Le Champ-Saint-Père

Le Champ-Saint-Père, appelé localement « Champ-Saint-Père », est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Père.

Le Champ-Saint-Père

La gare.

Blason
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Les Sables-d'Olonne
Intercommunalité Vendée-Grand-Littoral
Maire
Mandat
Jean Ferrand
2020-2026
Code postal 85540
Code commune 85050
Démographie
Gentilé Pérois
Population
municipale
1 836 hab. (2018 )
Densité 74 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 30′ 33″ nord, 1° 20′ 43″ ouest
Altitude 37 m
Min. 1 m
Max. 75 m
Superficie 24,75 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction La Roche-sur-Yon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mareuil-sur-Lay-Dissais
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Le Champ-Saint-Père
Géolocalisation sur la carte : Vendée
Le Champ-Saint-Père
Géolocalisation sur la carte : France
Le Champ-Saint-Père
Géolocalisation sur la carte : France
Le Champ-Saint-Père
Liens
Site web Site officiel

    Elle fait partie du canton de Moutiers-les-Mauxfaits. Les habitants sont appelés Pérois.

    Géographie

    Le territoire municipal du Champ-Saint-Père s’étend sur 2 475 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 37 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 1 et 75 mètres[1],[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Le Champ-Saint-Père est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,7 %), terres arables (21 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), forêts (7,2 %), zones urbanisées (5,7 %), eaux continentales[Note 3] (0,7 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Durant la Révolution, la commune porte le nom de Champ-Perdu[10].

    En poitevin, la commune est appelée Chanp-Sént-Pére[11].

    Histoire

    Le bourg du Champ-Saint-Père est né sur les bords du Graon (qui était beaucoup plus large qu’aujourd’hui), vraisemblablement au lieu-dit la Nanté. Des restes de poterie attesteraient ce fait. Puis le bourg s’est développé en remontant vers le nord-est.

    Le Champ-Saint-Père a connu son heure de gloire quand Henri IV a traversé la région. Tombé malade, il séjourna au château de la Mothe-Freslon. De ce logis, il ne reste aujourd’hui que peu de choses, des douves ainsi que la seigneurie des Aurays et celle de la Payraudière, propriétés d’Anne de Buor et de Parmenas de La Poeze. Vers 1776, le domaine fut acquis par le baron Charles Louis de Gyvès, né à Curzon (85) en 1746 et qui y décèdera en 1798. Après plusieurs propriétaires successifs, à partir de 1911, c'est la famille Merveilleux du Vignaux qui s'installe aux Aurays. Le vice-amiral Jean Merveilleux du Vignaux, grand marin, né à Saint Vincent sur Graon (85) en 1865, habite Les Aurays et y décèdera en 1930.

    Les guerres de Vendée, sous la Révolution, ne marquèrent que peu le pays. La commune devint « Champ-Perdu ». Champ-Saint-Père eut dans son clergé un prêtre non assermenté, l'Abbé Georges Heydou, vicaire, et un prêtre juré, le Curé Pierre-Jean Thibaud. Le premier ayant refusé de prêter serment à la Constitution Civile du 26 décembre 1790 et se trouvant en butte à des persécutions de toutes sortes, s'embarquait le 11 septembre 1792 vers l'Espagne (Cordoue), où il mourut en 1799. Le second, "ne voulant plus être le ministre d'un culte proscrit par la nature et l'éternelle raison" abdiquait la prêtrise le 18 brumaire an II (8 décembre 1793).

    Longtemps, la mémoire collective garda l’épisode du Sanguenitou. Ce résistant et espion vendéen, simulant l’ivresse avait eu connaissance des projets des soldats de la République et les transmit aux troupes vendéennes qui infligèrent une correction à leurs ennemis.

    Le bourg se développa au XIXe siècle et tout particulièrement avec l’arrivée du chemin de fer (ligne Nantes-Bordeaux). D’importantes foires aux bestiaux permettaient l’expédition des animaux par voie ferrée. Ajouté à cela, un chemin de fer départemental partait vers Les Sables-d’Olonne (en passant par Moutiers-les-Mauxfaits, Avrillé et Talmont). Il en reste des « maisonnettes », des routes élargies.

    L’expansion du bourg continua au début du XXe siècle. La population fut si nombreuse qu’il fut décidé de construire une nouvelle église (1902). Avant la Seconde Guerre mondiale et pendant celle-ci, résida au Champ-Saint-Père le préfet de la Libération, Léon Martin.

    Au cours des siècles, se sont constitués des quartiers bien définis : le Champ de la Croix, le Petit Paris (autrefois quartier de la Chapelle), la Nanté, le quartier de la Gare, le Centre-Bourg, etc. Aujourd’hui, de nouveaux lotissements sont créés.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D’argent aux quatre épis de blé au naturel en bouquet mûris par un soleil non figuré de gueules mouvant de la pointe, à la chape abaissée, partie au premier de sinople à la roue dentée d’argent et au second d’or à la grappe de raisin de gueules feuillée de sinople, au compas ouvert au naturel brochant sur le trait de la chape.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1989 2020 Marcel Gauducheau[12],[13] DVD Cadre de santé retraité
    Président de la communauté de communes du Pays-Moutierrois (1995-2014)
    Conseiller général du canton de Moutiers-les-Mauxfaits (2001-2015)
    Conseiller départemental du canton de Mareuil-sur-Lay-Dissais (depuis 2015)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].

    En 2018, la commune comptait 1 836 habitants[Note 4], en augmentation de 1,16 % par rapport à 2013 (Vendée : +3,74 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0486959761 1771 1211 3081 3801 4681 634
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6921 7421 8021 8111 8381 7781 8411 9191 929
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9671 8791 8471 6751 6351 5661 5331 3881 372
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 2511 2011 2361 3761 4361 3161 5061 5331 777
    2017 2018 - - - - - - -
    1 8371 836-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008, Le Champ-Saint-Père comptait 1 560 habitants (soit une augmentation de 18 % par rapport à 1999). La commune occupait le 6 351e rang au niveau national, alors qu'elle était au 6 750e en 1999, et le 115e au niveau départemental sur 282 communes.

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (34,8 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (25,1 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,9 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 49,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 14,6 %, 15 à 29 ans = 14,1 %, 30 à 44 ans = 17,8 %, 45 à 59 ans = 21,5 %, plus de 60 ans = 32,1 %) ;
    • 50,9 % de femmes (0 à 14 ans = 12,8 %, 15 à 29 ans = 14,4 %, 30 à 44 ans = 15,6 %, 45 à 59 ans = 19,6 %, plus de 60 ans = 37,6 %).
    Pyramide des âges à Le Champ-Saint-Père en 2007 en pourcentage[17]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,5 
    90 ans ou +
    2,2 
    11,7 
    75 à 89 ans
    17,2 
    18,9 
    60 à 74 ans
    18,2 
    21,5 
    45 à 59 ans
    19,6 
    17,8 
    30 à 44 ans
    15,6 
    14,1 
    15 à 29 ans
    14,4 
    14,6 
    0 à 14 ans
    12,8 
    Pyramide des âges du département de la Vendée en 2007 en pourcentage[18]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ans ou +
    1,2 
    7,3 
    75 à 89 ans
    10,6 
    14,9 
    60 à 74 ans
    15,7 
    20,9 
    45 à 59 ans
    20,2 
    20,4 
    30 à 44 ans
    19,3 
    17,3 
    15 à 29 ans
    15,5 
    18,9 
    0 à 14 ans
    17,4 

    Lieux et monuments

    Plusieurs lieux et monuments marquent le territoire de la commune :

    Patrimoine naturel

    • le Graon et son lac (limites ouest et sud avec Saint-Vincent-sur-Graon) ;
    • l’Yon (limite avec Rosnay au nord-est) ;
    • le marais de Saint-Gré ;
    • la marais de la Gîte-de-Bougré ;
    • le marais de Noailles.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Commune 31566 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
    2. « Le Champ-Saint-Père », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction duLa Roche-sur-Yon », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Jean-Loïc Le Quellec, Dictionnaire des noms de lieux de la Vendée, La Crèche, Geste Éditions, coll. « Geste Poche » (no 14), , 3e éd. (1re éd. 1995), 443 p. (ISBN 2-84561-263-X), p. 84.
    12. « Marcel Gauducheau honoré de la Légion d’honneur », Ouest-France, .
    13. « Marcel Gauducheau retrouve son fauteuil de maire », Ouest-France, (lire en ligne).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Évolution et structure de la population
    18. « Résultats du recensement de la population de la Vendée en 2007 » [archive du ], sur insee.fr (consulté le ).

    Pour approfondir

    Article connexe

    Liens externes

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