Madiran
Madiran est une commune française située dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie.
Cet article concerne la commune. Pour le vin, voir Madiran (AOC). Pour le journaliste et écrivain, voir Jean Madiran.
Madiran | |||||
Paysage dans les environs du village de Madiran | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Hautes-Pyrénées | ||||
Arrondissement | Tarbes | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Adour Madiran | ||||
Maire Mandat |
Fabrice Latapi 2020-2026 |
||||
Code postal | 65700 | ||||
Code commune | 65296 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Madiranais | ||||
Population municipale |
422 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 28 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 32′ 58″ nord, 0° 03′ 28″ ouest | ||||
Altitude | Min. 133 m Max. 262 m |
||||
Superficie | 15,02 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Val d'Adour-Rustan-Madiranais | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Liens | |||||
Site web | http://www.commune-madiran.com | ||||
Ses habitants sont appelés les Madiranais.
Géographie
Localisation
La commune de Madiran se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie[1].
Elle se situe à 37 km à vol d'oiseau de Tarbes[2], préfecture du département, et à 12 km de Maubourguet[3], bureau centralisateur du canton du Val d'Adour-Rustan-Madiranais dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Maubourguet[1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Soublecause (3,4 km), Crouseilles (3,8 km), Castelnau-Rivière-Basse (4,1 km), Aydie (4,2 km), Bétracq (4,3 km), Arrosès (4,3 km), Hagedet (4,4 km), Lasserre (4,5 km).
Sur le plan historique et culturel, Madiran fait partie du pays de Rivière-Basse, qui s’allonge dans la moyenne vallée de l’Adour, à l’endroit où le fleuve marque un coude pour s’orienter vers l’Aquitaine[5].
Géologie et relief
Le vignoble de Madiran est un vignoble de coteaux et de pentes. Il occupe les collines les plus orientales de la grande boucle de l'Adour.
Le vignoble marque peu le paysage. Il n'occupe qu'une place réduite : 5 % des surfaces agricoles des 37 communes ayant droit à l'appellation d'origine contrôlée soit 1 300 ha (en 1990).
Hydrographie
Le ruisseau de Saget (affluent gauche de l’Adour) traverse la commune du sud au nord et forme la limite ouest avec la commune d’Arroses ( Pyrénées-Atlantiques).
Le ruisseau de Bergons (affluent gauche de l’Adour) traverse la commune du sud au nord en son centre.
Les ruisseaux de Mondet et de Prouzet (affluents droit du Bergons) traversent la commune du sud au nord en son centre.
Le ruisseau de La Caoue (affluent gauche du Louet) traverse la commune du sud au nord et forme la limite est avec la commune de Castelnau-Rivière-Basse.
Climat
Le climat est tempéré de type océanique, dû à l'influence proche de l'océan Atlantique situé à peu près 150 km plus à l'ouest. La proximité des Pyrénées fait que la commune profite d'un effet de foehn, il peut aussi y neiger en hiver, même si cela reste inhabituel.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,6 | 1,3 | 2,7 | 5,2 | 8,3 | 11,6 | 14,1 | 13,9 | 11,7 | 8 | 3,6 | 1,3 | 6,9 |
Température moyenne (°C) | 5,3 | 6,1 | 7,8 | 10 | 13,3 | 16,7 | 19,3 | 19 | 17,2 | 13,3 | 8,5 | 5,8 | 11,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,9 | 11 | 12,9 | 14,8 | 18,3 | 21,7 | 24,5 | 24 | 22,6 | 18,6 | 13,4 | 10,4 | 16,8 |
Ensoleillement (h) | 108,8 | 118,8 | 155,6 | 157,2 | 181,3 | 191,5 | 215,5 | 196,4 | 194,5 | 164,4 | 124,4 | 104,4 | 1 912,8 |
Précipitations (mm) | 112,8 | 97,5 | 100,2 | 105,7 | 113,6 | 80,7 | 57,3 | 70,3 | 71 | 85,2 | 93 | 112,1 | 1 099,4 |
Milieux naturels et biodiversité
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[8],[9],[10].
Urbanisme
Typologie
Madiran est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,1 %), terres arables (27,5 %), forêts (21,3 %), prairies (8,9 %), cultures permanentes (2,3 %), zones urbanisées (1,9 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
- Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Morphologie urbaine
Dans le paysage, on ne voit nulle part une « mer » de vigne comme dans le Bordelais ou le Languedoc. La viticulture est souvent associée à d'autres cultures : céréacultures traditionnelles : maïs, blé, ou plus récentes : soja, noisetiers, kiwi... Le paysage associe donc toutes ces activités avec, en outre, de belles forêts de chênes et de châtaigniers.
Le village moyenâgeux de Madiran fut marqué par cette activité qui lui donne tout son caractère.
Logement
En 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 271[17].
Parmi ces logements, 70,1 % sont des résidences principales, 18,1 % des résidences secondaires et 11,8 % des logements vacants.
Voies de communication et transports
Cette commune est desservie par la route départementale D 48 et D 58.
Toponymie
On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[18] qui rapporte les dénominations historiques du village :
Dénominations historiques :
- de Madirano, latin (1300, enquête Bigorre) ;
- de Madirano, latin (1342, pouillé de Tarbes) ;
- de Madirano, latin (1379, procuration Tarbes) ;
- Madiran (fin XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Étymologie : on a imaginé que Madiran fut un ancien « *Maridan » déformation du latin « Maria Dona », nom de la patronne de son église et du grand monastère qui existait.
C'est plus vraisemblablement un ancien *Materianus, qui signifie « domaine de Materius ».
Nom occitan : Madiran.
Histoire
Sa fondation remonte à l'époque romaine[réf. nécessaire]. Il apparaît dans l'histoire en 1030/1088 avec une référence à la fondation du prieuré de Madiran trouvée dans les archives des pères jésuites de Toulouse[réf. nécessaire].
Cadastre napoléonien de Madiran
Le plan cadastral napoléonien de Madiran est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées[19].
Politique et administration
Liste des maires
Historique administratif
Sénéchaussée de Lectoure, élection d' Armagnac, pays de Rivière-Basse, canton de Castelnau-Rivière-Basse (depuis 1790)[20].
Intercommunalité
Madiran appartient à la communauté de communes Adour Madiran créée en qui a la particularité de réunir 72 communes de Bigorre et Béarn.
Services publics
La commune de Madiran dispose d'une agence postale.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23]. En 2018, la commune comptait 422 habitants[Note 3], en diminution de 3,43 % par rapport à 2013 (Hautes-Pyrénées : +0,14 %, France hors Mayotte : +1,78 %). |
Population et société
Enseignement
La commune dépend de l'académie de Toulouse. Elle dispose d’une école en 2017[26].
Manifestations culturelles et festivités
Le village est animé tous les par la foire des vins de Madiran.
Festival de musique classique « Musiques et vins en Madiran » en juillet.
Économie
La commune fait partie des zones d'appellation d'origine contrôlée (AOC) du madiran, du pacherenc-du-vic-bilh et du béarn, ainsi que l'IGP Bigorre.
La culture de la vigne est une activité quasi-millénaire. Ce sont les moines bénédictins qui l'ont introduite et diffusée. L'AOC ne fut obtenue qu'en 1948. Le vignoble du Madiran a souffert, en effet, de la concurrence du vin du Jurançon et surtout du vin de Bordeaux.
Les cépages utilisés sont le cabernet et le sauvignon mais aussi des cépages propres au Madiran à savoir : le tannat, le pacherenc et le palissé.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Du monastère, fondé par les moines bénédictins au XIe siècle, ne subsistent que quelques vestiges près de l'église. Le monastère fut occupé par les jésuites entre 1625 et 1776, puis de nouveau par les bénédictins de 1936 à 1952.
- Une belle[évasif] halle en bois.
Au cours de la première moitié du XIe siècle, Sancius, parent des comtes de Bigorre et qui devint plus tard moine, agrandit les possessions du prieuré et remplaça la chapelle primitive de Notre-Dame de Madiran par une église plus belle.
Vers 1080, le 3e prieur, Guillaume Par agrandit et embellit l'église élevée par Sancius et l'adapta aux exigences de la vie monastique en la dotant d'un chœur ainsi que de la chapelle Saint-Benoit accolée au côté nord de l'édifice.
Le , les troupes protestantes de Mongommery, sur l'ordre de Jeanne d'Albret, mère du futur roi de France, Henri IV, brûlèrent le prieuré et l'église. À l'extérieur de la façade nord, on peut encore voir les pierres rougies par le feu.
En 1899, l'église est classée monument historique.
La nef de l'église a été très remaniée au XVIIIe siècle. Elle est construite en petit appareil. Elle mesure 11 mètres de largeur. Ses murs étaient plus hauts, mais suite aux vicissitudes de l'histoire, ils ont été arasés perdant ainsi leurs fenêtres primitives. Des pilastres de moyen appareil les renforcent intérieurement pour assurer la solidité de l'ensemble du bâtiment.
Le chœur de l'église possède des arcatures et des chapiteaux dont l'un représente un paysan en train de chausser un cep de vigne solidement fixé à un piquet.
L'église abrite une statuette de Notre Dame. La population de Madiran la vénérait pour sa protection contre les épidémies de peste et notamment celle de 1654. Elle aurait été, dit la légende, retrouvée intacte après l'incendie du prieuré en 1569.
L'église est bâtie sur une crypte en berceau. Sa structure basse, ses piliers trapus, un chapiteau romain peuvent laisser supposer qu'un temple païen pré-existait à cet endroit pendant la période romaine.
Dépourvue de contreforts extérieurs, l'église ne fut jamais voûtée, mais simplement recouverte d'une charpente apparente.
L'église Sainte-Marie. Le lavoir de Madiran.
Personnalités liées à la commune
- Émile Peynaud (1912-2004), œnologue, né à Madiran.
- La famille Nabonne donna des juristes, des diplomates, des historiens et des hommes de lettres[réf. nécessaire]. Leur maison natale donne sur la rue Principale.
- Ludger Nabonne, maire de Madiran de 1901 à 1914 et président du syndicat des viticulteurs du Madiranais fondé en 1906[réf. nécessaire]. Il a fait la demande d'une aire spécifique au madiranais et fait une demande d'appellation. C'est son fils Bernard Nabonne, écrivain (auteur d'une vingtaine de livres références) à son tour président des viticulteurs, qui a fait obtenir l'appellation contrôlée en 1948[réf. nécessaire].
Héraldique
Blasonnement :
Coupé : d'azur à la croix patriarcale issante d'or, accostée de deux têtes de maure contournées de sable, au second d'argent au cep de vigne fruité d'une pièce au naturel. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Madiran sur le site de l'Insee
- Site officiel de la commune de Madiran
- Comité interprofessionnel des vins du Sud-Ouest
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Métadonnées de la commune de Madiran », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Madiran et Tarbes », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Madiran et Maubourguet », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches de Madiran », sur www.villorama.com (consulté le ).
- Frédéric Zégierman 1999, p. 362-363.
- Carte IGN sous Géoportail
- « Climatologie mensuelle à Tarbes », sur le site de l'association InfoClimat (consulté le ).
- « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Madiran », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Liste des ZNIEFF de la commune de Madiran », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Liste des espaces protégés sur la commune de Madiran », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Insee : Rapport statistique communal pour la commune de Madiran
- Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail, Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées intégrant les travaux de Jacques Boisgontier, Conseil Général des Hautes-Pyrénées, 2000.
- Archives départementales des Hautes-Pyrénées : Plan cadastral de Madiran en 1813
- Archives départementales des Hautes-Pyrénées
- « Liste des juridictions compétentes pour Madiran », sur le site du ministère de la Justice (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Annuaire : Résultats de recherche », sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
- Portail des communes de France
- Portail des Pyrénées
- Portail des Hautes-Pyrénées