Mâle (Orne)

Mâle est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Val-au-Perche[1].

Pour les articles homonymes, voir Mâle (homonymie).

Mâle

Vue aérienne du bourg de Mâle.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Mortagne-au-Perche
Intercommunalité Communauté de communes des Collines du Perche normand
Maire délégué Martine Georget
Code postal 61260
Code commune 61246
Démographie
Gentilé Mâlois
Population 691 hab. (2018)
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 16′ 16″ nord, 0° 44′ 20″ est
Altitude Min. 90 m
Max. 206 m
Superficie 21,90 km2
Élections
Départementales Ceton
Historique
Commune(s) d'intégration Val-au-Perche
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Orne
Mâle
Géolocalisation sur la carte : Orne
Mâle
Géolocalisation sur la carte : France
Mâle
Géolocalisation sur la carte : France
Mâle

    Elle est peuplée de 691 habitants[Note 1].

    Géographie

    La commune est au sud-est du département de l'Orne, au sud du Perche ornais. Son bourg est à 9,5 km au sud-ouest de Nogent-le-Rotrou, à 12 km au nord-est de La Ferté-Bernard et à 22 km au sud-est de Bellême[2].

    Mâle fait partie des dix communes qui composent le canton du Theil. Elle dépend de l'arrondissement de Mortagne-au-Perche.

    La commune s'étend sur 2 190 ha et est traversée par l'Huisne qui prend sa source à La Perrière, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest, et se jette dans la Sarthe au Mans.

    Toponymie

    Le toponyme serait issu de margila par le normand mâle ,(ancien français marle), « marne », qui décrirait la terre du lieu.

    Margila est un mot Gaulois [5].

    Le gentilé est Mâlois.

    Histoire

    Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (janvier 2015). 
    Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

    Anciennement Masle, au Moyen Âge, la ville abrita Notre-Dame des Clairets[6], abbaye de Cisterciennes (moniales) de Savigny.

    L'abbaye fut fondée en juillet 1204 par Mathilde de Saxe, comtesse du Perche et fille d'Henri XII de Bavière qui respectait ainsi la volonté de son époux, Geoffroy III du Perche mort quant à lui en 1202 juste avant de partir en croisade[7]. Elle reçut des nonnes jusqu'à la Révolution.

    En 1692, l'abbé de Rancé lui donna des règlements analogues à ceux de la Trappe, en faisant la première abbaye de Cisterciennes à adopter la réforme de la Stricte Observance.

    La mère supérieure de l'abbaye avait le droit de haute et de basse justice. Elle faisait exécuter ses sentences au lieu-dit le Gibet pour les animaux, actuellement situé sur la RN 23. Les fourches patibulaires pour les humains étaient dressées au lieu-dit la Potence, sur les anciennes terres de l'abbaye.

    En 1790, l'abbaye vendue aux enchères comme bien national à un marchand de pierres, est méthodiquement détruite. Le site devient un énorme dépôt de matériaux. Les quelques vestiges de l'abbaye qui étaient encore debout furent transformés, d'une part en "château" entre 1830 et 1868, l'ancien pigeonnier en habitation en 1928, l'orangerie de l'abbesse en grange et les autres bâtiments en divers remises et ferme. Une partie de l'ancienne grange aux dîmes devint une chapelle en 1927, selon le souhait du propriétaire de conserver la mémoire de cet ancien lieu monastique.

    Héraldique

    Blason
    Écartelé: au 1er de sinople à la chouette d'or, au 2e d'argent à la roue de moulin de sable soutenue une jumelle ondée d'azur, au 3e d'argent à cinq billettes de sable posées 2 et 3, au 4e de sinople à la crosse d'argent en barre brochant sur une épée versée du même en bande; sur le tout en abîme, au contre cœur de cheminée [taque] de gueules.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1876 François de Saint Pol    
    1882 Isidore Poussin    
    1884 Emile Chouanard    
    1888 François Bajon    
    1900 Auguste Hunault    
    1904 Emile Chouanard    
    1908 Eugène Choplin    
    1928 Edmond Perriot    
    1929 Jules Fortin    
    1944 Gustave Hunault    
    1946 Emile Guée    
    1947 Charles Chouanard    
    1947 1965 Jean Aveline    
    1965 1971 Louis Perriot    
    1977 1989 André Leprince SE Agriculteur
    mars 1989 mars 2001 Gérard Pissot SE Agriculteur
    mars 2001 mars 2008 Jean-Pierre Étournay SE Tailleur de pierre
    mars 2008[8] En cours Martine Georget[9] SE Infirmière libérale
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[10].

    Démographie

    En 2018, la commune comptait 691 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2004, 2009, 2014, etc. pour Mâle[11]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Mâle a compté jusqu'à 1 423 habitants en 1806.

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    1 2271 0771 4231 2601 2721 2811 2731 2851 279
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 2561 1881 1591 1071 0411 0481 056979920
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    886823700713740676625657553
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    484458611643661755768759691
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Martin.
    • L'église Saint-Martin, des XIIe, XVe et XVIIIe siècles, inscrite au titre des Monuments historiques depuis le [14]. Elle abrite quelques œuvres classées à titre d'objets[15].
    • L'abbaye royale Notre-Dame des Claîrets.
    • Le château de Launay, des XVIe, XVIIIe et XIXe siècles, inscrit au titre des Monuments historiques depuis le [16]. Il abrite un tableau et un reliquaire classés à titre d'objets[15].
    • La fonderie Renaudin.
    • Le moulin à papier de Mâle, de la fin du XIXe siècles, inscrit au titre des Monuments historiques depuis le [17].

    Personnalités liées à la commune

    Article connexe

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

    Références

    1. « recueil des actes administratifs du 2 octobre 2015 » (consulté le )
    2. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    4. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    5. Xavier Delamare, Dictionnaire de la langue gauloise, errance, (ISBN 2-87772-198-1), p. 152
    6. « Abbaye Notre-Dame des Clairets. Mâle, Orne », sur www.data.bnf.fr
    7. Victor de Souancé (vicomte), Abbaye royale de Notre-Dame des Clairets : Histoire et cartulaire, 1202-1790, Nogent-le-Retrou, Hamard, (lire en ligne), p. 1-2, 23
      La charte de fondation émane de Mathilde, comtesse du Perche (de Souancé (vicomte) 1894, p. 70-74 (doc. IV)). Le pape Innocent III ayant confirmé l'année précédente l'autorisation de fonder cette abbaye (de Souancé (vicomte) 1894, p. 70-74 (doc. III)).
    8. « Martine Georget élue nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    9. Réélection 2014 : « Mâle (61260) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    10. « Mâle (61260) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    11. Date du prochain recensement à Mâle, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
    14. « Église Saint-Martin », notice no PA0011099, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    15. « Œuvres mobilières à Mâle », base Palissy, ministère français de la Culture.
    16. « Château de Launay », notice no PA61000034, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    17. « Moulin à papier », notice no PA00135523, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Liens externes

    • Portail de l’Orne
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.