Étagnac
Étagnac (Estanhac en limousin, dialecte occitan) est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Étagnac | |||||
Le château de Rochebrune. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Charente Limousine | ||||
Maire Mandat |
Henri de Richemont 2020-2026 |
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Code postal | 16150 | ||||
Code commune | 16132 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Étagnacois | ||||
Population municipale |
991 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 53′ 44″ nord, 0° 46′ 47″ est | ||||
Altitude | Min. 150 m Max. 284 m |
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Superficie | 29,23 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Charente-Vienne | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation et accès
Étagnac est une commune de la Charente limousine limitrophe de la Haute-Vienne. Elle est située 5 km à l'est de Chabanais, chef-lieu de son canton et 56 km au nord-est d'Angoulême.
Elle est aussi située 9 km à l'ouest de Saint-Junien, 9 km au nord de Rochechouart, 16 km au sud-est de Confolens, la sous-préfecture, et 38 km de Limoges[2].
Étagnac est situé au carrefour de la N 141, route d'Angoulême à Limoges et maillon de la route Centre-Europe Atlantique, et de la D 948, route de Limoges à Niort par Confolens. Le centre du bourg est cependant localisé sur cette seconde route[3].
La gare la plus proche est celle de Saillat-Chassenon à 4 km, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Limoges.
Hameaux et lieux-dits
La commune compte de nombreuses fermes et hameaux. On peut citer : à l'est la Borderie[Note 1] les Brosses (à cheval sur la limite de département), Lussac, Rouillac, Mons, au sud : Bochefaud, Bourdicaud, Lavaud, Beaulieu, Écossas, à l'ouest : la Ribière, chez Chabaud, Lascoux, et au nord l'Age et la Maine-Joie. Enfin, le château de Rochebrune est à l'est du bourg[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Comme toute cette partie nord-est du département de la Charente qu'on appelle la Charente limousine, la commune se trouve sur le plateau du Limousin, partie occidentale du Massif central, composé de roches cristallines et métamorphiques, relique de la chaîne hercynienne.
Le sous-sol de la commune d'Étagnac se compose de gneiss, à l'est et au sud, et de granit au nord-ouest. L'extrême sud, bord de la vallée de la Vienne entre Beaulieu et la Ribière, est occupé par des alluvions plus ou moins anciennes atteignant une hauteur de 40 m[5],[6],[7].
La commune se trouve aussi dans l'emprise du cratère de la météorite de Rochechouart.
Le relief est celui d'un plateau assez vallonné, incliné vers le sud qui correspond à la vallée de la Vienne.
Le point le plus bas de la commune est situé à une altitude de 150 m, le long de la Vienne en aval, et le point le plus haut est à 284 m d'latitude, situé à environ 0,7 km au nord-est du château de Rochebrune. Le bourg est situé sur une hauteur à 250 m d'altitude[3].
Hydrographie
La Vienne borde la commune au sud. De petits affluents traversent la commune du nord au sud, dont la plupart desservent des étangs. D'ouest en est, on trouve les ruisseaux de l'Étang Bouchaud, de l'Étang de Cacherat qui passe à l'ouest du bourg, et ruisseau de l'Étang descendant de Rochebrune. Le Sauvarit borde la commune et le département à l'est[3].
Climat
Le climat est océanique dégradé. C'est celui de la Charente limousine, plus humide et plus frais que celui du reste du département.
Végétation
Le paysage est celui d'un bocage. La forêt d'Étagnac occupe les hauteurs au nord de la commune.
Urbanisme
Typologie
Étagnac est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51 %), forêts (24,5 %), zones agricoles hétérogènes (15,9 %), zones urbanisées (3,7 %), eaux continentales[Note 3] (2,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Une forme ancienne est Stagnaco (non daté)[14].
L'origine du nom d'Étagnac proviendrait du bas latin stannium signifiant étain, auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui signifierait exploitation de plomb argentifère[15],[16]. On a constaté à Étagnac la présence d'antimoine mêlé d'argent, souvent confondu autrefois avec le plomb[17].
Histoire
Une ancienne voie romaine de direction nord-sud allant de Poitiers à Périgueux par Chassenon est supposée traverser la commune. Une culée d'un ancien pont traversant la Vienne a été détruite en 1912 en face du lieu-dit Pilas[20],[Note 4].
Des traces d'occupation romaine ont aussi été trouvées près de l'Age : camp, pavés, site à tegulae[20].
Au XIVe siècle, les moines de l'ordre de Grandmont, dont la maison mère était à Limoges, ont acquis le prieuré d'Étricor près de la Vienne et en ont fondé l'abbaye, dont il ne reste aujourd'hui que l'église[21]. Une statue de saint Pardoux y est conservée, qui donnait lieu jusqu'au début du XXe siècle à des pèlerinages chaque mois de septembre, afin de guérir les animaux malades[17].
Les plus anciens registres paroissiaux remontent à 1706[17].
Depuis avant la Révolution jusqu'à 1932, l'antimoine était exploité à Lussac[22].
Au XIXe siècle, le château de Rochebrune dont les douves et les quatre tours étaient anciennes appartenait au comte Dupont de l'Étang, qui l'a reconstruit et a consacré une partie de son domaine à une maison de retraite pour les prêtres âgés ou infirmes[17].
Les Plument de Bailhac étaient une ancienne famille noble limousine implantée dès le XVIIe siècle à Écossas[23]. Claude-François Plument de Bailhac fut maire au XIXe siècle; sa demeure était le logis d'Écossas qui existe encore. Paul-Louis Plument de Baillac fut exilé par Napoléon III[réf. nécessaire].
Politique et administration
Liste des maires
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué une fleur à la commune[24].
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2018, la commune comptait 991 habitants[Note 5], en augmentation de 5,99 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un RPI entre Étagnac et Saulgond. Étagnac accueille l'école primaire et Saulgond l'école élémentaire. Le secteur du collège est Chabanais[31].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le château de Rochebrune, situé à l'est du bourg et enrouté de douves, date des XVIe et XVIIe siècles[32].
- Un ancien camp qui serait d'origine romaine est situé en limite nord de la commune et de la forêt d'Étagnac, sur un point culminant[3].
- La chapelle d'Étricor est un ancien prieuré grandmontain situé au bord de la Vienne. Il est inscrit monument historique depuis 1987[33].
- Différents anciens logis des XVIIe et XVIIIe siècles, pour la plupart remaniés à différentes époques : Écossas, Maine Joie, les Brosses, Lascoux[34]
- L'église.
- Halle.
- Maison de retraite Sainte-Marie.
Personnalités liées à la commune
- Pierre Dupont de l'Étang (1765-1840), comte et homme politique français, propriétaire de Rochebrune
- Henri de Richemont (1946-), homme politique français et maire d'Étagnac
Héraldique
Blason | D'or à trois bandes de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- La Borderie s'appelait autrefois la Borderie d'Aunat / Le Mas de Champeaux, c'était une tenure de la commanderie de Champeaux[4].
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Sur la carte IGN, deux lieux-dits de ce nom existent en vis-à-vis de part et d'autre de la rivière et du pont actuel.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Tibor Pataki, « L'ordre de Malte en Bas-Limousin », Bulletin de la société scientifique, historique et
archéologique de la Corrèze, t. 93, , p. 88-89Détail des tenures de Champeaux. Voir aussi la suite de cet article t. 95, p. 153-169
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Rochechouart », sur Infoterre, (ISBN 2-7159-1687-6, consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 28
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 275.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 158-159
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 100
- Michel Fougerat, « Abbaye d'Étricor », (consulté le )
- Catillus Carol, « Mines d'Étagnac », (consulté le )
- Guy Bachelier, « Famille de Plument, ou de Plumant », (consulté le )
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 7 février 2021.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Étagnac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- Robert Dexant, Châteaux de Charente, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 30 p., p. 23
- « Chapelle d'Étricor », notice no PA00104365, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC 908251975, présentation en ligne), p. 331-332
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Catillus Carol, « Étagnac », (consulté le )
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