Lemmecourt

Lemmecourt est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.

Lemmecourt

Mairie de Lemmecourt
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Communauté de communes de l'Ouest Vosgien
Maire
Mandat
Laurent Galand
2020-2026
Code postal 88300
Code commune 88265
Démographie
Gentilé Lemmecourtois, Lemmecourtoises
Population
municipale
30 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 15′ 52″ nord, 5° 43′ 53″ est
Altitude 362 m
Min. 347 m
Max. 442 m
Superficie 1,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Neufchâteau
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Neufchâteau
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Lemmecourt
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Lemmecourt
Géolocalisation sur la carte : France
Lemmecourt
Géolocalisation sur la carte : France
Lemmecourt

    Géographie

    Localisation

    Commune de Lemmecourt

    La commune est située à 13 km, par la route, au sud de Neufchâteau, chef-lieu d'arrondissement et sous-préfecture des Vosges, et à 64 km à l'ouest d'Épinal, préfecture des Vosges. Le Massif des Vosges s'élève à environ 70 km à vol d'oiseau de la commune, la mer la plus proche est la Manche, à environ 380 km.

    Le village de Lemmecourt est implanté au flanc d'une colline orientée vers le sud-ouest. Dans sa partie basse, il rejoint un petit ruisseau portant le nom de Petit Bani. Ce ruisseau traverse le territoire communal du sud vers le nord. Il sépare le village d'une ferme construite sur le versant opposé de la vallée. Un bon tiers nord-ouest de la commune est recouvert d'une forêt se prolongeant bien au-delà des limites de la commune. La partie forestière se trouvant sur le territoire de Lemmecourt se nomme la forêt des Champs Liégea[1].

    Lemmecourt se situe sur l'axe routier, D 22, entre Landaville et Beaufremont. Il est important de noter la présence des étangs entre Lemmecourt et Beaufremont. La pêche était importante mais règlementée. Aujourd'hui il ne reste qu'un étang, celui de Lemmecourt

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Lemmecourt
    Landaville
    Jainvillotte
    Beaufremont

    Géologie et relief

    Le territoire de la commune de Lemmecourt est situé en limite de la zone géographique des côtes et plateaux des Vosges. Il a une superficie de 178 hectares. Le point le plus bas est situé à la limite nord de la commune, à une altitude de 347 m, et le point le plus haut est situé dans la forêt à la limite ouest de la commune, à une altitude de 442 m. Ce territoire peut être découpé en trois grandes unités :

    • Le village, constitué d'un ensemble de bâtiments regroupés sur le flanc d'une petite colline. Ces constructions sont entourées principalement de vergers constitués d'arbres fruitiers comme le mirabellier, le prunier ou le pommier.
    • En partie sud, de part et d'autre du ruisseau et sur le flanc de la colline au sud-est, se trouvent des prairies agricoles permanentes ainsi que quelques champs céréaliers.
    • Au nord et à l'est, se trouve une grande zone boisée composée principalement de feuillus. Les zones forestières occupent près de la moitié du territoire communal et appartiennent en grande partie à la commune. La forêt est habitée de nombreux sangliers et de chevreuils notamment.

    Du point de vue géologique, les hauteurs boisées de Lemmecourt sont constituées de roches calcaires datant du Bajocien inférieur et moyen. Le sous-sol de la prairie est composé d'argile avec quelques traces de minerais de fer oolithique. Des alluvions récentes composent les berges du ruisseau. La commune ne présente pas de faille d'envergure[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Lemmecourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchateau dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,2 %), prairies (44,8 %), mines, décharges et chantiers (1 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Le nom de la commune évolue au fil des siècles : Lemmecuria, Lemécourt, Lemmécourt, Lemmecourt[réf. nécessaire].

    Les traces des premières habitations à Lemmecourt remontent à l'époque de la préhistoire. L'axe de la communication gallo-romaine entre Bulgnéville et la plaine des Vosges passait par Malaincourt, Roncourt, Beaufremont, Lemmecourt et Landaville-le-Bas, par la route des soldats (toujours nommée ainsi) allant vers Tilleux et Certilleux et empruntant le chemin des grottes de l'enfer menant à Rebeuville pour arriver à Neufchâteau. Les recherches archéologiques ont permis de retrouver en forêt des Champs Liégea, des murs, des murs-couloirs, des tombeaux recouverts de pierres sèches (tumuli) et un dolmen.

    Ultérieurement, le village dépendait de la baronnie de Beaufremont et le droit de patronage appartenait au seigneur de Beaufremont. Le droit de patronage est l'ensemble des privilèges et charges qui, en vertu d'une concession de l'église, appartiennent au fondateur catholique d'une église, chapelle ou bénéfice ou à leur ayant cause.

    En 1635, durant la guerre de Trente Ans, les Suédois détruisent la totalité du haut du village.

    En 1821, un important incendie dans la partie basse ravage la moitié du village. Progressivement le village s'est reconstruit.

    L'église

    L'église Saint-Èvre date du XVe siècle et a été restaurée en 1852, mais des anciens murs d'une largeur d'un mètre dateraient de l'époque romaine[réf. nécessaire].

    Avant la Révolution Lemmecourt était une paroisse. Le curé percevait le tiers de la grosse dîme et toute la menue, les châtelains de Beaufremont les deux autres tiers.

    Trois curés se sont succédé durant la Révolution :

    • Pierre Léopold Baudot (décédé le ) ;
    • Jean-Claude Girot, dit "le père Victorin" ;
    • Dominique Girot, dit "le père Sigisbert".

    Ce dernier, forte personnalité, né à Auzainvillers le , est le frère du précédent. Ce dernier fit appel à lui pour le remplacer lorsqu'il tomba malade.

    Le calvaire

    Un habitant fit ériger ce calvaire en reconnaissance, à l'endroit où coulait une source à laquelle il attribua sa guérison de la rage qu'il attribua à l'eau de la source.

    La grotte de Chèvre-Roche de Landaville

    La commune de Lemmecourt joua un rôle non négligeable durant la Révolution pour protéger les prêtres cités ci-dessus. Des gendarmes étaient commandités pour perquisitionner les religieux. Les habitants de Lemmecourt refusaient l'idée de la Révolution, et sitôt qu'ils apprenaient l'arrivée des gendarmes, s'armaient d'un fusil, d'une fourche, d'une hache, etc., et couraient au devant des gendarmes pour leur barrer le passage. Face à cette population hostile, les gendarmes s'en retournaient afin éviter des coups mortels et déclaraient à leur retour au district n'avoir rien trouvé ! Durant la Révolution, Lemmecourt est peut-être le seul village, excepté les villages de la Vendée, où les gendarmes n'aient pu pénétrer pour arrêter des prêtres. Le père Sigisbert et son frère le père Victorin se réfugièrent régulièrement à Lemmecourt et trouvèrent asile particulièrement chez Joseph Vautrin (Votrin) et Jean-Joseph Henriot. Quand il n'était pas possible de cacher les prêtres dans le village, ceux-ci se réfugiaient dans la grotte de Chévre-Roche située sur la commune de Landaville. Cette grotte était aussi le refuge des curés de Landaville, de l'abbé Étienne, curé de Rouvres-la-Chétive, du curé M. Berulot d'Aulnois et ex-vicaire de Beaufremont. Les habitants de Landaville et Lemmecourt leur apportaient de la nourriture. Avant l'époque de la Révolution, on connaissait à Lemmecopurt la grotte de Chévre-Roche de Landaville, mais on n'y prêtait guère attention. En 1794, le père Victorin se fit conduire dans la journée par un jeune homme, Claude Ruellet. Ils avaient bien emporté de la lumière mais l'air était assez épais et ne se renouvelait pas facilement ; leur lampe s'éteignit pendant qu'ils parcouraient la grotte. Ils passèrent vainement plus de deux heures dans le noir. Puis le père Victorin aperçut une légère lueur qui communiquait à la fente par où ils étaient entrés. Durant la Révolution des fidèles firent leur première communion dans la grotte de Chévre-Roche de Landaville. On peut citer Marie-Jeanne Maillard, Françoise Liez, Marie-Anne Vautrin.

    La grotte de Chèvre-Roche de Landaville et les souvenirs qu'elle rappelle ont eu le don de ranimer la ferveur et d'exciter l'enthousiasme de plus d'un chrétien. Des curés des environs ont conduit en promenade les enfants de leur catéchisme, et ceux-ci comptaient cette visite comme une précieuse récompense.

    Adduction d'eau

    L'étang de Lemmecourt a été reconstitué au XXe siècle mais plus en aval que celui qui existait précédemment. La fontaine de Lemmecourt, en parfait état, a été faite par Bussy en Haute-Marne. Entouré de nombreuses sources, Lemmecourt a son propre réseau de distribution d'eau avec une gestion indépendante. Le lavoir, un bâtiment avec son abreuvoir pour les animaux, est recouvert d'une belle charpente qui marie complexité et originalité.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
        Jean Bernard    
    1979 avril 2014 Marcel Thiébaut (1922-2017)   Agriculteur
    avril 2014 En cours
    (au 25 août 2020)
    Laurent Galand   Chauffeur routier

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].

    En 2018, la commune comptait 30 habitants[Note 3], en diminution de 6,25 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    769591103114109125108113
    1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    107108100928175737061
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    515344363940403235
    1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018 -
    2827323528303030-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Le portail des territoires et des citoyens - Géoportail », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Visualiseur InfoTerre », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Neufchâteau », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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