La Presse canadienne

La Presse canadienne (PC ; en anglais : The Canadian Press, CP) est une agence de presse canadienne bilingue fondée en 1917 par un acte du parlement canadien dans le but de permettre aux journaux canadiens d'échanger de l'information sur l'actualité. En raison de sa structure coopérative, la plupart des sociétés canadiennes dans les médias en sont membres. En conséquence, en 2008, elle est la plus grande agence de presse de propriété canadienne.

La Presse canadienne

Création 1917
Dates clés 1924 : Arrêt des subventions du gouvernement canadien
1951 : Création du service en langue française
Slogan « Chef de file de l'information au Canada »
Siège social Toronto
 Canada
Direction Scott White, rédacteur en chef
Serge Gosselin, directeur général
Activité Agence de presse
Produits Nouvelles
Site web https://www.thecanadianpress.com/
36 est, rue King, [Où ?]

Histoire

La Presse canadienne a pris la succession de la Canadian Associated Press qui avait été fondée en 1903. Au départ, la PC était un réseau de distribution qui facilitait la circulation des journaux. Lors de la Première Guerre mondiale, le comité éditorial se rencontre pour la première fois dans le but de renseigner le public canadien sur l'effort de guerre des soldats canadiens outre-mer.

Avec l'arrivée de la radio et de la télévision, qui crée une concurrence, en particulier des radios installées aux États-Unis, "La Presse canadienne" créé une filiale appelée Nouvelles télé-radio et Broadcast News pour rédiger des textes spécifiquement destinés aux animateurs de radio et de télévision et pour produire des extraits sonores et vidéos.

La PC doit alors devenir plus qu'un simple lieu d'échanges : en 1923 elle se transforme en une coopérative d'information nationale, sans but lucratif, mais assurant la collecte et la diffusion effective de nouvelles auprès de ses membres, qui regroupent l'ensemble des journaux canadiens, sur le modèle de la Press Association britannique.

Cette décision s'effectue sous la menace de dénonciation du Traité quadripartite des agences de presse, qui se produit quatre ans plus tard: l'Accord du 26 août 1927 sur l'information ouvre à l'Associated Press le Canada et l'Amérique latine[1]. Cet accord ouvre aussi à l'Agence Havas le Canada, autrefois territoire réservé à Reuters[2]

Il faudra cependant attendre 1951 pour que la Presse canadienne diffuse un service d'information francophone, mutualisant les informations collectées sur tout le territoire canadien, sur le modèle de la Press Association britannique, devenue propriétaire de Reuters dès 1925. Auparavant, les dirigeants anglophones du Canada étaient peu enclins à encourager la francophonie. Depuis 1951, la PC opère dans les deux langues officielles du Canada : l'anglais et le français. L'Agence Havas n'a pas relevé le défi dans les années 1930 car la Grande Dépression a laminé ses recettes dans la publicité, vache à lait de l'agence française, mais elle est cependant parvenue à signer un contrat en 1930 avec le quotidien La Presse, fondé depuis 1884, le premier pour elle au Québec. L'Histoire de l'Agence France-Presse de 1944 à 2011 verra au contraire de nombreuses coopérations entre les deux agences.

Description

La PC a des bureaux à travers le Canada et à Washington DC. Elle a également un service photographique qui publie plusieurs centaines de photographies chaque jour qui paraissent dans les journaux, dans les magazines, dans les livres et en ligne.

L'agence emploie 300 journalistes qui couvrent les événements nationaux et internationaux.

Les nouvelles de l'Associated Press et de l'APTN sont également distribuées par le biais de la PC. En retour, l'AP transmet les nouvelles canadiennes de la PC aux États-Unis.

La PC est une coopérative privée gérée et opérée par ses journaux membres. En plus de l'actualité et de l'information, la PC publie également un guide de style pour les journalistes appelé CP Style, qui a longtemps été un hybride des conventions journalistiques britanniques et américaines, mais qui s'est dernièrement rapproché des formes britanniques.

Les sociétaires/propriétaires de la PC, sont[3] :

Difficultés financières du Groupe Capitales Médias

La clientèle médiatique de la section francophone de La Presse canadienne comprend les sept journaux du Groupe Capitales Médias, détenu par l'homme d'affaires et ancien ministre libéral Martin Cauchon. Les journaux du groupe Québécor se sont désabonnés de La Presse canadienne pour créer l'agence QMI. Or, puisque Groupe Capitale Médias serait au bord de la faillite, La Presse canadienne pourrait perdre bon nombre de ses clients médiatiques de langue française, ce qui compromettrait la viabilité à long terme de la section francophone, d'après un reportage de Radio-Canada[4].

Notes et références

  1. Un siècle de chasse aux nouvelles: de l'Agence d'information Havas à l'Agence France-presse (1835-1957), par Pierre Frédérix – 1959 -, page 365
  2. Un siècle de chasse aux nouvelles: de l'Agence d'information Havas à l'Agence France-presse (1835-1957), par Pierre Frédérix – 1959 -, page 366
  3. Selon le site officiel de la Presse canadienne
  4. La crise chez Capitales Médias pourrait-elle nuire à La Presse canadienne?

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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