Michel Goya
Michel Goya, né le à Montaut, est un militaire et un historien français. Il est colonel des troupes de marine, puis enseignant et auteur spécialisé dans l'histoire militaire et l'analyse des conflits.
Michel Goya | |
Naissance | Montaut (Pyrénées-Atlantiques, France) |
---|---|
Origine | Français |
Allégeance | France |
Arme | Infanterie de marine |
Grade | Colonel |
Années de service | 1983 – 2015 |
Conflits | Guerre civile rwandaise Guerre de Bosnie-Herzégovine |
Autres fonctions | Historien militaire |
Famille
Michel Goya est le fils de Luis, cycliste d'origine espagnole, et de Jeanne, ouvrière textile.
Il est marié et père de trois enfants[1].
Formation initiale
Il passe son baccalauréat série A (lettres) en 1980, puis il fait la préparation littéraire au concours d'entrée à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr au lycée militaire d'Aix-en-Provence de 1980 à 1983. Il obtient son DEUG de lettres modernes à la faculté d'Aix-en-Provence en 1983.
Il reprend ses études plus tard, obtenant son diplôme d’état-major et son certificat militaire de langue anglaise du 2e degré en 2000, puis son brevet d’études militaires supérieures technique (BEMS/T) en 2003. Il fait partie de la promotion 2003-2004 du Collège interarmées de Défense (École de guerre) à l’École militaire à Paris. Il soutient son DEA en histoire moderne et contemporaine en 2003, puis son doctorat en histoire moderne et contemporaine en 2008 (à Paris-IV)[1].
Carrière opérationnelle
Engagé dans l'armée de Terre en 1983, il intègre le groupement de qualification des sous-officiers à l'École d'application de l'infanterie de Montpellier de 1983 à 1984. Il devient sergent, avec fonction de chef de groupe (puis de sous-officier adjoint) de 1984 à 1988, au 170e régiment d’infanterie d'Épinal. D' à , il est envoyé à Nouméa avec son groupe pour protéger les sites sensibles, dans le contexte des tensions entre Néo-Calédoniens.
Entré en 1988 à l'École militaire interarmes de Saint-Cyr Coëtquidan, il en sort major de la promotion Valmy en 1990. Il est nommé lieutenant en 1990. À sa sortie, il choisit l'arme des troupes de marine.
Il sert ensuite au 21e régiment d’infanterie de marine (21e RIMa) de Fréjus, comme chef de section, de 1991 à 1994. Il est déployé avec sa section au Rwanda pendant l'opération Noroît de juin à ; puis il participe à la Force de protection des Nations unies (FORPRONU) à Sarajevo, alors assiégée, de à .
Nommé capitaine en 1994, il est affecté au régiment d'infanterie de marine du Pacifique - Nouvelle-Calédonie caserné au camp de Nandaï (près de Bourail), de 1994 à 1996. Il passe ensuite au 2e régiment d’infanterie de marine (2e RIMa) caserné au camp d'Auvours (près du Mans), où il exerce les fonctions d'officier adjoint, puis de commandant de compagnie et enfin de rédacteur au bureau opérations instruction, de 1996 à 2001. Il est de nouveau déployé à Sarajevo d' à , cette fois au sein de l'Implementation Force (IFOR) puis de la Force de stabilisation (SFOR) avec fonction d'officier adjoint. Il participe à l'opération Cigogne en République centrafricaine de février à .
Enfin, il commande la compagnie forêt du 9e régiment d'infanterie de marine (9e RIMa), chargée de la surveillance le long du fleuve Maroni, de juillet à . Il passe au grade de chef de bataillon en 2001[1].
Analyste et auteur
Après cette expérience opérationnelle[2], Michel Goya est nommé en 2004 au Centre de doctrine d'emploi des forces (CDEF) à l’École militaire, comme officier traitant à la division recherche de retour d’expérience (DREX) chargé de la zone Asie, Moyen et Proche-Orient. Il est nommé au grade de lieutenant-colonel en 2005. En 2007, il devient assistant militaire du chef d'état-major des armées sur les questions de doctrine puis en 2009 directeur du domaine « nouveaux conflits » à l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (IRSEM)[3]. Il est promu au grade de colonel en 2009.
En parallèle, il enseigne à l'École pratique des hautes études de 2008 à 2013 ; il est titulaire de la chaire d’histoire militaire à l'École de guerre de 2011 à 2013. Il assure aussi des cours à Sciences-Po Paris de 2012 à 2016, à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) de 2014 à 2016 et à l’IPAG Business School depuis 2016[1].
C'est un spécialiste de la guerre moderne[4], de l'innovation militaire[5] et du comportement au combat[6]. Son livre La chair et l'acier a notamment été remarqué par les historiens car il a renouvelé l'histoire de la tactique mise en œuvre pendant la Première Guerre mondiale[7].
Il est membre du comité éditorial[8] de la revue bimestrielle Guerres & Histoire lancée en 2011.
Décorations
| |
| |
| |
| |
| |
| |
|
Et autres décorations de pays étrangers.
Ouvrages
- Michel Goya, La chair et l'acier : l'armée française et l'invention de la guerre moderne, 1914-1918, Paris, Tallandier, , 479 p. (ISBN 978-2-84734-163-8)
- Michel Goya, Irak : les armées du chaos, Paris, Économica, coll. « Stratégies & doctrines », , 2e éd., 292 p. (ISBN 978-2-7178-5698-9)
- Michel Goya, Res militaris : de l'emploi des forces armées au XXIe siècle, Paris, Economica, coll. « Stratégies & doctrines », , 263 p. (ISBN 978-2-7178-5833-4)
- Michel Goya et Marc-Antoine Brillant, Israël contre le Hezbollah : chronique d'une défaite annoncée, 12 juillet-14 août 2006, Monaco, Éditions du Rocher, coll. « Lignes de feu », , 177 p. (ISBN 978-2-268-07442-9)
- Michel Goya, L'invention de la guerre moderne : du pantalon rouge au char d'assaut, 1871-1918, Paris, Tallandier, coll. « Texto / le goût de l'histoire », , 479 p. (ISBN 979-10-210-0460-3).
- Michel Goya, Sous le feu : la mort comme hypothèse de travail, Paris, Tallandier, , 266 p. (ISBN 979-10-210-0430-6).
- Michel Goya, Les Vainqueurs : Comment la France a gagné la Grande Guerre, Paris, Tallandier, , 348 p. (ISBN 979-10-210-2541-7) Trophée de la Mairie du 8e - Prix du Guesclin 2018[9].
- Michel Goya, S'adapter pour vaincre : Comment les armées évoluent, Paris, Perrin, , 432 p. (ISBN 978-2-262-08111-9).
- Michel Goya, Flesh and Steel During the Great War : The Transformation of the French Army and the Invention of Modern Warfare, Barnsley, Pen and Sword Military, , 224 p. (ISBN 978-1-4738-8696-4).
- Michel Goya, Une révolution militaire africaine : Lutter contre les organisations armées en Afrique subsaharienne, Amazon, (ASIN B07L7BHMCR).
- Michel Goya, Les Vainqueurs : Comment la France a gagné la Grande Guerre, Paris, Tallandier, coll. « Texto », , 320 p. (ISBN 979-10-210-4621-4)
Notes et références
- « Michel Goya Curriculum vitae », sur https://michelgoyacv.blogspot.fr/.
- Expérience à Sarajevo
- La lettre de l'IRSEM no 1 - 13 novembre 2009
- Article : Dix millions de dollars le milicien
- Étude: Des électrons et des hommes
- Étude: Sous le feu
- Compte rendu du livre sur le site du CRID 14-18.
- Éditorial du no 4 de Guerre & Histoire no 4, janvier 2012, p. 3.
- « Résultats Prix du Guesclin 2018 », sur cocktailetculture.fr, (consulté le ).
Liens externes
- Biographie officielle
- secretdefense.blogspot.liberation.fr : Michel Goya obtient une chaire à Saint-Cyr
- Son blog : La voie de l'épée
- Sa biographie en ligne
- Portail de l’histoire militaire
- Armée et histoire militaire françaises