Louis Hébert

Louis Hébert, né en 1575 à Paris (France) et mort le à Québec (Nouvelle-France) est un apothicaire français. Il est surtout connu comme étant le premier colon à s'être installé en Nouvelle-France.

Pour les articles homonymes, voir Louis Hébert (homonymie) et Hébert.

Fils d'apothicaire et provenant d'une grande famille en lien avec la profession, il entreprend des études pour une durée de cinq ans afin de pratiquer le même métier que son père en 1595. Il effectue entre 1606 et 1613 deux longs séjours en Acadie où ses connaissances et ses bonnes relations avec les Amérindiens lui permettent de procéder à un large inventaire des plantes de la région. En 1617, il effectue un troisième voyage vers le Nouveau Monde pour s'installer cette fois dans la région de Québec sur l'invitation de Samuel de Champlain. S'étant construit une demeure en pierres, il vit de l'agriculture et en profite pour étudier les différents végétaux sur le territoire. Louis Hébert est nommé trois ans plus tard procureur du roi où il a pour charge l'administration de la justice. Il obtient en 1623 d'Henri II de Montmorency des terres en partage avec la Compagnie de Jésus à Sault-au-Matelot près de Québec. Mais ce n'est que quelques années plus tard qu'il est élevé au rang de seigneur où la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges lui est concédée en partage avec les pères jésuites, à proximité de Québec. Il meurt le des suites d'une chute sur la glace. Son corps est inhumé au cimetière des récollets à Québec.

Occupant une place notable dans l'histoire de la Nouvelle-France et la mémoire collective québécoise, on le qualifie de premier agriculteur ou encore, d'« Abraham de la colonie »[1] puisqu'il est le premier à s'installer définitivement et durablement à Québec à partir de 1617. Après son installation dans la région avec sa famille jusqu'à son décès, Louis Hébert aurait expédié à Paris un grand nombre de plantes provenant des espaces fréquentés par les Français en Amérique du Nord. Son legs est également considéré comme important en termes de descendants puisque de nombreux Québécois sont des progénitures lointaines de sa personne sans pour autant porter son nom.

Biographie

Enfance et formation

Plaque 129 rue Saint-Honoré à Paris, à l'emplacement de sa maison natale.

Louis Hébert, troisième enfant de Nicolas Hébert (vers 1540-1600) et de Jacqueline Pajot (-1580), est né en 1575, dans une maison à l'enseigne du « Mortier d'Or », sise rue Saint-Honoré à Paris, qui fait à la fois office de logement familial et de commerce apothicaire[2]. L'enfant est baptisé à l'église Saint-Germain-l'Auxerrois[3].

Son père Nicolas Hébert est apothicaire de profession à Paris[4]. Il aurait notamment été au service de Marie de Médicis à ce titre[5]. Il se marie en 1564 avec Jacqueline Pajot, qui a déjà à cette époque la charge de trois enfants issus du premier mariage de son deuxième mari[4]. La vie du couple est de courte durée puisque la nouvelle épouse décède en 1580, alors que Louis Hébert n'est âgé que de cinq ans[6]. C'est alors sa sœur Charlotte qui le prend en charge[6]. C'est durant l'enfance qu'il entend parler pour la première fois du Nouveau-Monde et plus particulièrement de l'Acadie par l'entremise de son oncle Pierre Maheut, lui-même apothicaire[7].

Louis Hébert est témoin à l'âge de 15 ans des guerres de Religion qui secouent Paris puisque l'adolescent habite près du palais royal, théâtre de certains affrontements entre protestants et catholiques[8]. Durant cette période, la famille vit des difficultés financières considérables causées entre autres par le blocus du commerce par les troupes royales et la rareté des vivres[9]. Il est également le témoin direct du siège de Paris par les troupes d'Henri IV et de son entrée dans la capitale le [10].

Issu d'une famille d'apothicaires, Louis Hébert devenu adulte se dirige vers ce métier après avoir étudié la grammaire, le latin et les humanités[11]. La formation se fait via un système de corporation des métiers. Il s'engage donc auprès d'un maître par un contrat d'apprentissage de plusieurs années[12]. Durant cette période de quatre ou cinq ans, le jeune apprenti est confiné aux travaux les plus élémentaires comme nettoyer la boutique et les équipements et aider son maître à préparer les remèdes. Par la suite, cinq autres années sont nécessaires à titre de compagnon au cours desquelles le jeune homme pratique la base du métier sous l'étroite supervision de son maître[13]. Au terme de son compagnonnage, il passe un examen sous la supervision des représentants de la corporation dans le but d'obtenir le droit d'exercer le métier[13]. C'est finalement en 1600, à l'âge de 25 ans, que Louis Hébert accède au titre de marchand-apothicaire, ce qui l'amène à fréquenter à Paris les divers jardins de la noblesse, dont certains possédaient des végétaux en provenance du Nouveau Monde[14].

De Paris à Port-Royal

En , Louis Hébert épouse Marie Rollet, fille d'un canonnier du roi, à l'église Saint-Sulpice à Paris[15]. Déménageant de façon fréquente dans la capitale durant deux ans, le couple vit successivement dans le quartier de l'université, sur la rue Saint-Nicolas, et au faubourg Saint-Germain. Ils finissent par s'installer sur la rue de la Petite-Seine en 1602[15]. L'année suivante, l'apothicaire parvient à obtenir le titre de maître, ce qui lui permet d'ouvrir sa propre boutique[16]. Cependant, l'établissement n'a pas les résultats espérés, puisque le matériel et les drogues pour desservir une clientèle potentielle sont trop chers à se procurer[16]. Se cherchant du travail, il accepte de s'engager comme apothicaire de la colonie en Nouvelle-France en échange des 100 livres que le marchand Pierre Dugua de Mons[17] lui offre dans un contrat daté du . Marie Rollet ne l'accompagnant pas, il signe le même jour une procuration générale notariée donnant tous les pouvoirs à son épouse sur la gestion des biens du couple[18]. Quelques semaines plus tard, Louis Hébert quitte le port de La Rochelle à destination de Port-Royal en Acadie, où arrive le , après une traversée en mer de plus de deux mois[19].

Les premiers temps en Acadie

Louis Hébert, apothicaire à Port-Royal, en Acadie, peint par C. W. Jefferys.

Durant les premiers temps au sein de la colonie, Louis Hébert conçoit des jardins pour y semer le blé, la vigne et d'autres plantes nourricières[20]. Il en profite pour observer plus en détail les différents types d'arbres et de plantes (chênes, cyprès, sapins et lauriers) se trouvant sur le territoire[21].

Il accompagne également Pierre Dugua de Mons dans diverses expéditions d'exploration du territoire autour de la colonie de Port-Royal, afin de cartographier les endroits inconnus et de repérer les meilleures terres à défricher. Dugua de Mons tente d'explorer plus au sud où les récoltes seraient selon lui plus facilement cultivables, mais certaines expéditions tournent mal comme celle où quatre hommes sur sept sont tués en embuscade par un groupe d'Amérindiens ennemi des Souriquois (alliés des Français)[22]. Dès 1607, un an à peine après l'arrivée de Louis Hébert en Amérique, le monopole de Pierre Dugua de Mons sur la colonie est révoqué et tous doivent retourner en France[23].

Durant les années s'étalant de 1607 à 1610, les historiens n'ont pas beaucoup d'informations sur la vie de l'apothicaire en France, excepté que l'on sait qu'il présente au gouvernement un rapport détaillé sur les grandes possibilités de colonisation de l'Amérique[24]. Dans ce document, Louis Hébert fait état du grand nombre de plantes nourricières et médicinales pouvant assurer la subsistance et la sécurité des futurs colons venant s'installer au sein de la colonie[24].

Louis XIII renouvelle son appui à l'entreprise coloniale en [24]. Louis Hébert quitte le Vieux Continent le en compagnie de Dugua de Mons, des jésuites Pierre Biard et Ennemond Massé, et d'une trentaine d'hommes. La traversée de l'Atlantique dure quatre mois[25].

Durant les premiers temps à Port-Royal, Louis Hébert s'occupe principalement des labourages et des végétaux sur place, dans un contexte de fortes tensions entre Jean de Poutrincourt, représentant l'administration de la colonie, et les jésuites nouvellement arrivés[26].

L'hiver 1613 est particulièrement difficile pour la colonie puisque la population se trouve dans un état de quasi famine. Le ravitaillement de l'automne précédent n'arrivant point à bon port, les colons doivent se contenter de rations de plus en plus réduites. On complète les maigres provisions en réserve avec du maïs auquel on ajoute du blé en provenance des provisions des membres de la Compagnie de Jésus[27]. C'est durant cette période que Louis Hébert a le commandement de la colonie de Port-Royal puisque Poutrincourt est en France[27].

Au mois de , Samuel Argall, aventurier et officier de marine de Virginie, dirige la première expédition anglaise contre l'Acadie en attaquant Port-Royal, dont il s'en empare[28]. Les historiens ne savent pas vraiment si l'apothicaire était encore à cet endroit au moment des attaques[28]. La colonie est saccagée par les troupes anglaises, qui pillent les munitions, les vivres, les animaux et mettent le feu aux bâtiments[29]. Les jardins expérimentaux où Hébert étudie le comportement de plantes européennes en climat américain ne sont pas épargnés par les attaquants[29]. La destruction de la colonie l'oblige donc à retourner en France où il parvient à rejoindre sa famille pour quelque temps[30].

L'installation définitive dans la région de Québec

En 1617, Samuel de Champlain, alors de passage à Paris, l'invite à s'installer à Québec dans le but de joindre un groupe de colons développant cette nouvelle colonie depuis dix ans et désirant installer la France définitivement en Amérique[31]. Louis Hébert accepte l'invitation et négocie un contrat de 600 livres pour trois ans. Il vend tous les biens qu'il possède et prend le large en hiver 1617, cette fois accompagné de sa femme, de ses enfants et de son beau-frère[32]. Cette traversée est longue et dangereuse à cause du nombre important de tempêtes et d'orages, mais aussi d'icebergs à mesure que le navire se rapproche des côtes de l'Amérique[33]. Lui et les siens arrivent finalement à Tadoussac le . Le père Paul célèbre une messe le jour même de l'arrivée des navires dans la colonie[33].

La famille Hébert s'installe dans un grand espace « en haut » du cap de Québec. Ces lieux sont jugés accueillants et favorables à une habitation permettant de vivre de l'exploitation de la terre et d'étudier les différentes plantes de la région[34]. Avec l'aide de Claude Rollet, le beau-frère de Louis Hébert, une maison « européenne » est construite sur un carré de 5,80 mètres de côté[35].

En 1620, les marchands de Rouen et de Saint-Malo sont remplacés à la tête de la colonie par les marchands huguenots de Caen. Dans ce contexte, des tensions entre Samuel de Champlain et ces derniers se font grandement sentir[36]. Lorsque l'explorateur est reconfirmé dans sa charge et revient en Nouvelle-France, Louis Hébert devient procureur du roi en prenant la charge de l'administration de la justice. Il participe également à la première assemblée de délibération des affaires de la colonie[37]. En soutien au fondateur de Québec, il pose sa signature au bas d'une lettre de doléance dénonçant les nouveaux maîtres de la colonie et dont sont signataires tous les autres colons. Ce dernier est par la suite envoyé aux autorités en France[38]. Il met l'accent sur l'incompétence des compagnies pour diriger la colonie et émet un plaidoyer en faveur de l'agriculture. Il en résulte, sur ordre du Conseil privé de Paris, la réorganisation de la compagnie ; le commerce des fourrures lui est réservé, mais la pêche devient libre[39]. La même année, le contrat signé par Louis Hébert prend finalement fin, ce qui lui permet de se faire construire une maison en pierres réservée à sa famille et aux amis proches[40].

Les dernières années

Portrait de Henri II, duc de Montmorency (1595-1632), musée du Louvre, Paris.

En , tout en poursuivant ses activités d'agriculteur et d'apothicaire, Louis Hébert obtient d'Henri II de Montmorency des terres au cœur de la ville de Québec à Sault-au-Matelot[41]. Cependant, il ne devient pas seigneur, puisqu'il n'est pas noble[41]. Les autorités de France expriment les raisons de cette concession : on reconnaît l'ancienneté de ce colon apothicaire, membre et « chef » de la toute première famille s'étant installée en Nouvelle-France[41].

Trois ans plus tard, Louis Hébert est finalement élevé au rang de seigneur. C'est la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges, à proximité de Québec, qui lui est concédée en partage avec les pères jésuites[41]. Mais il n'a pas le temps de profiter de son titre puisqu'il meurt le des suites d'une chute sur la glace qui lui fracasse le crâne[42]. Son corps est inhumé dans le cimetière des récollets à Québec[42].

Les hypothèses et débats entourant les causes véritables de sa mort ne tardent pas à faire leurs apparitions[43]. Selon l'historien Jacques Mathieu, le témoignage le plus direct vient de la plume de Samuel de Champlain, écrivant qu'Hébert « a fait une chute qui occasionna sa mort[43]. » La version historique la plus admise est qu'il aurait dérapé sur une surface de glace qui lui aurait brisé le crâne[43].

Les missionnaires récollets Gabriel Sagard et Chrétien Le Clercq ont livré des témoignages de cet évènement, mais on peut douter de leurs authenticités selon l'historien Marcel Trudel, car fondées sur leurs engagements religieux[43]. Le premier situe la mort de Louis Hébert le et fait mention des messages qu'il aurait transmis à sa femme et à ses enfants, voulant qu'il meure heureux puisque son accident mortel survient après la conversion d'Amérindiens qu'il avait aidé[43]. Le Clercq quant à lui, mentionne qu'étant épuisé et sentant la mort venir, il aurait demandé aux récollets deux jours avant son accident d'être inhumé au pied de la grande croix de leur cimetière[44].

Commémorations

Le 300e anniversaire

Dans le contexte du 300e anniversaire de l'établissement de Louis Hébert à Québec en 1617, les autorités de la ville et certains intellectuels veulent célébrrer sa mémoire[45]. C'est en 1904, dans la tête de Désaulniers de Saint-Guillaume d'Upton, qu'aurait fleurie l'idée d'un projet commémoratif. Déjà, en 1900, Laure Conan, une auteure connue de l'époque, insistait dans L'oublié pour commémorer Louis Hébert et Marie Rollet. En 1912, elle publiait également un petit opuscule intitulé Louis Hébert. Premier colon du Canada[45]. Les journaux et divers articles biographiques soutiennent l'idée d'une commémoration. Cette activité débouche sur la formulation, par l'abbé Azarie Couillard-Després, un descendant et biographe de Louis Hébert, d'un premier projet érection d'un monument à Louis Hébert[45]. Ce projet débute officiellement en 1914 par la publication d'un court manifeste en faveur de son installation qui est tiré à plus de 25 000 exemplaires[45]. Le manifeste présente les membres d'un comité du monument de 76 personnes composé de membres de l'Église, de l'État et de la société civile[46]. Il contient un appel au clergé, un appel au peuple et une conférence. Louis Hébert, pionnier de l'agriculture, est dépeint comme un héros qui personnifie la foi simple et le travail[47]. Quelques mois plus tard, la ville de Québec entérine le choix du monument et souscrit 3 000 $ pour ce projet[48]. Ainsi, le monument Louis Hébert veut honorer à la fois le citoyen et l'agriculture selon la vision des promoteurs qui veulent en faire à la fois un outil de commémoration, mais également de propagande dans un Québec qui cherche à développer davantage son agriculture[49],[50].

Le monument Louis Hébert devant l'hôtel de ville de Québec en 1941.

Les festivités débutent officiellement le durant la semaine de l'Exposition provinciale célébrant le triomphe de l'agriculture[51]. Une messe célébrée à la basilique Notre-Dame de Québec amorce les célébrations en présence de nombreux dignitaires religieux et politiques[52]. Par la suite, le monument créé par le sculpteur Alfred Laliberté et représentant la première famille européenne du Québec est inauguré près de l'hôtel de ville de Québec[53]. Au pied du monument, une plaque énumère les 47 premières familles de Québec[53].

Pour souligner le tricentenaire, on coule une médaille en bronze représentant Louis Hébert tenant une faucille dans la main droite et une gerbe de blé dans la gauche[53]. Le personnage est entouré à sa droite de Marie Rollet avec ses trois enfants et à sa gauche, de son gendre Guillaume Couillard[53]. À ses pieds figure le blason de la famille Couillard et sous les pieds de Louis Hébert y est inscrite la devise : « Dieu aide au premier colon »[53]. Au revers de cette médaille sont inscrits les noms des quatorze premiers couples de la colonie avec pour certains d'entre eux, l'année de leur mariage et tout en bas, cette devise : « Aux premiers colons du Canada »[53].

Le 400e anniversaire

L'année 2017 marquait le 400e anniversaire de l'établissement de Louis Hébert et Marie Rollet à Québec. Plusieurs événements de nature commémorative ont été organisés au Québec (notamment des conférences, un colloque international et une exposition itinérante) sous l'égide de la Commission franco-québécoise des lieux de mémoire communs (CFQLMC) et de plusieurs partenaires[54].

Le , le couple Hébert-Rollet a officiellement fait son entrée au patrimoine historique du Québec dans la catégorie «personnage historique», lors d'un événement de commémoration tenu au jardin du Monastère des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec en présence du premier ministre du Québec, Philippe Couillard, lui-même descendant direct de la première famille de colons français établie de manière permanente en Nouvelle-France[55]. Le premier ministre a alors procédé à l'inauguration du «Carré de l'apothicairesse» constitué d'une vingtaine de plantes médicinales transplantées dans le jardin de l’Hôtel-Dieu depuis le jardin Roger-Van den Hende de l’Université Laval[54].

Le legs scientifique de Louis Hébert

Certains des plus grands botanistes de renom québécois tels que Marie Victorin et Jacques Rousseau s'accordent pour affirmer que Louis Hébert a rapporté un nombre significatif de plantes en France[56]. Ces dernière ont été identifiées au sein du livre Canadensium plantarum historia de Jacques Philippe Cornut paru à Paris en 1635[56]. Cet ouvrage contient la description de 45 plantes nord-américaines jusque-là inconnues en Europe, dont 39 sont illustrées[56],[57]. Une majorité de plantes qu'il traite au sein de son ouvrage lui ont été mis à sa disposition par les Robin, des jardiniers du roi Henri IV et les Morin, des pépiniéristes de Paris[58].

Postérité actuelle de Louis Hébert

La postérité de Louis Hébert et Marie Rollet est aujourd'hui très nombreuse en Amérique, par leur fille Guillemette née vers 1608 (et son époux Guillaume Couillard, sieur de L'Espinay, le premier arrivant, en 1613, à avoir eu une postérité en Nouvelle-France) et par leur fils Guillaume né vers 1614 (et son épouse Hélène Desportes, premier enfant née viable d'Européens en Nouvelle-France, en 1620, filleule d'Hélène Boullé l'épouse de Samuel de Champlain).

Déjà, vers 1800, le couple formé de Louis Hébert et Marie Rollet arrivait au 10e rang au Québec pour le nombre de descendants mariés.

Hommages

Au nombre des monuments que compte le Québec s'est ajouté celui sculpté par Alfred Laliberté, inauguré sur la place de l'hôtel de ville le , à l'effigie de Louis Hébert pour célébrer le troisième centenaire de son arrivée en tant que premier colon canadien[59]. La sculpture faite de bronze a été démontée et transférée au sommet de la côte de la Montagne, à la sortie est du parc Montmorency en 1971[53].

Le prix Louis-Hébert est la plus haute distinction de l’Ordre des pharmaciens du Québec[60].

Une chanson de l'album Octobre des Cowboys fringants intitulée Louis Hébert rend hommage au pionnier[61].

Louis Hébert est désigné personnage historique en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec le [62].

Voir aussi

Bibliographie

  • Jacques Mathieu, «Louis Hébert (1575-1627) et Marie Rollet (1580-1649)», fondationlionelgroulx.org, .
  • Jacques Mathieu, «La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet», Traces, volume 55, numéro 2, printemps 2017, p. 11-16.
  • Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Septentrion, 2017, 245 p.
  • «Louis Hébert et Marie Rollet, pionniers de la Nouvelle-France», numéro 128, hiver 2017, de la revue Cap-aux-Diamants.
  • Jacques Bernier, «Louis Hébert», L'Encyclopédie canadienne, (révisé le ).
  • Ethel M. G. Bennett, « HÉBERT, Louis » dans Dictionnaire biographique du Canada, volume 1, 1966 (révision 1986).
  • Francine Legaré, Louis Hébert. Premier colon en Nouvelle-France, Montréal, XYZ éditeur, 2004, 255 p. (littérature jeunesse)
  • Yves Landry (dir.), Pour le Christ et le Roi. La vie au temps des premiers Montréalais, Montréal, Libre Expression et Art Global, 1992, 320 p.
  • (en) George Goulet et Terry Goulet, Louis Hébert and Marie Rollet, Canada's Premier Pioneers, Calgary, FabJob, 2007,192 p.
  • Pierre Carle et Jean-Louis Minel, L'homme et l'hiver en Nouvelle-France, Montréal, Hurtubise HMH, 1972, 200 p.
  • Marie-José Fortier, Les jardins d'agrément en Nouvelle-France (aux XVIIe et XVIIIe siècles) (thèse de doctorat en histoire de l'art), Université de Montréal, , 548 p. (lire en ligne [PDF]).
  • Azarie Couillard-Després, Rapport des fêtes du IIIe centenaire de l'arrivée de Louis Hébert au Canada, 1617-1917, Montréal, Imprimerie de La Salle, 1920, 160 p. (en ligne)
  • Laure Conan, Louis Hébert, premier colon du Canada, Québec, Imprimerie de L'Évènement, 1912, 39 p.
  • Marc Lescarbot, Histoire de la Nouvelle France : contenant les navigations, découvertes, & habitations faites par les françois és Indes Occidentales & Nouvelle-France… : en quoy est comprise l'histoire morale, naturele & géographique des provinces cy décrites… ; suivie de Les muses de la Nouvelle France, Chez Iean Millot, , 881 p. (présentation en ligne, lire en ligne [PDF]).

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Cornellier 2017.
  2. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 25.
  3. http://www.shp-asso.org/index.php?PAGE=hebert.
  4. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 17.
  5. « Louis Hébert (1575?-1627) », L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia.
  6. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 18.
  7. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et de Marie Rollet, Québec, Édition du Septentrion, , 245 p., p. 19.
  8. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 88.
  9. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 33.
  10. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 35.
  11. Jacques mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 36.
  12. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 36.
  13. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 37.
  14. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 42.
  15. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 44.
  16. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 46.
  17. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 50.
  18. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 51.
  19. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 57.
  20. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 59.
  21. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 61.
  22. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 67.
  23. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 70.
  24. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 71.
  25. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 73.
  26. Francine Legaré, Louis Hébert, Montréal, XYZ éditeur, , 155 p., p. 64.
  27. Francine Legaré, Louis Hébert, Montréal, XYZ éditeur, , 155 p., p. 66.
  28. Jacques Lacoursière, « Louis Hébert, « l’Abraham de la colonie » », Cap-aux-Diamants, no 29, , p. 58–61 (lire en ligne).
  29. Francine Legaré, Louis Hébert, Montréal, XYZ éditeur, , 255 p., p. 68.
  30. Francine Legaré, Louis Hébert, Montréal, XYZ éditeur, , 255 p., p. 70.
  31. Francine Legaré, Louis Hébert, Montréal, XYZ éditeur, , 255 p., p. 74.
  32. Francine Legaré, Louis Hébert, Montréal, XYZ éditeur, , 255 p., p. 83.
  33. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 102.
  34. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 104.
  35. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 105.
  36. Jacques Lacoursière, « Louis Hébert : « l'Abraham de la colonie » », Cap-aux-Diamants, , p. 58-61 (lire en ligne).
  37. Francine Legaré, Louis Hébert, Montréal, XYZ éditeur, , 155 p., p. 147.
  38. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 106.
  39. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 107.
  40. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 110.
  41. Benoît Grenier, « Louis Hébert : Premier seigneur canadien », Cap-aux-diamants, , p. 15.
  42. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 128.
  43. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 152.
  44. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 153.
  45. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 154.
  46. Jacques Mathieu et Alain Asselin, La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Éditions du Septentrion, , 245 p., p. 155-156.
  47. Jacques Mathieu et Alain Asselin, la vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, Québec, Septentrion, , 245 p., p. 156.
  48. Racine, Denis, « La première famille européenne au Québec. Louis Hébert et Marie Rollet », Cap-aux-Diamants : La revue d'histoire du Québec, no 123, (ISSN 0829-7983 et 1923-0923, lire en ligne, consulté le ).
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