Les Éparres

Les Éparres est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Les Éparres
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement La Tour-du-Pin
Intercommunalité Communauté d'agglomération Porte de l'Isère
Maire
Mandat
Bernard Marmonier
2020-2026
Code postal 38300
Code commune 38156
Démographie
Population
municipale
979 hab. (2018 )
Densité 123 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 32′ 03″ nord, 5° 17′ 37″ est
Altitude 428 m
Min. 319 m
Max. 501 m
Superficie 7,95 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Bourgoin-Jallieu
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bourgoin-Jallieu
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Les Éparres
Géolocalisation sur la carte : Isère
Les Éparres
Géolocalisation sur la carte : France
Les Éparres
Géolocalisation sur la carte : France
Les Éparres

    Située autrefois dans la province royale du Dauphiné, le village est rattaché à l'unité urbaine de Bourgoin-Jallieu, troisième agglomération du département avec plus de 57 000 habitants en 2013 ainsi qu'à la communauté d'agglomération Porte de l'Isère.

    Les habitants de la commune se dénomment les Éparraux[1].

    Géographie

    Situation et description

    Les Éparres est une petite commune à vocation nettement rurale, positionnée sur un modeste plateau, dénommé les Terres froides et qui se situe dans la partie septentrionale du département de l'Isère.

    Communes limitrophes

    Géologie

    La commune de Les Eparres appartient au Bas-Dauphiné, ce que les géologues qualifient volontiers de « poubelle des Alpes » car, géologiquement parlant, cette région se caractérise par des formations issues de la chaîne alpine et déposées là de diverses façons.

    Durant l'ère tertiaire des dépôts molassiques constitués de sables et galets roulés, plus ou moins consolidés, sont venus s'accumuler sur plusieurs centaines de mètres d'épaisseur et forment aujourd'hui l'ossature des collines bas-dauphinoises. Au Quaternaire, ce sont les glaciers alpins qui à plusieurs reprises se sont avancés sur la région et y ont déposé divers matériaux (moraines) : galets, argiles qui forment des dépôts glaciaires et fluvio-glaciaires viennent alors recouvrir la molasse tertiaire. Des blocs (erratiques) eux aussi ont été abandonnés par la glace et témoignent de la puissance de ces fleuves de glace qui ont façonné les paysages que nous pouvons contempler.

    Climat

    Pour un article plus général, voir Climat de l'Isère.

    La région des Éparres présente un climat de type semi-continental[2] qui se caractérise par des précipitations généralement plus importantes au printemps et en été qu'en hiver.

    Située en limite du secteur des Terres froides, où règne une sorte de micro-climat, cette portion de territoire est généralement plus froid que la plaine de Bièvre ou celle de Bourgoin, d'où son appellation. Il n'est donc pas rare en hiver, de trouver de la neige dans le secteur de cette commune alors que le reste du Nord-Isère en est dénué.

    Urbanisme

    Typologie

    Les Éparres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bourgoin-Jallieu, une agglomération intra-départementale regroupant 9 communes[6] et 59 057 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,8 %), zones agricoles hétérogènes (21,2 %), forêts (21 %), zones urbanisées (10,4 %), prairies (6,6 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Risques sismiques

    L'ensemble du territoire de la commune des Éparres est située en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[13].

    Terminologie des zones sismiques[14]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3Sismicité modéréeaccélération = 1,1 m/s2

    Histoire

    Pour un article plus général, voir Histoire de l'Isère.

    Préhistoire et Antiquité

    Le secteur actuel de la commune de Succieu se situe à l'ouest du territoire antique des Allobroges, ensemble de tribus gauloises occupant l'ancienne Savoie, ainsi que la partie du Dauphiné, située au nord de la rivière Isère.

    Évolution du territoire

    La section de Vermelle est distraite de la commune par la « loi qui distrait les sections de Vermelle et de Nivolas, des communes des Eparres et de Serezin (Isère) pour en former une commune distincte qui prendra le nom de Nivolas-Vermelle », du , promulguée au J.O. le , qui stipule dans son article 1 : Les sections de Vermelle et de Nivolas sont distraites, la première de la commune des Eparres, (canton de Bourgoin, arrondissement de la Tour-du-Pin, département de l'Isère), la seconde de la commune de Sérézin (même canton) et formeront à l'avenir une commune distincte dont le chef-lieu sera fixé à Nivolas et qui prendra le nom de Nivolas-Vermelle.

    Le drame de la Combe des Éparres

    Située dans La Combe, une descente routière très abrupte qui se termine sur le pont franchissant l'Agny, correspondant à la limite du territoire communal avec Chateauvilain, a connu un drame évoqué dans de nombreux médias locaux et nationaux. Le , un chauffeur de camion fou perd le contrôle de son véhicule dans cette rampe de La Combe. Le véhicule prend immédiatement feu en heurtant d'autres véhicules à l'arrêt. Le bilan définitif constaté après l'intervention des pompiers est de dix morts et six blessés[15].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
     ?  ? Marquis Joseph
    de Rivoire de la Bâtie
    (1785-1879)
       
    mars 2001 mars 2008 Alain Duchêne    
    mars 2008 avril 2014 Raymond Boussard    
    avril 2014 En cours Bernard Marmonier SE Fonctionnaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

    En 2018, la commune comptait 979 habitants[Note 2], en augmentation de 3,82 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0571 1421 6211 4801 6751 6541 5001 5871 568
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5321 0741 0261 0151 001784767827842
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    905857821718727684570572596
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    618731752707860916928921965
    2018 - - - - - - - -
    979--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Médias

    Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, du canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

    Cultes

    La communauté catholique des Éparres dépend de la paroisse Saint-François d'Assise qui recouvre vingt communes et vingt-trois églises. La paroisse est organisée en sept relais, celle des Éparres porte le nom d'Agny‐Terres Froides[20].

    Économie

    Culture et patrimoine

    Personnalités liées à la commune

    • Les Éparres sont le berceau de la famille Couturier, village où l'ancêtre, Thomas-Joseph, était notaire royal au début du XVIIIe siècle. Né aux Éparres en 1758, le fils de ce dernier, Jean-Baptiste, est médecin à Vienne. Le fils de Jean-Baptiste, Thomas, avocat et maire de Vienne, sera député de l'Isère sous la Monarchie de Juillet, et le fils de Thomas, Henri, médecin et philanthrope, conseiller général, deviendra à son tour député, puis sénateur de l'Isère sous la Troisième République. L'une de ses quatre filles épousera Antonin Dubost, maire de La Tour-du-Pin, président du conseil général de l'Isère, sénateur et ministre de la Justice.
    • Régis Neyret, homme de presse et militant du patrimoine lyonnais

    Héraldique

    Les Éparres possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Site habitants.fr, page sur le nom des habitants des communes de l'Isère, consulté le 3 juillet 2020.
    2. Annick Auffray, Alain Brisson, Agnès Tamburini, Valérie Dziak, Véronique Maloisel, Sophie Martinoni-Lapierre, « Climat de la région Rhône-Alpes », sur rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Bourgoin-Jallieu », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    14. le dauphiné-libéré, article "Le 7 janvier 1993, un camion fou perdait le contrôle dans la rampe de La Combe, consulte le 6 juillet 2019
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. Site de la paroisse Saint-François d'Assise, consulté le 30 août 2021.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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