Jean Augustin Carrié de Boissy

Jean Augustin Carrié de Boissy, né le à Entraygues-sur-Truyère[1] dans l'Aveyron et mort le à Saint-Martin-de-Bavel[1] dans l'Ain, est un général de brigade du Premier Empire.

Pour les articles homonymes, voir Gilbert Carrié, Jean-Michel Carrié et Boissy.

Jean Augustin Carrié de Boissy
Naissance
Entraygues-sur-Truyère, Aveyron
Décès  84 ans)
Saint-Martin-de-Bavel, Ain
Origine France
Allégeance Royaume de France
 Royaume de France
 République française
Empire français
 Empire français (Cent-Jours)
Arme Cavalerie
Grade Général de brigade
Années de service 17821815
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions Baron de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Autres fonctions Député de l'Aveyron

Biographie

Du sous-lieutenant au colonel

Jean Augustin Carrié de Boissy entre au service comme sous-lieutenant dans la gendarmerie dite « de Lunéville » le et n'en sort qu'à l'époque du licenciement de ce corps, le . Rentré dans ses foyers, il demeure pendant deux ans hors des rangs de l'armée avant d'être rappelé à l'activité comme capitaine dans le 1er bataillon de volontaires de l'Aveyron le . Renonçant aux prérogatives de son grade pour servir dans l'arme qu'il a choisie dès son début dans la carrière, il passe le , en qualité de sous-lieutenant, dans la cavalerie de la Légion du Centre, devenue 20e régiment de chasseurs à cheval, et fait la campagne de 1792 à l'armée du Nord. Lieutenant le , et capitaine le même jour, il fait les guerres de 1793, an II et an III à l'armée des Ardennes, et reçoit à l'affaire de Bouillon (Belgique) deux blessures au bras droit et une autre à la cuisse droite.

Chef d'escadron le 22 ventôse an III, il passe à l'armée de Sambre-et-Meuse, et est blessé de nouveau le 26 prairial an IV d'un coup de sabre à l'épaule droite à l'affaire de Mutterstadt. Prisonnier de guerre le 21 thermidor suivant au combat de Forchheim, il est échangé quelque temps après, et fait les campagnes des ans V à IX à l'armée du Rhin. Blessé d'un coup de sabre à la main droite au combat de Frankenstein, il est nommé chef de brigade au 1er régiment de chasseurs à cheval le 15 floréal an VIII, et passe en cette qualité le 13 frimaire an IX, dans le 13e régiment de cavalerie, devenu 22e de dragons. Membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, le colonel Carrié, qui tient alors garnison à Schelestadt, fait partie avec une portion de son régiment de l'expédition envoyée au mois de ventôse suivant à Ettenheim, pour y arrêter le duc d'Enghien. Il reçoit la croix d'officier de la Légion d'honneur le 25 prairial de la même année.

Général de l'Empire

Il fait ensuite les campagnes de l'an XIV à 1807 en Autriche (1805), en Prusse (1806) et en Pologne (1807) avec la 2e division de dragons de la réserve de cavalerie de la Grande Armée. Il reçoit la croix de commandant de la Légion d'honneur le 4 nivôse an XIV et est nommé électeur du département de l'Aveyron. Il est promu général de brigade par décret impérial du . Attaché en cette qualité à la division dans laquelle il sert déjà, il se fait remarquer de nouveau à la bataille de Friedland où il est blessé à la joue droite. Baron de l'Empire en 1810, il fait la campagne d'Espagne et de Portugal de 1808 à 1812. Blessé à la poitrine à Alba de Tormes en 1811, il est fait prisonnier le à la bataille de Salamanque après avoir reçu cinq blessures dont deux sur la tête, une à la main droite qui le prive du mouvement de l'index, une autre au bras gauche et la dernière entre les deux épaules.

Fin de carrière

Rentré en France au mois de , après le retour des Bourbons, il est mis en non-activité. Louis XVIII lui accorde la croix de Saint-Louis la même année. Le , Napoléon Ier confie à Carrié de Boissy le commandement du département de l'Aveyron. Pendant les Cent-Jours, il est élu le membre de la Chambre des représentants par l'arrondissement d'Espalion (Aveyron). Il conserve ces fonctions jusqu'à la seconde rentrée des Bourbons, est admis à la retraite le et meurt le .

Décorations

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du baron Carrié de Boissy et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Compiègne))

Écartelé au premier d'or au croissant d'azur, surmonté de deux étoiles du même ; au deuxième des barons tirés de l'armée ; au troisième de gueules au casque en abyme d'argent ; accompagné de deux branches de laurier du même ; au quatrième d'or au lion léopardé de sable. [2],[3]

Livrées : les couleurs de l'écu[2].

Annexes

Bibliographie

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 5, Bureau de l'administration, , 2e éd. (lire en ligne) ;
  • « Jean Augustin Carrié de Boissy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] ;

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

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