Marine royale (Thaïlande)

La Marine royale thaïlandaise est la force navale de la Thaïlande.

Pour les articles homonymes, voir Marine royale.

Marine royale thaïlandaise
กองทัพเรือ, ราชนาวี

Drapeau Royal Thai Navy.

Création 1906
Pays Thaïlande
Branche Flotte royale thaïlandaise
Aviation de la Marine royale thaïlandaise
Corps des Marines royal thaïlandais
Type Marine militaire
Effectif 64 000
Fait partie de Forces armées royales thaïlandaises
Garnison Bangkok
Couleurs Bleu marine
Devise ร่วมเครือนาวี จักยลปฐพีไพศาล (Engagez-vous dans la Marine pour voir le Monde)
Équipement Porte-aéronefs, LPD, aéronefs, frégate, corvettes, patrouilleurs
Guerres Guerre franco-siamoise
Première Guerre mondiale
Guerre franco-thaïlandaise
Seconde Guerre mondiale
Guerre du Viêt Nam
Batailles Bataille de Koh Chang
Commandant Amiral Na Arreenich
Commandant historique Abhakara Kiartiwongse
Pavillon
Pavillon de beaupré
Emblème

Histoire

Durant la guerre franco-thaïlandaise, le tiers de sa flotte est coulé par une escadre de la marine française basée en Indochine lors de la bataille de Koh Chang le .

Stratégie

Depuis la Seconde Guerre mondiale, la Thaïlande a toujours cherché à garantir sa sécurité en tentant d'apaiser ses rivaux les plus puissants, aujourd'hui l'US Navy et la Marine chinoise, qui se livrent une lutte d'influence dans ses eaux territoriales. En ce qui concerne ses voisins immédiats, la Marine royale parvient à endiguer à l'est la petite Marine royale cambodgienne et les ambitions sous-marines de la Marine populaire vietnamienne ; à l'ouest à contrôler plus ou moins l'entrée du détroit de Malacca, essentiel pour ses échanges maritimes et sa sécurité. L'important trafic dans cette zone et son étroitesse en font, en effet, une zone privilégiée pour la piraterie et une cible potentielle du terrorisme ; aussi la Marine royale a reçu récemment des budgets importants afin d'acquérir des bâtiments et des systèmes d'arme adéquats, aptes également à se défendre contre une escalade militaire dans le conflit en mer de Chine méridionale. Par ailleurs, l'achat du Chakri Naruebet a été justifié en son temps par la nécessité de surveiller la zone économique exclusive thaï (ses 80 plates-formes pétrolières comme sa flotte de pêche, la 3e au monde) et de contrôler les mers au vu des contestations des frontières de la Thaïlande par le Cambodge, le Viêt Nam et la Malaisie. L'acquisition de ce porte-aéronefs comme d'un Landing Platform Dock traduit la volonté de la Marine royale de s'aventurer en haute mer, notamment vers la mer d'Andaman. De notoriété publique, la concurrence que se livrent le Corps des Marines royal thaïlandais et l’Air and Coastal Defense Command (ACDC) donne la priorité à l’acquisition de sous-marins, de patrouilleurs et de navires amphibies. En attendant, en date de 2008, la flotte thaÏlandaise vieillit, les bâtiments les plus récents étant deux frégates Type 053 chinoises (à équipement occidental) et deux Classe Knox américaines, symboliques du positionnement géopolitique de Bangkok[1].

Début 2017, la Thaïlande annonce l'achat de trois sous-marins chinois S 26 T dérivé du type Yuan 039A.

Équipements

En 2012, la marine thaïlandaise a 70 bâtiments représentant plus de 50 000 tonnes[2].

Porte-aéronefs

Le HTMS Chakri Naruebet dans le sud de la mer de Chine méridionale (3 avril 2001).

C'est en juillet 1992 que la Marine royale thaïlandaise commande une copie allégée au niveau autodéfense du porte-aéronefs espagnol Príncipe de Asturias, qu’elle commissionne à Sattahip dans le golfe de Thaïlande le sous le nom d’HTMS Chakri Naruebet (thaï จักรีนฤเบศร). La Marine royale est alors la première marine d’Asie du Sud-Est à posséder un tel bâtiment de 11 486 tonnes[3] dénommé Offshore Patrol Helicopter Carrier (OHPC). À cet effet, l'Espagne transfère 7 Harrier AV-8S Matador de 1re génération (sans radar), 2 Harrier TAV-8S biplaces d'entraînement, tandis que sont acquis 6 hélicoptères SH-60B Sea Hawk ASM. Bonne plate-forme de surveillance des sous-marins, le Chakri Naruebet est largement sous-employé et n’est intervenu, ni durant la crise au Timor oriental de 1999 de l’ONU, ni lors du tsunami de 2004. Par ailleurs, les Harrier AV-8S sont quasiment inopérationnels faute de rechanges (moteurs, etc) et il n’est pas prévu l’acquisition de Sea Harrier. Des ambitions d’origine à la réalité budgétaire (peu d’activité en haute mer, faible entraînement de l’équipage, réparations non effectuées, dépendance de son escorte, impossibilité de lutter contre la contrebande, etc), le Chakri Naruebet demeure « un outil de prestige mal employé »[4]. Il sert actuellement de navire de prestige, il sert de transport à la famille royale.

Sous-marins conventionnels

La Marine royale ne possède plus de sous-marins depuis les 4 que formaient la classe Matchanu en service pendant la Seconde Guerre mondiale. À la fin des années 1990, elle discute d'un accord pour l'achat de Type 209 auprès de TKMS ou de classe Gotland auprès de Kockums. Selon certaines sources, elle envisagerait, dans les années 2000, l'acquisition en seconde main de 2 classe Gall israéliens ou de classe Amour russes neufs[5]. L'achat 2 sous-marins Type 206 de la marine allemande pour 220 millions de dollars américains (154 millions €) en 2011 a dû être annulé en 2012 pour raisons financières.

Début 2017, la Thaïlande annonce l'achat de trois sous-marins chinois S 26 T dérivé du type Yuan 039A pour 3,6 milliards de baths, soit seulement 104 millions de dollars[6]. La construction du premier commence le [7].

Landing Platform Dock

Classe Endurance:

Frégates

Les frégates Phuttaloetla Naphalai et une autre de classe Phraya naviguent en formation dans le golfe de Thaïlande avec des bâtiments de l'US Navy durant l'exercice CARAT 2008 (15 juin 2008)

Classe Phutthayotfa Chulaok :

  • Phutthayotfa Chulalok (FFG 461, ex-USS Truett)
  • Phutthaloetla Naphalai (FFG 462, ex-USS Ouellet)

Classe Kraburi[9],[10] :

  • Kraburi (FF 457)
  • Saiburi (FF 458)

Classe Phraya[11] :

  • Chao Praya (FF 455)
  • Bangpakong (FF 456)

Classe Makut Rajakumarn :

  • Makut Rajakumarn (FF 433)

Classe Tapi[12] :

  • Tapi (FF 431)
  • Khirirat (FF 432)

Classe Naruesan[13],[14] :

  • Naresuan (FFG 421)
  • Taksin (FFG 422)

Classe Pin Klao :

  • Pin Klao (FF 413, ex-USS Hemminger)

Corvettes

Classe Ratanakosin:

  • Rattanakosin (FS 441)
  • Sukhothai (FS 442)

Classe Khamronsin:

  • Kamronsin (FS 531)
  • Tayanchon (FS 532)
  • Long Lom (FS 532)

Patrouilleurs

Aéronefs

L'aviation navale thaïlandaise (Kongbin Tha Han Lur) opère du à juin 1951 (date à laquelle elle est dissoute après le coup d’État avorté contre Phibun[15]) différents types d’hydravions et d’aéronefs japonais, britannique et américains, sans posséder de porte-aéronefs. Aujourd'hui, elle s'organise autour de SH-60B Sea Hawk, opérant à partir du porte-aéronefs Chakri Naruebet, des Sea Harrier Matador achetés à l'Espagne sont retirés du service en 2006[16].

Principaux aéronefs de la marine royale thaïlandaise [Quand ?]
AéronefsTypeNombre en service
Harrier AV-8S/TAV-8SAvion d'attaque au sol9[17]
A-7E Corsair IIAvion d'attaque au sol18[18]
F.27-200/400Avion de transport, d'attaque6[19]
P-3T/UP-3T OrionAvion de patrouille maritime3
T337Avion d'entraînement, d'attaque et de surveillance14
Dornier Do 228Avion de surveillance6
N.24A NomadAvion de transport5
ERJ-145Avion de transport VIP, EVASAN1[20]
CL-215Avion bombardier d'eau, SAR1
SH-60B Sea HawkHélicoptère multirôle6
MH-60S Navy HawkHélicoptère de transport, SAR2[20]
S-76BHélicoptère SAR6
Super Lynx 300hélicoptère ASM2[21]
Bell 212Hélicoptère de transport8
Bell 214STHélicoptère de transport VIP4

Liens externes

Notes et références

  1. (fr)Philippe Langloit, « Marine thaïlandaise : Les défis d'une force au cœur du maelström », Défense et Sécurité internationale, no 43, , p. 59-61 (ISSN 1772-788X)
  2. « Focus : Autres marines asiatiques », sur Mer et Marine, (consulté le )
  3. Pour une longueur de 182,6 mètres et une largeur de 22,5 mètres
  4. Jean-Louis Promé, « L’Asie accède au Porte-aéronef », Défense et Sécurité internationale, no 17, (ISSN 1772-788X)
  5. (en)« Thailand's submarine ambitions back on agenda », Jane's, (lire en ligne)
  6. « La Thaïlande opte pour des sous-marins chinois », sur Mer et Marine, (consulté le ).
  7. https://www.lemarin.fr/secteurs-activites/chantiers-navals/32267-la-construction-du-premier-sous-marin-thailandais-est
  8. Commandé le 11 novembre 2008, livré en 2012
  9. Version améliorée de la Classe Phraya disposant d'une plate-forme pour hélicoptère
  10. Doit son nom à la Kraburi, un fleuve qui se jette dans la Mer d'Andaman.
  11. Doit son nom à la Chao Phraya, qui, comme la Bang Pakong, se jette dans la Baie de Bangkok.
  12. Doit son nom à la Tapi, qui comme la Khirirat, se jette dans la Baie de Bandon.
  13. Version améliorée de la Classe Phraya disposant d'un canon de 127 mm, de lanceurs pour 8 missiles antinavire AGM-84 Harpoon, de cellules (non installées) pour missiles surface-air RIM-7 Sea Sparrow et d'une plate-forme pour hélicoptère
  14. Doit son nom au roi d'Ayutthaya Naresuan le Grand (1555-1605) - Taksin est aussi un roi de Thaïlande (1734-1782).
  15. La Kongbin Tha Han Lur est reformée en 1963
  16. https://www.meta-defense.fr/2020/07/20/en-asie-du-sud-est-le-nombre-de-sous-marins-a-augmente-de-300-en-20-ans/
  17. N'ont jamais atteint le stade pleinement opérationnel, retirés en 2006
  18. Reçu en 1995 au prix symbolique de 45 000 dollars l'unité, cellules stockées
  19. Équipé de missiles antinavire AGM-84 Harpoon
  20. En commande, livraison en 2010
  21. 4 en commande pour les patrouilleurs
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