Leopard 2

Le Leopard 2 est un char de combat allemand développé initialement pour remplacer les M48 Patton utilisés par la Bundeswehr et évoluer aux côtés du Leopard 1 déjà en service. Le Leopard 2 surpassait ce dernier dans le domaine de la mobilité, de la protection et de la puissance de feu. Sa bonne réputation est reconnue au niveau international[1].

Pour les articles homonymes, voir Chars Leopard.

Leopard 2

Leopard 2A5 de la Bundeswehr en 2010
Caractéristiques de service
Type char de combat
Service
Utilisateurs 18 pays
Conflits Guerre d'Afghanistan, Tentative de coup d'État de 2016 en Turquie, Opération Bouclier de l'Euphrate
Production
Concepteur Krauss-Maffei
Année de conception 1969-1979
Constructeur Krauss-Maffei et MaK
Production 2125 exemplaires
Caractéristiques générales
Équipage 4 (chef de char, opérateur tourelle, chargeur et pilote)
Longueur 7,72 m (caisse)

9,67 m (avec le canon)

10,97 m (avec le canon) (A6 & A7)
Largeur 3,75 m
Hauteur 2,48 m (hauteur du toit)
2,87 m (avec le viseur panoramique)
Masse au combat 55,15 tonnes (A4)

59,5 tonnes (A5)
62,5 tonnes (A6M)

63,9 tonnes (A7)
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Type composite et blindage rapporté
Armement
Armement principal canon lisse Rh-120 L44 de 120 mm (42 obus)

Rh-120 L55 (A6 et A7)
(37 obus sur le Leopard 2A6M et A7)

Armement secondaire deux mitrailleuse MG3 de 7,62 mm (4 750 coups)
Mobilité
Moteur V12 Diesel MTU MB 873 Ka-501 à refroidissement liquide
Puissance 1 500 ch (1 103 kW) à 2 600 tr/min
Transmission Renk HSWL 354 automatique (4 rapports en marche-avant et 2 en marche-arrière)
Suspension barres de torsion, débattement vertical des suspensions : 526 mm (350 mm en compression et 176 mm en détente)
Vitesse sur route 68 km/h à 72 km/h suivant le modèle, 31 km/h en marche-arrière
Vitesse tout terrain 45 km/h
Puissance massique de 23,4 ch/t à 27,1 ch/t
Réservoir 1 200  (1 160  puisable)
Consommation 340  aux 100 km sur route

530  aux 100 km en tout-terrain

Autonomie 550 km à 340 km
Autonomie tout terrain 220 km

Historique

MBT / KPz-70

En 1969, les trois séries d'essais des prototypes du futur char de combat MBT-70 américano-allemand démontrèrent que ce prototype, hautement sophistiqué, était devenu trop lourd. La prochaine étape du processus de développement allait donc devoir porter sur la refonte du char afin de réduire son poids. Néanmoins, aucun des deux pays ne parvinrent à un accord et le programme MBT-70 fut définitivement stoppé le 20 janvier 1970 après avoir coûté huit cents trente millions de deutschemark. Les États-Unis et l'Allemagne de l'Ouest décidèrent donc, chacun, de développer de leur propre côté, leurs chars de combat respectifs.

Le Keiler et l'Eber

De 1965 à 1967, Porsche s'était vu accorder un contrat visant à concevoir des améliorations à apporter au Leopard 1, tout juste entré en service. Ce programme baptisé Léopard Doré (en allemand, Vergoldeter Leopard) avait pour but de rendre les futures versions du Léopard 1 aussi compétitives que le MBT-70.

En 1967, lorsque les premières tensions entre les États-Unis et l'Allemagne de l'Ouest apparurent, le Ministère fédéral de la Défense décida de poursuivre le programme Léopard Doré parallèlement au développement conjoint du MBT-70. Krauss Maffei fut choisi comme maître d'œuvre, Porsche était chargé de concevoir le châssis tandis que Wegmann s'occupait de la tourelle. Deux prototypes du Keiler (sanglier) furent fabriqués en 1969 et 1970 sous l'appellation ET 01 et ET 02.

Le Keiler possédait une tourelle aux formes anguleuses avec un masque en pointe de flèche. Utilisant la méthode d'assemblage par mécanosoudure, la tourelle était recouverte d'un blindage espacé constitué d'une carapace en acier haute dureté. L'armement consistait en un canon à âme lisse de 105 mm tirant des obus-flèches. Son glacis présentait une inclinaison importante et la motorisation était assurée par un moteur V10 Diesel MB 872 couplé à une boîte de vitesse automatique ZF 4 HP 400. Le moteur MB 872 était une version raccourcie à dix cylindres du moteur V12 Diesel MB-873 du KPz-70.

En fin 1969, l'Office fédéral allemand des techniques de l'armement et de l'approvisionnement lança une étude dans le but de ré-utiliser les composants développés durant le programme MBT-70 sur une version modifiée du Keiler appelée Eber (verrat). L'Eber reprenait notamment le canon XM150 de 152 mm du MBT-70 ainsi que le canon-mitrailleur de 20 mm monté sur un tourelleau télé-opéré.

Première génération de prototypes

Le Leopard 2 K représentait la première génération de prototypes.

Au début de 1970, Helmut Schmidt et le Ministère fédéral de la Défense recommandèrent de poursuivre le développement du Léopard Doré mais en adoptant, cette fois-ci, le moteur V12 Diesel du KPz-70. Dix prototypes armés d'un canon lisse Rheinmetall de 105 mm suivi de sept autres armés d'un canon lisse de 120 mm furent commandés, Krauss Maffei fut encore une fois, choisi comme maître d'œuvre. Seize châssis (portant l'appellation de PT 1 à PT 17) et dix-sept tourelles furent construit entre 1972 et 1974. Une version armée du canon XM150 de 152 mm du MBT-70 baptisée Leopard 2 FK (FlugKörper ; missile) fut envisagée mais le projet fut annulé en 1971.

Appelés Leopard 2 K (Kanone ; canon), ces prototypes reprenaient une partie des équipements de motorisation hydraulique de la tourelle du MBT-70 ainsi que ses galets de roulement, ses chenilles, son moteur et sa boîte de vitesses. Mais contrairement à ce dernier, le Leopard 2 K retournait à une configuration classique d'équipage à quatre hommes avec pilote en châssis. Reprenant l'architecture du Keiler, le Leopard 2 K devait respecter l'indice de classement OTAN MLC 50 (masse inférieure à 45 tonnes). En dehors de l'armement, ces prototypes se différenciaient aussi par leurs châssis : (modèle de chenilles, configuration du groupe motopropulseur, nombre de galets et suspensions, etc.).

Les essais de ces matériels se déroulèrent en Allemagne de l'Ouest de 1972 à 1974 à Münster et à Meppen. De février à mars 1975, quatre Leopard 2 K effectuèrent des tests climatiques en conditions hivernales à Shilo, au Canada et en conditions désertiques à Yuma, aux États-Unis du mois d'avril à mai.

Tourelle Spitzmaus

Il s'est avéré que les prototypes Leopard 2 K étaient entre 1,5 tonne et 5,5 tonnes plus lourds que la limite des 45 tonnes imposées. Wegmann développa donc une nouvelle tourelle, ayant le même blindage mais plus légère surnommée Spitzmaus (musaraigne) en raison de sa forme pointue. La tourelle Spitzmaus amena des contraintes en termes de volume disponible sous blindage qui empêchèrent de monter le viseur télémétrique EMES-12 qui, ayant une base de m, était trop large pour être monté. Leitz et AEG-Telefunken trouvèrent une solution en développant un télémètre à corrélation électronique EMES-13 ayant une base d'à peine 35 cm permettant son installation à l'avant-droite de la tourelle.

Tourelle T 14 mod.

L'avant de la tourelle T 14 mod. était protégée par du blindage composite et possédait, entre autres, un viseur télémétrique à corrélation électronique EMES-13.

Parallèlement, les premières analyses de la guerre du Kippour démontraient clairement que les chars de combat devaient être à l'avenir mieux blindés afin de contrer les missiles antichars. Le cahier des charges fut modifié afin de faire passer l'indice de classement OTAN de MLC 50 à MLC 60 (54 tonnes). La tourelle N°14 fut modifiée pour accueillir un blindage composite capable de résister, à 1 500 m, aux obus-flèches de calibres de 115 mm et 120 mm ainsi que des obus explosifs à charge creuse de 120 mm. La création de cette tourelle a représenté une percée dans le développement du Leopard 2 et constituait un premier pas vers le Leopard 2 AV[2].

Deuxième génération de prototypes

En 1973, un processus de négociation s'ouvrit entre les États-Unis et l'Allemagne de l'Ouest dans le but de standardiser certains des composants de leurs futurs chars de combat respectifs. Ces négociations aboutirent à un mémorandum d'entente qui fut signé le 1er décembre 1974 et un amendement en juillet 1976. Un châssis du Leopard 2 K, le PT 07, fut vendu et livré aux États-Unis en février 1973 afin d'être évalué par l'US Army au terrain d'essai d'Aberdeen. Une partie du mémorandum d'entente consistait en une série de tests comparatifs entre le prototype PT 07 du Leopard 2 K et les deux prototypes du XM1.

Afin de répondre aux caractéristiques de performances établies par le XM1 (niveau de protection ballistique, compartimentation des munitions avec utilisation de panneaux anti-explosion), Krauss-Maffei fut chargé de mener une étude visant à modifier le prototype du Leopard 2, en réalisant le moins de changements possibles et en respectant les contraintes liées aux coûts.

Afin de satisfaire aux exigences américaines du mémorandum d'entente, Porsche, Krauss-Maffei et Wegmann conçurent le Leopard 2 AV (Austere Version ; version austère) ou (American Version ; version américaine). La tourelle avait été conçue sur l'expérience acquise avec la tourelle T 14 mod. mais intégrait une conduite de tir moins sophistiquée. Le châssis intégrait dans sa pointe avant un réservoir de carburant intercalé entre du blindage composite. Les déports de caisse étaient désormais à bords droits.

Production en grande série

Les essais terminés, la version AV est retenue et sert de base pour la production par les entreprises Krauss-Maffei et Mak, en huit lots (2 950 chars construits entre 1979 et 1992).

Modernisation

En 1988, un programme de modernisation est mis en place pour donner naissance à la version A5 :
le déplacement du viseur panoramique du chef de char, une augmentation du blindage sur l'avant de la tourelle et sur le train de roulement, l'installation d'une caméra thermique pour le commandant (le tireur en avait déjà une, qui pouvait être recopiée pour le commandant) et un système de navigation GPS/inertiel.

Sur le Leopard A6, le canon de 120 mm L/44 est remplacé par le modèle de 120 mm L/55 de la firme Rheinmetall, plus long. Cette variante du blindé est également dotée d'une protection NBC ainsi que d'une vision nuit.

Le prix unitaire d'un char Leopard 2 a été évalué à 5,3 millions de dollars en [3].

Déploiements au combat

Le Leopard 2 a été utilisé sur trois théâtres de combats sous les couleurs de quatre pays[4].

  • La KFOR au Kosovo[5]
    • La Heer (armée) déploie en 1999 des troupes dans le cadre de la force de maintien de la paix KFOR. Des échanges de coups de feu ont lieu entre des soldats allemands appuyés par des Leopard 2A5 et des hommes armés à bord d'une voiture.

L'armée canadienne a implanté dans le cadre de l'OTAN une mission en Afghanistan, appuyée par des troupes et des équipements militaires. Après l'utilisation d'une quinzaine de Leopard 1 C2 par le Lord Strathcona's Horse (Royal Canadians) - première unité occidentale à déployer des chars de combat dans ce pays - à partir d'-[7], 20 Leopard 2A6M loués à l'armée allemande ont été pris en compte durant l’été 2007. Au cours d'un engagement le , un Leopard 2 canadien a été frappé par un engin explosif improvisé, préservant son équipage de dommages mortels[8].

Les troupes danoises ont été déployées en Afghanistan dans le cadre de l'OTAN, avec l'appui de véhicules blindés, dont quatre Leopard 2A5DK du régiment des Dragons du Jutland en [9]. Ces blindés ont aussi apporté leur assistance à d'autres forces, en particulier aux soldats britanniques. Le , un Leopard danois est touché par un engin explosif improvisé. Le conducteur du char décède de ses blessures malgré une intervention médicale.

Depuis fin 2016, l'armée turque intervient dans le nord de la Syrie. Elle y déploie une cinquantaine de Leopard 2A4TR de la 2e brigade blindée de la Première armée à partir de .

Elle a perdu mi- une dizaine de Leopard 2A4 contre l'organisation État islamique dans la région d'Al-Bab[10] qui utilise des missiles antichars russes pour des tirs contre le flanc de ces blindés lorsqu'ils sont généralement en position statique[11].

Armement

Le Leopard 2 fut le premier char de combat occidental armé d'un canon à âme lisse, le canon Rheinmetall de 120 mm (Rh-120 L44), le développement de ce dernier commença en 1965 et il fut testé sur les prototypes du Leopard 2K au début des années 1970. La masse reculante pèse 1 905 kg dont 1 175 kg pour le tube du canon. La masse oscillante pèse 3 015 kg, porté à 3 655 kg avec le masque en composite. Le tube chromé a une longueur de 44 calibres (5 300 mm) et un manchon anti-arcure en fibre de verre le recouvre sur toute sa longueur, il tire des munitions de 120 × 570 mm encartouchées à douille combustible au standard OTAN, sa pression maximale admissible en chambre est de 7 100 bars pour un effort de recul compris entre 290 et 340 mm.

La soute à munition située en tourelle.

La dotation en munition comprend 42 obus, 15 sont isolés dans une soute située à l'arrière-gauche de la tourelle, l'accès à ces munitions prêtes à l'emploi se fait via une porte coulissante blindée à ouverture commandée. En cas d'incendie, les gaz sous pression sont évacués grâce à l'éjection d'un panneau anti-explosion situé au-dessus de la soute. Les 27 autres obus sont logés dans un râtelier à l'avant de la caisse, à gauche du conducteur.

Munitions

Munitions utilisées par les Leopard 2 en service dans la Bundeswehr
Munition Type Description Effets Poids du projectile Vélocité Charge explosive Type percuteur Poids total de la munition Longueur hors tout
Obus perforants
DM 13 Obus-flècheProjectile comportant un sabot en aluminium et un barreau en tungstène en deux segments, chemisé autour d'une gaine d'acier maraging, entré en dotation en 1979Perce la cible OTAN Simple Char Lourd à 2500 m et la cible OTAN Cible Triple Char Lourd à 3400 m7,2 kg (barreau saboté) 4,44 kg (flèche)1 650 m/snon équipénon équipé18,7 kg884 mm
DM 23 Obus-flècheEntré en dotation en 1983, la flèche possède un barreau affiné mais plus long (allongement de 16.8 : 1) afin d'augmenter la longueur perforée à l'impact420 mm à 2000 m.7,2 kg (barreau saboté) 4,6 kg (flèche))1 650 m/snon équipénon équipé..
DM 33 Obus-flècheEntré en dotation en 1987, l'allongement est revu à la hausse (22.4 : 1).480 mm à 2000 m7,3 kg (barreau saboté) 4,6 kg (flèche))1 650 m/snon équipénon équipé19 kg.
DM 43 Obus-flècheEst le fruit d'un développement conjoint entre Giat Industries et Rheinmetall, finalement, de cette coopération, il ne subsiste plus que le projectile. La Bundeswehr n'a jamais adopté l'obus-flèche franco-allemand DM43 (OFL 120 F1) du fait que ses performances étaient jugées trop proches de leur munition précédente (la DM33) pour justifier son adoptionLongueur perforée en millimètres : 560 mm d'acier à blindage laminé à 2000 m7,2 kg (barreau saboté) kg (flèche))1 740 m/snon équipénon équipé19,5 kg.
DM 53 Obus-flècheEntré en dotation en 1999, utilise un barreau de très grand allongement (38: 1) et segmenté afin de mettre en échec les blindages réactifs.8,35 kg (barreau saboté) kg (flèche)1 670 m/s (L44) 1 750 m/s (L55)non équipénon équipé21,4 kg.
DM 63 Obus-flècheVersion revalorisée de la DM 53 possédant une nouvelle jupe combustible réduisant l'érosion du tube du canon lors de sa combustion, la nouvelle poudre propulsive utilisée possède une régularité de fonctionnement à toutes températures afin de ne pas affecter les performances balistiques. Entré en dotation en 2005, connu aussi sous l'appellation DM 53A1..8,35 kg (barreau saboté) kg (flèche)1 670 m/s (L44) 1 750 m/s (L55)non équipénon équipé21,4 kg.
Obus à charge creuse
DM 12 Obus explosif à charge creuseEntré en dotation en 1979.> 450 mm à toutes distances13,5 kg1 140 m/s1 662 g.23 kg.
DM 12A1 Obus explosif à charge creuse.> 450 mm à toutes distances14,1 kg1 140 m/s1 662 g.23 kg.
Obus explosifs
DM 11 Obus explosif à fragmentationEntré en dotation dans la Bundeswehr à la fin de 2014Génère des éclats dans une zone de 80 m de largeur19 kg950 m/s (L44) 1 100 m/s (L55)kg.29 kg.

Mobilité

Train de roulement

Il comporte sept galets de roulement en acier et quatre rouleaux porteurs sur lesquels reposent des chenilles Diehl 570F à connecteurs à demi-corps disposant de semelles en caoutchouc amovibles. Ces chenilles sont entrainées par un barbotin à onze dents. Le premier, le deuxième, le troisième, le cinquième et le septième galet disposent chacun d'une butée d'arrêt comprenant un amortisseur. Les galets de roulement font 81 cm de diamètre et sont dotés de bandages en caoutchouc.

Motorisation

Le groupe motopropulseur comprend le moteur, la boîte de mécanisme, les filtres à air et la poutre de refroidissement.

Le Leopard 2 est propulsé par un moteur Diesel turbocompressé MTU MB 873 Ka-501 à douze cylindres à refroidissement liquide ayant une puissance nominale de 1 500 chevaux (1 104 kW) à un régime de 2600 tr/min. Le MB 873 Ka-501 est dérivé du Daimler-Benz MB 873 Ka-500 qui fut utilisé sur les prototypes du Leopard 2 dans les années 1970 et sur le KPz-70 à la fin des années 1960. Il reçut l'appellation Ka-501 après que sa cylindrée de 39,8 l eut été augmentée à 47,6 l dans le but d'augmenter le couple moteur ainsi que sa fiabilité. Par rapport au Ka-500, le Ka-501 n'est plus polycarburant mais peut encore fonctionner avec un mélange comprenant au moins 60 % de Diesel. Ce moteur en configuration bi-turbo affiche une consommation spécifique de carburant de 250 g/kWh pour un couple maximal de 4 700 N m à 1 600 tr/min. Son poids à sec, sans la poutre de refroidissement, est de 2 250 kg. Le poids total du groupe motopropulseur est de 6 120 kg, la dépose de ce dernier peut être effectuée en 35 minutes.

Transmission

La boîte de mécanismes Renk HSWL 354/3 intègre principalement une boîte de vitesses automatique, une direction hydrostatique et un ralentisseur hydrodynamique. Son poids est de 2 250 kg (2 100 kg à sec).

Blindage

En 1970, dans le cadre du projet MBT-70, un futur char de combat germano-britannique, les Britanniques présentèrent, pour la première fois, leur blindage composite Burlington à une délégation allemande. La coopération qui s'ensuivit a permis aux ingénieurs ouest-allemands d'acquérir des données et des informations concernant la conception et le fonctionnement du blindage Burlington. Cependant, durant le développement du Leopard 2, une version spécifique dénommée « B-Technologie » mettant plus l'emphase sur la mise en échec des obus-flèches fut développée par l'Allemagne.

La protection balistique du secteur frontal (angle de 30° en partant de chaque côté du canon) des premiers Leopard 2 était capable de stopper des obus-flèches de 115 mm à une distance 1 000 mètres, de 125 mm à une distance de 1 500 mètres et de résister au missile antichar MILAN 1[12].

En 1988, les Leopard 2A4 (à partir du 97e char de la deuxième tranche du 6e lot de production) reçoivent un blindage composite de deuxième génération appelé « C-Technologie ». Intégrant des céramiques, il est sans effet sur la masse du char et est capable de stopper des obus-flèche DM23 de 120 mm ainsi que des missiles antichars HOT-1 tirés dans un secteur frontal de 30° à droite et à gauche. Les pré-blindages latéraux sont également remplacés par des nouveaux, que l'on retrouvera à partir des Leopard 2A4 D-Technologie et Leopard 2A5.

Un blindage composite de troisième génération « D-Technologie » est incorporé à partir du 8e lot de production, il est renforcé avec du titane, faisant passer la masse en ordre de combat à 56,5 tonnes.

Un des éléments du blindage rapporté du Leopard 2A5, celui-ci est monté juste à gauche du masque du canon.

Afin d'améliorer sa résistance face aux obus-flèches et aux missiles antichar à charges creuses en tandem, la version A5 est dotée d'un blindage rapporté en forme en pointe de flèche monté sur charnière. Deux éléments de 500 kg chacun sont montés de part et d'autre du canon tandis que deux plus petits protègent les coins avant de la tourelle. Les éléments de blindage rapporté sont constitués d'une succession de fines plaques d'acier séparées par des couches d'élastomère, ce type de blindage a un fonctionnement similaire à celui des plaques accélérées par choc. Outre le blindage rapporté, le Leopard 2A5 possède un blindage composite de troisième génération qui est en mesure de stopper sur le secteur avant des obus-flèches DM43 tiré à une distance inférieure ou égale à 2 000 m.

Les versions revalorisées du Leopard 2 telles que les Leopard 2A4 "Evolution", "Revolution", PSO, Leopard 2A7+ disposent de surblindages composites AMAP développés par la firme allemande IBD Deisenroth Engineering.

Production en grande série

Lot Période Modèle Exemplaires produits par Krauss Maffei Exemplaires produits par Krupp MaK Total
1 à 2 (2A0)209171380
2 à 2A1248202450
3 à 2A1165135300
4 à 2A3165135300
5 à 2A4190180370
6 à 2A48367150
7 à 2A45545100
8 à 2A4403575

Leopard 2A1

La version 2A1 a introduit un certain nombre de modifications, la plus importante étant l'installation de la caméra thermique WBG-X dans le viseur EMES-15, cette dernière possède deux grossissements de x 4 ou x 12.

La conduite de tir reçoit un sous mode affiché sous l'acronyme RW dans le réticule, il s'affiche lorsque l'opérateur utilise la voie thermique. Un appareil de contrôle informatisé appelé (Rechnergestütztes Prüfgerät) RPP 1-8 est intégré dans la conduite de tir, il affiche l'état de cette dernière, produit un rapport d'erreur et peut générer un script de test donné. La sonde météorologique présente sur le modèle original fut démontée et le trou de fixation recouvert par une petite plaque métallique circulaire. La position des filtres à carburant a été revue ; au lieu d'être sur le plancher de la caisse, ils sont désormais situés en hauteur contre une des parois intérieures de la caisse. Les râteliers à munitions furent modifiés tandis que de nouveaux interrupteurs remplacèrent les anciens dans le compartiment de combat. Le carter d'épiscopes du chef de char a été remplacé par un modèle plus anguleux, son viseur panoramique PERI R-17 a été rehaussé de 5 cm à la suite de l'installation d'un collier de fixation plus épais. Le capotage blindé protégeant le système de filtration NBC a été agrandi, les câbles de remorquage ont été remplacés par des plus longs.

En plus des postes de radio, le Leopard 2A1 a été équipé avec un système de communication filaire, il comprenait un récepteur appelé Ortsbesprechgerät (ObsprGer) ainsi qu'un terminal mobile appelé Fernbesprechgerät (FBsprGer). Le récepteur est relié aux postes de radio et dispose de connecteurs pouvant être reliés au système d'interphone ou à une ligne bifilaire de campagne. Un autre connecteur appelé connecteur blindé-à-blindé est monté à l'arrière de la tourelle, juste derrière l'antenne radio ; il est compatible avec une ligne de campagne ; une bobine de câble téléphonique longue de 850 m était transportée dans le coffre du lot de bord fixé à la nuque de la tourelle. Ce système permettait à un membre d'équipage posté à l'extérieur de rester en contact avec ses coéquipiers restés à l'intérieur du char. Il était possible de brancher au terminal mobile (FBsprGer) un casque d'écoute ou un combiné téléphonique. La portée maximale entre le récepteur et le poste mobile était de 3 km.

Engin blindé du génie

La version engin blindé du génie est produite par la société allemande FFG Flensburger Fahrzeugbau Gesellschaft mbH. Il qui comprend un éventail d’outils du génie dont une pelleteuse et une lame de bulldozer. Il sert au dégagement général des débris, au déminage, à l’excavation ainsi qu’aux opérations de sauvetage en cas des catastrophes comme des inondations et des incendies.

Ce véhicule polyvalent permet de transporter trois personnes, il peut atteindre des vitesses sur route pouvant aller jusqu’à 60 km/h, il a un blindage additionnel et son poids de combat est de 69 500 kg.

Les améliorations à l’EGB Leo 2 utilisé par l'armée canadienne comprennent un meilleur blindage pour protéger les opérateurs sous les feux du champ de bataille, un poste de tir télécommandé, avec une mitrailleuse et un lance‑grenades à bouches multiples de 76 mm. Il compte aussi de l’équipement de soudage et de coupage, un système d’ouverture de brèche dans un champ de mines et des « mâchoires de vie », qui est un type d’outil hydraulique utilisé lors des sauvetages d’urgence afin d’extraire les victimes prisonnières de véhicules lourdement endommagés. Le treuil principal a une traction de 40 000 kg, tandis que le treuil secondaire a une traction de 3 500 kg.

Il est doté de divers équipements d’imagerie, dont des caméras d’imagerie thermique[13].

Conception classique

Malgré ses indéniables qualités (notamment la robustesse de la boîte de vitesses), des éléments comme la masse plutôt élevée, quoique restant dans la moyenne, les dimensions importantes et un équipage classique à quatre hommes (absence de chargement automatique) montrent que ce char est ancré dans une vision plus classique que les chars soviétiques de la même époque, ou encore, des chars Type 90 et Leclerc conçus une décennie plus tard.

Cela peut être un avantage, car un membre d'équipage supplémentaire (le chargeur) est une personne en plus pour effectuer les réparations éventuelles, sans parler de la maintenance moins complexe (blindé plus simple). Cette vision est d'ailleurs partagée avec les chars contemporains M1A2 et Challenger 2. Mais cela entraîne aussi certains inconvénients, qui font que ce poste est généralement supprimé sur les chars plus récents comme le Leclerc français, le Type 90 japonais ou le T-90 russe. Le chargement automatique permet avant tout de se passer du chargeur et de réaliser des tourelles biplaces, ce qui permet à son tour de concevoir des chars plus compacts et donc mieux protégés à poids égal. Il permet également de maintenir une cadence de feu plus élevée dans la durée. En effet, un chargeur bien entraîné peut charger 3 obus dans les 15 premières secondes d'un engagement mais il ne peut soutenir cette cadence longtemps. Enfin, le chargeur automatique permet au char de tirer en mouvement, ce qui est beaucoup plus difficile avec un chargeur humain, particulièrement lorsque le char avance en tout-terrain à bonne vitesse.

Cependant, le système de chargement automatique présente trois inconvénients majeurs. En premier lieu, il limite la longueur des obus à la hauteur disponible en tourelle, ce qui bride le développement d'obus flèches plus performants. En second lieu, le stockage des munitions à flanc de tourelle s'avère très dangereux au combat dans la mesure où, si le blindage latéral (plus faible) du char est percé, le risque est énorme que les munitions n'explosent dans le compartiment de l'équipage, provoquant sa mort et arrachant la tourelle hors du châssis. Ce problème existe moins sur les blindés à chargement manuel car les obus sont stockés en nuque de tourelle dans un compartiment isolé et sécurisé par une construction anti-souffle. Pour finir, le bon fonctionnement d'un système automatique complexe sur le champ de bataille dépend beaucoup de l'entraînement de l'équipage et de l'entretien réalisé en vue du maintien du matériel en conditions opérationnelles.

Variantes

Prototype du Leopard 2 PSO

Plus de 3 200 chars ont été construits jusqu'en 2007, toutes versions et licences à l'étranger incluses.

  • Version A3 : remplacement du poste radio, raccourcissement des antennes, nouveau camouflage. 300 exemplaires produits de 1984 à 1985.
  • Version A4 : calculateur numérique et non plus analogique de la conduite de tir, système anti-incendie pour la tourelle. 370 exemplaires produits entre 1985-1986. 250 exemplaires produits entre 1988 et 1990 avec comme modifications supplémentaires : augmentation du blindage sur le front et les côtés de la tourelle et du châssis, nouvelles chenilles, amélioration des préblindages des trains de roulement, trappe latérale de chargement des munitions supprimée. À noter que la masse passe à 56,5 tonnes. 75 autres exemplaires produits de 1991 à 1992 avec d'autres modifications mineures.
    • Version NL : version produite pour l'armée néerlandaise à 445 exemplaires de 1982 à 1986 sur la base de la version A1 avec des éléments de nationalité néerlandaise (radio suivant standard local, épiscope, mitrailleuse du toit de la tourelle, pots fumigènes). La plupart des chars 2A4 NL ont été convertis en 2A6 NL ensuite. En 2005 les Pays-Bas ont commencé des négociations pour en vendre au Chili et acheter des CV 90 à la place.
    • Version char 87 Leo (Suisse) : version construite sous licence par les Suisses à 380 exemplaires de 1987 à 1993 sur la base de la version A4 avec des éléments de nationalité suisse (pots d'échappement "silencieux", mitrailleuse de coupole "mitr de char 7.5 mm 51/71", 16 lance-pots nébulogènes 7.6,87 cm, attaches sur tourelle des crampons à glace pour les chenilles, emplacement des filets à camouflage sur tourelle).
  • Version A5 : cette version comporte des modifications importantes sur la base de chars déjà construits (porte sur 225 unités du parc allemand entre 2000 et 2003) visant à rajeunir le Leopard 2 et à éliminer certains défauts de conception. La masse du char passe alors à un peu moins de 60 tonnes, due essentiellement à la motorisation électrique de la tourelle et au rajout de blindage sur celle-ci ainsi que sur les flancs au niveau du train de roulement. Le viseur commandant (PERI) qui était à droite du commandant, est maintenant à gauche. Il se voit adjoindre une caméra thermique (TIM) et un moniteur qui permet d'afficher le TIM, ou les voies jour (HZF) ou nuit (WBG) du viseur tireur(EMES).
  • Version A6 : version portant sur l'amélioration de 405 Leopard 2 A5, et des 185 Leopard 2 NL, entre 2001 et 2005, par le remplacement du canon de 120 mm L44 par la version L55. Ce canon permet d'utiliser une nouvelle munition Kinetic Energy (LKE) plus rapide.
  • Version Stridsvagn 122 : version suédoise (120 exemplaires livrés) avec des composants de nationalité suédoise pour la compatibilité, la possibilité de tirer des munitions israéliennes (plus efficaces contre l'infanterie à découvert), remplacement des suspensions (dû encore au rajout de blindage qui fait monter la masse à 63 tonnes).
Leopard canadien 2A4 CAN
  • Version E : version espagnole basée sur la version A6, fabriquée sous licence à 219 exemplaires.
  • Version HEL* : version grecque basée sur la version A6, produite sous licence à 140 exemplaires.
  • Version A6 Ex : version destinée à l'exportation (version A6 avec une nouvelle motorisation permettant un réservoir d'une capacité plus grande).
  • Version A6M basée sur le A6 mais possède une meilleure protection contre les mines.
  • Version A6 PSO : peace support operation, équipé d'une pelle à l'avant, ce char est destiné aux opérations de combat en localité, première observation en 2006.
  • Version A7+/A7V : présenté en 2010 au salon européen Eurosatory, cette version est dédiée aux conflits de basse intensité et aussi bien à ceux de haute intensité. Le blindage a été remis à jour et protège totalement le char contre les IED et les projectiles à charge creuse. La version 2A7+ peut tirer des obus brisants programmables et il est aussi équipé d'une mitrailleuse télé-opérée depuis l'intérieur du véhicule. 200 de ces véhicules ont été vendus à l'Arabie saoudite[14] mais le gouvernement allemand a mis son veto à ces ventes en 2014. Adoptée par l'armée allemande, un premier bataillon est en service en 2016 et en 2019, on prévoit que l'ensemble de la flotte soit à ce standard d'ici 2026.
  • Version NG : modernisation proposée par la firme turque Aselsan (Next Generation).
Le char lanceur de pont Iguane.
  • Büffel (Bergepanzer 3 ou BPz3) : char de dépannage
  • Kodiak (Pionierpanzer 3) : char du génie
  • Iguane/Leguan (Panzerschnellbrücke 2) : char lanceur de pont

Opérateurs

Pays utilisateurs du Leopard 2.

Le Leopard 2 est l’actuel char ouest-européen de loin le plus exporté depuis les années 1980, en grande partie grâce aux surplus dus à la diminution des forces armées en Europe :

  • Autriche : 115 exemplaires d'occasion reçus depuis 1997.
  • Allemagne : 2 145 exemplaires reçus entre 1979 et 1992, environ 1 800 en 1989 lors de la chute du mur de Berlin[15], 457 en service en 2007, 395 prévus en 2012 dont plus de 260 en ligne. En , il était prévu que 225 soient en service mais il est annoncé une augmentation à 328 unités[16] avec une centaine de chars rachetés et modernisés à partir de 2017[17]. En , 320 sont en ligne dans 6 bataillons dont un de réserve doté de Leopard II A6, A6 M et A7 (un bataillon), un 6e bataillon d'active est formé en [18]. Les A5 servent à cette date exclusivement pour simuler l'ennemi lors d’entraînements[19]. 326 ou 329 sont prévus dans les années 2020[20] qui seront tous au standard Leopard 2A7V en 2026[21], le premier étant livré début .
  • Canada : 120 exemplaires, dont 20 exemplaires A6M loués en 2007 et 100 Leopard 2 (20 Leopard 2A6 et 80 Leopard 2A4) achetés aux Pays-Bas. 18 engins blindés du génie à partir de 2017[13].
  • Chili : 118 d'occasion commandés en 2006.
  • Espagne : En , 349 exemplaires, dont 108 Leopard 2A4 transférés depuis l'Allemagne reçus en 1998 (55 sous cocon à cette date), 241 Leopard 2E reçus depuis 2003 plus 16 chars de dépannage[22].
  • Danemark : 57 en service en 2006. À la suite d'un contrat passé en 2017, 44 sont modernisés au standard 2A7M+DK entre 2019 et 2022, le premier étant perçu début [23].
  • Finlande : 124 exemplaires version A4 d'occasion d'origine allemande achetés en 2002 reçus. 20 convertis en poseurs de ponts et engins de combat du génie. 12 démontés servant de pièces de rechange. Un char a été perdu. 91 sont opérationnels. Ils seront remplacés par 100 A6 d'origine néerlandaise achetés en 2014, livrables entre 2015 et 2019[24]
  • Grèce : 353 exemplaires reçus à partir de 2006, dont 183 d'occasion.
  • Hongrie : 44 chars Leopard 2A7+ et 12 chars Leopard 2A4 d'occasion pour l'entraînement commandés en [25]. Début des livraisons en juillet 2020 et devant ce terminé en 2023[26].
  • Indonésie : 104 exemplaires d'occasion livrés en .
  • Pays-Bas : 445 exemplaires reçus, 180 en service en 2006. Tous retirés du service en 2011 pour raisons budgétaires[27]. En , on annonce qu'une compagnie de 16 chars sera intégrée au sein de la 1re panzerdivision de la Bundeswehr[28]. Mis sur pied le , le Panzerbataillon 414 est subordonné le à la 43e brigade mécanisée néerlandaise, il comporte 2 escadrons allemands et un néerlandais opérant sur des chars allemands[19]. 5 chars pontonniers Iguane seront livrables à partir de 2019[29].
  • Pologne : 232 Leopard II A4/A5 d'occasion répartis dans 4 bataillons. En 2016, il est prévu qu'ils soit tous regroupés dans la 11e division de cavalerie blindée[30].
  • Suisse : 380 exemplaires appelés localement Char 87/Panzer 87 (Pz 87), remplaçant le char 55 (Panzer 55) et 12 exemplaires du char lanceur de pont Iguane (monté sur le châssis du Leopard 2)[31], qui remplace le BrüPz 68 (char pont 68).
  • Singapour : 66 exemplaires commandés en 2007. Plus de 170 exemplaires reçu en 2019[32].
  • Suède : 280 exemplaires, dont 160 d'occasion.
  • Norvège : 54 exemplaires d'occasion.
  • Turquie : 298 exemplaires d'occasion.
  • Portugal : 37 exemplaires d'occasion - Signature du protocole de réception le [33]
  • Qatar : 62 exemplaires[34]

Notes et références

Haskew 2015 : Michael E. Haskew, Tank: 100 Years of the World's Most Important Armored Military Vehicle éd. Voyageur Press, 2015, (ISBN 0760349630), 9780760349632, 240 p.

  1. (en) Stefan Liess, « No other modern MBT has such a good reputation in the western world as the Leopard 2, entitled or not. », sur http://www.kampfpanzer.de (consulté le ).
  2. (en) Leopard 2 Main Battle Tank 1979-98, Osprey Publishing, , 48 p. (ISBN 978-1-85532-691-0), p. 7
  3. « Le Leopard 2 », sur diorama-militaire-ho.over-blog.com
  4. Haskew 2015 : p. 219 ; Tanknutdave.com, The german Leopard 2
  5. Tanknutdave.com, The german Leopard 2, Kosovo (KFOR)
  6. Tanknutdave.com, The german Leopard 2, Afghanistan (ISAF)
  7. (en) « Background — Canadian Tanks to Kandahar — the Leopard C2 », sur http://www.casr.ca/ (consulté le ).
  8. (en) « Tanks for the Lesson: Leopards, too, for Canada », sur http://www.defenseindustrydaily.com/, (consulté le ).
  9. (en) « Leopard-kampvogne til Afghanistan?: a Little Help from our Friends. The Danish Army is Prepared to Deploy Tanks to Helmand Province », sur http://www.casr.ca/, (consulté le ).
  10. Laurent Lagneau, « Syrie : Les jihadistes de l’EI ont trouvé le point faible des chars Leopard 2A4 turcs », (consulté le ).
  11. (en) « Achtung Leopards in Syria! Full analysis of the Leopard 2A4TR in Syria », sur https://misterxanlisis.wordpress.com, (consulté le ).
  12. Paul-Werner Krapke, Leopard 2 sein Werden und seine Leistung, , 248 p., page
  13. « Le nouvel engin blindé du génie Leopard 2 : une évolution naturelle », sur http://www.army-armee.forces.gc.ca/, (consulté le ).
  14. (de)« Der Leopard 2 A7+ von Krauss-Maffei Wegmann - Der perfekte Panzer für den arabischen Frühling », sur www.youtube.com
  15. (en) « Heer - German Army - 1989< », sur /www.globalsecurity.org, (consulté le ).
  16. « Ein traditionsreicher Panzerstandort wird wiederbelebt », sur Bundeswehr.de (consulté le ).
  17. « Die Panzertruppe, l'arme blindée allemande : Noyau blindée de l’armée de terre allemande et acteur principal des opérations terrestres », Cavalerie, (www.unabcc.org/app/download/26067312/Revue+Cavalerie+-++Juin+2016.pdf [PDF]).
  18. Laurent Lagneau, « Rheinmetall va porter 104 chars de combat Leopard 2 au standard A7V pour les besoins de l’armée allemande », sur OPEX360, (consulté le ).
  19. (en) « Bundeswehr’s Leopard 2 MBT to be upgraded to the latest A7V version », sur /defence-point.com, (consulté le ).
  20. Bertrand Mennesson, « Les unités blindées de l’armée de terre espagnole », Cavalerie, , p. 8 (www.unabcc.org/app/download/26067312/Revue+Cavalerie+-++Juin+2016.pdf [PDF]).
  21. « Nouveaux Leopard pour l’Allemagne et le Danemark / Strategic Bureau of Information », sur strategic-bureau.com (consulté le ).
  22. Michael Delaunay, « La Finlande modernise sa cavalerie blindée », sur 45e Nord, (consulté le ).
  23. Laurent Lagneau, « La Hongrie commande 44 chars Leopard 2A7+ et 24 obusiers PzH 2000 auprès de Krauss-Maffei Wegmann », sur http://www.opex360.com/, (consulté le ).
  24. (en) « Hungary Takes Delivery of Leopard Battle Tanks - Hungary Today », sur Hungary Today, (consulté le ).
  25. (en) « Leopard 2 A6 main battle tank phased out in the Netherlands » (consulté le ).
  26. Laurent Lagneau, « Une brigade mécanisée néerlandaise bientôt intégrée à une division allemande », sur http://www.opex360.com, (consulté le ).
  27. Défense et Sécurité internationale 128, p. 29
  28. « Les forces blindées (et mécanisées) polonaises », Cavalerie, , p. 28 (www.unabcc.org/app/download/26067312/Revue+Cavalerie+-++Juin+2016.pdf [PDF]).
  29. http://www.esut.de/en/esut/archive/news-detail-view/artikel/schweiz-beschafft-leguan-brueckenleger-auf-leopard-2/
  30. (en) « German documents reveal Singapore received more Leopard 2 tanks », Defense News, (lire en ligne, consulté le ).
  31. (pt) Exercito Português
  32. (en) « Leopard ready to prowl in Qatar » (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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