Landévant
Landévant [lɑ̃devɑ̃] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
Landévant | |
La chapelle de Locmaria-er-Hoët. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Lorient |
Intercommunalité | Auray Quiberon Terre Atlantique |
Maire Mandat |
Pascal Le Calvé 2020-2026 |
Code postal | 56690 |
Code commune | 56097 |
Démographie | |
Gentilé | Landévantais, Landévantaise |
Population municipale |
3 908 hab. (2018 ) |
Densité | 175 hab./km2 |
Population agglomération |
43 981 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 45′ 55″ nord, 3° 07′ 14″ ouest |
Altitude | 15 m Min. 0 m Max. 80 m |
Superficie | 22,34 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Landévant (ville isolée) |
Aire d'attraction | Lorient (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pluvigner |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.landevant.fr/ |
Géographie
Landévant est une commune du Morbihan, située entre Lorient et Vannes sur la voie express N165 (E60) et à l’extrémité nord de la rivière d'Étel.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Auray », sur la commune d'Auray, mise en service en 1994[7] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,5 °C et la hauteur de précipitations de 964,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, mise en service en 1952 et à 22 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[11], à 12 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Landévant est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Landévant, une unité urbaine monocommunale[17] de 3 810 habitants en 2017, constituant une ville isolée[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lorient, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[23],[24].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 6,3 % | 140 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 2,7 % | 61 |
Réseau routier et ferroviaire et espaces associés | 1,3 % | 29 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 17,8 % | 397 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 11,1 % | 248 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 30,7 % | 685 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 3,6 % | 81 |
Forêts de feuillus | 7,8 % | 173 |
Forêts de conifères | 3,0 % | 67 |
Forêts mélangées | 12,4 % | 277 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 3,1 % | 70 |
Zones intertidales | 0,07 % | 1,5 |
Source : Corine Land Cover[25] |
Histoire
Moyen-Âge
Le camp fortifié de Botalec, situé sur une modeste colline, est daté entre 600 et 900 après J.-C. Il possédait deux enceintes concentriques et s'est trouvé vitrifié lors d'un incendie[26].
Temps modernes
Le seigneur du Val y exerce ses droits féodaux jusqu'au XVIIe siècle[27].
Révolution française
En 1790, Landévant devient une commune indépendante[27]. Le se déroule la Première bataille de Landévant où 2 000 à 5 000 chouans menés par Vincent de Tinténiac remportent la victoire sur les troupes républicaines. Le les troupes républicaines commandées par le général Chabot prirent leur revanche, dispersant les Chouans lors de la Deuxième bataille de Landévant.
Langue bretonne
À la rentrée 2017, 39 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue catholique[28].
Toponymie
Le nom est attesté sous les formes Landecvan en 1330[29], Lendevant en 1437, Landevan en 1481.
Le nom breton de la commune est Landevan
Il est préfixé par Lan et son suffixe serait une variante de Tegvan (Degfan, Dyfan en gallois)[30],[31].
Landévant signifierait donc « Ermitage de Tegvan ». À noter que Llandegfan au Pays de Galles possède la même étymologie.
Pierre Madec y voit un saint Devan qui correspondrait à Dyfan. Il y a un Llandefand en Monmouth et chose curieuse on honore tant là-bas qu'ici un même saint Martin. Mais il y a aussi un Llandegfan en Anglesey (Pays de Galles).
L'historien Pierre Robino de la Société d'Archéologie et d'Histoire du Pays d'Auray rejoint un peu l'hypothèse de Pierre Madec, Landecvant est sans doute la forme primitive. Si Lan-Degvan est la vraie forme, il faut identifier le saint breton avec un saint gallois bien connu.
Alan J. Raude, linguiste bretonnant, voit un saint "Avant" dans le nom. Le nom de ce dernier saint est mentionné au lieu-dit Lan Avan à Mahalon. Le cartulaire de Quimper fait également état du nom propre Avan en 1330.
Dans le Dictionnaire des Saints Bretons, Evan, Devan, Devant, Decvant, Tegvan, Evence, correspondraient à un seul et même saint : saint Evans.
Blasonnement
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Les armoiries de Landévant se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Les municipales 2014 sont marquées par deux changements : passage au scrutin de liste proportionnel sans panachage possible ; chaque liste doit respecter la parité. Pour ce scrutin, deux listes s'opposent : "Landévant pour tous" menée par Jean-François Le Neillon et "Landévant solidaires" conduite par Anne Barbichon. La liste "Landévant pour tous" réunit près de 75 % des suffrages. Le maire sortant est réélu.
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2018, la commune comptait 3 908 habitants[Note 6], en augmentation de 12,23 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- L’église paroissiale Saint-Martin construite en 1834[27],[37],[38]. Elle remplace un édifice du XVe siècle dont on a conservé quelques sculptures[27],[37],[38] d’animaux. Elle relève du style dit des ingénieurs[38],[39].
- La chapelle de Locmaria-er-Hoët ( Inscrit MH (1925)) : le plus ancien monument religieux de la commune[27],[37],[38]. Elle serait un ancien « hospital », où il était possible de se soigner et de se reposer sur la route du Tro Breizh, pèlerinage aux sept saints fondateurs de Bretagne. La chapelle possède d’anciennes arcades sculptées et des statues naïves. L’intérieur était autrefois entièrement peint de décors géométriques, et de représentations figuratives dont subsistent des traces.
- La chapelle Sainte-Brigitte, construite au début du XVIIIe siècle[27],[40].
- La chapelle Saint-Laurent, construite au XVIIe siècle [27],[41] et restaurée au XIXe siècle[41].
- La chapelle Saint-Nicolas, construite au XVIe siècle et restaurée une première fois en 1895[27],[38] et une seconde fois à la fin du XXe siècle[38].
- La gare de Landévant.
- Le manoir du Val, construit au XVe siècle[27].
- Le moulin de la Demi-Ville, un moulin à marée attesté au XVIe siècle[42].
- Le château de Lannouan, construit au XVIIIe siècle[27],[43].
Tourisme
- La forêt et la pointe du Listoir, lieu de naissance de la rivière d'Étel et site ornithologique, où l’on peut observer des oiseaux marins toute l’année.
- Les randonnées du Listoir (5,2 km) et de Lannouan (3,7 km), présentes dans le « Carnet de balades au cœur du pays d’Auray » en vente dans les offices de tourisme.
Personnalités liées à la commune
- Joseph Kergueris, ancien président du conseil général du Morbihan.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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- « Orthodromie entre Landévant et Quéven », sur fr.distance.to (consulté le ).
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- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Le patrimoine à Landévant culture et patrimoine / Patrimoine Commune de Landévant Site officiel », sur www.landevant.fr (consulté le ).
- « Présentation de la commune de Landévant - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur patrimoine.bzh (consulté le ).
- « Église paroissiale Saint-Martin, place de l'Eglise (Landévant) - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur patrimoine.bzh (consulté le ).
- « Chapelle Sainte-Brigitte (Landévant) - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur patrimoine.bzh (consulté le ).
- « Chapelle Saint-Laurent (Landévant)-Inventaire Général du Patrimoine Culturel » (consulté le ).
- « Moulin à marée, Moulin de la Demi-Ville (Landévant) - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur patrimoine.bzh (consulté le ).
- « Château, Lannouan (Landévant) - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur patrimoine.bzh (consulté le ).
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