Massif du Montdenier

Le massif du Montdenier est un groupe montagneux des Préalpes de Digne, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. Il est délimité au nord par la vallée de l'Asse, à l'est et au sud par la vallée du Verdon, et à l'ouest par le plateau de Valensole. Il est rattaché au massif des Trois-Évêchés par le col des Robines (982 m). Il tire son appellation d'un de ses principaux sommets, le Montdenier, en bordure occidentale du massif ; celui-ci n'en est pas le point culminant mais il en est le principal sommet visible depuis le plateau adjacent.

Massif de Montdenier
Géographie
Altitude 1 930 m, Mourre de Chanier
Massif Préalpes de Digne
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Géologie
Roches Calcaire, marne, grès, gypse

Géographie

Topographie

Serre de Montdenier.

Le massif est constitué de barres rocheuses globalement parallèles, d'orientation nord-ouest - sud-est, séparées par des vallées encaissées et peu peuplées.

Ses principaux sommets sont :

  • le Mourre de Chanier (1 930 m) ;
  • le mont Chiran (1 905 m), sur lequel se trouve un observatoire astronomique ;
  • la crête de Berbené (1 771 m) ;
  • le Montdenier (1 751 m) ;
  • le sommet de Pré Chauvin (1 741 m) ;
  • le sommet du Castellard (1 726 m) ;
  • la montagne de Vibres (1 693 m).

Hydrographie

Il est drainé par l’Estoublaïsse, l’Asse de Blieux et le Bau.

Géographie humaine

Majastres

Il s’étend sur 12 communes, dont les 5 premières sont entièrement situées dans le massif :

Ces communes ont perdu 70 % de leur population de 1836 à 1936.

Le premier propriétaire foncier est l’État, qui a profité de la déprise agricole pour racheter massivement des terres via l’Office national des forêts (ONF). Les acquisitions successives lui permettent de posséder 40 % du territoire du massif, dont 40 % (soit 16 % du massif) sont exploités à des fins économiques, les massifs restants étant soit inexploitables, soit considérés comme patrimoniaux à fins de conservation paysagère ou écologique[1].

Malgré cela, l’espace reste utilisé, notamment par les agriculteurs (62 en 1993[1], encore 35 en 2010[2]). Ceux-ci, essentiellement des éleveurs ovins qui utilisent de vastes espaces de parcours, sont en concurrence plus ou moins forte avec d’autres acteurs : les résidents secondaires, héritiers ou non, les sociétés de chasse qui achètent de vastes domaines qu’elles se réservent. Enfin, deux derniers groupes revendiquent cet espace vide : les touristes et les écologistes, qui ont recensé plusieurs zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[1].

Tous ces acteurs s’opposent sur les choix de gestion du territoire, dont les occupants n’ont pas de pouvoir de décision[1].

L’isolement et la désertification exceptionnels de ce territoire ont servi de prétexte à un film, Les Naufragés de la D17 (du nom de la route partiellement asphaltée qui traverse le massif).

Histoire

Le massif a été particulièrement touché par l’exode rural qui l’a littéralement vidé de ses habitants. Majastres, la commune centre, ne compte que deux habitants ; cinq communes du cœur du massif ont disparu faute d’habitants :

  • Creisset, rattaché à Beynes en 1925 ;
  • Levens, rattaché à Majastres en 1951 ;
  • Trévans, rattaché à Estoublon en 1973 ;
  • Le Poil rattaché à Senez en 1974 ;
  • Châteauneuf-les-Moustiers, rattaché à La Palud-sur-Verdon en 1974.

Au total, sur les 19 communes qui s’étendaient en tout ou partie sur le massif de Montdenier en 1800, 8 ont disparu.

Bibliographie

  • Collectif et Fédération Française de la Randonnée Pédestre (FFRP), Parc naturel régional du Verdon, à pied, à VTT, à cheval, Maison du Parc, Domaine de Valx, 04360 Moustiers-Sainte-Marie, ADRI / Parc naturel régional du Verdon, , 191 p. (ISBN 2-906924-28-8)
    Guide de découverte par les chemins … 60 parcours de randonnées : Plateau de Valensole, Haut-Var et Basses gorges du Verdon, Lac de Sainte-Croix, Grandes gorges du Verdon, Artuby, Montdenier, Massifs préalpins : Sixième partie : Montdenier : pp. 130 à 156

Sources

  1. Jacques Perret, Laurent Dobremez, Sophie Bouju. « Les logiques d'acteurs d'un espace désertifié. Massif du Montdenier. Alpes de Haute-Provence, France », Revue de géographie alpine. 1993, Tome 81 no 3. p. 67-81.
  2. Ministère de l'Agriculture, « Orientation technico-économique de l’exploitation », Recensements agricoles 2010 et 2000. (lien : attention, le fichier fait 4,4 Mio)
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