Joseph Daultanne

Joseph Augustin Fournier de Loysonville dit Joseph Daultanne, marquis d'Aultane, né le à Valréas dans le Comtat Venaissin et mort le dans cette même ville, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

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 Joseph Daultanne

Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Ouest, 35e et 36e colonnes.
Surnom Daultanne
Naissance
Valréas, Comtat Venaissin
Décès (à 68 ans)
Valréas, France
Allégeance France
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 1775 – 1815
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions Baron d'Empire
Grand officier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile, 36e colonne

Biographie

Du cadet gentilhomme au général de brigade

En 1775, il entre comme cadet gentilhomme au régiment de La Marche-Prince — futur régiment de Conti-Infanterie —, devient capitaine en 1790 et fait en cette qualité les premières campagnes de la Révolution française. Adjudant-général en l'an IV, et attaché à l'état-major général de l'armée de Sambre-et-Meuse, il se trouve le 16 messidor à l'affaire de Salzberg, et le 4 fructidor au combat d'Amberg (). En l'an VIII, il remplit les fonctions de chef d'état-major d'une division de l'armée en Helvétie, combat le 3 vendémiaire à la deuxième bataille de Zurich, et est promu général de brigade le .

Le 12 floréal, à la tête d'une brigade de cavalerie de la division Montrichard, Daultanne participe activement à la bataille d'Engen où il culbute l'infanterie autrichienne, la poursuit jusqu'au-delà de Stockach et lui fait mettre bas les armes. Il se trouve également, le 12 frimaire an IX, à la bataille de Hohenlinden. Investi en l'an X du commandement de Sarre-Libre (13e division militaire), il occupe encore ce poste les 19 frimaire et 25 prairial an XII, dates de sa nomination dans la Légion d'honneur comme membre et commandeur. Lié avec Moreau, il cesse d'être employé lors de la condamnation de ce général.

Sous le Premier Empire

Remis en activité à l'ouverture de la campagne d’Autriche de 1805, Daultanne se distingue le à la bataille d'Austerlitz. En 1806, il se signale de nouveau le à Iéna et le à Pultusk. Nommé le 31 du même mois général de division, il assiste le à la bataille d’Eylau et le à celle de Friedland.

Après le traité de Tilsitt, l'Empereur le nomme gouverneur de Varsovie, le fait baron de l'Empire en 1808 et l'envoie en Espagne en qualité d'aide-major général de l'armée. Il commande Tolède. Il se fait ensuite remarquer le à l'attaque de Saint-Étienne de Baigorry, et le à la bataille de Toulouse.

Au service du roi

Il envoie son adhésion aux actes du Sénat, reçoit la croix de Saint-Louis le et est nommé l'un des inspecteurs généraux de l'armée. Louis XVIII lui confère le titre de marquis.

Rallié sincèrement à la cause royale, Daultanne y demeure fidèle au . Il suit le duc d'Angoulême dans le Midi et stipule, comme chef d'état-major de ce prince, les conditions de la convention de La Palud. Appelé le à Paris par ordre du ministre de la Guerre, il est envoyé en surveillance à Saint-Marcellin dans l'Isère. Le roi, quoique absent, veut récompenser sa fidélité, et par une ordonnance datée de Gand le , le fait grand officier de la Légion d'honneur.

À son retour à Paris, il obtient le commandement de la 7e division militaire, puis le , celui de la 2e division. Mais le général refuse et demande sa retraite. Il se retire alors dans ses propriétés du département de Vaucluse à Valréas, où il meurt le . Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Ouest, 36e colonne.

Armoiries
Figure Blasonnement
 Armes du baron Fournier et de l'Empire ( - Valréas † ), général de brigade (16 nivôse an VIII), général de division (), baron de l'Empire (), marquis d'Aultane, Légionnaire (19 frimaire an XII, puis Commandeur (25 prairial an XII), puis grand officier de la Légion d'honneur (), Chevalier de Saint-Louis (),

Coupé : au I, parti d'azur au lion naissant d'or soutenant une étoile du même et du quartier des barons militaires de l'Empire ; au II, d'argent à deux bandes de gueules chargées de trois étoiles d'or posées en bande.[1],[2],[3]

Lettre patente donne : Parti d'azur et de gueules, coupé d'argent; l'azur chargé d'un lion issant d'or, accosté à dextre d'une étoile du même; le gueules chargé du signe des barons militaires, et l'argent de trois bandes de gueules, chargées chacune au milieu d'une étoile d'or[4].

Notes et références
  1. Source: Armorial du Premier Empire, Vicomte Albert Révérend, Comte E. Villeroy
  2. Nobiliaire de Provence : Armorial général de la Provence, du Comtat Venaissin, de la Principauté d'Orange…, de René Borricand, Éditions Borricand, Aix-en-Provence, 3 vol. : 1974-1976, (ISBN 2853970027) (ISBN 9782853970020) (ISBN 2-85397-002-7) (ASIN B0000E7KFZ).
  3. Abbé Antoine Pithon-Curt- Histoire de la noblesse du Comté Venaissin Tome 3 - page 94- Paris 1750 - Laffite reprints - Marseille 1970
  4. Registres de lettres patentes de collation de titres et d'armoiries et armorial PLEADE

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes
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