Maroni (fleuve)
Le Maroni (néerlandais : Marowijne) est un fleuve d'Amérique du Sud. Sous le nom d'Itany, il prend sa source près du massif du Mitaraka, et devient la Lawa lors de sa confluence avec l'Inini et enfin Maroni lors de sa réunion à Grand-Santi avec la rivière Tapanahoni. Il fait partiellement office de frontière entre le Surinam à l'ouest et la Guyane française à l'est.
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le Maroni (l'Itany, la Lawa) | |
![]() Un bateau coulé transformé en île au milieu du Maroni. | |
![]() Cours du Maroni ![]() | |
Caractéristiques | |
---|---|
Longueur | 611,7 km [1] |
Bassin | 65 830 km2 [réf. nécessaire] |
Bassin collecteur | Maroni |
Débit moyen | 1 700 m3/s [réf. nécessaire] |
Régime | pluvial équatorial |
Cours | |
Source | Massif du Mitaraka |
· Localisation | Suriname |
· Coordonnées | 2° 34′ 49″ N, 54° 57′ 27″ O |
Embouchure | l'océan Atlantique |
· Altitude | 0 m |
· Coordonnées | 5° 44′ 38″ N, 53° 58′ 08″ O |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | Tapanahoni, Oelemari, Litani |
· Rive droite | Inini |
Pays traversés | ![]() ![]() |
Départements | Guyane |
Districts | Marowijne, Sipaliwini |
Régions traversées | ![]() |
Principales localités | Saint-Laurent-du-Maroni, Albina, Grand-Santi, Cottica, Benzdorp, Anapaike |
Sources : SANDRE:« 5---0000 », Géoportail, OpenStreetMap | |
Géographie
D'une longueur de 611,7 km[1], le fleuve et ses îlots étant partagés entre la France et le Suriname, la ligne médiane de son cours fait office de frontière entre la Guyane et le Suriname jusqu'à son embouchure commune avec le fleuve Mana. La frontière entre la France et le Suriname est fixée sur la ligne médiane du fleuve entre l'île Stoelmans (surinamaise) et l'île Portal (française) par une convention du et présumée sur la ligne médiane en amont et en aval en vertu des actes de Barcelone de 1921 en l'absence d'accord de délimitation ratifié entre les deux États riverains. Dans la partie amont du cours du fleuve, le tracé de la frontière est encore contesté au début du XXIe siècle[2].

Le Maroni est une voie de communication essentielle vers les communes intérieures de la Guyane. La pirogue reste donc le principal moyen de transport de la région. Tout au long de son cours se succèdent villages Bushinengué (Boni, Djukas, Paramaccans, Saramacas) et Amérindiens (Lokonos, Kali'nas, Wayanas, Tekos).
Plusieurs îles et de nombreux rapides appelés « sauts » en Guyane jalonnent son cours. On dénombre environ quatre-vingt-dix (90) sauts.


Communes arrosées
De l'embouchure au Lawa guyanais :
Guyane
Suriname
Sauts
Les sauts s’appellent des soula en langue locale. : Hermina Soula, Goodou Kampou Soula, Makou Soula, Toou Soula, etc.
Îles du Maroni
Du côté de Saint-Laurent-du-Maroni, les principales îles sont :
Du côté de la ville d'Albina au Suriname, les principales îles sont :
- Aroeaba Noord
- Aroeaba Tabbetje
- Aroeaba Oost
- Aroeaba Zuid
Surveillance

Le Maroni étant un fleuve frontalier, et la Guyane étant sujet à l'orpaillage, son contrôle militaire est assuré par un détachement du 9e régiment d'infanterie de marine de l'armée française, stationné à Saint-Jean-du-Maroni et qui dispose de pirogues pour remonter le Maroni et franchir les sauts.
Affluents

En aval de Grand-Santi, les deux principaux affluents sont le Tapanahoni (rg[note 1]) au Suriname et la rivière Abounamy (rd) en France[3].
Hydrologie
Le régime hydrologique est dit pluvial équatorial.
Climat
Le climat y est équatorial humide, type Af selon la classification de Koppen.
Le Maroni à Langa Tabiki
La surface du bassin versant du Maroni est de 60 930 km2 à Langa Tabiki[4].
Son module y est de 1 682 m3/s. La zone drainée par le fleuve bénéficie d'un climat équatorial caractérisé par des précipitations abondantes (2 594 mm/an à Saint-Laurent-du-Maroni). Le Maroni présente une période de hautes eaux au printemps et une période de basses eaux en automne. Les hautes eaux du printemps sont dues aux fortes pluies qui s'abattent sur la totalité du bassin versant du Maroni à cette période de l'année. Les précipitations varient en effet du simple au triple entre le mois d'octobre qui est le plus sec et le mois de mai qui est le plus arrosé.
Lame d'eau et débit spécifique
La lame d'eau écoulée dans son bassin versant annuellement s'élève de ce fait à 870 mm, une valeur élevée très supérieure à celle des fleuves de France métropolitaine mais inférieure à celle des fleuves tropicaux sud-américains que sont l'Amazone (1 197 mm) et l'Orénoque (1 031 mm). Son débit spécifique est de 27,6 l/s/km2 de bassin.
Sources
- C.F.A. Bruijning und J. Voorhoeve (Ed.): Encyclopedie van Suriname. Amsterdam & Brussels (1977) B.V. Uitgeversmaatschappij Argus Elsevier, p. 256, 396-397; (ISBN 90-10-01842-3). (nl)
Lien externe
Voir aussi
- la liste des cours d'eau de Guyane
- le Tapanahoni
- la rivière Abounamy
- l'Inini
- le Litani
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
Notes et références
Notes
- Abréviations : rd pour rive droite et rg pour rive gauche.
Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Maroni (5---0000) » (consulté le ).
- Patrick Blancodini, « La frontière Suriname – Guyane française : géopolitique d’un tracé qui reste à fixer », sur Géoconfluences, (consulté le ).
- Pierre Dupont-Gonin, La Guyane française, le pays, les hommes, ses problèmes et son avenir., Genève, Paris, Droz, , 279 p. (lire en ligne), page 19.
- paysages de Guyane, « Séquence : Langa Tabiki » (consulté le ).
- Le Maroni à Langa Tabiki.
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