Louis-Philippe Crépin

Louis-Philippe Crépin, né le à Paris (paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois) et mort le à Paris (ancien 4e arrondissement), est un peintre de marines français, l'un des deux premiers peintres de la Marine[1].

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Biographie

Acte de baptême de Louis-Philippe Crépin le 24 décembre 1772 en l'église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris.

Louis-Philippe Crépin naît au Palais des Tuileries, lieu de domicile de ses parents Jean-Louis Crépin et Marie-Catherine Plichon, le et il est baptisé le lendemain, , en l'église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris[2].

Il est l'élève de Joseph Vernet (1714-1789) auquel il doit son goût pour la peinture de marine et d’Hubert Robert (1733-1808) qui l’initie à la peinture de paysage. Bien avant cela, il a été marin pendant quatre ans comme gabier, puis timonier. Il commence à exposer au Salon en 1796 avec « La sortie du port de Brest ». Il y expose jusqu’en 1835 par intermittence.

La Bayonnaise

Son plus célèbre tableau Combat de la frégate française La Bayonnaise contre la frégate anglaise l'Embuscade lui est commandé par Napoléon Ier pour le palais des Tuileries à Paris. Il est exposé au Salon en 1801. Initialement placé dans le premier salon de l'Impératrice au château de Saint-Cloud, ce tableau entre par la suite à Versailles sous Louis-Philippe en 1834. Depuis 1935, il est exposé au musée national de la Marine.

Peintre de la Marine

Dans une lettre datée du adressée au Ministre de la Marine et des Colonies, Laurent de Gouvion-Saint-Cyr, Crépin écrit : « Chargé depuis plus de vingt ans de peindre des sujets de marine pour le Gouvernement et plus particulièrement pour le Ministère de la Marine ».

Il est indiqué parfois qu’il a eu un atelier au ministère de la Marine.

Dans une lettre du , il demande la Légion d'honneur en tant que « Peintre artiste de la Marine par décision ministérielle. Depuis 1793, j'ai constamment servi ou travaillé pour la marine : à bord de vaisseaux de guerre comme marin à la manœuvre et la timonerie alternant le service à la mer... ». Crépin, au moment de sa nomination en tant que peintre du département de la marine en 1830, avait au préalable essuyé un échec : il avait été écarté lors du concours en 1817 de peintre attitré du Grand Amiral de France, au profit de Louis Garneray.

C'est un peintre vieillissant, alors âgé de 58 ans en 1830, dont la carrière semble être sur le déclin, qui est nommé l'un des deux premiers peintres du département de la marine (avec Théodore Gudin). Il part lors de l’expédition d’Alger avec des artistes plus jeunes que lui, Théodore Gudin, Eugène Isabey, Léon Morel-Fatio, Adrien Lainé.

Dans les Annales Maritimes de 1836, Augustin Jal déclare : « Au déclin de Monsieur Crépin, Messieurs Gudin et Isabey brillaient déjà...Un homme dont la réputation, très bien justifiée, certes par un chef-d’œuvre du genre et par quelques morceaux remarquables, est aujourd’hui tout à fait retiré de la carrière ; du moins il n’expose plus ».

C'est son élève Jean-François Hue qui est désigné pour continuer la série des ports de France de Joseph Vernet.

Louis-Philippe Crépin meurt le à Paris dans l'ancien 4e arrondissement, en son domicilié situé au n°8 de la rue du Chevalier-du-Guet[3].

Œuvres

Œuvres dans les collections du musée national de la Marine [6] :

  • 1799, Combat de la corvette française la Bayonnaise contre l’Embuscade, œuvre préparatoire Inv. 27 OA 122
  • 1800, Cinquième combat de la Loire, vendémiaire an VII, Inv. 31 OA 2
  • 1801, Combat de la corvette française la Bayonnaise contre l’Embuscade, Inv. 9 OA 17
  • 1806, Le Redoutable à Trafalgar, Inv. 9 OA 120
  • 1819, Combat de la Poursuivante contre l'Hercule, 1803, Inv. 9 OA 146
  • 1822, La rade de Cherbourg, Inv. 9 OA 78
  • 1822, Sauvetage de la gabare l’Alouette, Inv. 9 OA 160

Ouvrage illustré par L.-P. Crépin

  • Episodes maritimes, ouvrage illustré de 20 sujets par Garneray, Gudin, Biard, Isabey, Crépin, Verly, Barry, gravés par Chavane, Skelton, Burdet, Cholet, Kernot, Paris, Victor Lecou, [19ème]

Bibliographie

  • Bénézit, E. Dictionnaire des Peintres, sculpteurs... Paris, Gründ, 1976 ;
  • Haffner, Léon, « Les peintres du département de la marine » in La Revue Maritime, no 92,  ;
  • Le Marchand, Jean-Noël, Dictionnaire des Peintres français de la mer et de la marine, Paris, Arts et marine, 1997 ;
  • Marie, J., Haffner, L., « Les peintres de marine français aux XVIIIe et XIXe » in La Revue Maritime, no 62,  ;
  • Trois millénaires d'art et de marine. Catalogue exposition Petit Palais (Paris), -. Paris, Marine Nationale, Ville de Paris, 1965

Notes et références

  1. Noémi-Noire Oursel (dir.), Réunion des sociétés des beaux-arts des départements, vol. 27e session : du 2 au 5 juin 1903, Paris, Ministère de l'instruction publique et des beaux-arts, (lire en ligne), Lectures et communications, chap. XXX (« Louis Garneray »), p. 603
  2. Les registres paroissiaux et d'état civil à Paris antérieurs à 1860 ont été détruits lors des incendies de la Commune de Paris mais un extrait de baptême a pu servir pour reconstituer l'acte aux archives de Paris. Extrait des registres de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris : L'an mil sept cent soixante douze le vingt quatre décembre fut baptisé Louis Philippe, fils de Jean Louis Crépin, bourgeois de Paris, et de Marie Catherine Plichon, son épouse, au palais des Tuileries. Le parrain Philippe Plichon, cuisinier. La marraine Marie Anne Laurent, épouse de Augustin Crépin, bourgeois de Paris. L'enfant est né d'hier. Et ont signé.
  3. Acte de décès reconstitué extrait du registre d'état civil de la mairie du 4e arrondissement ancien de Paris : Du vingt six novembre de l'an mil huit cent cinquante un à deux heures de relevée. Acte de décès de Louis Philippe Crépin, Chevalier de la Légion d'honneur, Artiste peintre, âgé de soixante dix-huit ans et onze mois, né à Paris, décédé aujourd'hui en la même ville à cinq heures du matin, rue du Chevalier du Guet n°8, lieu de son domicile, célibataire, fils de défunts (sans renseignements). Décès vérifié conformément à la loi. Premier témoin, Pierre Bierge, âgé de quarante-huit ans, propriétaire, susdite demeure, second témoin, Antoine Charles Ducray, âgé de quarante-six ans, lunetier, demeurant rue Quincampoix n°81, lesquels après lecture ont signé le présent acte. Constaté par nous Louis Achille Varin, maire du quatrième arrondissement de Paris et officier de l'état civil soussigné. Signé : Bierge, Ducray, Varin. Archives de Paris.
  4. « Versailles, Musée histoire de France »
  5. « Joconde »
  6. « Musée nationale de la Marine, collections en ligne » (consulté le ) Tapez Crépin dans la zone de Recherche de la page du lien

Annexes

Liens externes

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