Manade
Une manade (prov. manado) est un troupeau libre de taureaux, de vaches ou de chevaux conduit par un gardian, notamment en Camargue. Elles constituent des lieux d'élevage extensif de taureaux et de chevaux de Camargue pour la course camarguaise, les fêtes taurines, l'équitation et la commercialisation de leur viande. Le taureau de Camargue est sauvage, sa robe est noire et ses cornes en lyre sont pointées vers le ciel ; il est léger, souple, rapide et combatif, il est aussi classé AOP pour sa viande. Dans les manades, on peut assister à des ferrades (le ferrage des jeunes taurillons à la marque de la manade), ou bien au tri des taureaux ; certaines manades possèdent des arènes où des jeux de course camarguaise sont organisés.
Présentation
La manade est dirigée par le manadier (ou la manadière)[1], tandis que le baile en est le régisseur. Les taureaux sauvages de Camargue sont de trois sortes :
- les cocardiers ou biòus, bœufs de pure race camargue destinés à la course libre, ou course provençale, ou course à la cocarde[2],[3] ;
- les taureaux croisés entre les races camargue et espagnole destinés aux « capeas » et « corridas économiques »[3] ;
- les taureaux de pure race espagnole ou portugaise destinés aux corridas formelles qui sont, selon la définition en usage donnée par Robert Bérard, « des courses de taureaux avec des bêtes âgées d'au moins quatre ans, avec picador et mise à mort[4] ». Parmi les manades les plus réputées en caste et présentation, on trouve celles de Hubert Yonnet, Lucien Tardieu, Pourquier, François André[3],[5].
Les manades sont répandues principalement en Crau, en Camargue de Provence, ou dans la Petite Camargue du Languedoc[6], comme à Aimargues. Le mot « manade », employé pour les troupeaux de gros bétail, désignait aussi autrefois les troupeaux de moutons[6].
Liste des manades par ordre alphabétique
Sommaire : | Haut - A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z |
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A
- Agnel frères (anciennement manade Michel Lagarde)
- Aguli di talio
- Alain
- Allard
- des Alpilles
- l’Amarée
- l'Amista
- l’Argentière
- Arlatenco
- Arnaud
- Aubanel Baroncelli Santenco
- Pierre Aubanel
- l’Aurore
- l’Aven
B
- des Baumelles
- Bec
- Bertet
- Henri Bilhau[Quoi ?]
- Jean-Marie Bilhau
- Jean-Claude Blanc
- Blatière-Bessac
- Boch
- Jacques Bon
- du Bouquet
- du Brestalou
- Briaux frères
- Le Bioü ( ɤ̃ )
C
- le Cantonnet
- Caillan
- Cavallini
- Chaballier
- Chaix
- des Chanoines
- Albert Chapelle
- Chapelle-Brugeas
- de la Chassinel
- Chauvet
- Chazot Naga
- du Clamador
- de la Clapière
- de la Clastre
- Coloma
- Combe Douce
- des Corrèges
- Costière
- des Coteaux
- du Cougourlier
- Coulet
- Crémier
- Cuillé frères
- Cyr
- Cayzac
D
- Daumas et fils
- du Delta
- Devaux
- Didelot
- Dominguez
E
- Espelly-Blanc
- de l'Estelle
F
- Fabre-Mailhan
- la Falaque
- Fanfonne Guillierme
- Félix
G
- la Galante
- de la Galère
- du Galoubet
- du Gardon
- Gillet
- du Grand salan
- Granier
- Gré / Gayraud
- Grimaud
- Gros
- Gautier
H
- Hervas
L
- La Lauze
- Le Moutet
- Labourayre
- Lafisca
- Daniel Lafont
- Iris et Jean Lafon
- Bernard Lagarde
- du Languedoc
- Lapeyre
- Lautier
- Laurent
- Layalle
- Leron-Tessonnier
- Lescot
- du Levant
- l'Ilon
- Daniel Lopez
- Vincent Lopez
M
- Margé
- Marié
- Martini
- Mermoux
- Michel Robert
- Monteils
- Moureau
- des Montilles
N
- Navarro
- Nicollin
- Nôtre Dame
O
- L’Occitane
- Oceane
- des Oliviers
- des Orgonens
P
- Pagès
- lou Pantaï
- Paulin
- lou Pitchoun
- Plo
- Pujols frères
Q
- des Quatre vents
- Quet
R
- Rambier
- Raynaud
- Rébuffat
- du Revivre
- du Rhône
- Ribaud
- Ricard
- Richebois
- Rieumal
- Robert H
- Robert Michel
- des Romarins
- Roumanille
- Rouquette
- Rousseau
- du Rousty
S
- Saint-Antoine
- Saint-Gabriel
- Saint-Germain
- Saint-Louis
- Saint-Pierre
- Saliérène
- du Saule
- Saumade
- du Seden
- Du Soleil
- Simonetti
- lou Simbeü
- des Termes
- Thibaud Frères
- Tournebelle
- Tor
V
- de la Vaunage
- Vellas
- Vidal
- la Vidourlenque
- la Vistrenque
- Vinuesa
- Vitou frères
Bibliographie
- Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, , 180 p. (ISBN 2-86276-043-9)
- Pierre Macaire, Saint-Gilles, Aigues-Mortes, Le Grau-du-Roi et la Camargue (Au cours du Vidourle), Copenhague/Notre-Dame-de-Lourdes, Le Plein des sens, , 69 p. (ISBN 87-90493-73-7, lire en ligne)
- Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, , 1056 p. (ISBN 2-221-09246-5)
- Frédéric Saumade, Des sauvages en occident, les cultures tauromachiques en Camargue et en Andalousie, Paris, Mission du patrimoine ethnologique, 1994 et 1995, 275 p. (ISBN 978-2-7351-0587-8 et 2-7351-0587-3)
- Frédéric Saumade, Les Tauromachies européennes : la forme et l'histoire, une approche anthropologique, Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS), , 208 p. (ISBN 978-2-7355-0395-7)
- Jacky Siméon, Dictionnaire de la course camarguaise, Vauvert, Au Diable Vauvert (réimpr. 2013), 142 p. (ISBN 978-2-84626-424-2), p. 78
Notes et références
- Saint-Gilles, Aigues-Mortes, Le Grau-du-Roi et la Camargue. Au cours du Vidourle, ouvr. coll. dir. par Pierre Macaire, éd. Le Plein des Sens, 2003, (ISBN 87-90493-73-7).
- Saumade 1994 et 1995, p. 10.
- Casanova et Dupuy 1981, p. 100.
- Bérard 2003, p. 410.
- Bérard 2003, p. 267.
- Casanova et Dupuy 1981, p. 101.
Voir aussi
Liens externes
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