Mesnil-Saint-Nicaise

Mesnil-Saint-Nicaise est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Nicaise.

Mesnil-Saint-Nicaise

Le monument aux morts.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité Communauté de communes de l'Est de la Somme
Maire
Mandat
Jacques Merlier
2020-2026
Code postal 80190
Code commune 80542
Démographie
Gentilé Mesnilois
Population
municipale
559 hab. (2018 )
Densité 82 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 46′ 46″ nord, 2° 55′ 20″ est
Altitude Min. 65 m
Max. 82 m
Superficie 6,8 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Nesle
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Ham
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Mesnil-Saint-Nicaise
Géolocalisation sur la carte : Somme
Mesnil-Saint-Nicaise
Géolocalisation sur la carte : France
Mesnil-Saint-Nicaise
Géolocalisation sur la carte : France
Mesnil-Saint-Nicaise

    Géographie

    Localisation

    La commune est un village picard du Santerre, situé limitrophe de Nesle. Elle est desservie par la déviation de l'ex-route nationale 30.

    Une partie des installations de la gare de Nesle se trouve sur le territoire communal.

    Communes limitrophes

    Potte Morchain
    Curchy N Rouy-le-Grand
    O    Mesnil-Saint-Nicaise    E
    S
    Nesle

    Transports en commun routiers

    La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 52, Nesle - Hombleux - Ham)[1].

    Hameaux et écarts

    La commune compte un hameau, Mesnil-le-Petit.

    Urbanisme

    Typologie

    Mesnil-Saint-Nicaise est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nesle, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 2 900 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,4 %), zones urbanisées (9,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Histoire

    Première Guerre mondiale

    Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[12].

    Un cimetière militaire allemand a été créé dans le village dès 1917[13]

    Il a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [14].

    .

    La sucrerie de Mesnil-Saint-Nicaise, ayant subi des dommages de guerre, est reconstruite en 1922, notamment le magasin industriel dit cyanurerie. Elle est le prédécesseur de l'usine Ajinomoto-Nesle actuelle[15]

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la cinquième circonscription de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Nesle[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Ham, dont elle est désormais membre.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays Neslois (CCPN), créée fin 2001, et qui succédait au district de Nesle, créé par arrêté préfectoral du .

    La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[17], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[18].

    La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[19],[20].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988  ? Alexandre Delannoy    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1996 En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Jacques Merlier   Réélu pour le mandat 2020-2026[21],[22]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

    En 2018, la commune comptait 559 habitants[Note 2], en diminution de 1,06 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    346345369469479466465466460
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    481509502513522548525530562
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    560526527422608535502495508
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    508502504563504517536539541
    2013 2018 - - - - - - -
    565559-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'usine Ajinomoto-Nesle se trouve sur le territoire communal, ainsi qu'une sucrerie Tereos.

    Leur présence donne à la commune un important potentiel fiscal, le premier du département en 2014, avec 4 567  par habitant, à comparer à de nombreuses communes qui n'ont qu'un potentiel d'environ 500 [26].

    En 2018, la commune accueille plus de 600 emplois directs et pèse 50 % de l’ensemble des entreprises du territoire de la communauté de communes de l'Est de la Somme[27].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Fanum gallo-romain : dans le cadre des recherches archéologiques menées depuis 2009, une équipe de l’Inrap a découvert un sanctuaire gallo-romain (probablement un sanctuaire des eaux du IIe siècle ou IIIe siècle, apportant santé et guérison) et des puits antiques contenant notamment un ensemble d’objets à caractère votif (ex-voto anatomiques : sculptures en bois figurant des jambes ; objets céramiques dont des statuettes d’animaux, de déesses mères)[28].
    • Église Saint-Nicaise[29], reconstruite après les destructions de la Première Guerre mondiale[30]

    .

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    • Carte spéciale des régions dévastées : 22 NO, Laon [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Nesle », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
    13. Section photographique de l'armée, « Photo : Mesnil-Saint-Nicaise. Cimetière militaire allemand : l'entrée : au fond, à gauche l'église », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 41, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    14. Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.
    15. « Distillerie d'alcool de betteraves dite Distillerie S.I. et Agricole de la Somme, puis Usine de Produits Alimentaires Orsan », notice no IA00076515, base Palissy, ministère français de la Culture.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
    18. Projet de SDCI du 13 octobre 2015, p. 20.
    19. V.F.; C.La., « Les fusions ne vont pas toutes se faire en douceur », Le Courrier picard, (lire en ligne) « Imposée par l’État, la fusion des communautés de communes se fait parfois naturellement. Mais elle engendre aussi des difficultés, comme entre celles de Ham et Nesle ».
    20. « Dernière réunion pour les élus du pays hamois », Le Journal de Ham, no 50, , p. 5 « Éric Legrand peut conclure : « Dans quelques jours, le Pays Hamois cédera définitivement la place à la communauté de communes de l’Est de la Somme : une nouvelle appellation pour un territoire nouveau mais aussi, et surtout, pour une ambition nouvelle ».
    21. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « L'interview : Jacques Merlier, maire, Mesnil-Saint-Nicaise », Le Journal de Ham, no 22, , p. 3.
    22. « Jacques Merlier rempile pour un 4e mandat à Mesnil-Saint-Nicaise », Le Courrier picard, 0/05/2020 (lire en ligne, consulté le ) « C’est le quatrième mandat de premier magistrat pour l’homme de 73 ans ».
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Mesnil-saint-Ncaise (80) C’est la commune la plus riche de la Somme », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    27. « Jacques Merlier, un maire heureux : Les vœux ont été l’occasion de faire le bilan des dix dernières années pour le maire et de donner une petite leçon de gestion », Le Journal de Ham, no 107, , p. 14.
    28. « Des ex-voto dédiés à Apollon au fond de puits à Mesnil-Saint-Nicaise », sur inrap.fr, .
    29. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église de Mesnil St Nicaise, d'après nature 28 septembre 1877 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    30. Cliché British official photo, « Photo : Mesnil (Mesnil-Saint-Nicaise?). Un coin du village : l'église détruite ; passage de troupes britanniques », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 41, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
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