Jozerand

Jozerand ou anciennement Joserand[1] (Jauserens en occitan) est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de l'aire urbaine de Clermont-Ferrand.

Jozerand

L'entrée du château.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Riom
Intercommunalité Communauté de communes Combrailles Sioule et Morge
Maire
Mandat
André Languille
2020-2026
Code postal 63460
Code commune 63181
Démographie
Population
municipale
552 hab. (2018 )
Densité 51 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 01′ 35″ nord, 3° 05′ 52″ est
Altitude Min. 357 m
Max. 549 m
Superficie 10,76 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Clermont-Ferrand
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Georges-de-Mons
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Jozerand
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Jozerand
Géolocalisation sur la carte : France
Jozerand
Géolocalisation sur la carte : France
Jozerand

    Géographie

    Localisation

    Jozerand est située au nord-ouest du département du Puy-de-Dôme. Six communes sont limitrophes[2] :

    Voies de communication et transports

    La commune est traversée par les routes départementales 15 (vers Artonne au sud-est et la D 2144 au nord-ouest), 207 (vers Saint-Agoulin au nord-est) et 2144 (ancienne route nationale 144, axe Clermont-Ferrand – Montluçon), ainsi que par l'autoroute A71 à l'est du territoire communal[2].

    Milieux naturels et aménagements

    Jozerand fait partie des Combrailles dans le Massif Central.

    L'altitude s'élève graduellement du sud vers le nord, de 360 m près de Villemorge, elle culmine à 550 m dans les bois au nord de la commune. Le territoire est entrecoupé par la vallée encaissée et boisée du Ruisseau des Coinches et de ses affluents, selon un axe nord-sud. De part et d'autre, les terres agricoles dominent. Le village principal est au centre, et de nombreux hameaux se répartissent sur le territoire communal. Un château se situe au sud-ouest du village.

    Urbanisme

    Typologie

    Jozerand est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36,1 %), terres arables (22,3 %), zones agricoles hétérogènes (20,7 %), forêts (14,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,8 %), zones urbanisées (2,6 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Jozerand s'orthographiait officiellement Joserand avant 2009[1]. Sur la carte de Cassini au XVIIIe siècle, il est noté Joßerand (c'est-à-dire Josserand)[10]. Il provient d'un nom d'homme germanique Gauz-hramn[11].

    Gauz était probablement un nom de divinité[12]. Hramn signifiait « corbeau »[12] en vieux haut-allemand ; du vieux germanique *hraḃna-, de même racine indo-européenne que le français corbeau, et il est légèrement reconnaissable dans l'anglais raven, dans le russe vorona (ворона) et dans les autres langues slaves comme en polonais wron[13].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1995 2014 Daniel Chaneboux PS Retraité
    2014
    (réélu en 2020)
    En cours
    (au )
    André Languille[14],[15]   Retraité[16]

    La commune appartient, depuis le , à la communauté de communes Combrailles Sioule et Morge[17].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

    En 2018, la commune comptait 552 habitants[Note 3], en augmentation de 9,31 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    445411445482480518595595591
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    635664645690706746692695630
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    658613558468405396366333306
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2018
    298275260232255306362445552
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Tous les ans, à mi-mai, la fête du pain de Jozerand a lieu puis la fête de la cidrée des poilus le .

    Culture locale et patrimoine

    Jozerand a obtenu le 2e prix au concours régional des villages fleuris d'Auvergne, dans la catégorie de moins de 500 habitants (en 2000).

    Lieux et monuments

    D'abord demeure des seigneurs locaux, il passa au début du XIIIe siècle à la famille de Bourbon. D'autres familles se succédèrent jusqu'à ce qu'il soit acheté en 1845 par Gaspard de Chabrol-Tournoël. Quelques bâtiments des XVe et XVIe siècles furent alors remodelés par l'architecte Duban afin de conférer à l'ensemble "un caractère pittoresque et monumental" dans le goût renaissance. Il s'agit d'un très bon exemple des réalisations historiciste du milieu du XIXe siècle.[23]

    • Église Saint Christophe

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Décret no 2009-755 du 22 juin 2009 portant changement de nom de communes », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
    2. Géoportail (consulté le 21 avril 2017).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. .
    11. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
    12. Albert Dauzat et Marie-Thérèse Morlet, Dictionnaire étymologique des noms de famille et prénoms en France, Paris, Larousse, .
    13. (de) Wolfgang Pfeifer, Etymologisches Wörterburch des Deutschen, München, Deutscher Taschenbuch Verlag, .
    14. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    15. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
    16. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 28 (édition du Puy-de-Dôme).
    17. , sur le site de la communauté de communes Côtes de Combrailles.
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2004, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. Josiane TEYSSOT, le château de Jozerand Le Gonfanon n° 43, Argha
    23. Frank Delmiot, « Le château de Jozerand », in Congrès archéologique de France, 2000, p. 221-225, (lire en ligne).
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