Jean Royère

Jean Royère, né le dans le 8e arrondissement de Paris[1] et mort en Pennsylvanie aux États-Unis, est un décorateur français.

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Carrière

Issu d'un milieu aisé, Jean Royère ne devient décorateur qu'à l'âge de 29 ans. Il abandonne une situation confortable dans l’import-export pour ce métier. Sans formation particulière, mais animé d'un goût inné pour la décoration, il commence sa nouvelle carrière dans une fabrique du Faubourg Saint-Antoine et obtient sa première grande commande (le bar du Carlton au 119, avenue des Champs-Élysée) en 1933. Son succès est immédiat et lui permet de collaborer jusqu'en 1942 avec Pierre Gouffé dans la création d'un mobilier original et de grande qualité.

Au sortir de la guerre, ayant fondé sa propre entreprise, il décide d'ouvrir des agences dans de nombreux pays : Liban, Égypte, Syrie, Pérou… Jean Royère devient à cette époque le décorateur des souverains du Moyen-Orient, affirmant un style unique, fait de motifs déclinés avec imagination et démesure, audace dans l'utilisation des couleurs et des matériaux. Ses décors féériques en font l'un des décorateurs les plus étonnants de l'après-guerre, s'inscrivant en marge des grands courants, proposant des solutions uniques mais toujours fonctionnelles.

Jean Royère travaille avec de nombreux plasticiens comme Alice Colonieu.

Avant de quitter définitivement la France pour les États-Unis, en 1980, le décorateur offre l'intégralité de ses archives au musée des arts décoratifs, situé à Paris dans l'aile Marsan du palais du Louvre. Le musée réorganise ses locaux en 2018[2], en privilégiant une approche thématique et pluridisciplinaire[3]. Se succèdent, au long d'un parcours de visite, des espaces de présentation permanente d'objets sélectionnés dans ses importantes collections[4]. Un de ces espaces est entièrement consacré à « Jean Royère, hier et aujourd’hui »[5].

À la fin des années 1980, le marchand d’art Alan Grizot lui consacre notamment l’exposition « Intérieur d’un musicien »[6] du mobilier d’Henri Salvador, mise en scène par Élisabeth Garouste et Mattia Bonetti.

Sa cote

  • Deux fauteuils dits Ours polaires recouverts d'origine d'un velours rasé, vert d'eau, datant de la fin des années 1940, ont été vendus aux enchères à Paris en pour 204 500 euros (estimation 50/60 000 euros).

Références

Annexes

Bibliographie

  • Patrick Favardin, Les décorateurs des années 50, Paris, France, Norma, (ISBN 978-2-909283-61-6)
  • Jean-Luc Olivie, Jean Royère, décorateur à Paris, Norma éditions, Paris, 1999
  • Françoise-Claire Prodhon, Jean Royère, Paris, Galerie Jacques Lacoste, Galerie Patrick Seguin, , 373 p., 2 volumes (303, 372 pages) (ISBN 978-2-909187-02-0)
  • Jean Royère Cheminées et coins de feu, Éditions d'Art Charles Moreau, Paris, c. 1950
  • Pierre-Emmanuel Martin-Vivier, Jean Royère, Norma éditions, Paris, 2002

Liens externes

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