Manglieu
Manglieu (prononcer [mɑ̃ljø], « Manlieu ») est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Manglieu | |||||
Église Saint-Sébastien de Manglieu. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Puy-de-Dôme | ||||
Arrondissement | Clermont-Ferrand | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Mond'Arverne Communauté | ||||
Maire Mandat |
Michèle Brousse 2020-2026 |
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Code postal | 63270 | ||||
Code commune | 63205 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
466 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 22 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 36′ 43″ nord, 3° 21′ 06″ est | ||||
Altitude | Min. 399 m Max. 646 m |
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Superficie | 21,09 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Clermont-Ferrand (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Vic-le-Comte | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Lieux-dits et écarts
Manglieu possède de nombreux lieux-dits : La Banne, Bonne Pause, Le Brugeron, Champsiaux, La Chapelle, Le Chat, Le Châtelet, Dagout, La Farge, Fourgat, Les Fourguis, La Grande Sarre, Grelinge, Jalatogne, Les Meuniers, Le Montel, Montmoy, Morel, La Petite Sarre, Perrot, Pourrat, La Ribeyre, Les Sagnes, Saint-Bonnet, Tarragnat, Lavaur, La Romandie, etc. Certains sont partagés entre plusieurs communes, comme La Gravière, dont la partie sud est dans la commune d'Aulhat-Flat.
Urbanisme
Typologie
Manglieu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,1 %), forêts (30,2 %), zones agricoles hétérogènes (17,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom Manglieu vient du latin Magnus Locus, dont la traduction littérale est "Grand Lieu".
Histoire
Atelier de poterie antique
Un Dr Flambin aurait effectué des recherches sur de la céramique gallo-romaine locale. Puis en 1958 Pierre-François Fournier mentionne une cale d'enfournement et de la céramique sigillée. Ph. Bet a l'opportunité d'étudier un lot de mobilier recueilli en surface, étude qu'il publie en 2000[8]. Il provient d'un petit atelier de poterie gallo-romain du IIe siècle.
Abbaye de Manglieu
Une abbaye est fondée en 656[9].
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Manglieu est membre de la communauté de communes Mond'Arverne Communauté, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le siégeant à Veyre-Monton, et par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[10]. De 2002 à 2016, elle était membre de la communauté de communes Allier Comté Communauté[11].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Clermont-Ferrand, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Vic-le-Comte pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015, et de la quatrième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[12].
Élections de 2020
Le conseil municipal de Manglieu, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[13] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[14]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. Sur les vingt-deux candidats en lice, onze ont été élus dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 80,12 %[15].
Chronologie des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2018, la commune comptait 466 habitants[Note 3], en diminution de 0,85 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Église Saint-Sébastien
L'église Saint-Sébastien est l'ancienne abbatiale construite à partir du XIIe siècle, elle a été classée monument historique en 1840[22].
- Gallia Christiana raconte la légende d'un prêtre Magnus qui revenant de Rome avec un sachet qu'il avait rempli de la poussière se trouvant autour du tombeau de saint Sébastien, à une époque non précisée, se serait reposé à Manglieu. Quand il décida de reprendre son chemin, il ne put retirer le sachet qu'il avait accroché à la branche d'un arbre. Devant cette impossibilité, il eut la révélation qu'il devait construire en ce lieu une église consacrée à saint Sébastien. Le nom du lieu, Manglieu, viendrait de Magnus locus.
- L'église avait reçu en 959 des reliques de saint Sébastien rapportées de Soissons. Elle est placée sous ce vocable à cette date.
- Le monastère de Manglieu a été fondé au VIIe siècle par l'évêque de Clermont, saint Genès de Clermont († vers 660 ou 662). Cela en fait une des plus anciennes abbayes de l'Auvergne car des textes la mentionne au IXe siècle.
- Certains historiens, comme Mallay dans ses Essais sur les églises du Puy-de-Dôme de 1838, ont écrit que le monastère aurait été pris sous sa protection par Charlemagne, et reconstruit par Louis le Pieux, en 812, alors qu'il était roi d'Aquitaine, ou en 819. Le privilèges de l'abbaye ont été confirmés par le roi Pépin Ier d'Aquitaine en 834. Le monastère aurait subi des destructions au cours d'une invasion normande. L'abbaye a été chef d'ordre jusqu'en 1716, puis est rattachée à l'abbaye de Cluny. Elle est supprimée en 1777.
- La grande ancienneté de l'abbaye peut aussi être montrée par la présence dans l'ancienne abbatiale d'un cercueil roman remontant au XIe siècle, mais surtout par les deux plaques tumulaires dont une est richement décorée d'un chrisme que des spécialistes font remonter au commencement du VIe siècle. Cette plaque appartient à l'école d'Aquitaine.
- Le chœur à chevet plat est d'un style très simple, préroman. Ce chœur est l'église mérovingienne construite sur un plan presque carré (7,14 × 7,17 m). Il est ouvert sur la nef par un arc triomphal orné par deux colonnes antiques en marbre cipolin portant des chapiteaux corinthiens en marbre des Pyrénées inspirés de l'antique. On peut voir des exemples semblables datant du VIIe siècle à Jouarre, Poitiers ou Nantes[23]. Le chœur est prolongé à l'est par l'abside arrondie à l'intérieur alors que le mur est plat à l'extérieur. Cette partie de l'église est un des plus vieux bâtiments d'Auvergne que les spécialistes rapprochent de l'église Saint-Genès de Coudes[24].
- D'importantes restaurations de l'église sont faites à partir du XIIe siècle. Il en subsiste un narthex avec tribune à l'ouest qui reprend l'architecture qu'on peut voir dans les grandes églises d'Auvergne et s'ouvrant sur la nef centrale par trois arcades en plein cintre, et par deux arcades sur les nefs latérales. Il comprend trois vaisseaux. Le mur occidental de la travée centrale de la tribune est creusé de deux niches cintrées ressemblant à des absidioles. On retrouve à Notre-Dame-du-Port, à la tribune occidentale de Saint-Benoît-sur-Loire et à Romainmoutier.
- Le clocher carré surmontant le narthex a été remonté, vers 1610, par l'abbé Guillaume II Montmorin d'après la Gallia Christiana.
- La nef a été reconstruite au XVIe siècle au-dessus des murs latéraux romans mais percés de fenêtres gothiques. La Gallia Christiana indique que l'abbé Claude Du Prat restaura l'église, la salle capitulaire et les autres bâtiments monastiques en 1517. Le même texte indique que l'abbé Chazeron a construit le réfectoire en 1550. La disposition de la dernière travée près du chœur, plus courte que les autres, laisse à penser que cette reconstruction n'a pas été terminée et devait entraîner la démolition du chœur.
- On trouve aussi un bénitier en marbre quadrilobé et des fonts baptismaux.
- Il subsiste quelques éléments du cloître sur le flanc nord de l'abbatiale.
Vue d'ensemble de l'abbatiale. Raccord entre la partie gothique et le chœur préroman. Vestiges du cloître. Pilier du cloître. Maison avec les restes de l'ancienne église paroissiale.
Ancienne église paroissiale Notre-Dame
Cette église du XVe siècle se trouvait sur l'actuelle place du village. Elle a été vendue à des particuliers à la Révolution. Des éléments de cette église sont encore visibles aujourd'hui, englobés dans une maison particulière. Le bâtiment est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1965[25],[26].
Divers
- La commune de Manglieu est adhérente du parc naturel régional Livradois-Forez.
- L'église de Manglieu a été choisie par Christophe Barratier comme lieu de tournage pour le film Les Choristes. À noter que tous les éléments religieux ont été enlevés pour le tournage afin de donner une impression de lieu neutre tout en gardant une acoustique parfaite.
Voir aussi
Bibliographie
- François Deshoulières, Manglieu, p. 133-143, dans Congrès archéologique de France. 137e session. Clermont-Ferrand. 1924, Société Française d'Archéologie, Paris, 1925
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- [Bet et al. 2000] Philippe Bet, Richard Delage et René Murat, « En Gaule centrale, le centre de production sigillée de Manglieu (Puy-de-Dôme) » (Actes du Congrès de Libourne), S.F.E.C.A.G., , p. 511-514 (lire en ligne [PDF, sur academia.edu]).
- « Commune de Vic-le-Comte, Plan local d’urbanisme, rapport de présentation », tome 4A : Annexes, sur cities.reseaudesvilles.fr, (consulté en ), p. 17.
- « CC Mond'Arverne Communauté (No SIREN : 200069177) », sur la base nationale sur l'intercommunalité, (consulté le ).
- « CC Allier Comté Communauté (No SIREN : 246301154) », sur la base nationale sur l'intercommunalité, (consulté le ).
- « Découpage électoral du Puy-de-Dôme », sur Politiquemania (consulté le ).
- Article L. 252 du Code électoral.
- « Municipales : le mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants », sur vie-publique.fr, .
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- Liste des maires 2014 [PDF], site de la préfecture du Puy-de-Dôme (consulté le 13 juillet 2014).
- « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Notice no PA00092162, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bernard Craplet, Auvergne romane, p. 14, 25, 27, 176, Zodiaque (collection la nuit des temps no 2, 4e édition), La Pierre-qui-Vire
- « Ancien sanctuaire de Saint-Genes », notice no PA00092087, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00092163, base Mérimée, ministère français de la Culture.
-
- Damien Martinez, « Les premiers monastères d’Auvergne à la lumière de la documentation textuelle et archéologique (Ve – Xe siècle) : état de la question : La Vita Boniti episcopi - Manglieu », BUCEMA Bulletin du Centre d'études médiévales d'Auxerre, Auxerre, no Hors-série 10, (lire en ligne).
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