Le Grand Pardon

Le Grand Pardon est un film français d'Alexandre Arcady, sorti en 1982.

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Le Grand Pardon
Réalisation Alexandre Arcady
Scénario Alexandre Arcady
Daniel Saint-Hamont
Alain Le Henry
Acteurs principaux
Sociétés de production Partner's Production
Odessa Films
Pays d’origine France
Genre Policier
Durée 130 minutes
Sortie 1982

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Le film raconte l'histoire du clan Bettoun  avec à sa tête Raymond (le patriarche), Maurice (le fils), Jacky (le neveu), Roland (le neveu), Albert (le cousin de Raymond), Pépé (l'ami de Raymond) et Samy (le garde du corps)  un clan familial de la mafia juive pied-noire française qui évolue au sein du crime organisé.

Le clan Bettoun a la mainmise sur la gestion de casinos, l'organisation de matchs de boxe et de jeux clandestins, le proxénétisme, le racket, et ne craint pas de maintenir son influence par des règlements de compte sanguinaires contre d'autres clans arabes et français.

Raymond Bettoun, qui cultive « l'esprit de famille méditerranéen » et protège son clan mafieux, veut évincer Manuel Carreras du casino de Biarritz. Il y parvient en faisant évader de prison le truand surnommé « le Sacristain », qui a juré la mort de Carreras car ce dernier l'avait « balancé » aux flics, et en achetant les hommes de main de ce dernier. Raymond Bettoun s'impose alors dans le milieu. Mais, dans l'ombre, l'ambitieux Pascal Villars a juré la perte des Bettoun qu'il cherche à supplanter. Aidé du « Sacristain », Villars parvient à dresser le clan des Arabes contre celui des Juifs. Parallèlement, le commissaire Duché, à l’affût de ce panier de crabes, essaye de démanteler tous ces clans et d'en incarcérer les membres.

Fiche technique

Distribution

Autour du film

  • On peut associer cette histoire à celle du film Le Parrain (1972) de Francis Ford Coppola[1] et celle des frères Zemour[1]. D’ailleurs, ces derniers, se sentant visés par le film, menacèrent le réalisateur Alexandre Arcady au moment du tournage. Le ministre de l'Intérieur de l'époque, Gaston Defferre, usera de son influence pour que le tournage du film se déroule sans incident[1],[2].
  • On peut également rapprocher la scène finale avec celle du film Le Clan des Siciliens (1969) d'Henri Verneuil ; en effet, Raymond Bettoun (Roger Hanin) est arrêté sous les yeux de son petit-fils par le commissaire Duché (Jean-Louis Trintignant), comme Vittorio Manalese (Jean Gabin) par le commissaire Le Goff (Lino Ventura) dans Le Clan des Siciliens. Par ailleurs, la première scène du film  l'évasion du Sacristain d'un fourgon cellulaire organisée par le clan Bettoun  n'est pas sans rappeler celle de Roger Sartet (Alain Delon) au début du Clan des Siciliens.
  • L'acteur Jean-Louis Trintignant a accepté de jouer dans le film car Alexandre Arcady lui rappelait physiquement Jacques Laffite, un célèbre pilote automobile de l'époque[3].
  • Le rôle du commissaire Duché a été initialement proposé à Lino Ventura, qui déclina l'offre. L'acteur Thierry Lhermitte fut également pressenti pour le rôle de Pascal Villars. Il tournera avec Alexandre Arcady cinq ans plus tard dans Dernier Été à Tanger.

Citations

  • Manuel Carreras à Raymond Bettoun : « Arrête tes salamalecs, Bettoun. »
  • Raymond Bettoun au commissaire Duché : « Vous inquiétez pas commissaire ; chez nous, quelques olives, un petit bout de pain, on remercie Dieu. »
  • Le commissaire Duché à Raymond Bettoun : « Je ne vous aime pas Bettoun. Vous sentez l'huile. Et j'ai l'odorat délicat. »
  • Raymond Bettoun à Pascal Villars : « Tu n'as pas peur, au moins ? T'as aucune raison d'avoir peur. Tu sais pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui chez les Juifs, c'est le Kippour. Tu te rends compte de la chance que tu as ? C'est le Grand Pardon... Ce jour-là, le Grand Pardon, on peut rien faire ; ni travailler, ni recevoir de l'argent, ni... rien quoi. Sinon on est rayé du Livre. Aujourd'hui, dans le monde entier, tous les Juifs ils pardonnent à ceux qui leur ont fait du mal. Tous les Juifs. Sauf un, moi. Moi, je pardonne pas ! »[1].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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