Jules-Xavier Saguez de Breuvery
Jules-Xavier Saguez de Breuvery, né le à Soissons et mort le , est un géographe, archéologue, voyageur et homme politique français, maire de Saint-Germain-en-Laye de 1835 à 1839, puis de 1855 à 1872, et conseiller général de Seine-et-Oise de 1848 à 1874[1],[2]
Jules-Xavier Saguez de Breuvery | |
Fonctions | |
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Maire de Saint-Germain-en-Laye | |
– | |
Prédécesseur | Jean Quentin de Villiers |
Successeur | Louis Victor Masson |
– | |
Prédécesseur | Antoine Louis Joseph Guy |
Successeur | Louis-Alexandre Ducastel |
Conseiller général de Seine-et-Oise | |
– | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Soissons |
Date de décès | |
Sépulture | Cimetière ancien de Saint-Germain-en-Laye |
Nationalité | française |
Famille | Famille Saguez de Breuvery |
Biographie
Famille
Membre de la famille Saguez de Breuvery, il est le fils de Pierre-Magdeleine Saguez de Breuvery (1758-1826), officier et de Marie Anne Godart de Vingré (1772-1865). Il se marie le avec Zélie Le Clément de Taintignies (1813-1891) dont trois enfants : Arthur (1835-1898), secrétaire d’ambassade, marié avec Marie-Thérèse Baudouin de Saint Georges (1846-1929), Marie-Elisabeth (1838) mariée avec François Barbier d’Aucourt (1835-1908), Paul (1842-), Officier des Haras, marié avec Berthe-Jeanne Poisson (1853).
Éducation
En 1816 - alors que ses parents vivaient en Suisse à la suite de leur départ de Soissons - il est envoyé en pension chez le célèbre professeur Suisse Johann Heinrich Pestalozzi, à Yverdon
En 1822, il est admissible à l’École Polytechnique à la suite d’examens passés à Orléans
Il stoppe ses études, se consacre aux Arts (dessin. peinture, lithographie et gravure), puis commence les premiers voyages.
Résidences
Depuis sa naissance et jusqu'en 1814 , il habite avec ses parents au château de Vert-Bois à Soissons (Aisne).
Le , lors du second siège de Soissons (durant la campagne de France par les troupes prussiennes), le château et son parc furent entièrement détruits. Son père, Pierre-Magdeleine Saguez de Breuvery et sa famille s'installèrent alors à Saint-Germain-en-Laye, après un séjour de deux ans en Suisse.
Ensuite il a toujours habité dans l'hôtel particulier familial sis 55 rue de Mareil à Saint-Germain-en-Laye.
Maire de St-Germain-en-Laye et conseiller général
Il est élu maire de Saint-Germain-en-Laye à plusieurs reprises [3]
- du au ,
- du au (démission du fait d'une perquisition de la ville par la police de Paris, en vertu d'une commission rogatoire),
- du au par intérim,
- du au ,
- du au .
En 1848 il est élu (au suffrage universel) conseiller général de Seine-et-Oise et le restera sans interruption jusqu'en 1874.
Constructeur de digues et découvreur de sources
De 1845 à 1860, il est constructeur et directeur (en exécution du décret du ) des travaux d'endiguement entrepris sur les communes d'Achères et de Poissy contre les inondations de la Seine.
En 1856, il est l'auteur de la découverte - et devenu ensuite directeur des travaux d'aménagement des sources "abondantes et claires" - de Retz (domaine de Retz); Ce sont ces découvertes qui permettront de garantir une meilleure alimentation en sources d'eau pour la ville de Saint-Germain-en-Laye. Le a lieu à Saint-Germain-en-Laye l’inauguration solennelle (par le préfet de Seine-et-Oise) du nouvel équipement qui capte les eaux de source du Ru de Buzot dans le domaine de Retz.
Archéologue
Il est également archéologue. En 1864, il effectue des fouilles et études sur les premières habitations dans les grottes gauloises de Pasly (Aisne). En 1864, il entreprend des fouilles et travaux relatifs à des objets en silex de l'âge de pierre (armes de guerre et de chasse, instruments et outils en silex, ossements de mammifères, etc.) decouverts dans les cavernes de la vallée de Vézère en Perigord (lesdits objets étant exposés au Musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye).
Grand voyageur
Il commence en 1827 par une course en Bretagne et en Normandie, en compagnie de son ami Monsieur de Chamisso.
En 1828, il visite avec sa mère l'Italie et la Sicile.
De 1829 à 1831, il entreprend, en compagnie de Monsieur Edmond de Cadalvene (secrétaire d'ambassade) [4], un grand voyage en Orient, parcourant le Péloponnèse, les Iles de l'Archipel, les Côtes d'Asie Mineure, Bodrum (Halicarnasse), Milas, Smyrne, Marmariza et se rend ensuite en Égypte qu'il visite en entier en remontant le Nil jusqu'à Dongola en Nubie. il revient ensuite par la Syrie, le Liban, la Terre sainte, Jérusalem, puis Damas et le desert jusqu'à Palmyre. il revient en France en s'arrêtant quelque temps à Constantinople.
En 1833, il effectue un deuxième voyage en Orient. Il se rend à Constantinople par l'Allemagne, Vienne, le Danube, muni de pouvoirs d'une grande maison de banque pour négocier un emprunt avec le Gouvernement Turc.
En 1834, au cours de ce voyage, il rencontre l'archéologue R.Hay et rapporte - entre autres - de Gournah le cercueil de la princesse Sopdet-em-hââout. A noter que ledit cercueil a été mis en vente aux enchères à New York en 2015 et que Madame Raphaëlle Meffre a réalisé une étude précise sur l'origine de cette importante pièce (voir en annexe un extrait de cet ouvrage intitulé : Le cercueil intérieur de la princesse Sopdet-em-hââout et la famille des rois Roudamon et Peftjaouàouybastet [5],[6])
En 1838, il effectue un voyage en Angleterre,
En 1840, il voyage en Allemagne.
Membre de sociétés savantes
Il est nommé :
- En 1825, membre de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale,
- En 1826, membre de la Société pour l'Instruction Élémentaire
- En 1832, membre du Comité d'Instruction primaire de Saint-Germain-en-Laye
- En 1833, membre de l'Institut Archéologique de Rome,
- En 1833, membre de la Société de Géographie,
- En 1836, membre de la Société Philadelphique
- En 1843, membre de la Société Orientale,
- En 1848, membre du Comité Archéologique de Soissons (Société historique, archéologique et scientifique de Soissons),
- En 1849, par tirage au sort, juré à la Haute Cour de Justice de Bourges
- En 1850, délégué pour la surveillance de l Instruction Primaire dans le canton de Saint-Germain-en-Laye,
- En 1852, membre de la Commission de la statistique du Canton de Saint-Germain-en-Laye,
- En 1852, membre de la Société d'Agriculture et des Arts de Seine-et-Oise,
- En 1855, rapporteur de la troisième sous-commission à l'Exposition universelle de 1855 (section des machines hydrauliques),
- En 1858, président de la Société d'Agriculture et des Arts de Seine-et-Oise,
- En 1866, membre de la Société havraise d'études diverses,
- En 1868, officier d'Académie,
Garde nationale - Gouvernement Provisoire
Il est nommé en 1840, Chef de Bataillon de la Garde nationale (créée en 1831 par la Monarchie de Juillet).
En 1848, il devient Sous-Commissaire du Gouvernement provisoire (constitué après l'abdication de Louis-Philippe).
Pendant les journées dites de Juin 1848, il accompagne la Garde Nationale pour reprimer l'émeute à Paris . C'est grâce à son autorité que la gare et le pont de chemin de fer de Maisons-sur-Seine échappèrent aux révolutionnaires de 1848 qui voulaient détruire les ponts d'Asnières et de Bezons.
Écrits
Ouvrages
- L'Égypte et la Nubie [Texte imprimé] / Ed. de Cadalvène et J. de Breuvery / Paris : [s.n.] , 1841 [7],
- L'Égypte et la Turquie, de 1829 à 1836 Tome deuxième, Égypte et nubie, II / par MM. Ed. De Cadalvene et J. De Breuvery avec cartes et planches / Paris : A. Bertrand , 1836
- De la Question turque et des empiétements de la Russie [Texte imprimé] / par M. de Breuvery / Paris : impr. d'Éverat , 1834 [8])[9].
- Archives et manuscrits liés dans Calames Calames-200912141612112037 : [Feuillets 13-14, pièce 8] Breuvery (Jules Xavier) (1836)
- De Damas à Palmyre - Fragment inédit d'un voyage en Orient[10].
Articles
Il rédige:
- En 1834, dans la revue le Sémaphore de Marseille une série d'articles sous le titre De la marche suivie par les institutions et les mœurs turques jusqu'à nos jours
- En 1850, un mémoire sur le Commerce extérieur de la France traitant de ses études sur la distribution des produits de l'industrie française.
- En 1855, dans le journal l'Industriel un article sur les peintures à fresque exécutées par Mr Amaury-Duval (pseudonyme d'Eugène-Emmanuel-Amaury Pineu-Duval), dans l'église de Saint-Germain-en-Laye,
- En 1857, un article sur le canal de Suez, et reçoit en suite une lettre de remerciements du Comte Ferdinand de Lesseps.
Décorations, honneurs et expositions
Décorations
Il est fait :
- Chevalier de l'ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem le 19 juillet 1836 (pour avoir délivré deux moines pris en otage) pendant son séjour à Jérusalem,
- Chevalier de la Légion d'honneur le 22 août 1858
- Officier d'Académie en 1868
Colonne commémorative de la digue d'Achères
Le , fut inaugurée une colonne commémorative surmontée d'un chapiteau byzantin, supportant une croix grecque (taillée par De Breuvery lui-même). Sur l'une des faces du piédestal est inscrit DE BREUVERY, Directeur du Syndicat de la digue
Coupe offerte par les habitants d'Achères
Une coupe d'honneur en aluminium - materiau très précieux à cette epoque - a été offerte à Mr de Breuvery par les habitants d'Achères, en reconnaissance des travaux d'endiguement d'Achères et de Poissy, visant à éviter les inondations de la Seine.
Coupe en aluminium offerte par les habitants de Saint-Germain-en-Laye
Pour avoir permis à la Ville d'être correctement alimentée en eau potable, les habitants de Saint-Germain-en-Laye offrent à Mr de Breuvery une statue en aluminium chimique (de chez Paul Morin et Cie). Le travail de la coupe - ornée de statuettes en aluminium - a été confié à Honoré Séverin Bourdoncle, ancien collaborateur de Froment-Meurice. Devant et derrière, sont sculptés deux blasons, avec les armes de la Famille Saguez de Breuvery et celles de Saint-Germain et les mentions suivantes sont indiquées : D'un coté : A Mr. de Breuvery, hommage et reconnaissance des habitants de Saint Germain et de l'autre coté les nouvelles sources de Retz, découvertes par Mr de Breuvery, sont réunies au service des eaux - [11]. A noter qu'une coupe en aluminium, qui a été réalisée - dans le même esprit - par Christofle, figure dans les collections du Musée d'Orsay (voir [12])
Salle "de Breuvery" à l'hôpital - Portrait en bronze
Lorsque le nouvel hôpital-hospice fut inauguré en 1881. Une des salles portait le nom "de Breuvery".
Un médaillon (80 x 60 cms) en bronze a été réalisé en remerciement des dons effectués par Mr de Breuvery pour la construction de l'hôpital de Saint-Germain-en-Laye. La liste des donataires figure à l'entrée du vieux cimetière de St-Germain-en-Laye. Ce médaillon qui se trouvait dans l'enceinte de l'hôpital a été restitué à la famille lors de la rénovation de l'hôpital (vers l'an 2000)
Exposition Universelle de 1878
Il exposa, dans la section art ancien de l'Exposition universelle de 1878, la statue représentant une cariatide, qu'il avait trouvée près du Mausolée d'Halicarnasse[14] et qu'il avait rapportée de Turquie Une médaille commémorative a ete frappée à cette occasion et remise à Monsieur de Breuvery
Colloque de la commission du Patrimoine
À l'initiative du maire et dans le cadre du colloque de la commission du Patrimoine de St-Germain-en-Laye, une conférence a été donnée par Madame Renée Auger le 13 mars 1988 à l'hôtel de ville, sur la vie et l'œuvre de Mr de Breuvery.
Legs par Mr de Breuvery et sa famille
Musée des Antiquités nationales
En qualité d'archéologue, lorsqu'il était maire, il a légué en 1865 une grande partie de ses découvertes (1 500 pièces) [15] provenant de Pasly (Aisne) au musée des Antiquités nationales [16],[17]
Musée du Louvre
La statue de femme drapée provenant d'Halicarnasse, rapportée de Turquie par Mr de Breuvery fut léguée au Musée du Louvre par sa famille[18],[19],[8],[20].
Notes et références
- Notice biographique de M. Jules-Xavier Saguez de Breuvery, Impr. de Le Blanc-Hardel, 1879
- voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96014429/f9.image.r=saguez%20de%20breuvery%20pasly
- Voici ce qui est dit dans le livre de J. Dulon : Les Maires de Saint-Germain en Laye. (1er novembre 1896. Installé, par le préfet de Seine-et-Oise, il disait: « Bonne volonté, zèle, intégrité, voilà ce que peut promettre l'administration qui arrive au pouvoir. Quant à l'appui dont elle a besoin, quant aux lumières qui lui deviendront chaque jour nécessaires pour l'éclairer sur les véritables intérêts de la ville, c'est de vous seuls, Messieurs, qu'elle peut les espérer et elle compte sur vous. » Deux ans après, un de ses adjoints, M. Febvrier, énumérant les travaux accomplis, mentionnait, entre autres, les suivants : 1° Construction de la grille de Poissy. 2° Établissement de la Pompe à feu (Elle fut établie au pied de la terrasse, sur le bord de la Seine; à cette occasion, la ville contracta un emprunt de 150 000 fr). 3° Construction de la salle de spectacle. 4° Construction de l'Escalier des Grottes. 5° Renouvellement du bail de l'éclairage, avec adoption d'un nouveau système dans le matériel. 6° Construction d'un bureau d'octroi à la nouvelle grille de Poissy et l'établissement d'un boulevard parallèle à celui déjà existant. 7° Création d'une classe d'adultes, ouverte gratuitement à des ouvriers non fortunés. Nommé maire pour la deuxième fois le 27 juin 1837, Saguez de Breuvery donna sa démission le 26 juin 1839, à cause d'une perquisition faite à son insu dans notre ville, par îa police de Paris, en vertu d'une commission rogatoire. Sous-commissaire du gouvernement en 1848 pour les cantons de Saint-Germain, Argenteuil, Meulan et Poissy, il prit une large part à la construction de la digue qui protège la plaine d'Àchères contre les débordements de la Seine ; Il fut réélu maire le 17 septembre 1855 et installé, l'année suivante, à la salle des Arts parle préfet de Seine-et-Oise. Une magnifique coupe qu"on lui offrit le 14 mars 1858 portait ces mots : Les nouvelles sources de Retz, découvertes par M. de Breuvery, sont rêunies au service des eaux. À M. de Breuvery, hommage et reconnaissance des habitants de Saint-Germain. Le 7 juin (même année) fut inaugurée dans notre cimetière une colonne à la mémoire des enfants de Saint-Germain, morts en 1855, pendant la Guerre de Crimée. Le discours que le maire prononça en cette solennelle circonstance se terminait ainsi : « Honneur aux braves tombés victimes d'une lutte héroïque! Honneur aussi à ceux qui ont revu leurs foyers! Si les braves que nous pleurons ont seuls acquitté la dette du sang, tous ont également acquitté la dette du dévouement à ce drapeau de la France qu'ils ont fait briller d'un nouvel éclat. Puisse le triste et glorieux anniversaire que nous célébrons aujourd'hui rester gravé dans nos cœurs comme il restera inscrit dans les annales de notre cité ! » Ce fut sur ses pressantes sollicitations qu'un de ses amis, M. Didier Balthasar, marquis d'Ourches, fit un legs universel de 400.000 fr, pour la construction d'un Hôpital-Hospice dans la propriété dite Danloux'(1866).
- Edmond de Cadalvène (1799-1852), Attaché d'ambassade puis directeur de la poste française à Alexandrie (1829), à Smyrne puis à Constantinople, historien et numismate, égyptologue, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres
-
- https//www.persee.fr/doc/piot_1148-6023_2015_num_94_1_2134
- Le cercueil de la princesse Sopdet-em-hààout a été repéré à Gournah dans le premier tiers du XIXe siècle par Roger Hay…. Seule cette copie était connue jusqu’à ce que récemment, le cercueil lui-même soit redécouvert dans une collection privée sétoise, avant de passer en vente à New York en décembre 2013. La découverte du cercueil : Un texte de trois lignes rédigé en français à l’intérieur du couvercle, sous les pieds donne quelques renseignements sur sa découverte et son arrivée en France : « Découverte à Sakkarah en 1832 / rapportée d’Égypte par M. J. de Breuvery En 1834 » Au coté d’Edouard Pierre Marie de Cadalvène, Jules Xavier Saguez de Breuvery (1805-1976) a voyagé en Orient, et notamment en Égypte et au Soudan, de 1828 à 1832. Tous deux ont effectué deux séjours dans la région thébaine, l’un à l’aller et l’autre au retour de leur expédition, au cours desquels ils ont notamment été en contact avec Triantaphyllos. Sur le chemin du retour, ils ont fait la connaissance de R. Hay au cours de leur halte à Beni Hassan où il était occupé à copier les inscriptions hiéroglyphiques. Une fois rentré en France au début de 1834, J.X. Saguez de Breuvery s’est installé à Saint-Germain-en-Laye. Le récit de voyage tel qu’il a été publié prend la forme d’un itinéraire d’Alexandrie à Napate et retour. Il ne mentionne l’achat d’antiquités par aucun des auteurs, mais J. X. Saguez de Breuvery a profité de certaines étapes pour acheter des monuments qu’il a transmis à ses descendants (note de bas de page : « Il en est ainsi d’une statue cariatide en marbre de 130 cm de haut qu’il a découverte au cours de sa visite d’Halicarnasse…. » Le texte de l’intérieur du cercueil permet donc de préciser qu’il a été découvert en 1832. Il indique curieusement « Sakarah » comme lieu d’origine alors que l’objet est manifestement thébain, ce qui pourrait indiquer que J.X. Saguez de Breuvery l’a acheté au Caire, mais rien n’est moins sur. Reste à déterminer l’époque à laquelle cette inscription a été portée sur le cercueil seul ou un ensemble constitué d’un cercueil et d’un corps momifié. La forme des lettres elle-même est conforme aux écritures du XIXe siècle. J.X. Saguez de Breuvery a fait graver au dos d’une statue qu’il a rapportée d’Halicarnasse le texte « Halicarnasse / Mausolée / Fouille de J. de Breuvery / MDCCCXXIX ». La formulation n’est pas identique à celle du texte du cercueil mais les informations recenses sont similaires, ce qui suggère que J.X. Saguez de Breuvery pourrait être lui-même à l’origine du texte. Il semble que R. Hay, ou l’un de ses collaborateurs, a pu copier le texte de la colonne axiale du cercueil entre le moment de sa découverte et celui de son achat par J. X. Saguez de Breuvery puisqu’il était à Gournah en 1832 avec une partie de son équipe.
- Saguez de Breuvery et Cadalvène : L'Égypte et la Turquie - 1836 - comprenant également L'Égypte et la Nubie (tome 1), Éditions Arthus-Bertrand, L'Égypte et la Nubie (tome 2)- 1841 -, Éditions Arthus-Bertrand.
- Imprimerie d'Everat - Paru en 1854.
- François Boulet, Leçon d'histoire de France Saint-Germain-en-Laye : des antiquités nationales…, p. 155, 2006, [lire en ligne].
- Imprimerie de Beau à Saint-Germain-en-Laye - Paru en 1848.
- Voici un extrait de l'article Un des premiers objets en aluminium chimique de la société Paul Morin et Cie (par Pierre Emile RENARD et Jean PLATEAU) « Le 13 septembre 1857 a lieu à Saint Germain en Laye l’inauguration solennelle du nouvel équipement qui capte les eaux de source du Ru de Buzot dans le domaine de Retz et augmente les ressources en eau de a ville, jusque-là gravement déficitaires. Cette réalisation est l‘œuvre du maire, M. de Breuvery. Elle est très appréciée des habitants qui veulent manifester leur reconnaissance : une souscription est ouverte. L’aluminium a été choisi par M. Perrot parce que M. de Breuvery « s’est particulièrement intéressé à la découverte et aux divers modes d’extraction de ce nouveau métal, dû en grande partie à un enfant de Saint-Germain, M. Paul Morin ». C’est dans ces termes que le choix est expliqué dans la délibération du conseil municipal qui relate la cérémonie de remise du « vase » le 14 mars 1858. » La coupe est ensuite exposée à la curiosité de la population ». Paul Morin offre le métal pour l’objet d’art à réaliser. Le travail est confié à Honoré Séverin Bourdoncle, dit Honoré, qui établit un projet soumis au comité, de sa part, par Paul Morin, le 22 octobre 1857. Honoré est un ciseleur réputé, ancien collaborateur de Froment-Meurice. Il est le premier artiste à utiliser l’aluminium pour faire des œuvres d’art. Il a réalisé l’année précédente « le premier objet d’art qui ait été fait en aluminium….; c’est un hochet destiné au prince impérial » (d’après H. Sainte-Claire Deville). L’aluminium de la coupe offerte à Mr. de Breuvery est rehaussé par des applications d’or. Cette dorure a été effectuée par Mourey, selon un procédé électrolytique qu’il a mis au point. La coupe est ornée de statuettes en aluminium. En son centre figure un groupe allégorique symbolisant l’arrivée des eaux. La Science y est agenouillée devant la ville de Saint-Germain, qui, debout, désigne de la main gauche quatre dauphins situés à leurs pieds, qui représentent les sources du ru de Buzot. La colonne qui soutient la coupe porte deux amours, dos à dos. Le premier représente la Géographie avec la carte de la Nubie; le second l’Archéologie tenant un livre intitulé « l’Égypte et la Nubie ». Ils évoquent les voyages lointains de M. de Breuvery dans sa jeunesse. Entre les amours, deux blasons, à l’avant et à l’arrière, avec les armes de la famille Saguez de Breuvery et celles de Saint Germain. Enfin la base comporte un cartouche et on peut y lire d'un coté : « A Monsieur de Breuvery, hommage et reconnaissance des habitants de Saint Germain ». et de l'autre coté "les nouvelles sources de Retz, découvertes par Mr de Breuvery, sont réunies au service des eaux - 13 septembre 1857"
- https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?no_cache=1&zsz=5&lnum=&nnumid=110372
- Notice biographique de Jules Xavier Saguez de Breuvery, ancien maire de Saint-Germain-en-Laye. Édité par Le Blanc-Hardel, 1879.
- Louis Gonse, L'art ancien à l'Exposition de 1878, 1879, page 80.
- François Boulet, Leçon d'histoire de France : Saint-Germain-en-Laye, Paris, les Presses franciliennes, , 576 p. (ISBN 978-2-9520091-8-8, lire en ligne), p. 179.
- Salomon Reinach, Les Antiquités nationales, 1889, p. 245. Les objets contenus dans cette vitrine ont été donnés par Mr de Breuvery, lorsqu'il était maire de Saint-Germain-en-Laye à l'organisation du musée en 1865
- Gabriel de Mortillet, Promenades au Musée de Saint-Germain, 1869, p. 119. M. de Breuvery, maire de Saint-Germain. Le donateur a groupé les silex par nombreux petits lots, essai de classification des lames et éclats de silex si...
- http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?srv=car_not_frame&idNotice=20219
- Notice sur la statue de femme drapée provenant d'Halicarnasse par Étienne Michon dans le Bulletin de correspondance hellénique - année 1893 - pages 410 à 418. Voir https://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_1893_num_17_1_3753
- Voir au Département des antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre (N° d’entrée MNC 1382) (n° usuel Ma 2838) - Aile Denon, Rez-de-chaussée, Cour du Sphinx, Salle 31 - Statue funéraire féminine. Découverte : « Halicarnasse. Mausolée. Fouilles de M. de Breuvery MDCCCXXIX [1829] » (inscription gravée au revers), Marbre - H. : 1,30 m. La femme, en appui sur la jambe gauche, porte sous son péplos un chiton dont on aperçoit les manches. Un manteau couvre son dos. Sa tête ainsi que son avant-bras droit, aujourd’hui disparus, étaient taillés à part et rapportés. La figure a été retrouvée à proximité des ruines du mausolée d’Halicarnasse, monument funéraire édifié aux environs de 360 – 350 avant J.-C. en Asie Mineure (Turquie actuelle) ; aussi a-t-on voulu y voir un fragment du décor sculpté qui venait orner le tombeau. Cependant, ses dimensions ne semblent pas s’accorder avec celles, plus importantes, des autres sculptures attribuées au mausolée, et on pense aujourd’hui qu’elle ne faisait pas partie de l’édifice. Dès lors, sa datation est problématique. Si certains la situent toujours aux environs de 340 avant J.-C., d’autres y voient une œuvre de l’époque hellénistique (fin du IVe siècle – Ier siècle av. J.-C.).
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