005 8055 9545 9695 984
    2013 2018 - - - - - - -
    5 9066 127-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008, selon l’Insee, la densité de population de la commune était de 209 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France. La commune est la 8e commune la plus peuplée du département de la Vienne[37].

    La commune appartient à la Communauté d’Agglomération de Poitiers (le Grand Poitiers) qui connait un certain dynamisme démographique puisque sa population s’est accrue de 1,32 % par an en moyenne sur la période 1999- 2006 (Ce taux est de 0,7 % pour le département). Ceci illustre le constat démographique suivant : des zones rurales qui perdent de plus en plus d’habitants au profit d’une zone périurbaine autour de Poitiers et de Châtellerault. Cette vaste zone concentre 70 % de la population du département (soit environ 300 000 personnes) et 25 % des moins de 20 ans. En outre, en supposant le maintien des tendances démographiques depuis 1990, entre 2006 et 2020, la population de l’aire urbaine de Poitiers devrait s’accroître de + 16,5 % et celle de Châtellerault de + 5,0 %[38]. La population de la commune devrait donc continuer à croitre.

    Cependant, la population du Grand Poitiers[39] n'a quasiment pas augmenté entre 2007 et 2012 (141 986 habitants en 2007 pour 142 751 habitants en 2012). Le dynamisme démographique concerne surtout les communes limitrophes de la capitale poitevine. Mais, ce n’est pas le cas de Migné-Auxances qui est la seule exception. La diminution relativement faible de sa population (quinze habitants de moins entre 2007 et 2012) peut s'expliquer par les retards pris par l'urbanisation du nouveau quartier de l'Orée, à l'entrée de la commune quand on arrive de Poitiers.

    Sport

    Le « Kart Center » propose un circuit de karting de 650 m de long et de m de large. Le circuit est homologué par la Fédération française du sport automobile.

    Économie

    Services

    Migné-Auxances a sur son terrain un des principaux hangars de stockage des colis de La Poste (Plate-Forme Ouest).

    Agriculture

    Selon la Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[40], il n'y a plus que 21 exploitations agricoles en 2010 contre 27 en 2000.

    Les surfaces agricoles utilisées ont toutefois augmenté de 20 % et sont passées de 1 443 hectares en 2000 à 1 741 hectares en 2010 dont 262 hectares sont irrigables[40]. Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme à l’évolution constatée sur tout le département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, chaque exploitation a gagné en moyenne 20 hectares[41].

    58 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 23 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 7 % pour le fourrage et 1 % reste en herbes. En 2000, 6 hectares (2 en 2010) étaient consacrés à la vigne[40].

    L'élevage d'ovins a disparu au cours de cette décennie (162 têtes sur 3 fermes en 2000)[40]. Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[42]. 5 exploitations en 2010 (contre 7 en 2000) abritent un élevage de volailles (110 têtes en 2010 contre 214 têtes en 2000)[40].

    Commerce

    Un marché (boucherie, fruits et légumes, volailles, fromage, poissonnerie, horticulture….) a lieu une fois par semaine, le samedi matin, sur la place de l'église.

    Développement durable

    La commune accueille l'un des 11 centres de compostage des déchets organiques du département. Le tonnage annuel est de 10 000 tonnes alors que pour l'ensemble des équipements du département, il est de 175 050 tonnes[43].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le musée de Manuel. C'est un musée de plus de 2 000 mètres carrés. Il regorge d'objets du passé: voitures anciennes, jouets, vélocipèdes, tracteurs, matériel militaire, gramophones, poupées, bibelots. Mais aussi, une pendule en bois de rose, des plaques publicitaires, un vélocipède Michaux, un pousse-pousse thaïlandais, une Renault AX de 1912, une collection de voitures à pédales, une draisienne, un camion pompier de 1924, des machines à vapeur Merlin, un hélicoptère Sikorsky, un omnibus et une Ford T...Ce musée a été créé par Manuel Ribeiro en 1977 mais la collection a été initiée il y a une cinquantaine d'années et elle continue à s'enrichir.
    • Le château d'Auxances est classé monument historique[44] pour son donjon depuis 1994 et le reste du château est inscrit depuis 1927. Il est décrit à l'Inventaire du patrimoine de la région Poitou-Charentes.
    • Le site des Lourdines et sa vallée sèche, situé au nord de la commune. Les carrières ont servi à construire de nombreux monuments dont la Préfecture et l'Hôtel de Ville de Poitiers ou encore la Gare d'Orsay[45]. Les carrières sont réputées également pour avoir livré de nombreux fossiles, en particulier de crocodiles marins de l'ère secondaire (Metriorhynchidae et Teleosauridae). La faune actuelle des carrières est principalement composée de chauve-souris.
    • La Maison générale de l'Institut du Bon-Pasteur (son siège) est située rue de La Longerolle. Sa chapelle Sainte-Marie, privée et donc de nature non paroissiale, est cependant ouverte au public dans le cadre de la messe dominicale selon la forme tridentine du rite romain.
    • L'église Sainte-Croix conserve une œuvre de Jean Gaudin, un retable en dalles de verre insérées dans une structure de béton armé, conçu en 1931. Il représente l'apparition céleste de la croix et est établi sur les plans de l'architecte André Ursault. Le retable est entouré de fresques réalisées entre 1933 et 1956 par la peintre d'origine poitevine Marie Baranger.Il est classé Monument historique.

    Le Bois de Paché

    Il a été classé comme une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Il se situe juste au nord des méandres de la vallée de l’Auxance. C’est un petit bois situé de part et d’autre d’une route à forte circulation.

    Le Bois de Paché s’étend sur la marge sud de la grande plaine calcaire qui s’étend de Neuville-de-Poitou aux environs de Thouars dans le département des Deux-Sèvres. Les sols de cette plaine sont des calcaires limono-argileux peu profonds -en général de moins de 50 cm d’épaisseur -, plus ou moins riches en cailloux, connus sous le nom vernaculaire de "groies". Ces groies calcaires sont des terres fertiles et saines et donc, propices à la polyculture céréalière. De ce fait, rares sont les milieux naturels qui ont pu échapper au développement de la culture intensive et aux remembrements des années 1950.

    Le Bois de Paché est, ainsi, l’une de ces dernières emprises boisées venant rompre le paysage monotone des plaines du Haut-Poitou.

    La couverture forestière composée surtout de Chêne pubescent est ponctuée de clairières de faible surface mais d’un grand intérêt floristique. De fait, malgré les altérations subies au cours des décennies, le bois abrite encore une partie des espèces végétales remarquables qui y étaient connues dès le milieu du XIXe siècle et qui ont fait sa renommée sur le plan botanique. Les pelouses sèches de ses clairières, ainsi que celles qui se développent sur ses lisières, abritent, en effet, une flore très riche, comprenant beaucoup de plantes d’origine méridionale. Si beaucoup d’entre elles comme la Petite Coronille ou la Sauge des prés sont encore assez répandues dans des biotopes similaires en région Poitou-Charentes, d’autres ont une répartition beaucoup plus limitée et ne sont connues que d’un nombre restreint de localités régionales. C’est le cas du Petit Pigamon qui est une Renonculacée discrète des lisières sèches, dont les pétales absents sont remplacés par une gerbe d’étamines jaunâtres. C’est le cas, aussi, pour l’Astragale de Montpellier, une fleur aux belles corolles rosées.

    Toutefois, malgré la protection du bois, certaines plantes ont, hélas disparues depuis le dernier recensement en 1987. C’était le cas de l’Aspérule glauque qui a été victime de l’embroussaillement du sous bois. C’est le cas, aussi, de la Centaurée de Trionfetti, une plante aux magnifiques capitules bleu foncé. Jusqu’au début des années 1980, la zone de contact située entre les champs cultivés et les lisières du bois abritait également un ensemble remarquable de plantes dites messicoles, c’est-à-dire des plantes qui ne croissent que dans les champs de céréales. La plupart : le Bleuet, la Nielle des blés, le Miroir de Vénus, parmi beaucoup d’autres, n’ont malheureusement, comme presque partout ailleurs dans les plaines françaises, pas résisté à l’intensification des cultures (tri des semences, épandages d’herbicides) :

    Il est toujours possibles, au cours de sa promenade de découvrir l’Adonis d’automne, la Caucalis fausse-carotte, la Centaurée chausse-trappe, la Laitue vivace, la Neslie paniculée ou la Violette blanche.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Baptiste Emmanuel Amable de Curzon (1792 - 1861) maire de la commune de 1815 à 1830.
    • Emmanuel Parent de Curzon (1811 - 1896): écrivain, philosophe et agronome - directeur du journal " l'abeille de la Vienne".
    • Alfred de Curzon (1820 - 1895) peintre ayant connu une certaine célébrité - auteur, entre autres, des plafonds du foyer de l'opéra de Paris.
    • Henri Coandă (1886-1972), ingénieur en aéronautique d'origine roumaine. Pionnier de l'aviation, il a fait voler le premier aéroplane muni d'un moteur à réaction (1911). Il contribua également à la motorisation de la Caravelle. il est célèbre pour son brevet appelé "effet Coanda". Propriétaire du château de 1941 à 1957. Sculpteur, il a laissé à la paroisse un christ en croix toujours visible dans l'église.

    Héraldique

    Blasonnement :
    Palé d’or et d’azur au chef d’argent chargé de trois fougères mâles de sinople. Ce blason était l'apanage de la famille de Razes, comte d'Auxances, seigneur de Verneuil et conseiller du roi[46].

    Galerie

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. http://mairie.migne-auxances.fr
    2. Chambre Régionale d'agriculture de Poitou-Charente - 2007
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    37. Chiffres clés de l’Économie de la Vienne - 2011
    38. Étude de KPMG pour le Conseil Général de la Vienne : FuturS en Vienne – diagnostic – novembre 2009
    39. INSEE 2014 : les chiffres sont ceux des populations totales. C'est-à-dire celles retenues pour établir les subventions que l'État verse aux communes. Pour obtenir la population totale, l'Insee ajoute la population « comptée à part » à la population municipale. Cette population comprend les personnes qui ont conservé une résidence dans une autre commune que celle où ils sont recensés. Ce sont les lycéens ou étudiants qui habitent Poitiers en période scolaire et rentrent chez leurs parents le week-end et/ou pendant les vacances. Ce sont aussi les personnes hospitalisées ou en établissement de convalescence, les militaires, les religieux et les personnes sans domicile fixe
    40. Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
    41. Agreste – Enquête Structure 2007
    42. Agreste – Bulletin no 12 de mai 2013
    43. Rapport de l’AREC – La gestion des déchets ménagers en Vienne – Recueil des données – Année 2011
    44. Notice no PA00105530, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    45. Les carrières des Lourdines sur L'inventaire du patrimoine de la région Poitou-Charentes
    46. Gaso.fr

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

    • M. l’Abbé Charles-Jacques Le Quien de la Neufville, Nouvelles preuves contre le faux miracle de Migné, approuvé à Rome, ou Réponse à M. Picot, rédacteur du journal "l'Ami de la Religion et du Roi", Paris : Delaunay , 1828, XII+272 p.
    • M. l’Abbé Vrindts, La Croix de Migné, vengée de l'incrédulité et le l'apathie du siècle, ou envisagée comme une nouvelle preuve de la divinité de l’Église romaine, et présentée aux vrais fidèles comme une annonce des prochains malheurs de la France, Paris : à la librairie ecclésiastique de Rusand, 1829, 532 p.
    • Rapports et mandement sur la croix apparue à Migné, près Poitiers, le 17 décembre 1826, Poitiers : chez F.-A. Barbier, 1829,
    • Association Migné-Auxances Mémoire - Livre Migné-Auxances d'hier à aujourd'hui, 1998
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