L'Art d'être français

Lettres à de jeunes philosophes

L'Art d'être français
Lettres à de jeunes philosophes
Auteur Michel Onfray
Pays France
Genre Essai
Éditeur Bouquins
Collection Essai
Date de parution
Type de média Livre papier
Couverture Bernard Martinez (photographe, vidéaste)
Nombre de pages 408
ISBN 978-2382920091

L'Art d'être français est un essai du philosophe Michel Onfray paru en aux éditions Bouquins (ex-Robert Laffont), qui critique certaines idéologies et tendances que celui-ci attribue à la société française comme l’islamo-gauchisme, l’infantilisation, l’antifascisme, la déresponsabilisation ou le néo-féminisme.

Contenu

Couverture

La couverture est composée d’une image émanant du photographe et vidéaste Bernard Martinez.

Citation en exergue

L'ouvrage contient la citation, mise en exergue, suivante de Friedrich Nietzsche tirée de L'Antéchrist, paragraphe 6 : « Je prétends que toutes les valeurs qui servent aujourd'hui aux hommes à résumer leurs plus hauts désirs sont des valeurs de décadence[1]. »

Sommaire

Michel Onfray aborde douze thèmes déclinés en douze lettres[2],[3]:

Réception

Dans un éditorial du Point de , Franz-Olivier Giesbert présente le livre ainsi :

« Dans le sillage de Nietzsche, l’ogre de Chambois (Orne) philosophe à coups de marteau et déconstruit sans pitié toutes les fausses idoles devant lesquelles la société française est priée de s’agenouiller : l’islamo-gauchisme, l’infantilisation, l’antifascisme, la déresponsabilisation, le néo-féminisme, etc.[4]. »

Le 1er juin 2021, une antenne de Radio France internationale  RFI Roumanie  consacre une chronique bilingue à l’ouvrage. Virgil Tǎnase en décrit le contenu comme « sembl[ant] laisser filtrer quelque rayon de lumière au sein d’un paysage éditorial particulièrement sombre et empreint de désolation. » Selon le journaliste, Michel Onfray adresserait ainsi à la jeunesse « une dizaine de lettres » qui, selon son propre ressenti, se déclineraient en « un manuel de survie précurseur du moment où, engloutie sous les ruines de notre civilisation, ressurgira[it] une ère nouvelle[5] ».

Commentaires périphériques

Plusieurs médias ont réagi aux propos tenus dans les médias par son auteur :

  • En mai 2021, le journaliste italien Niccolò Magnani relève dans Il Sussidiario à propos de ce livre que, « selon Michel Onfray, notre civilisation occidentale, fondée sur les valeurs judéo-chrétiennes, se trouve à l'aube d'une crise irréversible, « tuée dans l’œuf même » par l’érection d’une « dictature présidant à l’établissement de nouveaux droits » dont l’objectif vise in fine à déconstruire notre civilisation alors que, paradoxalement, les Occidentaux semblent bien davantage préoccupés par la « préservation » effective desdits droits précités[6] ».
  • Matthieu Quiret, journaliste au quotidien Les Échos, estime que le titre du livre résume bien « l'idéal et l'inquiétude du philosophe » qu'il a exprimés lors de sa participation à l'émission radiophonique « Le Grand Rendez-Vous » Europe 1-Les Échos du [7].
  • Dans sa parution du 29 juin 2021, le portail d’information et hebdomadaire hongrois Mandiner se référe à Michel Onfray comme « l’une des figures majeures de la vie intellectuelle gauloise actuelle ». Le contenu met en parallèle un entretien accordé au même périodique en novembre 2018[8] avec celui du 17 juin 2021 au profit du journal Le Figaro[2]. L’auteur de l’article, en la personne de Leimeiszter Barnabás, y dénote combien, lors des deux occurrences conjointes, « Onfray ne croit pas à la pérennité de la société actuelle ». Le philosophe y évoque « des personnages tels que Montaigne, Descartes, Rabelais, Voltaire, Marivaux et Hugo au sein de la tradition civilisationnelle française ». Il souligne le fait « que chacun d’entre eux incarnaient des hommes de Dieu » et que, paradoxalement, notre époque ne saurait permettre désormais « de se comporter à l’image de ces géants ». En effet, aujourd’hui, « Voltaire se verrait illico crucifié sur les réseaux sociaux » et « son œuvre entière serait vouée à l’hégémonie des flammes en raison des contenus antisémites, misogynes, phallocratiques, homophobes, islamophobes que ses écrits laissent transparaître ». En outre, il apparaît que, « de nos jours, l'image rabelaisienne du corps est rejetée non plus par le christianisme mais, inversement, par la propension hygiéniste sur la base de laquelle un corps dépourvu de chair, de graisse et de sang s’érige en idéal absolu ». Déplorant le naufrage de la civilisation traditionnelle européenne et française dont le philosophe établit l’anamnèse, Barnabás relève également son allégorie martelant le drame du « Titanic » qui l’amène concomitamment à conclure ses propos par un constat teinté de pessimisme et de résignation[9].
  • Dans un article publié le 29 juillet 2021 par le site d’actualité norvégien Document.no (no), Christian Skaug déclare   en réaction à l'interview de Michel Onfray dans Le Figaro « où lui, athée, regrette le déclin de la civilisation judéo-chrétienne »  qu’« Onfray devrait peut-être davantage réfléchir à la perspective selon laquelle les modèles auxquels il se réfère ne s’avèrent pas forcément empreints du même type d’athéisme que celui qui caractérise sa préhension individuelle. » Il en ressortirait, toujours selon Skaug, qu’« Onfray arbore[rait] sa propre philosophie quasiment à l’image d’une sorte d’effigie sacrée destinée à mener une bataille aussi vaine qu’inutile puisqu'il en considère[rait] l’issue finale comme d’ores et déjà perdue d’avance. » Il en postule que la perception exprimée par l’auteur se résumerait grosso modo à ce que « la civilisation s’étei[gne] avec la même inexorabilité que celle qui préside à la destinée de tout être humain[10] ».

Notes et références

  1. « Page:Nietzsche - Le Crépuscule des idoles.djvu/247 - Wikisource », sur fr.wikisource.org (consulté le ).
  2. Alexandre Devecchio, « Michel Onfray: « Je regrette le déclin de la civilisation judéo-chrétienne, je me bats pour elle. » », Le Figaro, (lire en ligne ).
  3. Guillaume Lamy, « Le philosophe Michel Onfray dans Lyon Capitale : « l'avenir est aux Jeff Bezos et Elon Musk » », Lyon Capitale, (lire en ligne ).
  4. Franz-Olivier Giesbert, « Le manuel de survie de Michel Onfray », Le Point, (lire en ligne ).
  5. (ro) Virgil Tǎnase, « L’art d’être ceea ce ești » L'art de rester fidèle à soi-même »], Cronica bilingvă / La Chronique bilingue, RFI RoumanieRadio France internationale, no 213, (lire en ligne ).
  6. (it) Niccolò Magnani, « “Antirazzismo e gender distruggono la civiltà”/ Filosofo Onfray: “odiano la natura” » "L'antiracisme et le genre détruisent la civilisation" / Le philosophe Michel Onfray déclare : "Ils abhorrent la nature" »], Il Sussidiario, Fondazione per la Sussidiarietà (en), (lire en ligne ).
  7. Matthieu Quiret, « Michel Onfray dénonce la disparition d'une civilisation française », Les Échos, (lire en ligne ).
  8. (hu) Leimeiszter Barnabás, « A zsidó-keresztény civilizációnak befellegzett – Michel Onfray a Mandinernek », Mandiner, (lire en ligne).
  9. (hu) Leimeiszter Barnabás, « Voltaire-t ma a digitális Bastille-ba vetnék – Michel Onfray franciaságról, korszellemről », Mandiner, (lire en ligne).
  10. (no) Christian Skaug, « Ledende fransk tenker tilbyr vår sivilisasjon en elegant død » Un éminent penseur français offre à notre civilisation une mort élégante »], Document.no (no), (lire en ligne ).

Annexes

Article connexe

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