Auvours

Auvours est un camp militaire et terrain de manœuvres situé sur la commune de Champagné (Sarthe), à 12 km à l'est du Mans.

La Bataille d'Auvours peinte par Lionel Royer.

Le 2e régiment d'infanterie de marine s'y trouve en garnison depuis 1963. Depuis 2000, le lieu est connu comme la Caserne Martin des Pallières.

Histoire

Situé non loin du plateau d'Auvours, lieu important de la bataille du Mans des 10, 11 et où les zouaves pontificaux se distinguent. Le camp est créé après la défaite de la France. Il joue un rôle important dans la formation des recrues de la 4e région militaire (4e corps d'armée) dont le siège se trouve alors au Mans.

Le camp d'Auvours était à l'origine un très vaste terrain sur lequel les troupes venaient s'instruire au cours d'exercices et de manœuvres, notamment pour exécuter des tirs réels. Il avait la forme d'un triangle de près de 1 000 hectares s'étendant sur plusieurs communes, en particulier Champagné et Saint-Mars-la-Brière. Avant 1914, les installations permanentes y étaient peu nombreuses, les hommes de troupe de passage couchaient sous des toiles de tentes. Les troupes du Mans y venaient régulièrement. Des fantassins et des artilleurs en garnison dans d'autres villes de la IVe région militaire s'y rendaient aussi, après plusieurs jours de marche, comme le 124e régiment d'infanterie de ligne, cantonné à Laval[1].

  • Un soldat décrivait ainsi le camp de toile d'Auvours en  :

«  Nous sommes 4000 sous les pins. nous couchons sous des tentes. Les officiers sont dans les baraquements. Tu peux juger du confort et de la poussière ! Et pas de bonne table pour sortir[1]. »

  • Un autre notait :

«  J'ai fait connaissance avec le camp. il est très vaste, pas large, un à deux kilomètres, il y a beaucoup d'arbres. Nous sommes à 1 500 mètres de Champagné, petit village de 1 200 habitants. Bien triste. Nous avons mangé dans un petit café où nous avons bu de l'excellent cidre à six sous le litre[1]. »

En 1908, par l'entremise du constructeur automobile manceau Léon Bollée, Wilbur Wright réalise au camp d'Auvours de nombreux essais de vol pour la première fois en Europe à bord de son Flyer III A battant le record de durée de vol.

Pendant la Première Guerre mondiale, le camp d'Auvours devient une base arrière des armées alliées : soldats belges et britanniques s'y reposent et s'y entraînent, puis des soldats américains quand la Sarthe devient une zone importante de transit de l'armée américaine (entre novembre 1918 et juillet 1919).

Pendant l'Entre-deux-guerres, sont édifiés des baraquements en bois puis quelques constructions en dur[1].

Durant la Seconde Guerre mondiale, le camp d'Auvours servit de dulag (ou Durchgangslager : camp de transit) pour les prisonniers[2].

Création du bataillon de Corée en septembre 1950.

Depuis 1963, le camp d'Auvours abrite le 2e RIMa (de 1963 à 1980, ce régiment fut implanté en partie au Mans, à la caserne Chanzy, et en partie à Auvours. Le nouveau casernement abrite actuellement 1 200 hommes. Il porte, depuis quelques années, le nom de Martin des Pallières[1].

Sources et bibliographie

  1. (La vie Militaire dans la Sarthe 1900-1920. André Ligné, éditions Alan Sutton 8, rue du Docteur Ramon 37540 Saint-Cyr-Sur-Loire).
  2. « Champagné en 1939-1945 », sur www.ajpn.org (consulté le ).

Articles connexes

  • Portail de la France
  • Portail de l’histoire militaire
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.