Krauss-Maffei
Krauss-Maffei Wegmann est une entreprise allemande issue de la fusion des entreprises J.A Maffei et Krauss et Co, qui donne naissance à la Krauss-Maffei, avant en 1999 de fusionner avec Wegmann. Elle fabrique à l'origine des locomotives pour fabriquer ensuite des machines-outil pour la production d'éléments en matière plastique et produit de nombreux véhicules militaires.
Krauss-Maffei | |
Création | |
---|---|
Fondateurs | Joseph Anton von Maffei |
Forme juridique | Société à responsabilité limitée de droit allemand (d) |
Siège social | Munich |
Directeurs | Frank Stieler (d) |
Activité | Construction de locomotive (d), vehicle construction (d)[1] et industrie de l'armement[1] |
Produits | Moteur |
Site web | www.kraussmaffei.com |
Société précédente | Maffei (en) et Lokomotivfabrik Krauss & Co. (d) |
Histoire
J.A. Maffei
Josef Anton von Maffei (1790-1870), un riche commerçant de Munich qui a cru dans l'avenir du chemin de fer, a créé son entreprise. Il fit construire une usine sur la commune de Hirschau près de Munich. Il fit venir du Royaume-Uni des ingénieurs et acheta en 1838 une machine, pour produire d'après cet exemple, des locomotives à vapeur pour l'Allemagne, l'Asie et l'Europe.
La première copie, appelée La Munichoise, fut achevée en 1841. Par la suite, et jusqu'à la fusion en 1930, environ 5 500 locomotives à vapeur et locomotives électrique sortirent des chaînes de montage. Ces machines furent produites aussi bien pour la voie normale que pour la voie étroite.
Krauss et Co.
Cette société fut créée par Georg Krauss d'Augsbourg (1826-1906). L'usine fut construite à côté de la gare de Munich.
Elle produisit des locomotives à vapeur pour les réseaux secondaires et pour les tramways avec une très forte demande. De fait en 1871 la centième locomotive est déjà livrée et, jusqu'au remplacement par des locomotives électrique, il y aura 300 machines fabriquées. Cependant, très vite il y a une demande pour des machines à voie normale de la part du chemins de fer du royaume de Bavière (K.Bay.Sts.B). De fait, rapidement l'usine deviendra trop petite et, n'ayant aucune possibilité d'agrandissement, il sera décidé de construire deux usines: une à Linz sur le Danube et une à Munich-Sendling. Jusqu'à la fusion, il sera finalement fabriqué 8 500 machines.
Fusion
Celle-ci, réalisée en 1931, déboucha sur la Locomotivfabrik Krauss et Co. AG-J.A. Maffei AG (Fabrique de locomotives Krauss et Co. AG-J.A. Maffei AG) qui deviendra Krauss-Maffei AG en 1940. En 1936 il sera construit une nouvelle usine ultra moderne à Munich-Allach.
Depuis la Seconde Guerre mondiale
La production sera vite orientée vers la production de masse pour la Seconde Guerre mondiale, que ce soit pour les locomotives, l'armement ou les véhicules. Au sortir de la Guerre la fabrication de locomotives sera interdite et il faudra attendre la conversion vers les locomotives électrique moderne de la Deutsche Bahn pour qu'en 1950 il soit fait état de la livraison par la société de 600 machines.
La société a connu un essor important dans les années 1960-1970 avec le programme de char lourd Leopard 1 et Leopard II.
Le groupe Krauss-Maffei est progressivement racheté par Mannesmann entre 1989 et 1996[2].
Scission
En 1999, une écrasante majorité des bénéfices du groupe Mannesmann provient de sa division télécommunication. Il décide donc de se recentrer sur cette activité et ne garde en annexe que son activité historique dans les tubes sans soudure (qui sera ensuite absorbée par Salzgitter AG et Technip).
Les anciennes divisions de KraussMaffei retrouvent leur indépendance :
KraussMaffei Group
En 2009, KraussMaffei Group est pour l'essentiel un fabricant de machines-outil pour la production d'éléments en matière plastique. En , la société canadienne Onex Corporation acquiert KraussMaffei Group pour la somme de 718 millions $ CA[3].
En , ChemChina annonce l'acquisition de KraussMaffei, aidé par les fonds Guoxin International Investment et AGIC Capital, pour 925 millions d'euros[4].
Krauss-Maffei Wegmann
Krauss-Maffei Wegmann est un fabricant de nombreux matériels militaires. Elle est partenaire avec Rheinmetall sur plusieurs productions de véhicules militaires.
En , un processus de rapprochement est engagé entre Krauss-Maffei Wegmann (KMW) et Nexter[5], après plusieurs années de rumeurs sur le sujet[6]. En , le processus de rapprochement entre Nexter et Krauss-Maffei Wegmann est officiellement annoncé, pour créer un nouvel ensemble de 6 000 employés et 1,7 milliard d'euros, contrôlé à 50 % par l'État français et à 50 % par la famille Bode-Wegmann[7],[8].
Images
- Fennek
- Blindé antiaérien Gepard
Notes et références
- Pressearchiv 20. Jahrhundert, (organisation), consulté le
- (en)Histoire du groupe Krauss-Maffei depuis 1945.
- La Presse canadienne, « Onex achète l’allemande KraussMaffei », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le )
- La Chine s’offre un symbole du « made in Germany », Denis Cosnard, Le Monde, 11 janvier 2016
- Mariage franco-allemand dans l'armement terrestre, Dominique Gallois, Le Monde, 1er juillet 2014
- Défense : Pourquoi le mariage Nexter avec Krauss Maffei Wegmann est à haut risque, Michel Cabirol, La Tribune, 16 juillet 2013
- Français et Allemands créent l’« Airbus du char d’assaut », Dominique Gallois, Le Monde, 28 juillet 2015
- German, French tank makers seal armored vehicles tie-up, Reuters, 28 juillet 2015
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Portail des entreprises
- Portail du chemin de fer
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la Bavière