Jainvillotte
Jainvillotte est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Jainvillotte | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Ouest Vosgien |
Maire Mandat |
Sandra Comolli-Grandvuillemin 2020-2026 |
Code postal | 88300 |
Code commune | 88249 |
Démographie | |
Gentilé | Chetas |
Population municipale |
77 hab. (2018 ) |
Densité | 10 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 15′ 30″ nord, 5° 41′ 53″ est |
Altitude | Min. 303 m Max. 458 m |
Superficie | 7,44 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Neufchâteau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Neufchâteau |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Jainvillotte est située dans la vallée de l'Anger, entre Gendreville et Circourt-sur-Mouzon. En aval de Jainvillote, au niveau du Pont Bourlard, l'Anger se jette dans le Mouzon. Cette vallée est creusée dans le revers de la côte de Moselle, et comporte des calcaires et terrains argileux favorables aux céréales et à l'élevage.
Communes limitrophes
Circourt-sur-Mouzon | Landaville | |||
Pompierre | N | Lemmecourt Beaufremont | ||
O Jainvillotte E | ||||
S | ||||
Sartes | Gendreville |
Urbanisme
Typologie
Jainvillotte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchateau dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,2 %), prairies (35,8 %), mines, décharges et chantiers (6,6 %), terres arables (6,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Jainvillotte est mentionnée pour la première fois sous la forme Gedanis Villa, qui apparaît dans un document de 877. L'élément Gedanis est peut-être issu d'un nom féminin d'origine francique *Gethani- ou d'un autre anthroponyme, peut-être roman, comme Gaetanus. Le suffixe -otte est beaucoup plus tardif, puisqu'il n'est mentionné qu'à partir du XIIIe siècle.
Histoire
Mentionnée pour la première fois au IXe siècle, la paroisse de Jainvillotte est à l'origine une villa au sens médiéval (et aussi large qu'imprécis) du terme. Elle est certainement issue du démembrement de la paroisse de Pompierre, elle-même très ancienne puisqu'on a retrouvé dans cette commune des restes d'un vicus de l'époque romaine, traversé par le Mouzon et la voie romaine Lyon-Trèves. Les églises de Jainvillotte et de Circourt-sur-Mouzon sont d'ailleurs dédiées toutes deux à saint Michel et contiguës, ce qui manifeste leur ancienne unité, certainement au sein de cette paroisse de Pompierre.
La commune de Jainvilotte faisait partie de l’ancien duché de Bar. Désignée tout d’abord sous les noms de Janivillula, Jainvellotte, Jainvlotte, Jainvillotte apparaît sous son nom définitif dans un dénombrement en 1574.
En 1710, la commune dépendait du bailliage de Bassigny, puis de Bassigny en 1751, pour enfin dépendre en 1790 du district de Neufchâteau.
Politique et administration
Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[8] :
- total des produits de fonctionnement : 77 000 €, soit 918 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 97 000 €, soit 1 155 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 6 000 €, soit 23 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 85 000 €, soit 1 009 € par habitant.
- endettement : 1 000 €, soit 9 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 18,61 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 9,25 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 20,61 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].
En 2018, la commune comptait 77 habitants[Note 3], en diminution de 1,28 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- Ermitage Notre-Dame-de-Compassion ou Notre-Dame-de-Pitié[13], construit par les habitants au XIVe siècle pour remercier la Vierge Marie de son intercession lors d'une peste particulièrement virulente.
- Église Saint-Michel[14], construite au XIIe siècle avec des ajouts au XIIIe siècle, ayant sa fête paroissiale le , richement décorée[15].
- Maison seigneuriale[16] sur le lieu duquel, selon la tradition locale, Clovis et Clotilde (femme de Clovis) se seraient rencontrées pour la première fois, à la limite de la Burgondie et du royaume franc.
- Fontaines et abreuvoirs[17],[18].
Personnalités liées à la commune
- Louis Bossu (1857-1929), procureur de la République[19],[20].
- Jean Bossu (Reims, 1911 - Épinal, 1985), journaliste, homme de lettres et historien[21].
Folklore
Le village fête son patron le à la Saint-Michel. En été, les enfants peuvent faire des tours du village avec Rosalie la voiture à pédales.
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Neufchâteau », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 23 mars 2015 sur l'Internet Archive).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Ermitage Notre-Dame-de-Pitié », notice no IA00127021, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Eglise paroissiale Saint-Michel », notice no IA00127022, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Église Saint-Michel
- « Demeure dite le Château », notice no IA00127017, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Fontaine, abreuvoir rue haute », notice no IA00127019, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Fontaine, abreuvoir, place de la mairie », notice no PA00081562, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Collection Louis, Marie et Jean Bossu (1634-1983)
- « Biographie de Louis François Léon Bossu », sur le site personnel de Bernard Visse (consulté le ).
- Jean Bossu, journaliste et homme de lettres
- Portail des communes de France
- Portail des Vosges