Lesterps
Lesterps (L'Esterp en limousin, dialecte occitan), est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine). Prononcer [letɛʀ].
Lesterps | |||||
Vue en venant de Confolens. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Charente Limousine | ||||
Maire Mandat |
Daniel Soupizet 2020-2026 |
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Code postal | 16420 | ||||
Code commune | 16182 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lesterrois | ||||
Population municipale |
462 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 13 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 00′ 41″ nord, 0° 46′ 53″ est | ||||
Altitude | Min. 170 m Max. 275 m |
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Superficie | 36,03 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Charente-Vienne | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation et accès
Lesterps est située en Charente limousine, au nord-est du département de la Charente et se trouve limitrophe de la Haute-Vienne.
Le bourg de Lesterps, à 9 km à l'est de Confolens, est un bourg important. Il est aussi à 16 km de Chabanais, 17 km de Saint-Junien, 42 km de Limoges et 63 km d'Angoulême[2].
La commune est bien pourvue en voies de communications. La D 30, de Confolens à Limoges par Saint-Junien, la parcourt d'ouest en est, et la D 29, de Saulgond à Brillac, la traverse du sud au nord. La D 82 à l'est du bourg va vers Limoges par Saint-Christophe[3].
La gare la plus proche est celle de Chabanais, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Limoges.
Hameaux et lieux-dits
Soixante-et-un hameaux sont disséminés sur l'ensemble de la commune. Les plus importants sont : les Boucheries, dans le nord de la commune ; la Confoulaude, près de la route d'Esse ; le Rigadoux, Beaupuy, la Chabarie et Vérinas dans le sud de la commune ; Saint-Quentin, dans l'est ; Ésignac, près de la route de Limoges ; les Boiges, Chez Gourdy et Tagibaud, dans l'ouest ; Aucher, à la limite de la commune de Saint-Christophe ; la Roche, près de la Marchadaine ; Loubart et le Repaire, à proximité de la route de Saulgond ; Moulins-Brandins, le Mas ; la Glayolle, à la limite de la commune d'Esse, etc.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Comme toute la partie nord-est du département de la Charente qu'on appelle la Charente limousine, la commune se trouve sur le plateau du Limousin, partie occidentale du Massif central, composé de roches cristallines et métamorphiques, relique de la chaîne hercynienne.
Le sous-sol de la commune se compose de gneiss, granit et diorite, avec tonalite (roche éruptive) dans l'extrême nord (entre Chez Carail, la Courtaudie et Baracoux)[4],[5],[6].
La commune de Lesterps est, comme les autres communes du canton, une contrée accidentée, présentant une suite de collines élevées et de vallées profondes. Elle occupe un vaste plateau ondulé, dont l'altitude moyenne dépasse 220 m. Les altitudes s'étagent entre 170 m, au nord (la Courrière), et 275 m, au sud-est (aux Cinq Chemins). Le bourg est à environ 230 m d'altitude[3].
Hydrographie
La commune de Lesterps est arrosée par la Marchadaine, la Courrière et quelques autres petits affluents de l'Issoire, elle-même affluent de la Vienne.
Quelques étangs parsèment la commune, en particulier l'étang de la Glayolle à l'ouest et l'étang de Procurat à l'est[3].
Climat
Le climat est océanique dégradé. C'est celui de la Charente limousine, plus humide et plus frais que celui du reste du département.
Urbanisme
Typologie
Lesterps est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (77,3 %), forêts (8,3 %), terres arables (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), zones urbanisées (0,9 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes sont prope Stirpem, Stirpa[13].
L'origine du nom de Lesterps remonte au latin stirpes qui signifie "souche", et par extension "forêt défrichée" (le bas latin stirpare signifie "essarter")[14]. Lesterps et Les Essarts ont le même sens[15].
Le nom de cette localité s'écrivait aussi Leyter, suivant la prononciation[réf. nécessaire], ou Lesterp au XVIIIe siècle[16].
Histoire
Au sud-ouest de la commune, des vestiges d'une voie antique ont été reconnus en 1921. Cette voie qui passait par Étagnac et traversait la Vienne à Pilas (Chassenon) relierait Chassenon à Poitiers[19],[20].
Lesterps faisait partie de l'ancienne province du Limousin, puis de l'Angoumois à partir du XIe siècle, comme Confolens et Chabanais[21].
L'histoire de Lesterps, c'est l'histoire de son abbaye, qui fut fondée vers 980 par Jourdain Ier, seigneur de Chabanais, et sa femme Dia. En 1040 le comte de la Marche, Aldebert, attaqua et brûla l'église. Il fut excommunié, et l'abbaye prospèrera à nouveau avec les seigneurs de Chabanais[22].
Au Moyen Âge, Lesterps était près d'un itinéraire secondaire d'un chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui se dirigeait du Limousin vers Angoulême par Confolens ou Manot, pour bifurquer vers Saintes (reliques de saint Eutrope), Blanzac (vers Blaye) ou Aubeterre (vers Sainte-Foy-la-Grande)[23].
Mais l'abbaye périclita à la guerre de Cent Ans, puis surtout lors des guerres de Religion. À la Révolution, il ne restait que dix moines[22].
Les plus anciens registres paroissiaux de Lesterps remontent à 1617.
Au début du XXe siècle, l'industrie était représentée par deux moulins sur la Marchadaine. Des foires très suivies avaient lieu le 24 de chaque mois[22].
Héraldique
Blasonnement :
De gueules à une épée haute d'argent croisée et pommetée d'or, surchargée de deux clés d'argent posées en sautoir et accostée de deux fleurs de lys d'or. |
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2018, la commune comptait 462 habitants[Note 2], en diminution de 6,85 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Économie
Commerces
- Épicerie, tabac, presse, gaz, dépôt de pain et pâtisserie, papeterie, droguerie…
- Boucherie-charcuterie.
- Bars, restaurants, soirées à thèmes, concerts, portage de repas à domicile.
- Garages automobiles et agricoles.
- Matériel agricole, magasin libre service, pièces agricoles.
- Entreprises du bâtiment.
- Entreprise de travaux agricoles.
- Élevage de chiens et chats
- Élevage de faisans
- Vente de bois de chauffage
- Centre équestre
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école élémentaire François-Tisseuil comporte deux classes. Elle fait partie d'un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) regroupant les écoles des communes de Brillac et d'Oradour-Fanais pour la maternelle, d'Abzac, Lesterps et Lessac pour l'élémentaire. Ce RPI s'appelle Boreall. Le secteur du collège est Confolens[30],[31].
Sports
- Étoile sportive de Lesterps : section football et section gym.
Vie associative
- Lesterps - Patrimoine
- Société de chasse.
- Club du Troisième Âge "Les Cœurs Joyeux".
- Association des Anciens Combattants.
- Comité des fêtes.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- Abbatiale Saint-Pierre : du XIIe siècle, classée M.H. en 1862[32]. Clocher-porche datant du XIe siècle d’une hauteur de 43 mètres, divers chapiteaux et sculptures typiques et bâtiments conventuels datant du XIIe siècle abritant aujourd’hui le presbytère, la mairie et des logements de particuliers.
- La chapelle de l'Image est située au cimetière
- L'abbatiale et son clocher.
- La chapelle de l'Image.
Patrimoine civil
- Motte féodale, haute de 10 m, large de 26 m, située au lieu-dit le Dognon[33].
- Maison du patrimoine : ancienne maison à colombages du XIIIe siècle restaurée par la commune ; exposition sur l’histoire de l’abbatiale à travers les siècles, maquette de l’abbaye et du bourg et ancien mécanisme de l’horloge en état de fonctionnement; exposition d’œuvres de peintres locaux en été, exposition à thème ; musée des automates.
- Maison ancienne au bourg.
- Ancien logis derrière la mairie.
- La place et ses colonnes.
Patrimoine environnemental
- Sentiers de randonnées: trois sentiers de randonnée ont été balisés sur le territoire de la commune: sentier de la Cuirasse d’or (10 km), sentier de Saint-Quentin (10 km) et sentier des Moulins (13,5 km)[34].
Personnalités liées à la commune
- Franck Bourdier (1910-1985), préhistorien français né à Lesterps.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille d'Oradour-sur-Glane », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 21,44
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 398.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Carte de Cassini sous Géoportail
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 126
- J.Piveteau, Voies antiques, 1954, p. 48
- André Debord in Jean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la Préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », , 429 p. (ISBN 2-903504-21-0, notice BnF no FRBNF34901024, présentation en ligne), p. 95
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 215
- Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne), p. 9,48
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Lesterps en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- « RPI Boreall », (consulté le )
- « Église Saint-Pierre », notice no PA00104390, base Mérimée, ministère français de la Culture
- F. Marvaud, Répertoire archéologique du département de la Charente, 1863.
- Site de la Communauté de communes du Confolentais
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Dujardin V., Moineau É., Ourry Y. (2007) - Le Confolentais, entre Poitou, Charente et Limousin, Images du patrimoine, no 243, Geste éditions, 2007.
Liens externes
- Lesterps sur le site du Pays de Charente Limousine
- Catillus Carol, « Lesterps », (consulté le )
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