Marc-René Novi

Marc-René Novi, né le à Nice et mort le à Paris à 89 ans[1], est un scénariste et dessinateur français de bandes dessinées..

Enfance

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L’auteur naît à Nice le [2]. Son père, Marcel Novi, est architecte et sa mère, Marie-Louise Reverend, est sans emploi. Marc René Novi passe son enfance dans la ville de Nice. Après avoir mené des études secondaires, Novi suit des cours d'Arts décoratifs à Nice. Attiré par le dessin et les arts graphiques, Novi commence à s’intéresser à la peinture et au dessin notamment avec l’étude des tableaux de Van Gogh, Gauguin ou encore Delacroix. Novi est aussi un grand lecteur de romans et lit pendant son enfance des classiques de la littérature française : les Petits poèmes de Baudelaire, les Confessions de Rousseau ou diverses œuvres de Victor Hugo. Son oncle, chanoine, lui reproche ses lectures. En grandissant il s'intéresses aux ouvrages de Kafka et Dostoïevski, ainsi qu'à la bande dessinée, notamment d'origine américaine[3] : il commence alors à découvrir les ouvrages et les dessins de Milton Caniff (Terry et les pirates, Steve Canyon) et d’Alex Raymond (Agent Secret X-9, Flash Gordon), qui vont influencer son travail. En 1942, Novi rencontre Louise Pellegrino au Conservatoire d’art de la ville de Nice, où il travaille la maitrise du violon et elle étudie l'art dramatique. Ils se marient le et leur premier fils, Michel, naît en 1944[1].

Début de carrière

Novi commence sa carrière de dessinateur et d'illustrateur de bandes dessinées en 1945[réf. nécessaire] au sein des Editions Populaires Monégasques. Novi s’associe à Monsieur Weinstock, imprimeur voulant monter sa maison d’édition destinée à un public enfantin. La même année, les deux hommes débutent la série Les Aventures héroïques de Jim au maquis. La bande est publiée dans en fascicules de 16 pages. 8 numéros de la série sont parus.La bande est signée par deux pseudonymes : le texte est de Polsis et les dessins sont du dessinateur London. En réalité, London est le patronyme à la fois de Novi, mais le nom peut aussi désigner plusieurs artistes d’un studio de dessins. Novi n’est donc pas le seul réalisateur des dessins de cette publication. Dans cette même période, Novi prend des cours d’arts et de dessins pour améliorer la qualité de ses graphismes.

En parallèle à ces publications, Novi illustre des pages de couvertures pour la nouvelle publication des EPM : Mon Roman Filmé. Novi illustre les couvertures à partir du numéro 25 ou ses dessins vont progressivement remplacés les vignettes des récits servant auparavant de couvertures. Les EPM publient une nouvelle collection appelée Chasseur de Gang dans laquelle une nouvelle série de bandes plutôt destinées à un public adulte apparaît. Novi participe à la création des Aventures sentimentales de Lulu secrétaire pin-up. Deux numéros de cette série sont publiés. En 1948, il suit la maison d’édition monégasque dans ses nouveaux locaux à Paris. La maison d’édition change de nom et devient alors Les Editions Populaires Modernes (EPM). Le sigle de la maison d’édition reste inchangé. La maison d’édition pose ses valises au 143 avenue de Suffren et continue de publier ses diverses bandes.. En 1949, les EPM lancent un nouveau titre dans lequel Novi occupe une place essentielle. La série Guerre et Maquis commence à être publiée. Sur la couverture de cette nouvelle série la mention de l'« Atelier Novi » met en valeur une rubrique consacrée au travail de Novi montrant ainsi la reconnaissance de son travail artistique dans la maison d’édition de Weinstock. Le succès n’est pas au rendez-vous et la série disparait en 1949. À la fin de l’année 1950, Weinstock tente de lancer une nouvelle série pour sauver sa maison d’édition avec la participation de Novi, Kalistrate, et Goherel. La série est de mauvaise qualité, les auteurs sont peu payés. Par son travail Novi arrive à maintenir à flots quelque temps la série ainsi que la maison d’éditions. Malgré tout, face aux problèmes financiers de la maison d’édition, les EPM ferment en août 1951.

Novi travaille alors pour de plus petites revues et notamment La bataille, Le journal de la femme, revue éditée par Raymonde Machard[1].

L'auteur s'inscrit dans l'école française du dessin réaliste d'après-guerre de par son jeu de dessins, d'utilisations des ombres, de ses influences américaines et son parcours académique[évasif][3].

Renouveau professionnel

C’est durant cette[Laquelle ?] période que Novi commence à collaborer avec la Société parisienne d'édition (SPE) des frères Offenstadt. Avec la SPE, Novi illustre dans la revue Fillette Les aventures d’Yvette Le Mesnil, Hôtesse de l’air à partir de 1950. L’illustrateur continue de travailler chez la SPE avec des illustrations pour Le secret de la mare aux biches, conte fantastique de Julianne Ossip. Novi travaille aussi sur d’autres projets illustrés comme Correspondante de guerre et La case de l’oncle Tom ou encore La petite fée des ondes. Novi participe activement à la création de la nouvelle collection Mondial Aventures[4],[5][citation nécessaire] proposée par la SPE. Il y dessine également des adaptations en bandes dessinées de nouvelles et classiques de la littérature pour la collection : en 1954, La merveilleuse aventure de John Davys d'après Alexandre Dumas ; en 1955, Quo vadis ? d’après Henryk Sienkiewicz, Les Misérables d'après Victor Hugo et Salammbô d'après Gustave Flaubert.

La Périchole, France Soir, 1971

À Paris[3], Novi fréquente quelque temps l'atelier 63 aux côtés de Raymond Poivet, Guy Mouminoux, Christian Gaty, Robert Gigi et Jean-Claude Forest. Forest reconnait être influencé par le travail de Novi. Pour le magazine Pilote, il est l’illustrateur de Ralph Lemordant en 1963. Entre 1964 et 1969, Novi travaille dans le groupe de presse Châteaudun. En partenariat avec le scénariste Marijac, Novi entreprend la création de bandes dessinées telles La Guêpe en 1964, Natacha en 1965, Commissaire Jupon en 1966, Le bal du Gouverneur en 1967, La fille au Fusil en 1968 et 1969 il illustre La Chouette pour Frimousse. En 1970, après un congé du à une maladie, Novi recommence à dessiner et entre aux éditions Fleurus. Fleurus entreprend le lancement de sa nouvelle Publication Formule 1 remplaçant ainsi J2 Jeunes en 1970. Sur une période de cinq ans, Novi collabore et publie différents dessins pour la revue. Sur la même période, Le Journal de Mickey commence à entreprendre la mise en place d’une équipe de dessinateurs afin de publier en France les aventures de héros récurrents. Novi, Follet, Mortier, Gaty vont alors travailler pour le journal. Novi collabore avec Jean-Pierre Enard pour réaliser la bande Régis Flamant. Seulement trois épisodes de cette série sont publiés. L’année suivante, Novi participe à la collection des Amours Célèbres et signe notamment les illustrations de La Périchole en collaboration avec Yves Grosrichard, responsable des textes de la série. La série n’est qu'éphémère et Novi change alors de projet.

Landru, Circus, 1978

Novi tombe de nouveau malade[Quand ?][1], et ne produit que peu de dessins. Entre 1978 et 1979 il publie chez Circus la bande Landru sur un scénario de Biélot. Cette bande marque les dernières publications de l’artiste. Landru est le seul album de Novi[6], et il n’en retire pas un fort succès ni une grande notoriété[1]. L’année suivante, il illustre la bande Viva Vivero pour la revue Chouchou[3]. En 1972[Quoi ?], Novi travaille pour Le Journal de Mickey avec l’illustration du Professeur Flamant. Puis en 1981, Novi illustre Landru pour le magazine Circus. Novi réalise aussi des travaux sporadiques pour diverses revues et journaux comme pour les éditions Publi-Vog au début de sa carrière puis pour France Soir, La vie en Fleur, Vaillant, ou encore les Éditions de Montsouris.

Fin de carrière

Dans les années 1980, Novi, devient alors illustrateur pour Hachette. Novi dessine notamment les couvertures des ouvrages de Simenon pour les Presses de la cité. Par la suite, il continue ce travail d'illustrateur pour Nathan. Dans cette maison d’éditions, Novi est chargé de l'illustration des couvertures des livres policiers proposés par Nathan dans la collection « PJ » pour quatre titres[1].

Fin de vie

À partir des années 1980, la santé du dessinateur se dégrade. Novi, atteint de la maladie d'Alzheimer, ne peut plus exercer sa profession. Affaibli, il se retire de la vie artistique et ne produit plus d'illustrations. Marc-René Novi s’éteint le dans sa résidence de Paris. Un dossier dans la revue Hop ! de lui est consacré[1].

Postérité

Novi est un auteur de bandes dessinées parfois oublié. Durant sa carrière, Novi n'a pas entrepris la création d'une série de bande dessinée continue et importante. L'auteur ne crée pas de personnages emblématiques dans ses publications. De plus Novi ne travaille pas pour les plus grands périodiques illustrés ce qui ne lui permet pas d'accéder à une grande notoriété malgré un passage chez Vaillant et Pilote. Novi reste un auteur assez modeste, timide, loin des "projecteurs" ce qui contribue de nouveau à sa marginalisation dans le monde de la bande dessinée[3].

Œuvres de Novi

Aux Éditions populaires monégasques / Éditions populaires modernes (EPM)
  • Les aventures de Jim au Maquis, numéro 1 à 8 à partir de 1945[lire en ligne 1].
  • Collection Mon roman filmé, 1945-1949.
  • Collection Chasseur de gang, 4 publications, 1947
  • Le yacht sans pilote, 1948.
  • Les aventures sentimentales de Lulu secrétaire pin-up, 2 numéros, -48[lire en ligne 2].
À la Société parisienne d'édition (SPE)
  • Les sept aventuriers, , Fillette.
  • Yvette Le Mesnil hôtesse de l'air, du numéro 181 à 202 , à partir du , Fillette.
  • Les aventures du Capitaine Le Rouge, 6 pages, , Le journal des Pieds Nickelés[7].
  • Le mas perdu, 8 pages, , Le journal des Pieds Nickelés.
  • Le secret de la mare aux biches, numéro 219 (28/09/50) au numéro 229 (07/12/50) , Fillette.
  • Le duel de Monsieur de Casterac, 7 pages, , Le journal des Pieds Nickelés.
  • Ne tirez pas sur le pianiste, , Le journal des Pieds Nickelés.
  • Simpang, le pirate malais, 6 pages , Le journal des Pieds Nickelés.
  • Un duel à l'américaine, 8 pages, , Le journal des Pieds Nickelés.
  • Le mystère des faisans bleus, 18 pages, , l’Épatant.
  • Le mystère des faisans bleus - Ressuscités, , l’Épatant.
  • L'île de la mort lente,14 pages, , l’Épatant.
  • Salammbô, 44 planches , Mondial Aventures, 1953
  • Correspondante de guerre, numéro 277 ( 08/11/51) au numéro 299 (10/04/52), Fillette.
  • L'insaisissable Jessica, , Fillette Spécial (Almanach)
  • La Case de l'oncle Tom, numéro 367 (30.07.53) au numéro 389 (31/12/53) , Mondial Aventures.
  • La merveilleuse aventure de John Davys, 1954, Mondial Aventures.
  • Quo Vadis ?, couverture et deux pages de présentation, 1955, Mondial Aventures.
  • Les misérables, 1955, Mondial Aventures.
  • Marc et le club des Robinsons, 7 planches, , 15 ans.
  • Kidnapping à Paris, 10 planches, , 15 ans.
  • Le portefeuille, 10 planches , 15 ans.
Aux Éditions Dargaud
  • Elisabeth Blackwell femme médecin, , LINE le journal des chics filles
  • Le mouchoir de linon rose, , LINE le journal des chics filles
  • Un cadeau n'est jamais perdu, , LINE le journal des chics filles
Aux Éditions de Chateaudun
  • La Guêpe, du numéro 142 (17/03/64) au numéro 155 (15/09/64), 157 planches et 142 couvertures, Frimousse.
  • Natacha, du numéro 185 (9/11/65) au numéro 194 (15/03/66) 118 planches et couvertures des numéros 185,188,189, Frimousse.
  • Commissaire "jupons", du numéro 197 (25/04/66) au numéro 201 ( 21/06/66), 61 planches et couverture du numéro 197, Frimousse.
  • L’ange rouge de la concierge, du numéro 202 (05/07/66) au numéro 209 (11/10/66), 94 planches et couverture du numéro 202, Frimousse.
  • Anne-Marie Surcouf, du numéro 211 (08/11/66) au numéro 215 (03/01/67), 61 planches et couverture du numéro 212, Frimousse.
  • Le bal du gouverneur, du numéro 225 (23/05/67) au numéro 228 (04/07/67), 63 planches et couverture du numéro 227 Frimousse.
  • La fille au fusil,du numéro 240 (05/68) au numéro 241 (06/68), 60 planches , Frimousse.
  • La chouette, du numéro 248 (01/69) au numéro 249 (02/69) , 62 planches, Frimousse.
Travaux divers
  • Le dernier vol, 3 planches, , Vaillant
  • Le trésor des libertadors, , Vaillant.
  • Ralph Lemordant journaliste, 1963-1964, Pilote.
  • La Périchole, 1971, France Soir
  • Bonne chance professeur Flamant , 30 planches entre 1972-1974, Le journal de Mickey.

Références

  1. L Cance, « M.R. Novi », Hop !, no 99, , p. 5.
  2. « René Novi (1913-2002) », sur Original-Art.fr (consulté le ).
  3. Philippe Lefevre-Vakana, « René Novi, un grand dessinateur oublié », sur Ple100.Free.fr (consulté le ).
  4. Philippe Magneron, « Mondial aventures », sur Bedetheque.com (consulté le ).
  5. (en) « Marc-René Novi », sur Lambiek.net (consulté le ).
  6. Gaumer 2010.
  7. Philippe Magneron, « Le Journal des Pieds Nickelés », sur Bedetheque.com (consulté le ).
Versions en ligne d'œuvres de Marc-René Novi
  1. Les Aventures Héroïques de Jim au Maquis : n° 5, Le tank de paille, (lire en ligne).
  2. (en) « Les Aventures sentimentales de Lulu, secrétaire pin-up #1 en intégralité », sur Eureka (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Patrick Gaumer, Dictionnaire mondial de la Bande dessinée, Paris, Larousse, (1re éd. 1997), 953 p.
  • L. Cance, « M.R. Novi » (dossier), Hop !, no 99, , p. 5.

Liens externes

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