Jules-Élie Delaunay
Jules-Élie Delaunay né le à Nantes et mort le à Paris est un peintre français.
Pour les articles homonymes, voir Delaunay.
Il est connu pour ses peintures murales et ses portraits.
Biographie
Jules-Élie Delaunay entre en 1848 à l'École des beaux-arts de Paris, où il est l'élève d'Hippolyte Flandrin et de Louis Lamothe. Second grand prix de Rome en 1856, avec Henri-Pierre Picou, il séjourne quatre ans à la villa Médicis. À son retour à Paris, il se spécialise dans les grandes compositions et reçoit d’importantes commandes de l'Église ou de l'État. Ses œuvres ornent l’Opéra Garnier, l’escalier d’honneur de l’hôtel de ville de Paris et la nef du Panthéon (Paris) où se trouvent les panneaux représentant sainte Geneviève et Attila. Il met tant d’application dans la réalisation de cette dernière commande qu'au bout de quinze ans, l'œuvre n’est toujours pas achevée[1].
Delaunay est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1879 et devient chef d'atelier à l'École des beaux-arts de Paris en 1889. Ami du mélomane fortuné et académicien Ernest Legouvé, Delaunay est chargé de l’éducation artistique de son petit-fils, le futur peintre George Desvallières. Ensemble, ils visitent le Tessin en 1884. Plus tard, Delaunay le présente à Gustave Moreau. Ce dernier et Delaunay sont les témoins du mariage de George Desvallières et Marguerite Lefebvre en 1890[2].
Son portrait en médaillon, dont un exemplaire est conservé au Metropolitan Museum of Art de New York, a été réalisé en 1890 par le sculpteur Jules Chaplain.
Il meurt le à son domicile parisien, au 58, rue Notre-Dame-de-Lorette dans le 9e arrondissement[3]. Il est inhumé au cimetière Miséricorde de Nantes.
Récompenses
- Second prix de Rome de 1853[4] pour Jésus chassant les vendeurs du Temple
- Second grand prix de Rome de 1856 pour Le Retour du jeune Tobie
Collections publiques
Peinture
- Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek : La Nymphe Hespérie pleurée par Esacus, 1859.
- Bordeaux, musée des Beaux-Arts : Ophélie,1882 , huile sur bois, numéro d'inventaire Bx E771.
- Brest, musée des Beaux-Arts : La Peste à Rome, 1859, huile sur toile, 62,3 × 74,9 cm, esquisse préparatoire pour l'œuvre du musée d'Orsay[5].
- Dijon, musée Magnin : Portrait du peintre Auguste Toulmouche, 1880-1890.
- Nantes, musée d'Arts :
- Portrait de Mademoiselle Stéphanie Brousset, 1871 ;
- Portrait de Jacques Bizet, 1878.
- Paris :
- musée Gustave-Moreau : Portrait de l'abbé Egidio Sotta, 1887.
- musée d'Orsay :
- Charles Hayem, vers 1838-1902 ;
- La Peste à Rome, 1869 ;
- Diane, 1872 ;
- Portrait de Madame Georges Bizet, 1878.
- Panthéon : Sainte Geneviève rend le calme aux Parisiens à l'approche d'Attila, 1874-1891.
Œuvres religieuses
- La Chapelle-Launay, abbaye Notre-Dame de Blanche-Couronne : Armoiries de Jean Briçonnet, vice-chancelier de Bretagne, dans une des salles de l'abbaye.
- Nantes, couvent de la Visitation, chapelles latérales : Le Couronnement de la Vierge et Saint François de Sales, sainte Jeanne de Chantal Esaü, 1863-1864, deux peintures monumentales sur plâtre, classées depuis le [6].
- Paris :
Édifices civils parisiens
- La Nymphe Hespérie pleurée par Esacus (1859), Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek.
- Portrait de Mademoiselle Stéphanie Brousset (1871), musée d'Arts de Nantes.
- Ixion précipité dans les Enfers (1876), musée d'Arts de Nantes.
- Jacques Bizet (1878), musée d'Arts de Nantes.
- Portrait de Madame Georges Guiard, née Fanny Goüin (1883), musée d'Arts de Nantes.
- Sapho embrassant sa lyre, musée des Beaux-Arts de Brest.
Élèves
- Jules-Gustave Besson
- Honoré Broutelle (1866-1929)
- Silas Broux
- Henri Courselles-Dumont (vers 1873-1878), devient son assistant.
- Henri Dabadie (1867-1949)
- George Desvallières (1877-1880)
- Émile Dezaunay
- Robert Dupont (1874-1949)
- Albert-Jules Édouard
- Raoul du Gardier
- Edgard Maxence (vers 1890-1894)
- Marcel Paul Meys
- Louis Ridel (1866-1937)
- Georges Rouault
- José Maria Veloso Salgado
Notes et références
- Béatrice Fontanel, Daniel Wolfromm, Quand les artistes peignaient l’histoire de France, De Vercingétorix à 1918, Paris, Seuil, 2002.
- « Le Renouveau de l'art sacré » sur mondedelabible.com.
- Archives de Paris 9e, acte de décès no 1169, année 1891 (vue 17/31).
- Avec Henri-Pierre Picou.
- Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p..
- .Notice no PM44000351, base Palissy, ministère français de la Culture, Notice no PM44000352, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 1er mars 2012.
Sources
- Émile Maillard, Nantes et le département au XIXe siècle : littérateurs, savants, musiciens, & hommes distingués (1891)
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Bridgeman Art Library
- Musée d'Orsay
- (en) Art Institute of Chicago
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (en) Grove Art Online
- (da + en) Kunstindeks Danmark
- (en) MutualArt
- (en + nl) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressource relative au spectacle :
- (en + cs + sk + sl + pl + hu + de + it + sv + hr + es + pt) European Theatre Architecture
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Site consacré à Jules-Élie Delaunay par le musée d'Arts de Nantes.
- (en) « Jules-Élie Delaunay » sur Artcyclopedia.
- Les peintures de Jules-Élie Delaunay à l'Opéra Garnier sur le site latribunedelart.com.
- Portail de la peinture
- Portail de l’histoire de l’art
- Portail de la France au XIXe siècle
- Portail de Nantes