Le Mesnil-Gilbert
Le Mesnil-Gilbert est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 135 habitants[Note 1].
Le Mesnil-Gilbert | |
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
Joël Lefras 2020-2026 |
Code postal | 50670 |
Code commune | 50312 |
Démographie | |
Gentilé | Mesnilgilbertois |
Population municipale |
135 hab. (2018 ) |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ 53″ nord, 1° 03′ 52″ ouest |
Altitude | Min. 47 m Max. 205 m |
Superficie | 7,85 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Isigny-le-Buat |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est au nord du Mortainais. Son bourg est à 5 km au sud de Saint-Pois, à 7 km au nord-ouest de Juvigny-le-Tertre et à 8 km à l'est de Brécey[1].
Elle est bordée au sud par la Sée et à l'ouest par le ruisseau Hartellerie.
Le point culminant (205/209 m) est le mont Buon, en limite nord. Le point le plus bas (47 m) correspond à la sortie de la Sée du territoire, à l'ouest. La commune est semi-bocagère.
La commune est composée du bourg principal (Le Mesnil-Gilbert) et de plusieurs écarts[2] : la Boussardière, la Saulnerie, le Bois Herbert, la Maugerie, le Fossé, la Rue, le Montier, la Guérinière, la Hallotière, la Haute Rue, les Bissons, les Trois Vergées, les Vergées, la Marcellière, la Herte, la Marcellière de Bas, le Val Borel, le Bois, la Brousse, la Pâture, le Crépon, la Hartellerie, la Bruyère, l'Oiselière, la Corbetière, le Champ Gaillard, la Cosnardière, la Montaiserie, la Givoullière, la Patience, la Houitière, le Courbillon, la Guillardière, la Moinerie, la Guillardière, la Motte, la Bourrière.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brécey », sur la commune de Brécey, mise en service en 1996[10] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 100 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 41 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Le Mesnil-Gilbert est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (66,3 %), prairies (26,7 %), forêts (7,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme in Mesnillo Gillebert en 1184[24].
L'ancien français mesnil, « domaine rural », est à l'origine de nombreux toponymes, notamment en Normandie. Gilbert est, comme pour la plupart des Mesnil-, un anthroponyme[24],[25].
Le gentilé est Mesnilgilbertois[26].
Micro-toponymie
Les hameaux en Y-ère/-erie sont des habitats ultérieurs, datant du développement démographique de la Normandie. Ils désignaient la ferme de la famille Y, qui était fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des XIe – XIIIe siècles. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière. Les autres hameaux en Hôtel/Maison/Le Y sont des constructions encore plus tardives, ils désignent la ferme de la famille Y.
Histoire
Il est mentionné dans les annales civiles et militaires du pays d´Avranches de l´abbé Desroches « une franche vavassorie au Ménilgilbert a Jehan de Crux écuyer tenue par parage de Henri de Crux qui la tient par hommage du roi Charles. Jehan de Crux possédait de même une franche vavassorie au Lingehart et a Réfuveille non loin du Ménilgilbert ». Ceci vers 1400-1412.
Sous l'Ancien Régime, la paroisse faisait partie de la généralité de Caen, de l'élection de Mortain et de la sergenterie de Hallé.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et un adjoint[29].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2018, la commune comptait 135 habitants[Note 7], en diminution de 8,16 % par rapport à 2013 (Manche : −0,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %). Le Mesnil-Gilbert a compté jusqu'à 660 habitants en 1806.
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption (XVIIe – XIXe siècles). Elle abrite une Vierge à l'Enfant des environs de 1400 classée à titre d'objet aux Monuments historiques[34].
- Vallée de la Sée.
- Croix de chemin.
Personnalités liées à la commune
- Jean Baptiste Le Goupils (1800 au Mesnil-Gilbert - 1851), vicaire général de Cherbourg.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2018.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Le Mesnil-Gilbert » sur Géoportail..
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Brécey - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Le Mesnil-Gilbert et Brécey », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Brécey - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Le Mesnil-Gilbert et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1666.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 172-176 (pages consacrées au Mesnil).
- René Gautier, 601 communes et lieux de vie de la Manche : et les 46 communes fusionnées ou associées depuis 1960, Marigny, Éditions Eurocibles, , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 331.
- Annuaire du département de la Manche, 33e année 1861, p 122
- « Joël Lefras est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Le Mesnil-Gilbert (50670) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000641, base Palissy, ministère français de la Culture.
Liens externes
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