John Gotti

John Gotti (, Bronx, New York, Springfield) (surnommé The Dapper Don et The Teflon Don ou Johnny Boy dans sa jeunesse) était un gangster américain d'origine Italienne qui fut parrain de la Famille Gambino, l'une des Cinq familles de New York de la mafia américaine.

Pour les articles homonymes, voir John Gotti, Jr. et Gotti (homonymie).

Gotti et ses frères grandissent dans la pauvreté et se tournent vers la vie criminelle très jeunes. Il opère dans le quartier d'Ozone Park, dans l'arrondissement de Queens à New York. Il est remarqué par Carlo Gambino après avoir vengé l'enlèvement du neveu du capo di tutti capi. Gotti devient rapidement un des membres les plus rentables de la famille Gambino et protégé du sous-boss Aniello Dellacroce.

Après la mise en examen de plusieurs membres de son équipe pour vente de stupéfiants, Gotti prend de la distance avec la famille Gambino. De peur que lui et son équipe ne soient tués pour avoir bravé l'interdit édicté par le parrain Paul Castellano de vente de drogue, Gotti organise l'assassinat de ce dernier, qui a lieu le , et prend par la suite le contrôle de la famille. De fait, Gotti devient un des parrains les plus puissants du crime organisé américain, faisant des centaines de millions de dollars de bénéfice dans les domaines de la construction, du vol de camions, des prêts à taux usuraire, des paris, de l'extorsion et autres activités criminelles. Gotti commence alors à attirer l'attention des médias par sa personnalité excessive et son style flamboyant, qui lui valent la plupart du temps les faveurs du public. Alors que ses pairs cherchent à vivre de manière très discrète et fuient particulièrement les médias, Gotti gagne le surnom de « The Dapper Don » (le Don soigné) pour ses costumes sur mesure très chers et le fait qu'il s'affiche dans les médias comme aucun autre parrain ne l'avait fait auparavant. Plus tard, il gagne le surnom de « The Teflon Don » (le Don en téflon) après ses acquittements à la suite de trois procès extrêmement médiatisés. Il sera plus tard révélé que les différents verdicts étaient le résultat de corruption du jury et d'intimidation des témoins. Mais les forces de l'ordre ne se laissent pas impressionner par son style ou sa réputation et elles continuent à rassembler des preuves contre lui, qui le mèneront à sa perte.

En 1992, il est trahi par son consigliere Sammy the Bull Gravano et transmet alors le pouvoir à son fils John Gotti, Jr. jusqu'en 1999, puis à son frère Peter jusqu'en 2002, date de sa mort, d'un cancer de la gorge, en prison. Selon l'ancien parrain de la famille Lucchese, Anthony Casso dit Gaspipe « Ce que John Gotti a fait, c'est le début de la fin de Cosa Nostra ».

Jeunesse

John Joseph Gotti Junior est né le dans le Bronx à New-York, de John Gotti Senior et Philomena « Fannie » Gotti. Alors que ses deux parents sont nés aux États-Unis, ses ancêtres viennent de San Giuseppe Vesuviano dans la province de Naples. Il est le cinquième d'une famille de treize enfants : sept garçons et quatre filles[1]. John est un des cinq frères qui deviendront affranchis (membres initiés dans la mafia) au sein de la famille Gambino. Eugene Gotti dit « Gene » est initié avant John du fait de l'incarcération de ce dernier en 1976, Peter Gotti est initié sous le règne de son frère en 1988 et Richard V. Gotti est identifié comme caporegime (affranchis dirigeant une équipe de soldats) en 2002. Le cinquième, Vincent, est aussi initié en 2002.

Gotti grandit dans la pauvreté. Son père travaille de manière irrégulière comme travailleur journalier et a une passion pour le jeu. Adulte, Gotti estime que son père a été incapable de s'occuper correctement de sa famille. À l'école, il a coutume de commettre de petits délits et de harceler d'autres étudiants. Il est finalement exclu de la Franklin K. Lane High School à l'âge de 16 ans.

À l'âge de 12 ans, avec ses frères Peter et Richard, il est impliqué dans les gangs de rue associé avec la mafia de New-York. À l'âge de 14 ans, au début de l'été 1954, Gotti tente de voler sur un chantier de construction, au cours duquel il a les orteils écrasés par une bétonnière. Il passe le reste de l'été à l'hôpital et restera boiteux toute sa vie[1]. Après avoir quitté définitivement l'école à seize ans, il rejoint la bande des Fulton-Rockaway-Boys, associés à la mafia. C'est là qu'il rencontre Angelo « Quack-Quack » Ruggiero, dont le surnom provenait du fait qu'il n'arrêtait jamais de parler et Wilfred « Willy Boy » Johnson[1].

Gotti rencontre sa future femme, Victoria DiGiorgio, qui est à moitié italienne et à moitié juive-russe dans un bar en 1958. Le couple se marie le . Ensemble, ils ont cinq enfants : Angela, Victoria, John Jr, Frank (mort le ) et Peter. Gotti tente de trouver un travail légal comme presseur dans une fabrique de manteaux et comme co-conducteur de camion. Cependant, il ne peut rester sans commettre de crimes et en 1966, il est incarcéré deux fois.

Ascension

Associé au sein de la famille Gambino

Dès son adolescence, Gotti effectue des courses pour Carmine Fatico, un caporegime de la famille Gambino, alors connue sous le nom de famille Anastasia, dirigée par leur parrain, Albert Anastasia.

Gotti commence à braquer les cargaisons de camion en provenance de l'aéroport d'Idelwild (plus tard renommé aéroport international John F. Kennedy) avec son frère Gene et son ami Ruggiero. Ce territoire était sous la coupe de la famille Lucchese et plus spécifiquement de la faction de Paul Vario. Cette dernière incluait des gangsters comme Henry Hill et James Burke. À cette époque, il se lie d'amitié avec le futur parrain de la famille Bonanno, Joseph Massino et ce dernier le surnomme "Black John" et "Crazy Horse". C'est encore à cette époque que Gotti rencontre son mentor, le sous-boss de la famille Gambino, Aniello Dellacroce dit "Neil". Dellacroce régale le jeune Gotti de récits glorifiant des événements dans la mafia mettant en scène Anastasia. Ce qui mène Gotti à adopter Anastasia comme son modèle de référence.

En , Gotti fut identifié par des employés de United Airlines pour des vols de marchandises à l'aéroport d'Idelwid. Peu de temps après, le FBI l'arrête pour cette affaire. Deux mois plus tard, Gotti est arrêté une troisième fois pour vol de marchandises alors qu'il est en liberté sous caution, cette fois pour vol d'une cargaison de cigarettes d'une valeur de 50 000 $ à Turnpike dans le New-Jersey. Plus tard dans l'année, Gotti plaide coupable pour le vol de marchandises de Northwest Airlines et il est condamné à trois ans d'emprisonnement au Pénitencier Fédéral de Lewisburg. Le procureur décide d'abandonner le vol de la cargaison de cigarettes.

Gotti et Ruggiero sortent de prison en liberté conditionnelle en 1972. Ils retournent dans leur ancienne équipe au Bergin Hunt et au Fish Club, toujours sous la direction de Fatico. Gotti est nommé à la direction des paris clandestins de l'équipe Bergin, où il s'avère être lui-même un tueur efficace. En 1972, Fatico est accusé de prêt à taux usuraire. Une des conditions de sa libération est qu'il ne doit pas rencontrer ses complices identifiés. Gotti n'est pas encore affranchi dans la mafia du fait que les initiations soient interrompues depuis 1957. Mais Fatico le nomme caporegime actif sans être affranchi de l'équipe Bergin peu de temps après sa libération conditionnelle. De par sa nouvelle fonction, Gotti se rend souvent au quartier général de Dellacroce au Ravenite Social Club, endroit où le sous-boss gère les activités de l'équipe. Dellacroce s'est déjà lié à Gotti. Tous les deux ont des profils similaires : ils peuvent avoir des réactions violentes et sont de gros joueurs.

En 1973, Gotti est condamné à une peine de prison ferme dans une prison fédérale pour l'assassinat d'un gangster américano-irlandais, James McBratney. Ce dernier avait enlevé et tué le neveu de Carlo Gambino, Emmanuel Gambino. Cet acte promut Gotti caporegime.

Caporegime

En 1983, une enquête fédérale accusa 13 membres de la famille Gambino de trafic de drogue. Le propre frère de John Gotti était impliqué, Gene Gotti, ainsi que son meilleur ami Angelo « Quack-Quack » Ruggiero. Depuis 1980, les agents fédéraux avaient effectué des écoutes téléphoniques au domicile de Ruggiero. Ils l'avaient enregistré en train de traiter les affaires courantes de la famille, notamment de drogue et, de plus, d'exprimer son mépris à l'égard de Castellano. Ruggiero avait de quoi être inquiet. Si Castellano apprenait qu'il trafiquait, en violation de la politique anti-drogue de la famille, Ruggiero serait assassiné. La loi fédérale autorisait aux accusés l'accès aux bandes d'enregistrement et leur retranscription par écrit, dans le cadre de la préparation de leur défense. Castellano demanda à voir les retranscriptions. Dellacroce fit tout ce qu'il put pour les cacher.

Parallèlement, Dellacroce souffrait d'un cancer. Ruggiero lui demandant désespérément de l'aide, John Gotti prit sa défense. Mais Castellano se montrait de plus en plus pressant pour voir les retranscriptions. John Gotti réalisa qu'il devait agir vite. La mort de son mentor, Dellacroce, le , précipita les choses : Gotti devait prendre le pouvoir en mettant hors-circuit Castellano . Profitant de la mauvaise réputation du parrain, il convainc les membres de la commission (Sammy Gravano pretend le contraire dans le livre de Peter Maas), le comité-directeur de la Cosa-Nostra, de le laisser abattre Castellano[2] et de prendre la tête de la famille Gambino.

Parrain de la famille Gambino

Le , Thomas Bilotti et Castellano devaient rencontrer le caporegime Franck DeCicco au Sparks Steak House sur la 46e rue. Ils sont abattus en pleine rue par quatre hommes, non-identifiés à l'époque. Certains experts du crime organisé américain, comme Jerry Capeci, ont pensé qu'il s'agissait d'Angelo Ruggiero, John Carneglia, Vincent Artuso et de Salvatore Scala qui travaillaient pour le compte de John Gotti.

Au moment où il prend les commandes de la famille, Gotti est perçu comme le parrain le plus puissant de la mafia américaine, avec un revenu annuel de 500 millions $ pour les Gambino. Dans son livre Underboss, Sammy Gravano estime le revenu annuel de Gotti, à cette époque, à pas moins de 5 millions $, plus probablement entre 10 et 12 millions $[3].

Malgré le fait qu'il soit arrêté à trois reprises, il ne purgea aucune peine de prison, les accusations ayant été annulées ou réduites aux phrases de probation. C'est à cette occasion qu'il gagna le surnom de « Don Teflon », que l'on peut traduire par « Le Don antiadhésif », ce qui évoque sa capacité à "glisser" hors d'atteinte de la justice[2].

La notoriété de Gotti au sein des médias eut au moins un aspect positif : la révélation de ses activités criminelles et la pression des membres de la famille Gambino intimidèrent Romuald Piecyk, qui décide alors de ne pas témoigner contre Gotti. Lors du procès, en mars 1986, il témoigne qu'il est incapable de se rappeler qui l'a agressé. L'affaire débouche sur un non-lieu et un article du New York Daily News résume l'affaire par ce titre : « I Forgotti », qui est un jeu de mot entre I forgot (j'ai oublié) et Gotti.

Gotti fut surnommé le « Dapper Don », que l'on peut traduire par le « Don Bling Bling », dapper signifiant « soigné, propre sur soi ». Ce surnom provient de sa manière de s'habiller : ses costumes sur-mesure, de ses cravates en soie. Son arrogance face aux médias, attitude qu'aucun chef mafieux n'avait adoptée avant lui, participe aussi à ce surnom. Il décida de nommer DeCicco Sous-Boss (Sous-Chef) et promut Ruggiero comme caporegime (chef de groupe) de son ancienne équipe. Au même moment, Salvatore « Sammy the Bull (le taureau) » Gravano est élevé au rang de Consigliere (conseiller). Gotti aimait tenir des assemblées dans des lieux publics. De fait les autorités pouvaient les observer, mais il ne discutait pas des affaires courantes de la famille. Son domicile à Howard Beach, dans le Queens, était régulièrement montré à la télévision.

À cette époque, un de ses voisins, John Favara, disparut mystérieusement après avoir renversé et tué avec sa voiture le fils de Gotti, âgé de 12 ans, qui faisait du vélo.

Famille

En 1958, Gotti rencontre Victoria Di Giorgio (elle participera en 2012 à Celebrity Apprentice de Donald Trump). Ils se marient le et ont cinq enfants : Angela « Angel », Victoria, John A., Frank et Peter « Pete ». John et sa famille vivent sur la 85e rue dans le quartier new-yorkais huppé de Howard Beach. Gotti aurait eu deux enfants illégitimes, Annabella « Anna » et Lidianna « Linsay » d'une liaison avec l'épouse d'Ed Grillo, un homme de la famille Gambino, nommée Shannon Connelly et qui vivait dans l'arrondissement de Staten Island.

À la suite de l'assassinat de Shannon en 1974 (Victoria Di Giorgio fut soupçonnée), Gotti et son épouse reçoivent la garde d'Annabella et Lidianna. Il a quatre frères : Peter Gotti, Richard Gotti, Gene Gotti et Vincent Gotti. Gotti avait des rapports tumultueux avec toute sa famille, qu'il ne cessait de dénigrer. En revanche il a toujours craint et respecté la famille de sa femme.

En 1980, Gotti est frappé par une tragédie. Son voisin renverse et tue son fils, Frank, en voiture alors que ce dernier circulait à vélo. Par la suite, le voisin reçut des menaces de mort par téléphone et la propre femme de John, Victoria, l'attaqua à coups de batte de base-ball. Le voisin décida de déménager mais il disparut dans un van loué par deux hommes venus de Californie. Cependant, comme Gotti, ses hommes et sa femme se trouvaient en Floride au moment des faits, aucune preuve n'étayait leur implication dans cet enlèvement et ils n'ont pas été poursuivis.

Chute et condamnation

À partir du moment où il a été condamné, Gotti est longtemps resté sous la surveillance électronique du FBI. Ses clubs et centres d'affaires ferment au fur et à mesure. Il tient donc ses réunions dans des centres commerciaux en public ou au-dessus de son club, dans un appartement prêté par la mère d'un membre de la famille. Mais, se sachant sur écoute, c'est à l'extérieur qu'il donne ses consignes aux membres de son clan. Le FBI l'arrêtera justement en mettant pour la première fois à l'œuvre des micros sur du mobilier urbain tel que les cabines téléphoniques auprès desquelles il se tenait. Le FBI utilisera les bandes magnétiques comme preuves, ainsi que d'autres bandes également enregistrées dans un appartement situé au-dessus de son club (le Ravenite Social Club). Sur ces bandes qui seront utilisées à charge contre lui par l'accusation, il discute, entre autres, de ses activités criminelles, d'un certain nombre de meurtres qui ont été commis et y dénigre son sous-boss Salvatore « Sammy The Bull » Gravano.

Le , les agents du FBI et les détectives de New York prennent d'assaut le club d'activités sociales de Ravenite, et arrêtent Gotti, Gravano, Frank Locascio et Thomas Gambino. Le lendemain, le New York Times publie un éditorial au sujet de Gotti, contre qui sont retenues treize accusations de meurtre et des accusations de préméditation en vue de meurtre, prêt à taux usurier, racket, obstruction à la justice, jeu illégal, fraude fiscale et, pour la première fois, accusation des meurtres de Paul Castellano et de Thomas Bilotti. Les preuves détenues par le procureur fédéral sont accablantes : bande magnétique, plusieurs témoignages, incluant ceux d'anciens sous-boss de la famille du crime de Philadelphie, dont Philipp Leonetti, prêts à affirmer que Gotti s'est vanté d'avoir commandité l'exécution de Castellano. Les procureurs ont également persuadé Gravano de témoigner contre son patron, contre la promesse de bénéficier du programme de protection des témoins. Le , après treize heures de délibération, le jury déclare Gotti coupable de chacune des treize accusations. Pendant le procès, des manifestations de soutien en faveur de l'accusé sont organisées devant le tribunal et le procès attire de nombreux spectateurs dont sa famille : Peter Gotti, Annabella Gotti, Victoria Gotti, Lidianna Gotti, John « Jackie Nose » D'Amico et des célébrités comme Mickey Rourke.

Prison

John Gotti après son agression en prison par Walter Johnson

Le , Gotti est condamné à la prison à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle. Censé purger sa peine dans la nouvelle prison fédérale « Supermax » à Florence dans le Colorado, il est envoyé dans la prison la plus ancienne des États-Unis, située dans l'Illinois, à Marion. Une fois en prison, il est assujetti au régime le plus sévère. Il est maintenu en cellule 23 heures par jour. Sa cellule souterraine mesure 2,50 m sur 2,15 m. Il effectue sa promenade quotidienne, d'une heure, seul dans un lieu clos. Il a droit à deux douches par semaine, à une radio et à un petit téléviseur en noir et blanc dans sa cellule. Ses repas lui sont servis par la fente de la porte. Quatre jours après son arrivée, son père John Gotti Senior meurt d'un arrêt cardiaque à l'âge de 85 ans.

Une fois en prison, il désigne son fils, John Gotti Junior, patron temporaire de la famille et nomme pour l'assister un comité de trois capitaines. Son numéro d'identifiant au bureau fédéral des prisons était le 18261-053.

Durant son incarcération, Gotti offrit 500 000 $ à la « Fraternité Aryenne » (Aryan Brotherhood) pour tuer Walter Johnson, un détenu mentalement instable qui l'avait agressé[4]. La Fraternité Aryenne accepta l'offre de Gotti. Les gardiens s'aperçurent que Johnson était en danger dans la prison : c'est pour cela qu'il fut déplacé dans un autre bloc. Enfin, il fut transféré dans une autre prison, où il put bénéficier d'une liberté conditionnelle.

Décès

Gotti meurt, à 61 ans, d'un cancer de la gorge, à 0h45, le , au centre médical pour prisonniers fédéraux de Springfield, dans le Missouri[2]. Il y a été transféré dès que le cancer a été diagnostiqué. Cependant sa famille proteste : il n'aurait pas reçu les soins adéquats en prison et, de plus, des problèmes dentaires mal soignés par de fréquentes injections de calcitonine (contre indiquée) auraient aggravé sa maladie.

Après sa mort, le diocèse catholique de Brooklyn annonça que la famille Gotti ne serait pas autorisée à organiser une messe avant la mise en terre. Une mesure semblable a été prise contre d'autres chefs du crime organisé, dont Paul Castellano. Cependant la famille de Gotti sera autorisée à le faire enterrer dans le caveau familial du cimetière Saint-John (en), dans l'arrondissement de Queens, à côté de son fils Frank.

Citations de Don John Gotti

John Gotti laisse derrière lui un ensemble de déclarations constitué des centaines d’heures de cassettes audio enregistrées par le FBI, et presque autant de déclarations fracassantes aux médias, qui donnent l’occasion d’entendre le Don philosopher sur la vie, la mort, sa place dans l’histoire, avec son style :

  • « Écoute-moi bien. Même si tu vis 5 000 ans, jamais tu ne rencontreras un gars comme moi », écoute du FBI.
  • « Je prends les paris à trois contre un sur ce procès, c’est moi qui vais le gagner », aux officiers du NYPD l’arrêtant pour la deuxième fois.
  • « T’inquiète pas, ça ne fait que commencer », à son avocat, après sa condamnation à perpétuité.
  • « Ils sont surévalués, surpayés et sous-performants », au sujet de ses avocats.
  • « Dans deux semaines, ils seront déjà prêts à me faire replonger », après son deuxième procès gagné.
  • « Le seul type qui me foute vraiment la trouille, c'est Gino, le père de ma femme », à la presse.
  • « Tu vas dire à ce connard que moi, John Gotti, je vais lui couper sa putain de tête », écoute du FBI.
  • « Je serai Cosa nostra jusqu’à ce que je meure. Que ça se passe dans une heure, cette nuit ou dans cent ans, je serai toujours Cosa nostra », écoute du FBI.
  • « Tout ce que je veux dans la vie, c’est un bon sandwich. Le sandwich au thon, ben c’est tout ce que je veux : un putain de bon sandwich », écoute du FBI.
  • « J’ai jamais vu des mecs aussi mal coiffés », au sujet de l’équipe du procureur.
  • « Et où il veut le déplacer, ce putain de procès ? À Stuttgart ? », au juge menaçant de transférer le procès de Gotti.
  • « Mon putain de père est né dans le New Jersey ; il est jamais allé en Italie de sa putain de vie. Ma mère non plus. Il a jamais rien foutu de sa putain de vie ; c’était un clodo, il a jamais mis un dollar de côté pour notre famille », écoute du FBI[1].
  • « C’est dommage... dis à ce putain d’enculé que je vais le buter, puisqu'il s’est pas présenté quand je lui ai demandé de venir me voir. Sinon, j’ai rien d’autre à lui reprocher, je vais juste le tuer pour ça », écoute du FBI.
  • « Mieux vaut vivre un an comme un lion, que cent comme un agneau », proverbe italien que Gotti ne cessait de dire à ses soldats.
  • « Qu'on me donne une batte de base-ball, et je m'en vais les convaincre d'arrêter la grève ».

Sources

  • Gene Mustain et Jerry Capeci, Mob Star: The Story of John Gotti, 2002 (ISBN 0-02-864416-6).
  • Jerry Capeci, Gotti: The Rise & Fall, 1996 (ISBN 0-451-40681-8).
  • John H. Davis, Mafia Dynasty: The Rise & Fall of the Gambino Crime Family, 1994 (ISBN 0-06-109184-7).

Films

  • Armand Assante a interprété le rôle de John Gotti dans le téléfilm Gotti produit par HBO en 1996.
  • Tom Sizemore a interprété John Gotti dans le téléfilm Mafia : la trahison de Gotti en 1998 produit par Robert De Niro. Le film est plutôt consacré au bras droit repenti Sammy « The Bull » Gravano interprété par Nicholas Turturro.
  • Anthony Denison a incarné Gotti dans le film La Chute de Gotti. Le film porte essentiellement sur les procès instruits contre lui par Diane Giacalone (surnommée la Dame en Rouge).
  • John Travolta incarne John Gotti dans un film intitulé Gotti, réalisé par Kevin Connolly, sortant en 2018.

Notes et références

  1. http://www.mobbedup.com/mob-bosses/john-gotti/
  2. Fabrice Rousselot, « Mort de John Gotti, parrain de la mafia new-yorkaise », sur liberation.fr, (consulté le ).
  3. (en) Selwyn Raab, « John Gotti Dies in Prison at 61; Mafia Boss Relished the Spotlight », The New York Times, (lire en ligne , consulté le ).
  4. http://www.msnbc.msn.com/id/12321039/

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