Max Guazzini
Max Guazzini, né le à Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes), avocat de formation, a été successivement président du directoire du groupe de radios NRJ et président du club du Stade français Paris rugby. Il est vice-président de la Ligue nationale de rugby de 2012 à 2016.
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Biographie
Études
Max Guazzini est issu d'une famille d'origine italienne (Toscane)[1]. Né dans le département des Alpes-Maritimes, il passe son enfance à Marseille où il est l'élève de l'école Notre-Dame-de-la-Viste[2] et son adolescence à Aix-en-Provence. Il passe son bac au collège catholique du Sacré-Cœur à Aix. Il emménage à Paris pour s'inscrire à l'Université et entame des études de philosophie et de droit. Il est pensionnaire du 104 rue de Vaugirard, tenu par les pères maristes, dont il sera président des étudiants. Rêvant de devenir chanteur, il enregistre deux disques produits sous le nom de Manuel Guazzi par Orlando, le frère de la chanteuse Dalida. Ne rencontrant pas le succès, il abandonne la musique et devient attaché de presse pour Dalida[1]. Il passe le concours du certificat d'aptitude à la profession d'avocat et devient avocat, plutôt spécialisé dans le droit pénal[3].
NRJ
Au début des années 1980, juriste et connaissant bien le monde du spectacle, on va lui conseiller d’entrer dans le milieu de la radio, que la gauche vient de libéraliser dans la foulée de l’élection de François Mitterrand en 1981.
Il rencontre Jean-Paul Baudecroux, fondateur de la radio libre musicale NRJ, en 1982. Très vite, Guazzini se rend indispensable dans la nouvelle station, notamment en ce qui concerne la programmation et la promotion, et contribue à son essor. Il en devient secrétaire général, puis en 1984, prend le rôle de directeur des programmes, de directeur général et de vice-président[4].
Il organise la grande manifestation du pour la défense des radios libres qui réunit près de 300 000 jeunes selon NRJ et sauve NRJ et par là même permet l'essor de la bande FM telle qu'on la connait de nos jours[5].
Il devient président du directoire du groupe NRJ (NRJ, Chérie FM, Nostalgie, Rires et Chansons) avant de démissionner le , afin de se consacrer à son club de rugby, après vingt-deux ans passés à la tête de la direction et des programmes en particulier[6]. Il demeure actionnaire du groupe NRJ.
Le Stade français
En 1992, Guazzini, amateur de rugby, répond à l'appel d'un club de rugby parisien, le Stade français, qui évoluait alors en quatrième division. Pour renforcer le club, il signe la fusion de la section rugby du Stade français avec celle d’un autre vieux club omnisports, le CASG Paris, en 1995. La fusion permet à la nouvelle équipe de se repositionner en 2e division, permettant ainsi au Stade français-CASG de progresser plus rapidement dans la hiérarchie du rugby français. Par la suite, le club prendra le nom de Stade français Paris.
Guazzini agit d'abord sur le plan sportif, en se concentrant sur les recrues saison après saison. Pour préparer la saison du retour au sommet (1997-1998), il fait, par exemple, signer 23 nouveaux joueurs, dont des internationaux (Vincent Moscato, Serge Simon, Philippe Gimbert, David Auradou, Diego Dominguez, Christophe Juillet, Christophe Dominici, Marc Lièvremont, Olivier Roumat, Sylvain Marconnet...) pour jouer le titre. Il agit de la même manière lorsqu'en 1995, il fait signer comme entraîneur Bernard Laporte qui connaîtra ensuite le succès avec l'équipe de France.
Guazzini agit en mécène passionné, habitué des médias, désireux de faire parler de son club, et parfois surpris par les mœurs amateurs du milieu[7]. Grâce à ses initiatives un peu décalées, le rugby commence à se faire connaître au-delà de ses bastions traditionnels et de son milieu naturel, auprès de gens qui ne connaissaient pas forcément grand-chose au rugby[8]. Il travaille pour cela sur deux aspects essentiels : la politique tarifaire et le spectacle.
Alors que le club est en groupe A2, il ouvre gratuitement les portes du stade pour des matchs contre l'Avenir valencien et le Football club lourdais Hautes-Pyrénées, puis une autre fois, offre l’entrée aux femmes. Sa logique est simple : « Moi, je préfère avoir 7 000 personnes heureuses dans notre stade que 200 qui rapportent une poignée de francs. C’est une question de philosophie. (…) Nous avons en Île-de-France plus de 20 % de la population de notre rugby et je trouve anormal que les stades soient vides. Ça ne pouvait plus durer ! »[9] Dix ans plus tard, lorsque le club joue au Parc des Princes puis au Stade de France (en 2005 et 2006), la moitié des places sont mises en vente à 5 € ou 10 €.
Côté spectacle, Mathilda May, Madonna et Naomi Campbell seront les marraines officielles du club[10] ; une attention particulière portée aux femmes, et plus tard aux familles ; calendrier mettant en scène les joueurs dénudés qui a changé l'image du rugbyman (Dieux du Stade) ; animations avec musique et pom-pom girls ; catch mexicain avec des luchadors de la CMLL ; voiture télécommandée pour amener le « tee » du buteur sur le terrain[11] ; introduction d'un maillot rose en 2005[12] ; organisation de matchs au Parc des Princes et au Stade de France, avec feu d'artifice ; entrée du ballon sur un char tiré par des chevaux ; les Tambours du Bronx ; des motards ; le RAID, etc.
Sous sa présidence, le Stade français Paris sera cinq fois champion de France en dix ans : 1998, 2000, 2003, 2004 et 2007.
Max Guazzini s'est battu pendant dix ans pour la rénovation du stade Jean-Bouin, stade vétuste et dépassé dans lequel évoluait le Stade français Paris, malgré ses 5 titres de champion de France en dix ans[13],[14]. Un nouveau stade de rugby de 20 000 places a été inauguré le lors de la rencontre de Top 14 Stade français Paris - Biarritz Olympique.
Max Guazzini démissionne le de ses fonctions de président du Stade français Paris et reste membre du comité directeur du Stade français omnisports[15].
Autres activités liées au rugby
Depuis 1996, il est membre du comité directeur du Stade français omnisports.
Le , il est élu membre du comité directeur de la Ligue nationale de rugby[16]. Il en est le vice-président, chargé de la communication, des médias et du marketing[17]. Il quitte la LNR en 2016 à la suite de l'élection d'une nouvelle mandature[18].
En , il devient directeur général des Barbarians français mais démissionne en 2017[19].
Autres projets
Max Guazzini a produit un double CD des 46 principaux chants grégoriens et latins intitulé Credo, sorti le chez Universal Classique, ainsi que Les Chants de Marie, sorti le [20],[21].
Il évoque alors fréquemment dans les médias son retour à la pratique du culte catholique et en particulier son attachement au chant grégorien et à la liturgie traditionnelle[22],[23].
Depuis avril 2020, il est secrétaire général et membre du conseil d'administration de la Fondation Brigitte-Bardot dans le collège des fondateurs à la demande de Brigitte Bardot[réf. nécessaire].
Le 10 mars 2021 il est fait Colonel de la Réserve Citoyenne de la Légion Êtrangère affecté au 1er Régiment Etranger de Cavalerie, le "Royal Etranger"
basé à Carpiagne (Bouches-du-Rhône).
Ouvrage
- Max Guazzini, Je ne suis pas un saint, Paris, Robert Laffont, , 352 p. (ISBN 978-2-221-14001-7).
Prix et récompenses
- 2e prix de la personnalité du sport business de la décennie (2009)[24]
- Chevalier de la Légion d'honneur (décret du )[25],[26],[27]
- Médaille de Vermeil de la Ville de Paris (1997)
Notes et références
- « Max Guazzini n'est pas un saint », sur www.ladepeche.fr, (consulté le ).
- Pascale Tournier, « Max Guazzini, de l'ovalie aux chants de Marie », sur www.lavie.fr, (consulté le ).
- « Max Guazzini, auteur, avocat, ex directeur du groupe radios NRJ », sur www.rts.ch, (consulté le ).
- « Histoire d'NRJ »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
- « NRJ suspendue : manifestations dans la rue », sur www.live2times.com, .
- « Max Guazzini quitte le directoire de NRJ », sur www.nouvelobs.com, .
- « Rugby - L'histoire du Stade français »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur www.lequipe.fr
- Géraldine Meignan, « Le rugby show-biz de Max Guazzini tourneboule l'Ovalie », sur lexpansion.lexpress.fr,
- « À Paris, le Stade français propose le rugby à l’œil »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur www.humanite.fr
- Nicolas Stiel, « Le Stade Français, une entreprise de spectacle », Challenges,
- Richard Escot, « La dernière chance », L'Equipe,
- Laura Causanillas, « "Bonbons", "cochons roses", "pink attitude" : Canal+ se souvient du premier maillot rose du Stade Français porté à Aimé-Giral », L'Indépendant,
- David eyrat, « Guazzini : «Le club ne quittera jamais Jean-Bouin» », sur www.lefigaro.fr,
- David Reyrat, « Guazzini: «La politique devrait s'arrêter aux portes du stade» », sur www.lefigaro.fr,
- Bernard Poirette, « Stade Français : Max Guazzini quitte définitivement la présidence », sur www.rtl.fr,
- « LNR: Guazzini, Wolff et Pérez élus, pas Lux », sur www.rugbyrama.fr, (consulté le ).
- « Guazzini vice-président de la LNR », sur rmcsport.bfmtv.com, (consulté le ).
- « Paul Goze élu président de la Ligue nationale de rugby », sur www.lnr.fr, (consulté le ).
- « Max Guazzini a quitté les Barbarians », sur www.lequipe.fr, (consulté le ).
- Benjamin Coste, « Max Guazzini : le président du Stade français rugby s’essaie au chant grégorien », sur Famille Chrétienne,
- Julien Mielcarek, « Max Guazzini : je me suis un peu perdu, comme tout le monde », sur www.ozap.com,
- « Un producteur de musique pop explique qu'il chante le grégorien dans une chorale. » (consulté le )
- « Max Guazzini : "Avec le Stade Français, on mettait de l’eau de Lourdes sur les terrains" », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Max Guazzini récompensé », sur Stade.fr,
- Décret du 31 décembre 2012 portant promotion et nomination
- « Max Guazzini reçoit les insignes de chavalier de l'ordre national de la Légion d'honneur à la mairie en plein harlem shake », sur Purepeople,
- « Guazzini, Chevalier de la Légion d’Honneur », sur RMC Sport,
Liens externes
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