Le Château de verre (film, 1950)
Le Château de verre est un film franco-italien réalisé par René Clément, sorti en 1950, drame romantique adapté d'un roman de Vicki Baum.
Réalisation | René Clément |
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Scénario |
Gian Bistolfi Pierre Bost |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Franco London Film Fortezza-Film Universalia Film |
Pays d’origine | France Italie |
Genre | Film dramatique romantique |
Durée | 99 minutes |
Sortie | 1950 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Évelyne est une femme mariée et heureuse en ménage avec Laurent, un juge. Elle rencontre un jeune homme, Rémy, qui la séduit. Le temps d'un week-end, c'est une autre vie...
Résumé détaillé
Bien mariée à Laurent Bertal (Jean Servais), procureur à Berne, Evelyne (Michèle Morgan) serait parfaitement heureuse si son époux n’avait pas tendance à la délaisser pour son travail. Au cours d'un séjour en Italie au bord du lac de Côme, avec son amie Elena (Elisa Cegani), Evelyne rencontre Rémy Marsay (Jean Marais), un jeune homme volage et joueur qui la séduit malgré elle. Après un bref flirt, il entre à Paris, et elle à Berne, se sentant irrésistiblement attirée par cet homme. Son mari Laurent se doutant de quelque chose, interroge Elena qui n’évoque qu’un simple flirt anodin. Cependant la tension s’installe dans le couple. De son côté, Rémy a retrouvé sa maîtresse en titre, Marion (Élina Labourdette), à laquelle il a l’habitude de raconter toutes ses aventures féminines. Elle le pousse à demander à Evelyne de le rejoindre à Paris, car elle est sûre que ce ne sera qu’une aventure éphémère. D’abord réticente, Evelyne finit par arriver à Paris, alors que Laurent la croit à la campagne, chez Elena, Néanmoins, arrivée dans la capitale, elle prend conscience de son audace et pense faire demi-tour. Mais après avoir passé une journée entre passion et culpabilité à visiter Paris avec Rémy, elle devient sa maîtresse et pour elle c’est une autre vie …. Rémy comprend soudain qu'il est amoureux d'elle et lui demande de quitter Laurent. Evelyne le souhaite, mais tient à rentrer pour s’expliquer avec son mari, décidée à obtenir sa liberté. Mais cette histoire d’amour sans avenir, ce « château de verre » va se briser. Les adieux provisoires s’éternisent, Evelyne rate son train, prend l’avion qui n’arrivera jamais à destination. Elle périt dans l'accident qui survient au décollage. Laurent finit par comprendre qu’Elena, « l’amie de la famille », lui avait caché l’escapade d’Evelyne : les deux femmes qui comptaient pour lui l’ont trompé.
Fiche technique
- Titre : Le Château de verre (L'amante di una notte)
- Réalisateur : René Clément
- Assistants réalisateurs : 1) Pierre Kast / 2) Claude Clément
- Scénariste : Gian Bistolfi et Pierre Bost, d'après le roman de Vicki Baum, Das grosse Einmaleins (traduction française sous le titre Sait-on jamais ?), Querido Verlag, Amsterdam, 1935, 336 p.
- Directeur de la photographie : Robert Lefebvre
- Cameraman : Léon Bellet
- Assistants opérateurs : 1) Daniel Diot / 2) André Domage
- Décors : Léon Barsacq, décorateur adjoint : André Bakst, assistés de Jacques Chalvet
- Ensemblier : Maurice Barnathan
- Costumes : Pierre Balmain et Larsen
- Ingénieur du son : Jacques Carrère
- Musique : Yves Baudrier, orchestre dirigé par André Jolivet
- Editions musicales : Mondia S.A.
- Montage : Roger Dwyre, assisté de Françoise Javet
- Chef Maquilleur : Alexandre Marcus
- Script : Nicole Bénard
- Photographe de plateau : Roger Forster
- Producteur : Henry Deutschmeister / Producteur associé : Eugène Tucherer
- Directeur de production : Henri Baum
- Régie générale : Ulrich Pickardt / Régisseurs adjoints : André Hoss, René Noël
- Sociétés de production : Franco London Film (Paris), Fortezza-Film (Roma) et Universalia Film
- Société de distribution : Les Films Corona (Paris)
- Scènes d'aéroport tournées à Paris-Le Bourget
- Tournage : du au aux Paris Studios Cinéma Billancourt, ainsi qu'à Paris en extérieurs.
- Laboratoire : L.T.C.
- Format : Son mono - 35 mm - Noir et blanc - 1,37:1
- Pays : France, Italie
- Genre : Film dramatique romantique
- Durée : 1h39
- Visa de censure : N° 10224 délivré le
- Date de sortie : France
Distribution
- Michèle Morgan : Évelyne Lorin-Bertal
- Jean Marais : Rémi Marsay
- Jean Servais : Laurent Bertal
- Elisa Cegani : Elena (doublée par Maria Casarès)
- Élina Labourdette : Marion
- Allain Dhurtal : le procureur
- André Carnège : le secrétaire
- Anne-Marie Cazalis : la standardiste de l'hôtel
- Roger Dalphin : Marcel
- Jo Dest : un assesseur
- Giovanna Galletti : Louise Morel, l'accusée
- Albert Michel : le charmeur de pigeons
- Colette Régis : la tenancière de l'hôtel
- Germaine Stainval : la bonne
- Yvonne Claudie : la fleuriste
- Paule Launay
- Steinhagen
- Maurice Carnege
- Jacques Rivette et Jean-Luc Godard : les voyageurs sortant de la Gare de l'Est (à la 47e minute)
Autour du film
Le film a été tourné simultanément en langue italienne sous le titre L'amante di una notte[1]. Dans cette version italienne, Fosco Giachetti remplace Jean Servais pour interpréter le rôle de Laurent Bertal.
Michèle Morgan et Jean Marais ont reçu pour ce film la Victoire du Cinéma Français pour la meilleure actrice et le meilleur acteur en ouverture du Festival de Cannes en 1951.
Le film est une adaptation d’une œuvre de la romancière Vicky Baum : Das Grosse Einmaleins, Querido Verlag, N.V., éditeur, Amsterdam 1935. Edition française: Sait-on jamais ?, traduit par Eugène Bestaux, Éditions Stock
Dans son film, René Clément a utilisé au montage un flashforward ou saut en avant (l’inverse d’un flashback ou saut arrière) qui à l’époque (1950) a été assez mal compris par certains spectateurs non encore aguerri à cette utilisation particulière d’écriture cinématographique : on voit furtivement la scène finale (le plan de l’avion écrasé) avant la fin du film.
Remarque : Dans une fiction, un flashforward ou saut en avant, intervient lorsque le spectateur est informé d'un élément du récit qui est censé se dérouler dans un temps futur par rapport au temps principal du récit, figure que l'on peut opposer au flashback, beaucoup plus utilisé car plus facilement intégré par le spectateur de base et qui peut durer dans le temps, alors que très souvent le flashforward se présente sous la forme réduite à un plan ou une courte séquence.
Jean-Pierre Melville joue un chauffeur de taxi conduisant Jean Marais à son retour à Paris. Il n'est pas crédité au générique.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Raymond Chirat, « Château de verre, Le », Catalogue des films français de long métrage. Films de fiction 1940-1950, Editions Imprimerie Saint-Paul, Luxembourg (ville), 1981, article no 170
- Raymond Chirat, « Le Château de verre », La Saison cinématographique 1950/1951 (La Revue du cinéma hors série - XXXII), U.F.O.L.E.I.S, Paris, 1985, 216 p., p. 39, (ISSN 0019-2635)
- Christian Soleil, « Le Château de verre », Jean Marais : la voix brisée. Autobiographie, Editions Actes Graphiques, Saint-Etienne, 2000, 255 p., p. 249, (ISBN 2-910868-42-7)
- Claude Bouniq-Mercier, « Château de verre (La) », Guide des Films A-E (sous la direction de Jean Tulard), Éditions Robert Laffont (collection Bouquins), Paris, 2005, 1195 p., p.612, (ISBN 9782221104514)
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- http://fresques.ina.fr/festival-de-cannes-fr/fiche-media/Cannes00010/remise-des-victoires-du-cinema-francais-en-ouverture-du-festival-1951.html
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