La Môme
La Môme est un film biographique réalisé par Olivier Dahan et sorti en 2007. Dans de nombreux pays, le film porte le titre La Vie en rose, d'après la célèbre chanson.
Pour les articles homonymes, voir La Môme (homonymie).
Réalisation | Olivier Dahan |
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Scénario | Olivier Dahan |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Legende Films |
Pays d’origine |
France Royaume-Uni République tchèque |
Genre |
Biographie Drame |
Durée | 140 minutes |
Sortie | 2007 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le film retrace de nombreuses parties de la vie d'Édith Piaf, telles que son enfance, sa gloire, ses amis, ses coups de gueule, ses joies et ses peines, ses succès et les drames de sa vie, sa disparition, etc.
Incarnant la « môme Piaf » à tous les âges de sa vie, Marion Cotillard a remporté pour son rôle l'Oscar de la meilleure actrice, faisant d'elle la troisième actrice française à obtenir cette récompense. Également lauréat de l'Oscar du meilleur maquillage pour la transformation radicale de l'actrice en son personnage, le film est ainsi le premier long métrage entièrement tourné en français à remporter deux Oscars. Il est également couronné de quatre BAFTA, cinq César, trois Lions tchèques et un Golden Globe.
Synopsis
Contexte
Le film suit une structure narrative non linéaire rapportant les événements clefs de la vie d’Édith Piaf. On comprend petit à petit que c'est une série de souvenirs qu’Édith se remémore peu avant de mourir.
Résumé complet
Tout commence avec Édith, âgée de quelques années en 1918, en pleurs dans une rue de Paris après que d'autres enfants se sont moqués d'elle. Quelques mètres plus loin, sa mère chante pour essayer de gagner sa vie. Cette dernière écrit à son mari, Louis Gassion (Jean-Paul Rouve), envoyé sur le front, qu'elle va partir poursuivre sa carrière en laissant Édith à sa grand-mère maternelle. Louis Gassion, alors qu'il rentre à Paris, trouve Édith très malade faute de soins; il la confie donc à sa propre mère, gérante d'une maison close en Normandie, avant de disparaître. Une des prostituées, Titine (Emmanuelle Seigner), prend la petite Édith sous son aile et s'en occupe comme si elle était sa fille. À cette époque, Édith perd momentanément la vue à cause d'une kératite, qui est guérie grâce aux prières adressées à sainte Thérèse de Lisieux.
Après plusieurs années d'absence, son père vient la chercher et l'emmène de force pour l'aider dans le cirque où il est lui-même acrobate. Un soir, Édith voit dans les flammes d'un cracheur de feu une apparition de sainte Thérèse, qui lui promet de toujours lui apporter son aide. Cet évènement est à l'origine des prières qu’Édith adressera jusqu'à la fin de sa vie à la sainte. Peu de temps après, le père d’Édith quitte le cirque après une dispute. Il décide de poursuivre sa carrière de contorsionniste seul avec sa fille à Paris. Lors d'une représentation, un passant demande à voir l'acrobatie de la petite. Poussée par son père, Édith chante alors La Marseillaise, captivant l'audience avec sa voix.
Plusieurs années plus tard, Édith chante toujours dans les rues de Montmartre pour gagner sa vie, à présent accompagnée de son amie Momone dont l'alcoolisme l'entraîne à toujours se promener avec une bouteille de vin. C'est ainsi qu'elle est approchée par Louis Leplée (Gérard Depardieu), qui lui propose de l'engager pour chanter dans son cabaret. C'est aussi lui qui est à l'origine de son surnom: la Môme Piaf. Mais bientôt Leplée est retrouvé mort, et Édith est suspectée à cause de ses mauvaises fréquentations. Dès lors, elle est huée par la foule lors de ses représentations. Tout devient encore plus difficile pour la jeune artiste quand son amie Momone est emmenée de force dans un établissement de jeunes filles sur ordre de sa mère. Seule, Édith contacte Raymond Asso, un compositeur qui lui avait proposé ses services auparavant. Ce dernier lui fait travailler sa technique vocale (notamment l'articulation), mais lui enseigne aussi à placer ses mains lorsqu’elle chante.
À New York, Édith rencontre Marcel Cerdan, un boxeur français dont elle s'éprend rapidement, bien qu'il soit marié. Elle le persuade de revenir la voir à New York, ce qu'il fait. Alors qu'elle pense prendre le petit déjeuner à ses côtés, elle remarque les visages affolés de son entourage, et finit par comprendre que l'avion de Marcel s'est écrasé.
Le film alterne alors les derniers moments de sa vie et ses souvenirs. Un de ces souvenirs la montre en train de batailler pour continuer à chanter alors que son corps est trop fatigué. On la voit aussi prendre de la drogue en compagnie d'un jeune amant. Son mari, Jacques Pills, la persuade alors de faire soigner son addiction. Elle redevient alors le centre d'attention des fêtes en faisant toujours rire son entourage, même lorsqu'elle a un accident de voiture et fonce dans un arbre. Cette scène résume tous ses efforts pour amuser les autres malgré les difficultés qu'elle endure.
Des années plus tard, un nouveau compositeur lui présente Non, je ne regrette rien, ce qui décide Édith à chanter à l'Olympia malgré les conseils de ses proches qui s'inquiètent de sa santé. Cette dernière performance, pendant laquelle elle s'évanouit, semble la hanter. À l'âge de 47 ans, Édith, malade et fatiguée, est portée dans son lit. Elle a peur et dit qu'elle ne parvient pas à se souvenir de tout, que seuls quelques fragments de sa vie lui reviennent. Sa mort n'est pas montrée à l'écran, et le film se termine par la performance de la chanteuse à l'Olympia, interprétant Non, je ne regrette rien.
Fiche technique
- Titre original : La Môme
- Titre international : La Vie en rose
- Réalisation : Olivier Dahan
- Scénario : Olivier Dahan et Isabelle Sobelman
- Direction artistique : Beata Brendtnerovà, Mick Lanaro, Laure Lepelley, Stanislas Reydellet
- Décors : Olivier Raoux
- Costumes : Marit Allen
- Maquillage : Didier Lavergne
- Coiffure : Jan Archibald
- Photographie : Tetsuo Nagata
- Son : Laurent Zeilig
- Montage : Richard Marizy
- Production : Alain Goldman
- Société de production : Légende Entreprises
- Société de distribution : TFM Distribution (France)
- Budget : 20 700 000 €
- Pays d'origine : France / Royaume-Uni / République tchèque
- Langue : français
- Format : couleurs - 35 mm - 1,78:1 (copies en 2,35:1) - Son DTS
- Genre : drame biographique
- Durée : 140 minutes (2 h 20)
- Dates de sortie :
- Allemagne : (Festival de Berlin)
- France, Belgique, Suisse romande :
- Québec :
- Dates de sortie DVD :
- France : (location), (vente)
Distribution
- Marion Cotillard : Édith Piaf
- Jean-Pierre Martins : Marcel Cerdan
- Gérard Depardieu : Louis Leplée
- Clotilde Courau : Annetta Maillard, sa mère
- Jean-Paul Rouve : Louis Gassion, son père
- Sylvie Testud : Momone (Simone Berteaut)
- Pascal Greggory : Louis Barrier
- Farida Amrouche : Aicha, sa grand-mère maternelle
- Marc Barbé : Raymond Asso
- Caroline Sihol : Marlène Dietrich
- Emmanuelle Seigner : Titine
- Catherine Allégret : Louise Gassion, sa grand-mère paternelle
- André Penvern : Jacques Canetti
- Marie-Armelle Deguy : Marguerite Monnot
- Laurent Olmedo : Jacques Pills
- Jean-Paul Muel : Bruno Coquatrix
- Aubert Fenoy : Michel Emer
- Élisabeth Commelin : Danielle Bonel
- Marc Gannot : Marc Bonel
- Valérie Moreau : Jeanne
- Alban Casterman : Charles Aznavour
- Caroline Raynaud : Ginou
- Pierre Derenne : P'tit Louis
- Dominique Bettenfeld : Albert
- Cylia Malki : Philipo
- Félix Belleau : Robert Juel
- Nathalie Dahan : Yvonne
- Ashley Wanninger : Assistant de Leplée
- Nathalie Dorval : Mireille
- Chantal Bronner : Josette
- Denis Ménochet : le journaliste à Orly
- Dominique Paturel : Roup
- Laurent Olmedo : Jacques Pills
- Harry Hadden-Paton : Doug Davis
- Laurent Schilling : Claude
- Marc Chapiteau : Goldin
- Junior Rodinaud : Jo Moustaki
- Marek Vašut : le docteur à Belleville
- Édith Le Merdy : Simone Margantin
- Josette Ménard : Mamy
- Emy Lévy : Fille bordel
- Laura Stainkrycer : Fille bordel
- Lucie Brezovská : Fille bordel
- Vera Havelková : Fille bordel
- Jan Kuzelka : Client bordel
- Mario Hacquard : Charles Dumont
- Manon Chevallier : Édith Piaf à 5 ans
- Pauline Burlet : Édith Piaf à 10 ans
- Jan Pavel Filipensky : Cracheur de feu
- Lara Menini : Danseuse cirque
- Oldrich Hurych : Clown
- Mathias Honoré : M. Loyal
- Nicholas Pritchard : Jameson
- William Armstrong : Clifford Fisher
- Martin Sochor : Spectateur O'Dett
- Frederika Smetana : Spectateur O'Dett
- Lenka Kourilova : Spectateur O'Dett
- Jil Aigrot : Édith Piaf (voix chantée)
- Christophe Odent : Dr. Bernay
- Diana Stewart : L'américaine
- Olivier Cruveiller : Guillaume
Production et réalisation
Distribution du rôle principal
Lors des auditions de l'actrice principale, deux actrices aux statuts différents apparaissent en concurrence : Marion Cotillard et Audrey Tautou. La préférence des producteurs penche pour Tautou, mais Cotillard est activement soutenue par le réalisateur Olivier Dahan, séduit par la gravité de ses yeux[1] et qui annonce « Cotillard ou personne », et le producteur Alain Goldman[2]. Le choix de Marion Cotillard serait la raison pour laquelle TF1 aurait divisé son financement du film par trois[3] et The Walt Disney Company se serait retirée de la distribution[2]. Cotillard a beau avoir tourné avec Tim Burton dans Big Fish, elle ne reste pas assez « bankable » aux yeux des investisseurs[2]. Après un long enchaînement d'apparitions secondaires, c'est la première fois que l'actrice se voit offrir un rôle-titre, bien qu'il lui impose une métamorphose conséquente[4].
Interprétation
Pour représenter fidèlement Édith Piaf, Marion Cotillard accepte comme transformations physiques cinq heures quotidiennes de maquillage, des sourcils et la naissance des cheveux rasés, jouer tassée pour paraître plus petite qu'elle ne l'est, adopter une voix grave. Neuf mois s'écouleront avant que Piaf ne cesse de la hanter : « J'ai tout tenté. J'ai fait des exorcismes avec du sel et du feu. J'ai voyagé jusqu'à Bora Bora pour lui échapper. Je suis allée au Pérou, au Machu Picchu et j'ai suivi des cérémonies antiques de chaman pour me purifier, après avoir finalement compris pourquoi je ne parvenais pas à la laisser partir : [Piaf] avait été abandonnée toute petite. Être toute seule, c'était sa plus grande peur[Note 1] », explique-t-elle dans un entretien avec The Guardian[1].
C'est la chanteuse Jil Aigrot qui interprète les chansons d'Édith Piaf en doublure-voix de Marion Cotillard et a dû procéder à plusieurs enregistrements avant de retrouver les approximations d'Edith Piaf en début de carrière[5].
Accueil
Accueil critique
Site | Note |
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Metacritic | 66/100[6] |
Rotten Tomatoes | 74 %[7] |
Allociné | [8] |
Périodique | Note |
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Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 74 % d'opinions favorables pour 150 critiques[7]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 66⁄100 pour 29 critiques[6].
En France, le site Allociné propose une note moyenne de 4⁄5 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 27 titres de presse[8].
Box-office
Pays | Box-office | Nbre de sem. | Gains rapportés | Date |
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Box-office France[9] | 5 108 840 entrées | 20 | 29 015 903 € | au 04/07/07 |
Box-office Suisse[10] | 70 400 entrées | 3 | - | au 04/02/07 |
Box-office Belgique[11] | - | 3 | 691 992 € | au 04/03/07 |
Box-office Allemagne[12] | - | 2 | 1 816 605 € | au 04/03/07 |
Box-office États-Unis[13],[14] | - | 7 | 10 301 706 $ | au 10/04/08 |
Le film a rapporté à travers le monde 86 274 793 $[13] (soit 66 millions d'euros), beaucoup plus que son budget de 20,7 millions d'euros. Il est à ce jour un des films français les plus connus au monde, en partie grâce aux nombreuses récompenses reçues par Marion Cotillard.
Distinctions
Récompenses
- César 2008 :
- Lumières 2008 :
- Oscars 2008 :
- Meilleure actrice - Marion Cotillard
- Meilleur maquillage - Didier Lavergne et Jan Archibald
- Golden Globes 2008 :
- BAFTA 2008 :
- Palm Springs International Film Festival
Nominations
- Sélection officielle à la Berlinale 2007
- César 2008 :
- Oscars 2008 : Meilleurs costumes
- Screen Actors Guild de la meilleure actrice pour Marion Cotillard
Dans la culture populaire
En 2011, l'acteur et humoriste Éric Judor propose dans la série télévisée Platane une intrigue dans laquelle le comédien, sorti d'un coma de plusieurs années, décide de relancer sa carrière et de se donner une image plus sérieuse avec le projet « La Môme 2.0 : Next Generation »[15].
Autour du film
Le tournage eut lieu de janvier à juin 2006 à Paris, à Pontoise, à l'Aéroport de Paris-Le Bourget et à Prague
Notes et références
Notes
- Citation originale : « I tried everything. I did exorcisms with salt and fire. I travelled to Bora Bora to escape her. I went to Peru to Machu Picchu and did ancient shamanic ceremonies to cleanse myself after I eventually realised why I couldn’t let her go. She had been abandoned as a child. Her greatest fear was to be alone. ».
Références
- (en) Stephanie Rafanelli, « Marion Cotillard: ‘Before my family, everything was dedicated to the character’ », sur The Guardian.
- Carlos Gomez, « La Môme l'a fait grand », sur Le Journal du dimanche, .
- « Entrevue avec Marion Cotillard », Femme actuelle, no 1162, .
- Pascal Nivelle, « Edith donc », sur Libération, .
- « VIDEO : La doublure-voix de Marion Cotillard dans la Môme, s'appelle Jil Aigrot... », sur purepeople.com (consulté le ).
- (en) « La Môme Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le ).
- (en) « La Môme (2007) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le ).
- « La Môme - critiques presse », sur Allociné (consulté le ).
- cbo-boxoffice.com.
- procinema.ch.
- boxoffice Mojo.
- boxoffice Mojo.
- (en) Box Office Mojo.
- AlloCiné.
- Jean-Baptiste Morain, « Quand les acteurs français jouent leur propre rôle... Pour le meilleur et pour le pire », sur Les Inrocks, .
Voir aussi
Bibliographie
- Patrick Glâtre, Val-d'Oise, terre de tournage, Cergy-Pontoise, Comité du Tourisme et des Loisirs du Val-d'Oise, , 118 p., p. 76.
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
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