Martin-Roch-Xavier Estève

Martin-Roch-Xavier Estève (1772-1853) fut le trésorier de Napoléon Ier sous le Premier Empire.

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Biographie

Engagé en 1792, Estève commence dans les services de la « paierie aux armées », puis passe trois ans comme « directeur général-comptable des revenus publics ».

Payeur général de l'armée d'Orient, Estève suivi le premier consul(sic) dans les campagnes d'Italie et d'Égypte, et se distingua toujours par sa fidélité et son zèle à s'acquitter des emplois qui lui furent confiés.

Il fut ensuite attaché à la maison civile de Napoléon comme Trésorier général de la Couronne, où il fera rentrer comme commis son futur successeur, Guillaume Peyrusse, dont il favorisera l'ascension. Il logeait en cette qualité dans le palais impérial des Tuileries.

Trésorier du gouvernement en 1801, de l'Empereur en 1804, il est chargé après Iéna (1806) de gérer les finances prussiennes comme « administrateur-général des finances et domaines des pays conquis au-delà de l’Elbe ». Il est fait Comte de l'Empire le .

Disgracié[2] en 1811, il céda sa fonction de trésorier général de la couronne au baron de La Bouillerie, qui contrairement à ce que fit son successeur, livra une partie du trésor au comte d'Artois[3].

Vie familiale

Il se marie le , en l'église Saint-Thomas d'Aquin à Paris, avec Anne-Antoinette-Françoise Villeminot (Paris, -), fille du banquier César-Louis-Marie Villeminot (1749-1807). De cette union, nait trois fils :

  • Napoléon-César-Xavier (Paris, 1802-), conseiller général de l'Eure, marié avec Virginie Morin-Blotais.
  • Louis-Edouard-Roch (Paris, -?), auditeur au Conseil d'État, service ordinaire de 2e classe () au comité de la guerre et de la marine[4].
  • Eugène-Martin-François Estève (né le , jour du Jeudi saint, palais des Tuileries, Paris mort en Chine le ), prêtre missionnaire de la Compagnie de Jésus dans le diocèse de Nankin[5].

Fonctions

Publications

  • "Mémoire sur les finances de l'Égypte, depuis sa conquête par le sultan Sélym Ier, jusqu'à celle du général en chef Bonaparte", Description de l'Égypte, État moderne, Paris, Imprimerie impériale, 1809, p.299-398. Le comte Estève a fait tirer à part 60 exemplaires de cet ouvrage.

Titres

Distinctions

Hommage, honneurs, mentions...

« Il m’était chaudement attaché ; il m’eût conduit mon trésor par force à Fontainebleau. S’il ne l’eût pu, il l’aurait enterré, jeté dans les rivières, distribué, plutôt que de le livrer. »

 Napoléon Ier, Le Mémorial de Sainte-Hélène, 2 juin 1816.

Armoiries

« Écartelé : au 1 du quartier des Comtes Officiers de la Maison de l'Empereur ; au 2, de gueules, à une étoile d'argent ; au 3, de gueules, à une levrette passant, colletée et contournée d'argent ; au 4, d'azur, à une tête d'ibis (« ou d'Isis ») d'or.[6] »

Ou,

« Écartelé: aux 1 et 4, d'azur, à une tête d'Isis d'or; au 2, de gueules, à une étoile d'argent; au 3, de gueules, à un lévrier passant et contourné d'argent colleté.[7] »

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

  1. Notice de la BnF
  2. « www.napoleonica.org », Estève Trésorier de la couronne, administrateur de la Prusse (consulté le )
  3. Fremont, « Les payeurs d'armées, historique du service de la trésorerie et des postes aux armées », sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  4. Marce Bouvet, Le Conseil d'État sous la Monarchie de Juillet, Paris, LGDJ, 2001, p.496
  5. "Notice sur la vie et la mort du P. E. M. F. Estève", L'Ami de la religion, journal ecclésiastique, t.141, Paris, 1849, p. 64-66.
  6. Jacques Declercq, « Héraldique napoléonienne et symbolisme maçonnique. », sur gen.declercq.free.fr, (consulté le )
  7. Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887
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