Louis Gauffier
Biographie
Élève d'Hughes Taraval, il remporte le Prix de Rome de peinture d'histoire en 1784, en même temps que Jean-Germain Drouais[2]. Gauffier arrive à Rome, en même temps que Jacques-Louis David. À l'Académie de France, il peint Jacob et Rachel en 1787, Alexandre et Efestion en 1789. En , il épouse son élève Pauline Chatillon. Comme d'autres artistes François-Xavier Fabre, Girodet, Étienne-Barthélémy Garnier, il quitte Rome après les émeutes anti-françaises, et vient s'établir à Florence.
Notice nécrologique de Charles Paul Landon
« Gauffier naquit à Rochefort [sic]. Quoique ses parents ne fussent pas dans l’aisance, ils l’envoyèrent à Paris dès sa jeunesse. Il y suivit les études de l’Académie de peinture, où ses heureuses dispositions ne tardèrent pas à se développer. Il concourut en 1783 pour le grand prix de Rome : le sujet était La Cananéenne aux pieds de Jésus-Christ. On sait avec quelle supériorité Drouais, élève de David, se présenta à ce concours. L’académie rendit une justice éclatante aux beautés de son tableau, mais elle reconnut aussi le mérite de celui de Gauffier, et chacun de ces jeunes rivaux obtint un premier prix. Gauffier résida à Rome pendant six années, revint en France en 1789, et fut agréé à l’académie de peinture. L’attrait que le séjour de Rome a pour les artistes, rappela Gauffier dans cette ville, et bientôt il y trouva une épouse dont les talents et les vertus aimables sympathisaient avec son caractère. Il fixa depuis son séjour à Florence, où la mort lui enleva son épouse. Gauffier, dont la santé avait toujours été très faible, ne put résister à cet affreux événements, et deux mois après avoir perdu sa compagne il la suivit au tombeau, au moment même où le Gouvernement songeait à lui faciliter les moyens d’exercer ses talents en France. Gauffier n’avait alors que trente-huit ans. On distingue parmi les meilleurs ouvrages, qui sont presque tous à Paris, Alexandre posant son cachet sur la boucle d’Ephestion ; Les Dames romaines faisant don à la patrie de leurs bijoux et de leurs ornements ; Le Sacrifice de Manué ; Laban et Rachel, etc. Ses tableaux, ceux de son épouse et quelques autres ouvrages dont il avait fait l’acquisition, ainsi que ceux qu’il tenait de l’amitié de plusieurs artistes distingués, ont été recueillis, conformément à ses dernières volontés, par MM. Mérimée et Chaudet. Ils viennent d’être vendus au profit de ses deux enfants de bas âge, auxquels il n’a pu laisser d’autre patrimoine. »
— Landon, Les Annales du musée,1803, tome, IV, page 89-90.
Œuvres
- 1786, La prédiction de la naissance de Samson, Poitiers, Musée Sainte-Croix
- 1788, Auguste et Cléopâtre, National Gallery of Scotland, Édimbourg.
- 1791, Ulysse découvert par Achille parmi les filles de Lycomède, huile sur toile, 81, 5 par 114, signée, datée et localisée L. Gauffier Roma 1791, vente Sotheby's Milan, , n° 52 du catalogue, adjugée pour 504 750 €.
- 1791 La générosité des dames romaines, Poitiers, Musée Sainte-Croix
- 1792 Le repos de la Sainte Famille pendant la fuite en Égypte, Poitiers, Musée Sainte-Croix
- 1792 Dames romaines suppliant la famille de Coriolan, Fontainebleau, Château de Fontainebleau
- 1793 L'apparition des anges à Abraham, Fontainebleau, Château de Fontainebleau
- 1797 Série de quatre peintures du monastère de Vallombrosa
- Vue sur la vallée de l'Arno à Florence, 82 × 110 cm, Montpellier, Musée Fabre[3]
- La Vue de Vallombreuse, abbaye des Apennins, 82 × 114 cm, Montpellier, Musée Fabre[4]
- L'Étang à poissons au monastère de Vallombrosa avec des cavaliers et des moines, Huile sur toile, 82 × 114 cm, Philadelphia Museum of Art[5]
- Le Monastère de Vallombrosa et la vallée de l'Arno vue du Paradisino, huile sur toile, 82 × 114 cm, Philadelphia Museum of Art[6]
- La Vallée de l'Arno vue depuis le Paradisino de Vallombrosa, 38 × 51 cm, Paris, Musée Marmottan[7]
- 1798, Ulysse et Nausicaa, Poitiers, Musée Sainte-Croix
- Portrait du prince Augustus Frederick, futur duc de Sussex, Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle Karlsruhe
- Pygmalion et Galatée, Manchester, Manchester Art Gallery
- Portrait de Thomas Penrose, Minneapolis, Minneapolis Institute of Arts
- Portrait du comte Gustaf Mauritz Armfelt, Stockholm, Nationalmuseum
- Orphée repoussant l'amour des femmes de Thrace, esquisse préparatoire, Poitiers, Musée Sainte-Croix
Bibliographie
- Paul Marmottan, « Le peintre Louis Gauffier », Gazette des beaux-arts, 1926.
- Claire Vergnaud, « Le Peintre Louis Gauffier dans les collections publiques françaises ». Maîtrise sous la direction d'Antoine Schnapper, 1996.
Notes
- C'est un de ses frères qui est né à Rochefort. Louis Gauffier est né à Poitiers, paroisse de Montierneuf.
- Cette année, il y eut deux Grands Prix, car celui de 1779 n'avait pas été attribué.
- Arno, Montpellier
- Vallombreuse, Montpellier
- Arno, Phliadelphie
- Monastère, Phliadelphie
- Arno, Marmottan
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Bridgeman Art Library
- National Gallery of Victoria
- (en) Art Institute of Chicago
- (en) Art UK
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (en) Grove Art Online
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