Mattexey

Mattexey est une Commune française située dans le Département de Meurthe-et-Moselle, en Région Grand Est.

Mattexey

L'église Saint-Martin.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes Meurthe, Mortagne, Moselle
Maire
Mandat
Rémi Vuillaume
2020-2026
Code postal 54830
Code commune 54356
Démographie
Population
municipale
67 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 26′ 40″ nord, 6° 31′ 01″ est
Altitude Min. 270 m
Max. 337 m
Superficie 4,97 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Mattexey
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Mattexey
Géolocalisation sur la carte : France
Mattexey
Géolocalisation sur la carte : France
Mattexey

    Géographie

    Communes limitrophes de Mattexey
    Seranville Vallois
    Giriviller Magnières
    Clézentaine
    Vosges

    Le bâtiment de la mairie est à 290 mètres d'altitude[1].

    La totalité du territoire communal est situé dans le bassin versant de la Mortagne, affluent de la Meurthe. Le village est traversé par la route départementale n° 22 qui relie Bayon à l'Ouest, à Baccarat à l'Est. Les villages voisins de Seranville et de Clézentaine sont reliés par la départementale n° 147[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Mattexey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,6 %), forêts (21,9 %), zones agricoles hétérogènes (15,5 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Évolution du toponyme : Martexeyum en 1402, Metthexey près de Valloy en 1539, Mattexay ou Mettezey en 1710[9].

    Jean Spaite voit dans ce toponyme le nom de personnage romain Maticius[10].

    Histoire

    Dans le dictionnaire géographique de la Meurthe, on lit qu'il existait à Mattexey un chemin dit « chemin de la vieille église ». Cela sous-entend qu'il a existé une église à un autre emplacement que l'actuel[11].

    En 1239, Wauthier, chevalier et seigneur d'Haussonville abandonne « les corvées et le breuil qu'il possède à Mattexey ainsi que les redevances et cens en toutes sortes » au profit de l'abbaye de Moyenmoutiers[12].

    En 1594, Mattexey fait partie de la prévôté et châtellenie de Rosières[13] (aux Salines).

    Au début du 18e siècle, la Commune ne compte plus que 13 habitants. Sa seigneurie appartient au comte d'Haussonville. Le marquis de Gerbéviller et celui de Blainville y ont des propriétés foncières.

    En 1710, Mattexey ou Mettexey fait partie de la prévôté et office de Rosières[13] (aux-Salines).

    A la veille de la Révolution, Mattexey fait partie du bailliage de Lunéville et de la généralité de Nancy. C'est le droit coutumier de Lorraine qui s'y applique[14].

    Guerres napoléoniennes

    Lorsqu'elle fut créée, la médaille de Sainte-Hélène fut remise à sept habitants de Mattexey encore vivant en 1857 et ayant combattu pendant le premier empire[15] :

    Dominique Balland né à Mattexey en 1792 mobilisé dans les régiments 32e puis 18e de ligne pendant la période 1813-1814.

    Nicolas Balland né à Mattexey en 1789 mobilisé au 23e léger pendant la période 1813-1814.

    Jean-Claude Hilaire né en 1791 mobilisé au 8e d'artillerie à pieds et ayant combattu à Boulogne, Bautzen, Waterloo et France.

    Jean-charles Math né en 1787 à Franconville (Meurthe-et-Moselle) et mobilisé au 23e léger pendant la période 1814-1815.

    Louis-André Munier Dujin né en 1788 mobilisé au 95e ligne, 11e dragons et 2e hussards ayant combattu entre 1808 et 1815 en Espagne, Russie, à Dantzig et en France.

    Nicolas Noirclaude né en 1789 mobilisé au 1er régiment d'artillerie à pied en 1815.

    Nicolas Perrin né à Mattexey en 1793 mobilisé au 23e de ligne ayant combattu en Russie, à Lutzen, à Bautzen en Belgique et en France.

    Période moderne

    En 1822, La Commune compte 208 habitants dans 39 habitations . On mentionne à cette époque 9 hectares de vignes[16].

    En 1889, on recense deux boulangers et deux aubergistes à Mattexey[17].

    En , la Commune est occupée par l'armée allemande pendant 48 heures. Trois maisons sont entièrement détruites par les bombardements et douze immeubles sont sérieusement endommagés. L'occupant a systématiquement pillé les denrées et les récoltes[18]. Le site mémoire des hommes recense 172 fiches de soldats français tués sur la commune en 1914.

    Neuf habitants mobilisés pendant ce conflit sont déclarés «morts pour la France»[19]. Leurs noms figurent sur le monument aux morts de Mattexey.

    Le 14 septembre 1933, le conseil municipal est dissous[20].

    Religion

    Au début du 18e siècle, Les habitants disent que leur église (de Mattexey) est la mère-église de Vallois qui serait son annexe[21] ; à noter qu'à la même période, ceux de Vallois disent l'inverse !

    Un cahier de doléances du clergé du bailliage de Lunéville pour les états généraux de 1789 est cosigné par Vuillemin, curé de Mattexey et de Vallois[22].

    En 1793, Pierre Limbourg, ermite à Romémont (commune de Buissoncourt), est mentionné comme « cy-devant hermite à Mattexey »[23]. Cela sous-entend qu'il a existé un ermitage à Mattexey avant la Révolution. En 1802, la cure de Mattexey est annexée à celle de Vallois puis à celle de Seranville en 1811[21]. Le 16 floréal an XII, Joseph Mougin curé de Matexey quitte la paroisse. Martin Raidot natif de Clézentaine est nommé curé de Mattexey le . Il est nommé à Flin le [24]. En 1822, la cure de Mattexey a pour annexe Giriviller et Seranville.

    En 1920, le bulletin de l’œuvre de secours aux églises dévastées mentionne une aide à la réparation de 22 églises dans le diocèse de Nancy. Mattexey figure dans cette liste[25].

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
      1995 Jean Noël    
    1995 mars 2008 Jean-Marc Fleurence    
    mars 2008 En cours
    (au 25 mai 2020)
    Rémi Vuillaume[26],[27]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
       
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

    En 2018, la commune comptait 67 habitants[Note 3], en augmentation de 1,52 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    165176184208212212198198197
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    190197184175175180171155175
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    158136991029087777359
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    704944526572736767
    2018 - - - - - - - -
    67--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Martin. Elle aurait été construite en 1752. Tour massive XVe.

    Personnalités liées à la commune

    Hélène LOUIS née à Mattexey en 1876, fait partie d'une liste de "civils héroïques cités à l'ordre du jour" par le Gouvernement en 1916[32].

    Charles Gaston Bastien né à Mattexey le 11 mars 1897. Il s'engage dans la France libre en juin 1943. En 1944, des maquisards du groupe "Lorraine 42" s'installent dans les bâtiments de sa ferme de Purimont, un écart de Giriviller. Ils sont attaqués en juin par les SS[33]. En guise de représailles, Gaston Bastien et son fils aîné sont déportés par la Gestapo au camp de concentration de Dachau. Gaston Bastien y meurt de mauvais traitement en février 1945[34],[35]. Le journal officiel du 14 mai 1959 publie le décret du 28 avril 1959 le faisant chevalier de la légion d'honneur à titre posthume[36]. Il a le statut de mort pour la France. Par arrêté du secrétaire d'État aux anciens combattants en date du 14 mai 1987, il est porté la mention « mort en déportation » sur son acte de décès[34].

    Gustave Bastien, fils aîné du précédent, est né à Mattexey le 17 mars 1923. Il s'engage dans la France Libre en mars 1943. Comme son père, il est déporté en guise de représailles au camp de concentration de Dachau[37],[34]. Il en revient vivant. Il est décédé à Dieuze le 3 avril 2009.

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    Mi-parti : au 1er d'or à la croix de gueules frettée d'argent, au 2e d'argent à la croix engrêlée de gueules.
    Détails

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Géoportail », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, 1862.
    10. Jean Spaite, Saint Patronage et Sobriquets, Nancy, Apache Color, , 246 p., p. 225.
    11. Henri Lepage, Dictionnaire géographique de la Meurthe, Nancy, Wiener, , 312 p. (lire en ligne), p. 260.
    12. Bulletin de la société philomatique vosgienne, Saint-Dié, Humbert, , 448 p., p. 38.
    13. Henri Lepage, Le département de la Meurthe, 1ere partie, Nancy, Peiffer, libraire-éditeur, , 378 p. (lire en ligne), p. 24 ; 34.
    14. Louis-Antoine MICHEL, Statistique administrative et historique du département de la Meurthe, Nancy, , 587 p. (lire en ligne), p. 378.
    15. « R�sultats/Results/Gegevens », sur www.stehelene.org (consulté le ).
    16. « Statistique administrative et historique du département de la Meurthe », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
    17. Almanach-annuaire de l'arrondissement de Lunéville, Lunéville, Imprimerie nouvelle, , 36 p. (lire en ligne), p. 26.
    18. « La Grande guerre. La Vie en Lorraine / [Publié par René Mercier] », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
    19. « Faire une recherche - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
    20. J. Zigliara, directeur, Le fonctionnaire municipal, Paris, Imp L'Exact, , 10 p. (lire en ligne).
    21. « Les communes de la Meurthe par Henri Lepage », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
    22. L. Jerome, Les élections et les cahiers du clergé lorrain aux états généraux de 1789, Nancy, Berger-Levrault, , 177 p. (lire en ligne), p. 105.
    23. « Le pays lorrain, revue régionale », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
    24. Sylvie Straehli, « Dictionnaire biographique des prêtres du diocèse de Nancy et de Toul », sur www.bdnancy.fr (consulté le ).
    25. Bulletin de l’œuvre de secours aux églises dévastées, Paris, , 25 p. (lire en ligne), p. 21.
    26. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    27. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    32. « Le Matin : dernier télégramme de la nuit 1916 », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
    33. Charles Daniel, Du crépuscule à l'aube, Vigneulles, Imprimerie nouvelle Jeanne D'Arc à Nancy, , 524 p..
    34. « les français libres », sur www.francaislibres.net (consulté le ).
    35. L'Est Républicain, Nancy, , 2 p. (lire en ligne), p. 2.
    36. « Archives nationales (France) - Base de données Leonore/recherche », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le ).
    37. « liste des français libres », sur www.france-libre.net (consulté le ).
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