Lérigneux

Lérigneux est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes, et faisant partie de Loire Forez Agglomération.

Lérigneux

L'église.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Montbrison
Intercommunalité Loire Forez Agglomération
Maire
Mandat
Thierry Missonnier
2020-2026
Code postal 42600
Code commune 42121
Démographie
Population
municipale
150 hab. (2018 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 36′ 06″ nord, 3° 57′ 56″ est
Altitude Min. 875 m
Max. 1 344 m
Superficie 9,76 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Montbrison
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Montbrison
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Lérigneux
Géolocalisation sur la carte : Loire
Lérigneux
Géolocalisation sur la carte : France
Lérigneux
Géolocalisation sur la carte : France
Lérigneux
Liens
Site web commune-lerigneux.fr

    La commune n'a pas de gentilé, mais c'est l'écureuil qui est la mascotte du village[1].

    Géographie

    Localisation du village et des communes aux alentours
    Communes limitrophes de Lérigneux
    Roche Essertines-en-Châtelneuf
    Saint-Anthème
    Puy-de-Dôme
    Bard

    Depuis le elle fait partie du parc naturel régional Livradois-Forez[2]. Le village de Lérigneux est entouré par les communes de Roche, Bard, Essertines-en-Châtelneuf, Saint-Anthème et Verrières-en-Forez, et est située à 10 kilomètres à l'ouest de Montbrison. Ce village est situé entre deux rivières, le Cotayet et la Trézaillette. Ces deux rivières traversent également le territoire de la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Lérigneux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbrison, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 27 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,4 %), prairies (38,4 %), zones agricoles hétérogènes (11,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,7 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Antiquité

    Lérigneux s'appelait à l'origine Lerignacum. Ce nom vient probablement d'un propriétaire gallo-romain, Lerius, auquel on a ajouté le suffixe -acum. Puis, beaucoup plus tard, après la déformation de son nom, Lerignacum devient Lerineu, nom qui apparait au XIIIe siècle. Lerineu devient ensuite Lérignieu et obtient enfin le nom qu'il a aujourd'hui, Lérigneux[10]. Certaines dispositions de collines et l'observation de quelques vestiges divers par plusieurs habitants du village, entre autres Louis-Pierre Gras, permettent de penser qu'il y a eu, à une époque très reculée, un oppidum, c'est-à-dire un village fortifié antique, au niveau du Gâs de Genétoux[10].

    Moyen-Âge

    Au XIIIe siècle, Lerineu, selon le nom de l'époque, fait partie de la châtellenie de Châtelneuf, mais il y avait bien avant cette date une petite communauté rurale qui vivait là depuis le Haut Moyen Âge. À cette époque, le sort des habitants est probablement le même que tous les habitants du Forez, une vie difficile définie par une insécurité omniprésente, les habitants n'ayant en effet aucun donjon ou quelqconque défense pour se protéger.

    Révolution Française

    Peu avant 1789, la paroisse de Lérigneux ne représentait qu'une seule et unique parcelle fiscale[11]. Cette parcelle était constituée du bourg et d'une douzaine de petits hameaux ou endroits habités. Au XVIIIe siècle, d'après les registres de décès de la paroisse, plus de 60 % des habitants étaient des "laboureurs", c'est-à-dire des cultivateurs. Il y avait également un grand nombre de journaliers, environ 17 %. Ces journaliers étaient des personnes qui se louaient à la journée, pour aller, par exemple, faucher dans les champs. Il y avait également, comme dans beaucoup de petits villages, un marchand, un maréchal, un sabotier, un maçon, des charpentiers-menuisiers, des aubergistes, des tailleurs d'habits… L'artisanat local était donc très peu représenté, contrairement à d'autres villages des alentours. On peut également observer qu'il y avait un peu plus de 2 % de scieurs de long. Ces professions vivant bien évidemment grâce à la présence de forêts tout autour du bourg et des hameaux. Les scieurs de longs ne pratiquaient ce travail la plupart du temps que comme appoint au travail de la terre, mais d'autres exerçaient ce métier à "plein temps"[11]. Il y avait aussi un tout petit pourcentage de domestiques et de servantes. Ces domestiques se trouvaient au bas de l'échelle sociale et venaient très souvent d'Auvergne et des villages voisins.

    Seconde Guerre mondiale

    Lérigneux a été pendant la Seconde Guerre mondiale, le , le théâtre de violents combats. En effet, trois groupes de maquisards, le groupe Ange, l'Armée secrète (A.S) et les Francs Tireurs et Partisans (F. T. P.), disposaient de combattants sur le terrain de la commune. C'est pour cela que tôt le matin du , le colonel Wittekind, le chef de l'état-major de liaison à Saint-Étienne, décide d'envoyer cent hommes de la Wehrmacht, soutenus par 150 gardes républicains et 400 miliciens des G. M. R. (Groupe Mobile de Réserve), les forces du régime de Vichy. Ces forces arrivent à Lérigneux, grâce à 55 véhicules dont 14 autocars, par deux routes bien distinctes : celle de Bard et celle de Verrières-en-Forez. Les combats s'engagent alors : le premier accrochage a lieu au niveau du hameau du Palais, vers neuf heures, où le groupe des Francs-tireurs et partisans est surpris par l'arrivée de ces troupes[12]. Ils décident alors de décrocher pour rejoindre les autres maquisards. Les partisans laissent cependant sur le terrain un mort. Ils comptent aussi dans leur rang trois blessés. Ensuite, les 400 miliciens du G.M.R décident d'occuper le hameau de Dovézy, pendant que la deuxième colonne arrive à Lérigneux. Les 25 maquisards du F.T.P se trouvant dans la ville se replient alors vers Roche, après avoir défendu pendant un certain temps le village. Dans l'après-midi, les G.M.R qui occupaient Dovézy sont repoussés et chassés par une contre-attaque conjointe des maquisards de l'A.S et du groupe Ange. Cette contre-attaque force les G.M.R à se regrouper au bourg de Lérigneux. Pour éviter un probable encerclement par les forces maquisardes, les G.M.R décident alors de quitter Lérigneux pour repartir vers Montbrison vers 15 heures 30, et ce malgré l'engagement de troupes allemandes. C'est donc une victoire totale des maquisards qui caractérise cette bataille de Lérigneux. Les assaillants comptent en effet six morts et environ une trentaine de blessés dans leurs rangs, malgré un armement et une grande supériorité numérique.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1977 1995 Roger Barou    
    mars 2001 mars 2014 André Barou    
    mars 2014 mai 2020 Christine Bedouin[13]    
    mai 2020 En cours Thierry Missonnier    
    Les données manquantes sont à compléter.


    Lérigneux faisait partie de la communauté d'agglomération de Loire Forez de 2003 à 2016 puis a intégré Loire Forez Agglomération.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

    En 2018, la commune comptait 150 habitants[Note 3], en diminution de 1,32 % par rapport à 2013 (Loire : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    325702263478466334325335316
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    313322333307324353337344313
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    334312326256260262241240230
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    203187161145118126138155147
    2018 - - - - - - - -
    150--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'église de Lérigneux[18].
    • Le monument aux morts de la Grande Guerre est situé dans l'église et comporte le nom et la photo des 13 jeunes hommes du village qui ont donné leur vie pour la France[19].
    • La place de l'église.
    • Le lavoir de Lérigneux.
    • L'observatoire de la LPO au col de Baracuchet[20],[21].

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Mairie et commune de Lérigneux, Lérigneux
    2. Décret no 2011-874 du 25 juillet 2011 portant classement du parc naturel régional du Livradois-Forez (régions Auvergne et Rhône-Alpes)
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Lérigneux - association des maires de France - consulté le 31 mai 2015
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. http://forezhistoire.free.fr/images/lerigneux04.pdf
    16. http://forezhistoire.free.fr/images/lerigneux5dd.pdf
    17. Observatoire du Col de Baracuchet, Office de tourisme Loire Forez
    18. Patrimoine culturel : Observatoire du Col de Baracuchet, Loire Tourisme

    Liens externes

    • Portail du département de la Loire
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.