Juziers
Juziers est une commune du département des Yvelines, dans la région Île-de-France, en France, située à 10 km environ à l'est de Mantes-la-Jolie.
Juziers | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Yvelines | ||||
Arrondissement | Mantes-la-Jolie | ||||
Intercommunalité | Grand Paris Seine et Oise | ||||
Maire Mandat |
Ketty Varin 2020-2026 |
||||
Code postal | 78820 | ||||
Code commune | 78327 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Juziérois | ||||
Population municipale |
3 873 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 392 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 59′ 36″ nord, 1° 50′ 47″ est | ||||
Altitude | Min. 17 m Max. 185 m |
||||
Superficie | 9,88 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Limay | ||||
Législatives | Huitième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Liens | |||||
Site web | juziers.fr | ||||
Juziers est une « ville porte » du Parc naturel régional du Vexin français et est candidate pour intégrer le parc en 2005.
Ses habitants sont appelés les Juziérois[1].
Géographie
Située sur la rive nord de la Seine, Juziers est une commune résidentielle et rurale, dont la partie nord vallonnée et boisée est à la limite du Vexin français.
Elle est limitrophe de Gargenville à l'ouest, de Brueil-en-Vexin et Oinville-sur-Montcient au nord, de Mézy-sur-Seine à l'est. Au sud, la Seine la sépare de la commune d'Aubergenville. Elle englobe une partie de l'île de Mézy.
La commune est desservie par la RD 190 qui relie Limay à Poissy par la rive nord de la Seine, et par une gare de la ligne ferroviaire Paris-Saint-Lazare-Mantes-la-Jolie via Conflans-Sainte-Honorine.
Urbanisme
Typologie
Juziers est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[5] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[8],[9].
Héraldique
|
Les armes de Juziers se blasonnent ainsi : Ce blason reprend les armes de l'abbaye Saint-Père-en-Vallée, l'écusson central figurant le blason de l'Île-de-France[10]. |
---|
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Gisei en 978[11]; Gisiaco en 986; Gesiaco[11] ou Geziacum en 1180; Gysecum en 1210[12]; Gisiers et Jusiers en 1289[13].
Il s'agit d'une variante Gisiacum[11] du type toponymique gaulois (celtique) Gisacum bien attesté dans le département contigu de l'Eure[14] (*Gisacon < *Gisāko-) que l'on retrouve dans Gisay-la-Coudre et Gisacum, ancien nom du Vieil-Evreux. Cette formation toponymique est basé sur le suffixe -(i)acum[11], d'origine gauloise et marquant le lieu ou la propriété.
Le premier élément Giso- représente un élément gaulois bien attesté qui s'explique, soit par le nom de personne gaulois Gisos, soit par le terme gēso (de gaiso) qui signifie « javelot, pointe, cap, éminence »[14], (terme passé en latin sous la forme gaesum), à supposer une évolution secondaire gēso > gīso fréquente en gaulois cf. Alesia / Alisia.
Ernest Nègre a vu dans l'élément Jus- de Jusiers le nom de personne germanique Giso[11], alors qu’il considère paradoxalement Gisacum comme le nom d'un dieu gaulois (Gisacos) et qu’il croit le reconnaître dans Gisy-les-Nobles (Yonne, Gisei IXe siècle, Gisiacum 1142) et Gisay (Vienne, Gisiaco 1097 - 1100)[15], dont les formes anciennes sont identiques à celles de Jusiers.
L'évolution de Gisei en Jusiers est aberrante, car il devrait avoir abouti à *Gisy / *Gizy (comme Gisy et Gizy). L'altération de Gi- en Ju- est peut-être liée à l'attraction des mots français en Ju-. Quant à la substitution de la finale -iers à -y, elle est due à l'attraction des noms de lieux en -ier[11](s), telle qu'on la constate dans Aizier (Eure, Aysiacus 1025, Aisy jusqu'au XVe siècle).
Histoire
- En 978, la comtesse de Letgarde cède la terre de Juziers à l'abbaye Saint-Père-en-Vallée de Chartres.
- En 987, les moines fondent le prieuré de Juziers. Cet édifice sera vendu comme bien national en 1793.
- En 2009, un projet de circuit de Formule 1 dans la commune de Flins-sur-Seine, lancé par le conseil général des Yvelines, rencontre une vive opposition des riverains (90 % des riverains se sont opposés à ce projet lors d'une consultation) et est finalement abandonné.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2018, la commune comptait 3 873 habitants[Note 3], en augmentation de 0,57 % par rapport à 2013 (Yvelines : +1,62 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est égale à la population féminine.
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,4 %, 15 à 29 ans = 18,6 %, 30 à 44 ans = 22,3 %, 45 à 59 ans = 22,9 %, plus de 60 ans = 14,7 %) ;
- 50 % de femmes (0 à 14 ans = 20,1 %, 15 à 29 ans = 17,5 %, 30 à 44 ans = 22,1 %, 45 à 59 ans = 22,9 %, plus de 60 ans = 17,3 %).
Politique et administration
Liste des maires
Instances administratives et judiciaires
La commune de Juziers appartient au canton de Limay et est rattachée à la Communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise. Elle est aussi incluse dans le territoire de l'opération d'intérêt national Seine-Aval[23].
Sur le plan électoral, la commune est rattachée à la huitième circonscription des Yvelines, circonscription mi-rurale, mi-urbaine du nord-ouest des Yvelines centrée autour de la ville de Mantes-la-Jolie.
Sur le plan judiciaire, Juziers fait partie de la juridiction d’instance de Mantes-la-Jolie et, comme toutes les communes des Yvelines, dépend du tribunal de grande instance ainsi que de tribunal de commerce sis à Versailles[24],[25].
Culture
Monuments historiques
Juziers compte deux monuments historiques sur son territoire.
- Église Saint-Michel, rue de l'Église (classée monument historique par avis du [26]) : Ses origines remontent au Xe siècle. Elle était placée sous le patronage de l'abbaye Saint-Père-en-Vallée de Chartres sous l'Ancien Régime, qui entretenait un prieuré au nord de l'église à partir du XIe et jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Dans sa forme actuelle, l'église se compose d'une nef basilicale très austère du milieu du XIe siècle, d'un transept contemporain, et d'un chœur du troisième quart du XIIe siècle. Les parties les plus anciennes sont d'une grande valeur archéologique, car très peu d'édifices de cette ampleur de cette époque subsistent en Île-de-France. Leur intérêt est toutefois diminué par la reconstruction de la façade occidentale, le voûtement d'ogives et la réduction de l'arcade vers le croisillon sud au cours des années 1850, et l'effondrement du clocher central en 1753, entraînant de gros dégâts dans le transept. Le chœur est tout aussi précieux pour son architecture originale, non dépourvue d'élégance, et en tant que témoin des commencements de l'architecture gothique. Il n'a subi aucun remaniement depuis sa construction[27].
- Maison du XVIIIe siècle dite Le Mesnil-Saint-Laurent (inscrite monument historique par arrêté du [28])
Autres éléments du patrimoine
- Restaurant Aubry
- Rue des chaudières
- Rue du Caperon
- Le monument aux morts
Personnalités liées à la commune
- Pierre Jules Baroche (1802-1870), avocat et homme politique, fut ministre présidant le conseil d'État de 1852 à 1863. Il acheta en 1837 le « château de la Sergenterie » à Juziers dont il fut élu conseiller municipal, et maire (nommé en 1870)[29].
- Ernest Baroche (1829-1870), haut fonctionnaire et homme politique, fils aîné du précédent, a vécu à Juziers[29]
- Léon Chausson (1863-1933), industriel, cofondateur en 1901 de la société Poliet et Chausson, fit construire la cimenterie de Gargenville à partir de 1916.
- Ferdinand Bac (1859-1952), dessinateur, caricaturiste et écrivain, a vécu cinq ans à Juziers dans sa résidence de l'« Ermitage d'Apremont ».
- Berthe Morisot (1841- 1895), peintre impressionniste a vécu au château du Mesnil, rue Berthe Morisot.
Voir aussi
Bibliographie
- Ghislaine Denisot, Jean Leblond et Maurice Morin, Juziers dans l'histoire, Juziers, éditions JDH, , 240 p. (ISBN 978-2-9532427-0-6)
- Michel Ozanne, Juziers pendant la Révolution : 1789-1795, M. Ozanne, , 125 p.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Juziers », Union des maires des Yvelines (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Paris », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Le Patrimoine des communes des Yvelines, Paris, Éditions Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », , 1155 p. (ISBN 2-84234-070-1), p. 378.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, librairie Droz, Genève, 1990, p. 765, n° 12988
- Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
- Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, vol. 1 à 2, Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, , p. 26.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 116 - 117
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, librairie Droz, Genève, 1990, p. 161, n° 2568 (lire en ligne)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Juziers en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population des Yvelines en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « La liste des maires - "Troisième tour" des municipales », Le Courrier de Mantes, .
- « Les communes et les intercommunalités du territoire de l’OIN Seine Aval », Epamsa (consulté le ).
- « Tribunal d'instance de Mantes la Jolie - Liste des communes et cantons », Cour d'appel de Versailles (consulté le ).
- « Tribunal de grande instance de Versailles - », Cour d'appel de Versailles (consulté le ).
- « Église Saint-Michel », notice no PA00087465, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bernhard Duhamel, Guide des églises du Vexin français : Juziers, Paris, Éditions du Valhermeil, , 344 p. (ISBN 2-905684-23-2), p. 196-198.
- « Maison du XVIIIe siècle », notice no PA00087466, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Denisot, Leblond et Morin 2008, p. 213-216.
- Portail des Yvelines
- Portail des communes de France
- Portail du Vexin