Joseph-Henri de Jessé

Joseph-Henri de Jessé, baron de Levas (né le ou le , mort à la prison de la Conciergerie le ), est un noble et un militaire et homme politique français, qui a été Président de l'Assemblée constituante du au .

Pour les autres membres de la famille, voir Famille de Jessé.

Joseph-Henri de Jessé
Fonctions
Président de l'Assemblée constituante
Prédécesseur Pierre Samuel du Pont de Nemours
Successeur Jean-Xavier Bureau de Pusy
Député de la sénéchaussée de Béziers aux États généraux de 1789
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Béziers
Date de décès
Lieu de décès Conciergerie (Paris)
Profession Militaire

Biographie

Joseph-Henri de Jessé naît à Béziers (province du Languedoc, actuellement dans le département de l'Hérault) le (certaines sources donnent le comme année de naissance). Son père est Antoine-Joseph de Jessé, baron de Levas (ca 1715-1794), Aide-major des garde-côtes et intendant du maréchal de Saxe, et sa mère Marie-Charlotte de Nizeaux (morte en 1762). Il avait une sœur, Victoire de Jessé. Son père se remaria en 1764 à Louise-Rosalie de Cadenet-Charleval, dont il eut Antoine Ambroise Auguste de Jessé.

Joseph-Henri épouse Madeleine Rousset de Saint-Éloi, le . Ils ont deux enfants, Pauline de Jessé (épouse d'Alexandre du Peloux) et Antoine de Jessé-Levas. Antoine sert dans les Gardes du Corps de Louis XVIII, puis abandonne sa carrière militaire en 1817 pour se consacrer au journalisme et à la littérature ; il meurt en .

Il embrasse l'état militaire et servit au régiment de Picardie, dans les armées du roi, et devint capitaine de cavalerie dans le régiment du Royal Picardie.

Révolution française

Le , Jessé est élu aux États généraux pour la sénéchaussée de Béziers, comme député de la noblesse.

Jessé est admis à l'Assemblée constituante le , pour remplacer le marquis de Gayon, qui avait renoncé à ce siège.

Il siège avec les modérés et les conservateurs. Lors de débat sur la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, qui a été adoptée par l'Assemblée nationale le , Jessé essaye de convaincre l'Assemblée d'abandonner le principe de résistance à l'oppression. Il a proposé de fondre une grande partie de l'argenterie possédée par l'Église de France pour alimenter des fonds destinés à lutter contre la pauvreté.

Il est président de l'Assemblée du 30 août au . En 1790 Jessé s'oppose au projet d'annexion d'Avignon à la France. Avignon s'était soulevée et avait imposé l'élection d'une nouvelle municipalité : elle avait expulsé le vice-légat du pape, Philippe Casoni, le , et demandé son intégration à la France. Par deux fois, l'Assemblée nationale a refusé de ratifier l'annexion : les et . Finalement la réunion à la France est entérinée par l'Assemblée nationale le .

Jessé continue de voter avec les partisans de l'Ancien Régime. En , il propose sans succès que le roi puisse élire seul les ministres. Il combattit les résolutions relatives aux émigrés.

Jessé était partisan de l'idée de faire de la France une monarchie constitutionnelle, plutôt qu'une république. La monarchie est finalement abolie le , et le Roi Louis XVI exécuté le .

La Terreur commence le , et traite les aristocrates et les conservateurs comme des ennemis de l'État. Jessé est arrêté et incarcéré à Moulins. Il est transféré à la Conciergerie de Paris, où il meurt du typhus le , la veille du jour où il devait être guillotiné.

Références

    Annexes

    Bibliographie

    • Louis de la Roque, Armorial de la Noblesse de Languedoc, Paris, généralité de Montpellier,  ;
    • F. Saurel, Histoire religieuse du département de l'Hérault pendant la Révolution, le Consulat et les premières années de l'Empire, Paris, généralité de Montpellier,  ;
    • J.F.E. Robinet, Dictionnaire historique et biographique de la Révolution et de l'Empire 1789-1815, Paris, Librairie historique de la Révolution et de l'Empire,  ;
    • (en) John Haycraft (en), In Search of the French Revolution, Londres, Martin Secker and Warburg, .

    Articles connexes

    Liens externes

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