Louis de Brézé

Louis de Brézé (1463-1531), fils aîné de Jacques de Brézé et de Charlotte de Valois. Dernier grand sénéchal de Normandie de 1494 à 1499, comte de Maulévrier, vicomte du Bec-Crespin et de Mauny, il possède de nombreuses seigneuries dont celle d'Anet (avec Bréval et Montchauvet) et de Nogent-le-Roi.

Pour les articles homonymes, voir Brézé (homonymie).

Louis de Brézé

Portrait (probable[3]) de Louis de Brézé, comte de Maulévrier[4], école de Jean Clouet (1475–1540), XVIe siècle, Musée Condé, Chantilly.

Titre Comte de Maulévrier
(1481-1531)
Autres titres Vicomte du Bec-Crespin
Prédécesseur Jacques de Brézé
Successeur Françoise de Brézé
Commandement Gouverneur de Normandie
Gouvernement militaire (1526-1531)
Autres fonctions Grand sénéchal de Normandie (1494-1499)
Grand veneur de France
Biographie
Dynastie Famille de Brézé
Naissance
Décès
Anet
Père Jacques de Brézé
Mère Charlotte de Valois
Conjoint (1°) Catherine de Dreux (1480-1512)
(2°) Diane de Poitiers
Enfants (2°) Françoise de Brézé
(2°) Louise de Brézé

En ligne illégitime, il est le petit-fils de Charles VII et d'Agnès Sorel, sa maîtresse.

Biographie

Naissance

Louis de Brézé, né vers le début des années 1460, est doté d'un physique ingrat étant de surcroît bossu.

Louis est le fils de Jacques de Brézé, sénéchal de Normandie, et de Charlotte de Valois, la seconde des trois filles que le roi aura avec Agnès Sorel. Son grand-père paternel est Pierre de Brézé, qui avait bâti un château gothique près des fondations du donjon démantelé d'Anet. Louis en hérita à la mort de son père en 1490. La première femme de Louis fut Catherine de Dreux.

Mariage

Il épouse ensuite le Diane de Poitiers (qui devint plus tard la maîtresse du roi de France Henri II). De cette union naissent Françoise de Brézé et Louise de Brézé.

Louis était beaucoup plus âgé que Diane, mais ils furent loyaux l'un envers l'autre et leur mariage fut heureux jusqu'à sa mort[5].

Influence

Il fut influent à la cour, et fut nommé sénéchal de Normandie et maître des chasses royales. Son domicile était le siège de la famille, le château d'Anet, qui est situé dans la réserve de la chasse royale de la vallée de l'Eure.

En 1523, Louis découvrit un complot contre le roi François Ier. Il ne savait pas à ce moment que son beau-père, Jean de Poitiers, seigneur de Saint-Vallier, en faisait partie. Jean de Poitiers fut condamné à mort de ce fait, mais gracié par le roi car il n'y avait pas participé directement.

Avant sa mort en 1531, Louis encouragea le mariage du prince Henri avec la petite nièce du pape, Catherine de Médicis. La veuve de Louis, Diane de Poitiers, devient la maîtresse du roi Henri II. C'est pour Diane que le roi Henri II fit reconstruire le vieux château d'Anet qui devint l'un des premiers châteaux de la Renaissance française, et elle sera titrée avec le plus grand nombre de titres de la cour.

Mort

Tombeau, en albâtre et marbre noir, représenté en chevalier et en transi.

Il meurt en 1531. Le monument funéraire que Diane fit ériger pour Louis de Brézé dans la cathédrale de Rouen fut l'un des premiers projets du sculpteur de la Renaissance française Jean Goujon[6],[7]

Ce tombeau se trouve dans la chapelle de la Vierge de la cathédrale de Rouen, auprès de ses grands-parents Pierre de Brézé et Jeanne du Bec-Crespin. Constituée en albâtre et en marbre noir, cette réalisation du XVIe siècle de la seconde Renaissance est peut-être l'œuvre de Jean Goujon.

Notes et références

  1. Attribution de Bouchot
  2. Notice no 00000106663, base Joconde, ministère français de la Culture
  3. Attribution de Bouchot
  4. Notice no 00000106663, base Joconde, ministère français de la Culture
  5. Wilson, Katharina M. (1991). An Encyclopedia of Continental Women Writers, p. 994. Garland Publishing, Inc. (ISBN 0-8240-8547-7).
  6. (en) Blunt, Anthony, and Beresford, Rchard (1999). Art and Architecture in France, 1500-1700, p. 77-78. Yale University Press. (ISBN 0-300-07748-3).
  7. Guy de Maupassant cite cette œuvre dans la nouvelle "Les Tombales" (1891).https://fr.wikisource.org/wiki/La_Maison_Tellier_(recueil,_Ollendorff_1891)/Les_Tombales

Articles connexes

Bibliographie

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