Vallois

Vallois est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

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Vallois

Église Saint-Léonard.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat
Maire
Mandat
Francine Mayer
2020-2026
Code postal 54830
Code commune 54543
Démographie
Gentilé Valloisiens, Valloisiennes
Population
municipale
157 hab. (2018 )
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 27′ 47″ nord, 6° 32′ 55″ est
Altitude Min. 237 m
Max. 327 m
Superficie 7,27 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Vallois
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Vallois
Géolocalisation sur la carte : France
Vallois
Géolocalisation sur la carte : France
Vallois

    Géographie

    Communes limitrophes de Vallois
    Gerbéviller Moyen
    Seranville
    Mattexey Magnières

    Urbanisme

    Typologie

    Vallois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,7 %), terres arables (29,9 %), prairies (21,5 %), cultures permanentes (5,6 %), zones urbanisées (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponyme

    Le toponyme s'écrit Valloys en 1189, Valloy en 1703 et Vallois en 1710. La monographie de 1889 cite Valesia comme ancien nom sans aucune référence.

    Connaissant la position du village en fond de vallée, on est tenté de relier le toponyme actuel au latin vallis qui signifie vallée. Ernest Nègre confirme cette explication. Pour lui, le toponyme s'est formé sur une adjectif relatif à vallée en langue d'oïl[8]. Cependant, on ne peut pas exclure un lien avec le latin médiéval vallatum qui signifie enceinte.

    Fait assez rare, la monographie de Vallois[9] donne la liste des lieux-dits locaux en Français et en lorrain-roman (patois).

    Folklore

    Les habitants étaient surnommés en lorrain-roman (patois) : "les lampons"[10]. Probablement de lamper pour se moquer de ceux qui boivent beaucoup.

    Il existait aussi un quolibet se moquant de la prétendue médiocre qualité du vin local : "le vin de Vallois, plus on en boit, plus il met droit[11]". On constate surtout que le nom de la Commune se prête aisément à ces rimes faciles.

    Histoire

    Henri Lepage ne trouve qu'un seul document antérieur au XVIIIe siècle concernant cette Commune. Il s'agit d'une charte de 1189 par laquelle le Duc Simon confirme différentes donations en faveur de l'abbaye de Beaupré. Le même auteur parle de l'ermitage de Bouxières situé au Nord du territoire communal, disparu à la fin du XVIIIe siècle. Les lieux-dits y font également références.

    En 1710, le patronage de la cure appartient à l'abbaye de Moyenmoutier. A la Révolution, elle appartient à l'évêque de Saint-Dié.

    Le , les Recollets, "religieux réformés", furent autorisés à s'installer à Vallois[9].

    A la Révolution française, Vallois faisait partie du marquisat de Gerbéviller, bailliage de Lunéville, généralité et parlement de Nancy avec les coutumes de Lorraine.

    La monographie de Vallois[9] donne la liste des institutrices et instituteurs de 1770 à 1888 et celle des maire de 1799 à 1888.

    En 1836, il existait encore deux moulins à grains sur le territoire[9], dont un au moins était sur la Mortagne.

    En 1889, il y avait encore 36 hectares de vignes ; celles-ci ont occupé jusqu'à 43 hectares[9].

    En 1944, c'est à Vallois que la 2e DB franchit la Mortagne.

    Énergie hydraulique

    Il existait à Vallois, au moins depuis le XVIIIe siècle, un moulin entraîné par la force hydraulique de la Mortagne. Au XIXe siècle, Il appartint au marquisat de Gerbéviller jusqu'en 1866[12]. Les petites annonces des journaux de l'époque montrent que le moulin était régulièrement remis en location. Il semble que les meuniers aient eu de grandes difficultés financières. Cela est sans doute dû à une concurrence très forte puisque la même rivière comptait, à proximité immédiate, des moulins concurrents à Deinvillers, Magnières, Moyen, Gerbéviller et Xermaménil.

    Au début du XXe siècle, Il devint une unité de production électrique. L'alternateur avait une puissance de 93 chevaux. Il était entraîné par une turbine hydraulique d'une puissance nominale de 100 chevaux. L'industriel avait un contrat d'alimentation de l'éclairage public des communes de Vallois, Magnières, Moyen et Gerbéviller[13].

    Selon d'anciens habitants du secteur, le site a été transformé en féculerie mais on ne sait pas si c'est avant ou après l'usine d'électricité.

    Politique et administration

    La mairie-école.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Pierre Mangeolle    
    mars 2008 mai 2020 Philippe Alavoine    
    mai 2020 En cours Francine Mayer [14]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2018, la commune comptait 157 habitants[Note 3], en augmentation de 11,35 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    370413420445470510503498477
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    437402383370336320281283273
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    251268174173182172155159133
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    111121110141144144146154157
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Vestiges de villa gallo-romaine dans le bois de Lana : hypocauste, peintures murales, substructions diverses.
    • Église Saint-Léonard 18e : tour massive de l'église primitive 15e. Selon Henri Lepage, l'église "a été rebâtie à neuf" en 1771. Les cloches datent de 1872. Elles ont été fondues à partir des anciennes cloches par Perrin-Martin de Robécourt[9].

    Personnalités liées à la commune

    Xavier Itard, né en 1838 ; nommé instituteur à Vallois en 1858, était toujours en poste en 1892, année où il fut décoré de la médaille d'argent décernée par la société d'instruction élémentaire[19]. Il est l'auteur de la monographie[9] de Vallois pour l'exposition universelle de 1889. Il est surtout connu pour sa contribution au livre "les patois lorrains" de Lucien Adam paru en 1881. Le manuscrit de ses notes est consultable à la bibliothèque Stanislas à Nancy.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Nègre, Ernest., Toponymie générale de la France / 2. Formations non-romanes, formations dialectales., Droz, (ISBN 2-600-00133-6 et 978-2-600-00133-5, OCLC 174640771, lire en ligne).
    9. « Monographie de Vallois », sur galeries.limedia.fr, (consulté le ).
    10. Robert Creusat, Quand Gerbéviller parlait patois, 1979, 72 p.
    11. Jean Vartier, Sobriquets et quolibets de Lorraine, Jarville-La Malgrange, Imprimerie Vagner, , 217 p. (ISBN 2-86955-065-0), page 167.
    12. L'Espérance : courrier de Nancy, Nancy, , 10 p. (lire en ligne), p. 3.
    13. L'Est Républicain, Nancy, , 4 p. (lire en ligne), p. 4.
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. L'Est Républicain, Nancy, , 4 p. (lire en ligne), p. 2.
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